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03 mai 2006

Eté


Je pensais que dans sa Grande Sagesse, Tonnegrande nous aurait fait un compte rendu du week-end du 1er mai, qui aurait dû être relativement chargé, le même Tonnegrande nous ayant invités à manger le couscous samedi midi, repas qui aurait du avoir lieu la semaine précédente mais il y avait déjà le repas pour mon anniversaire. Il faut être sérieux.Ce week-end aurait donc dû être relativement chargé. Il l’a d’ailleurs été pour certains d’entre nous. Je pourrais faire moi-même un compte rendu détaillé du week-end, mais c’est lassant. Gardons juste en mémoire le fan tas tique couscous de chez Brahim !Oublions maintenant les vendeurs de muguet à un prix prohibitif.

J’ai horreur du premier mai à Bicêtre. Il faut que je me rappelle, pour l’année prochaine, de rentrer à Loudéac. Surtout quand le premier mai tombe un lundi.

Le dimanche et le mardi, à Bicêtre, il y a le marché. Le jeudi aussi, mais on s’en fout. Pour l’instant, je plante le décors, sur un détail qui trouvera son intérêt par la suite : le lundi étant férié, le personnel communal ne démonte pas les étals et abris du marché. Un autre détail préparatoire : ce marché s’installe en partie sur les trottoirs de l’avenue de Fontainebleau (Nationale 7) et en partie place de la Comète, qui le lundi, le mercredi, le vendredi et le samedi fait office de parking.

Donc le dimanche, c’est la fête avec le marché : des gens partout, des commerces ouverts, …

Le lundi 1er mai, tout est fermé, presque personne, et trois ou quatre étals d’infortunés vendeurs de muguet, dans la grisaille abominable d’un quartier qui n’en finit pas de se rénover. Des échafaudages désertés, des palissades taguées, des bouchons à n’en plus finir de gogo qui vont manger chez leur belle-mère à Paris, des étals de marché vides, des parkings sans voitures, des voitures garée en double fille, des piétons qui s’énervent, …

Et nous, qui flânons sur les trottoirs de la Nationale 7, qui n’a pas survécu à l’hiver (une autre histoire, source supplémentaire de nostalgie, un dommage collatéral de la décentralisation), aux alentours de midi, bousculons les retardataires qui ont oublié d’acheter du pain ou du muguet pour la belle-mère en question, tout en slalomant entre les voitures, les étals, les stands des vendeurs de muguet.

On devrait se fixer une règle absolue : les week-ends de novembre à Paris et les week-ends de mai en Bretagne : une ville qui rentre dans l’hiver c’est tellement beau alors qu’une ville qui en sort, c’est pitoyable.

Je me laisse aller à un brin de poésie, ce qui reste moins cher qu’un brin de muguet.
Mais qu’elle est bonne cette déprime passagère. Annonciatrice des prochaines vacances (demain soir pour être précis, mais je pensais plutôt aux vacances d’été), des jupes qui raccourcissent, la population qui fuit et la ville qui nous appartient, le manteau que l’on range pour six mois dans le placard, le chauffage qu’on coupe, les fenêtres qui s’ouvrent, les gens heureux qui en oublient l’augmentation du prix du gaz !

Qu’est-ce que je fais pour la Pentecôte ?

2 commentaires:

  1. Sans nul doute inspiré de nos plus grands poètes voilà un méssage de bonne tenue, enfin, qui relève(contraire de rabaisse) le niveau et assainit(qui rend sain)la teneur générale de ce blog.
    Seule l'illustration est quelque peu indigente.

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  2. Je pensais qu'un dessin d'enfant représentant le soleil ajouterait un soupçon de poésie.

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