22 avril 2008

J'suis z'été au merlan

« C’est le Monsieur qui m’a pris mes boucles d’oreille » : voilà ce qu’à dit la dame chez le coiffeur. Car je dois préciser à mes aimables lecteurs que ce blog ne me sert pas uniquement à raconter les mésaventures de mes camarades de bistro mais également mes visites chez le merlan.

Quelques liens :
La fois où je me suis coiffé comme François Fillon.
La fois où je me rappelle une fois précédente.
La fois où on a bien rigolé suite à une effroyable méprise.

Ce matin, donc, je me dis texto : « Hop ! Mon garçon, tu auras 42 ans demain » (je ne sais plus si je vous l’ai dit : c’est mon anniversaire demain, pour les dons, vous trouverez mon numéro de compte sur le site web du Crédit Agricole) « tu es maintenant cadre sup bien assis et cossu, il est temps que tu te fasses une coupe de cheveux digne de ce nom ».

J’ai donc choisi de me coiffer comme Jean-François Copé ce qui explique que je ne mette pas de photo comme parfois.
Ca tombe bien, j’avais une illustration de troll plein de poils à recycler suite à un billet rédigé dans l’urgence absolue sur PMA pour envoyer des visiteurs lire ceci (n’oubliez pas de mettre systématiquement des liens sur le blog de Didier Goux dans tous vos billets afin de le faire devenir un blogueur influent, comme ça il ne pourra plus se moquer. Nananère).

D’ailleurs, quand je suis rentré au bureau, à tous les collègues chauves qui m’ont dit « ah ! t’as été au coiffeur », j’ai répondu « oui, je voulais te ressembler ».

Ainsi, en arrivant chez la merlane en face du bureau, elle m’a fait un shampoing aux œufs puis m’a installé dans une chaise de coupage de cheveux en quatre, préalablement occupée par une dame respectable qui était en train de sécher.

Elle commence à me les couper puis est interrompu par une autre dame, quinquagénaire au point d’avoir une cinquantaine d’années, qui voulait se faire coiffer pour ressembler au mannequin à peine pubère présenté sur les photos. L’argent n’ayant pas d’odeur, la merlane a détaillé avec elle le catalogue « mais oui, mais brave dame, pas de soucis »…

Pendant la prise de rendez-vous, la rombière qui séchait se lève et vient fureter au tour de moi, cherchant quelque chose. « Puis-je vous aider, madame ? » « Oui, j’avais posé mes boucles d’oreille par là ». Je commence à chercher du regard (sachant que je suis myope comme une taupe, ça me faisait rigoler) quand, subitement mon téléphone portable sonnât.

Espérant qu’il s’agisse d’une jeune fille désireuse de m’inviter à dîner ou toute chose plus agréable (c’était en fait mon chef qui se demandait ce que je foutais), je décroche en vitesse semant la confusion dans l’esprit de la dame en question qui est partie se plaindre à ma merlane : « C’est le Monsieur qui m’a pris mes boucles d’oreille ». La merlane a dit non : « je connais bien le monsieur, c’est un charmant garçon et je le vois assez mal avec vos grosses boucles d’oreilles marrons ».

Du coup, la dame est partie tellement dépitée qu’elle en a oublié d’enlever l’espèce de blouse dont on nous recouvre toujours chez les coiffeurs pour éviter qu’on se foute des poils partout. Voilà ma merlane qui lui courre après dans la rue… et moi tout seul.

Dépité aussi. Mon téléphone était dans la poche de mon pantalon. Pour le prendre rapidement, j’ai écarté un des pans de ma blouse à moi ce qui fait que les poils du pan opposé se sont éclatés sur ma chemise, mon pantalon et ma cravate. Je me suis donc épousseté avec les mains… qui étaient encore toutes mouillées puisque j’avais passé mes mains dans les cheveux, geste incontournable quand la coiffeuse vous lâche la grappe pendant cinq minutes, un peu comme le fait de se fourrer les doigts dans le nez quand on est tout seul dans l’ascenseur ou arrêté à un feu rouge croyant que personne nous regarde.

Je me retrouve donc avec les mains pleines de poils microscopiques… quand le nez en question se met à me gratter furieusement (l’extérieur !) ! Vous imaginez le tableau…

Ma merlane revient et me finit à la main mais j’avais oublié de rabattre le pan. C’est dommage. La voila qui m’époussette le pantalon. C’est gênant. On était pliés de rire.

Arrive le moment final où elle me met un miroir dans le dos pour que je vérifie que je suis bien coiffés. Vous, je ne sais pas, mais moi, je ne sais jamais quoi dire. C’est elle la pro ! Ca me rappelle quand un sommelier vous file à gouter un pinard que vous avez commandé et qui n’est ni bon ni mauvais. Que dire ? « C’est bon, vous pouvez servir ».

Hé bien, c’est exactement ce que j’ai dit à ma coiffeuse.

16 euros une telle partie de rigolade, c’est donné !

14 commentaires:

  1. Deux petites choses. Oh, juste des détails. Tu diras à tes collègues qu'on dit "mener la vache AU taureau", mais "aller CHEZ le coiffeur"...
    Et pour le shampoing, moi c'est à la tête que je le préfère.

    RépondreSupprimer
  2. Bon, d'accord : Ant m'a carbonisé mon astuce (sur le shampooing aux oeufs ou à la tête...) : je le hais !

    RépondreSupprimer
  3. D'autre part, Caro Nicolo, je vous rappelle que vous êtes censé être un blogueur politique : faisant des billets stupides mais amusants, vous empiétez gravement sur mon domaine ! Il y a de la baston dans l'air, je préfère vous le dire...

    RépondreSupprimer
  4. c'est comme la crotte DE nez pour expliquer le coiffeur DE nICOLAS EST BIEN SYMPATHIQUE

    RépondreSupprimer
  5. @ didier goux Désolé de t'avoir piqué ta boutade, mais elle fait aussi de mon répertoire de fines plaisanteries, de celles qui font pouffer les preux et rosir les donzelles.

    RépondreSupprimer
  6. Comment se fait-il que le merlan prenne le même prix à Perros Guirec et à Paris, alors que le moindre limonadier de chez vous facture le demi au prix du sérieux ?

    RépondreSupprimer
  7. Franssoit,

    Tu peux en croire ma longue expérience : les limonadiers à Paris sont largement plus raisonnables qu'en Bretagne.

    Didier,

    Faites attention ! Je pourrais voir votre deuxième commentaire comme un compliment.

    Ant,

    Je ne maîtrise pas mes collègues. Alors pour leurs oeufs...

    Gaël,

    Ce n'est pas UN coiffeur. D'ailleurs la taille de ses nichons me laissent à penser qu'une tromperie est impossible.

    RépondreSupprimer
  8. Jegtruc, je suis en train de trinquer à ta santé et à tes 20 ans. La Westmalle est une merveille. Un peuple qui sait faire la bière comme les Belges la font a atteint un très haut degré de civilisation.

    RépondreSupprimer
  9. Les gars, n'oubliez surtout pas que mon billet a une probabilité pour faire la une de Cozop. cliquez qu'on rigole.

    RépondreSupprimer
  10. Quel dommage qu'il n'y ait pas de photo pour accompagner ce texte génial ! Tu devrais aller plus souvent chez le coiffeur, j'adore !

    RépondreSupprimer
  11. Ant,

    Merci !

    Zoridae,

    Pareil (et je vais chez le merlan tous les 4 ou 5 mois).

    RépondreSupprimer
  12. Salut Nico c'est Nathan bon annif

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !