Je vais retourner le steak et je reviens. Ca y est.
Je vais quand même me limiter à la semaine, faut pas abuser.
Et encore, cette semaine, je n’étais pas là, mais il s’est quand même passé un truc qui mérite d’être raconté sur le blog : Monsieur Jean a perdu son téléphone portable. Ca ne s’invente pas. Lui, au demeurant très sérieux a perdu son téléphone, à un tel point que dorénavant on l’appelle Jacques, par référence au vieux Jacques, ce que je précise pour les lecteurs qui ne sont pas habitués à ce blog. Pendant l’orage, il s’est penché pour déboucher l’évacuation de flotte de son bistro et son téléphone est tombé de sa poche.
Passionnant non !
Avant maintenant de raconter ce week-end, je vais raconter un événement du week-end dernier. Franck, dit le beauf, rapport à ce qu’il est le beau-frère de son beauf, jouait avec Jim, déjà connu pour son œil dans le présent blog et son fils. Pas le fils au beauf, celui à Jim. Le ballon de foot est parti sur le balcon du voisin. Le beauf a escaladé le balcon en question pour le récupérer. En descendant, il a glissé ! Fracture du tibia et des Pyrénées si j’ai bien compris, mais vous savez, moi, la géographie…
Suivez bien, la fracture sociale est importante pour la compréhension de la suite.
Le beauf, c’est le type qui est sur la photo en haut à droite.
J’en reviens à moi-même, qui, au soir d’une passionnante journée de travail, hier, me retrouve en vacances après une année de dure labeur à gagner beaucoup de sous en faisant croire à mon patron et à mes clients que je suis exceptionnel.
Je me dis : « tiens ! Allons fêter ça avec les amis ». C’est exceptionnel : normalement je vais au bistro par réflexe, là c’était par réflexion.
Je débarque donc chez Abdel, non aimable patron de l’aéro. Le grand Jean-Claude (2 mètres, 130 kilos) était saoul comme une vache. Faut dire que la dernière fois que je l’avais vu, c’était à la Comète le matin en allant au boulot, il buvait déjà des bières.
Ne supportant pas les ivrognes quand je suis moi-même à jeun, je m’en vais. Le paragraphe suivant, c’est Loïc qui me l’a raconté. Je vais essayé d’être court.
Abdel vire Jean Claude qui s’en va à l’Amandine qui va fermer. Abdel n’a plus de monnaie et envoie le gros Loïc en chercher chez XXX, un autre bistro, que je ne peux pas nommer. Le gros Loïc va chez XXX et voilà Christophe, notre gros con de la commune, qui est sorti il y a quelques temps de prison où il était rentré après avoir frappé sa femme et sa fille de 9 ans. La RATP en a profité pour le licencier. Faut le faire. Tout le monde s’engueule dans le bistro et le Christophe en vient à traiter un client, d’origine nord africaine de fils de pute, ce qui est mal apprécié dans ces pays là. Ce gars sort en invitant le Christophe le rejoindre, mais il refuse. Cela dit, le patron ayant vu Christophe foutre la m… dans son bistro le vire. L’autre l’attendait dehors et lui a donné une raclé mémorable. Christophe appelle donc la police. Je vous ai dit qu’il était con. Dans l’intervalle, Loïc remonte chez Abdel avec la monnaie, mais en chemin, tombe sur Jean Claude qui titubait sur le trottoir et qui l’invite à boire un coup chez XXX. Vous me suivez toujours ? Loïc accepte, mais en fin limier des bistros boit son coup vite fait et abandonne Jean Claude. A ce moment, la BAC (Brigade Anti Criminalité) débarque suite à l’appel de Christophe et commence à faire son boulot dans le bistro. Un beau bordel. Il n’y en a qu’un qui a fini la nuit au poste : le Christophe.
Je raconte ça, c’est juste pour ceux que ça intéresse.
Pendant ce temps, j’étais en face, chez Jean à la Comète. Essayez de suivre : Jean, celui qui a perdu son portable dans les égouts. On arrosait mes vacances paisibles avec quelques individus dont Djibril, le vieux Jacques et Tonnegrande.
