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02 juillet 2006

Tous les chemins mènent à Rome

J’ai passé la soirée chez Abdel, patron de bistrot désagréable mais ouvert (pas le patron, le bistrot) à côté de chez moi en regardant le match de foot avec quelques sportifs de mon niveau.

Bon, je vous passe le match, tout le monde est au courant. La France a battu le Brésil. Je ne dis qu’un truc, pour le sport : la France est bien le seul pays du monde à battre systématiquement le Brésil. Je ne sais pas ce qu’il va se passer par la suite. En principe, on devrait battre les Portugais, et les Italiens perdent toujours avant la fin, ce qui fait qu’on devrait avoir une belle finale France Allemagne. En tant qu’Européen franchouillard, j’aimerais bien qu’on la gagne, mais, nonobstant, on a rempli notre contrat. Après être passés pour des nuls, des vieux, … on se paye le luxe de faire rentrer les Brésiliens à la maison. Bon retour.

Vers 23 heures, la victoire de la France est confirmée. Quelle folie dans Bicêtre ! Pour les étrangers à la commune, je précise que l’Aéro est placé dans la rue qui monte vers l’hôpital de Bicêtre à la sortie du métro, sur l’ex-nationale 7, à 500 mètres de Paris.

Je suis rentré à la maison vers 1 heure, et entre 11 heures et 1 heure, on a vu des centaines de types passer devant le bistro, soit venant des cités du Kremlin Bicêtre pour faire la fête sur les champs, soit rentrant de Paris après avoir vu le match sur écran géant. Des centaines de voitures avec des drapeaux Portugais ou Français (la demi-finale devrait être belle, c’est dommage, je vais à Brest mercredi, il devrait y avoir moins de Portugais qu’à Bicêtre).

La plupart, des blacks et des rebeux, des racailles des banlieues qui chantent la Marseillaise, crient « allez les bleus » et « vive la France », peinturlurés en bleu blanc rouge. Quand je voyais Abdel et les autres en chialer de cette ambiance fabuleuse, moi-même j’ai eu la larme à l’œil, ce qui n’a pas amélioré ma soif.

Finalement, ça ne fait aucun doute : c’est Sarkozy qu’il faudrait expulser.

1998, les « blacks blancs beurs », ça fait 8 ans (deux fois 4, si je compte bien) et rien n’a progressé…

Nous étions au comble de l’émotion quand le gros Loïc, héros ne nos blogs avec Tonnegrande, est arrivé. Il était allé voir le match dans un restaurant Portugais avec son patron Cancela, franco-portugais, qui, de ce fait nous a expliqué qu’il n’en a rien à cirer de savoir qui va gagner la demi-finale : il est Portugais et Français (je mets des majuscules aux nationalités, ce qui est contraire à l’usage, mais…). Ca n’a fait que rajouter à notre émotion.

Je discute avec Cancela, franco-portugais local, qui m’explique que grâce à la France, qui a éliminé le Brésil, il ne reste plus de pays latin en compétition.

Moi : « si ! il reste l’Italie »

Lui : « ah non ! ce n’est pas un pays latin ! ».

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