La connerie étant le seul chemin susceptible de nous faire entrevoir une parcelle de vérité, utilisons la par des moyens de communication efficaces. Le temps qu'on remplisse nos verres.
12 décembre 2006
Abdel ! Téléphone !
Dans un de ses billets, Eric, de Crise dans les médias, nous signale la disparition des blogueurs influents.
La notion de blog influent serait maintenant, d’après un autre blogueur, un blog modestement référent.
C’est bien. Il faudrait maintenant définir la notion de blogueur pertinent. Tonnegrande par exemple est un blogueur pertinent. Quand il n’a rien a dire il ne dit rien. Partageons mon avis, par contre, a toujours quelque chose à dire. Signalons aussi l’excellent site http://jegoun.ifrance.com/ qui donne un tas de photos du Kremlin-Bicêtre et de ces bistros, très utile pour illustrer les billets dans les blogs. Mais aujourd’hui je n’ai pas envie d’illustrer ou alors avec une mouche. Ce n’est pas pertinent.
Je vais continuer à ne être pertinent. Mais depuis vendredi j’ai encore en stock un épisode de notre vie au Kremlin Bicêtre.
Vendredi, je me pointe à l’aéro. Abdel, le patron, n’était pas là. Tonnegrande si, mais sans verre. Par contre le vieux René était là. Avec son Ricard. Il m’explique alors qu’un client à Abdel a essayé de l’arnaquer en le forçant à ouvrir son portefeuille pour vérifier qu’il avait de l’argent car le gugusse voulait échanger un billet de vingt contre deux de dix.
Ou le contraire. Ca n’a pas beaucoup d’importance. C’est une histoire drôle. Enfin… elle peut être drôle si on connaît Abdel. Les autres vous pouvez passer votre chemin. Non seulement ce blog n’est pas pertinent, mais en plus il est aujourd’hui destiné à une clientèle privée, composée uniquement de Manu. Les autres (Ramdane et Deblais) sont déjà au courant. Ramdane y était d’ailleurs partiellement, comme Tonnegrande et moi-même. Les autres n’ont pas internet. A part Abdel…
Voilà donc Abdel qui revient. Très énervé. Il a réussi a rattraper le type dans le bistro d’à côté. L’Amandine. Je le cite, un peu de publicité de nuit pas. Jean de La Comète prend sa retraite dans un an. Si le nouveau patron est un con, nous serons obligés de changer de bistro. Il y a bien l’Aéro, mais ça ne serait pas sérieux de quitter la maison sans bistro de secours.
Abdel reprend son souffle et nous sert un verre.
Puis nous raconte l’histoire. Le type lui commande un sandwich hallal. Vous êtes sûr qu’il a deux « l » à halal ? Ce n’est pas grave, ce n’était pas un sandwich hallal mais un vulgaire sandwich au pâté. Même pas au saucisson à l’ail. Abdel se retourne pour le faire. C’est pendant ce temps là que le type a essayé d’arnaquer le vieux René. Ce n’est pas bien. Il ne faut pas arnaquer les vieux. Sauf ceux qu’ont du pognon.
Abdel fait donc le sandwich, puis le type commande une tournée pour les gens qui sont autour de lui. Bien sympathique. Ils commencent à discuter. Abdel et lui sont de patelins voisins en Kabylie. « mon frère »…
Le type commande un deuxième sandwich toujours au pâté. C’est surprenant, il n’avait pas commencé le premier. Moi, avec mon appétit, ça pourrait m’arriver de commander deux sandwich au pâté, et le premier maigrichon venu non. Surtout s’il est d’origine musulmanes.
Abdel se retourne pour faire le deuxième sandwich. Vous me suivez toujours ?
J’ai dit que c’est une histoire rigolote pour les gens qui connaissent Abdel. Je n’ai pas dit que c’était une histoire simple. Même pour ceux qui connaissent Abdel.
Abdel fait donc le deuxième sandwich, quand lui demande une première fois cinq euros en pièces de un, puis une deuxième fois. Abdel, bonne pâte ou patte, je ne sais pas, n’encaisse pas immédiatement les dix euros (deux fois cinq, c’est bon ?) et se dit que le mec paiement après.
Finalement, le mec dit qu’il doit partir deux minutes et propose à Abdel de laisser son téléphone en caution. Abdel : « non, mon frère, j’ai confiance… ».
C’est alors que le vieux René raconte son histoire à Abdel. La pression monte au cerveau… Abdel comprend qu’il s’est fait avoir. Entre alors Tonnegrande. Abdel lui confie le bar et part à la recherche de l’autre type.
Qui était dans le bar voisin. Abdel récupère ses 10 euros en monnaie, puis fouille le portefeuille du gars : vide. A part des tickets de Rapido. Abdel engueule le type, prévient Michel le patron de l’Amandine, pique le téléphone susmentionné et revient à l’Aéro.
Le type revient à l’Aéro pour récupérer son portable. Abdel refuse, ils s’engueulent, en viennent au main… Le type se casse.
Abdel est en colère.
Avec Tonnegrande, constatant qu’Abdel était de mauvaise humeur, on finit nos verres et on fonce en face.
Une demi heure après, Abdel m’appelle, plié de rire… Le portable était un factice. Un truc de démonstration. Très bien fait, suffisamment lourd pour qu’on y croient, avec des vraies touches… Mais un faux écran.
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Nicolas : dis-donc, au Kremlin, ils sont super pros les aigrefins ! :-) (ouaih les voleurs, quoi !)
RépondreSupprimerOui... Mais faut le vivre en direct (surtout la colère d'Abdel, qui comme tu l'as compris, n'est pas seulement un patron de bistro mais aussi un copain).
RépondreSupprimerquel plaisir!
RépondreSupprimermerci. manu
De rien. C'est un métier.
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