On se met d’accord pour se retrouver demain à 11 heures à l’Amandine pour aller voir le beauf à l’hosto.
Passons maintenant à la narration du samedi matin.
On se retrouve à 11 heures. Djibril n’est pas là. Jacques fait la gueule (c’est rituel). On va donc à l’hôpital avec Tonnegrande. En passant, on se demande ce qu’on pourrait ramener au beauf pour lui faire plaisir. On hésite. Des fleurs ? Non, le beauf n’est pas assez poète. Un livre ? Non, c’est écrit avec des lettres. Et voila comment, mesdames, messieurs, je me suis retrouvé à acheté des bouquins de cul avec un grand black ce matin. Si vous nous avez croisé, vous avec peut-être eu des pensées dégueulasses ! Non. C’est vous qui l’êtes, pas Tonnegrande et moi.
On arrive à l’hôpital. Je dois préciser que l’hôpital de Bicêtre est très grand. On trouve le bâtiment où est le beauf. On entre, on se rapproche des ascenseurs, et un d’eux s’ouvre brusquement. Qui en sort ? Le vieux Jacques ! Qui faisait la gueule et qui nous avait dit qu’il ne voulait pas venir. Sans doute parce qu’il aurait honte d’aller acheter des bouquins de cul avec nous.
On va voir le beauf, on discute le bout de gras. Tout d’un coup, son voisin de chambre se lève pour aller fumer une cigarette. Je dis « se lève » c’est une image. Il s’assoit dans une chaise roulante. Il aurait eu du mal à se lever, le pauvre, il lui manquait la moitié d’une jambe. C’est ce que je n’aime pas dans les hôpitaux, les gens que l’on croise sont rarement bien portants. J’en suis resté sur le cul ! Lui aussi d’ailleurs.
Le diabète nous apprend le beauf.
Bon ! On y va !
On part de l’hôpital avec Tonnegrande et le vieux Jacques, et rassurez vous, j’ai bientôt fini, … Mais ceux qui connaissent notre petit monde se feront une joie d’apprendre la suite.
Jacques, qui, pour nous doubler, était venu en voiture, appuie sur le bouton « moins un » de l’ascenseur. Tonnegrande et moi, on ne réfléchit pas, on se dit « le vieux a garé sa voiture dans le parking au sous-sol ». On arrive donc dans le sous-sol en question et on suit Jacques bêtement. Il nous fait traverser le parking, puis un ou deux couloirs… On se moque de lui : « il a perdu sa voiture, nananère ! ». Il nous indique que non ! il est garé dehors et nous engueule parce qu’on l’a fait sortir par le parking…
On arrive à trouver la sortie du parking. La voiture n’est pas là. On commence à chercher. Catastrophe. Je connais un peu l’hôpital (tiens ! si vous n’avez rien à faire pendant les journées du patrimoine…). Je fais expliquer à Jacques ce qu’il a fait en rentrant dans l’hôpital. Il m’a dit, j’ai pris à gauche, j’ai pris une grande descente, et je me suis garé sous un porche. On a fini par retrouver la voiture : garée en hauteur, en plein air, et à droite en rentrant.
Avec Tonnegrande, nous sommes des pédestres en ville et comme le vieux est fâché avec Abdel chez qui nous avons envie de prendre une bière avec toute cette marche dans l’hôpital… on décide de rentrer à pieds.
Le vieux, qui voulait nous rendre service en nous ramenant, se vexe !
On débarque chez Abdel, où se trouvent Jean Claude et le gros Loïc qui nous racontent l’épisode de la veille chez XXX.
Abdel fait la gueule. Comme nous débarquons à 12h30, il est persuadé que nous avions l’apéro ailleurs et que nous ne faisions que passer chez lui le faire ch… avant de rentrer à la maison.
On se casse.
On va aux Monts d’Aubrac
Où on retrouve le vieux… qui avait oublié qu’il était fâché et ne nous adressait plus la parole.
Tout fini bien.
Vous avez tout compris ? Ne venez pas encore dire que je suis incomplet !