27 juin 2008

A cloche-pied les fesses à l'air

Puisque je vous parlais, hier, de ma bite, il est juste, aujourd’hui, que je vous parle de mes accortes fesses qui ont été offertes au public hier. Enfin presque. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je n’ai pas retourné ma veste, je l’ai juste conservée pour éviter d’avoir des remarques désobligeantes sur la couleur de mon caleçon.

Il était mauve car le orange ne me va pas. Et visible contrairement aux neurones du vieux Jacques. Ma veste, quant à elle, est grise et, malgré la chaleur abominable lors de cette conférence suivie d’un apéritif dinatoire imposée par un patronat combattable, j’ai du la garder toute la soirée pour cacher la déchirure latérale de mon pantalon gracieusement offerte par la RATP dont au sujet de laquelle les RER ont des accoudoirs agressifs allant jusqu’à se glisser dans la poche de mon pantalon au moment où je m’asseyais.

Lourdement, je dois avouer, ce qui explique que la poche soit restée dans l’accoudoir en question au moment où mon délicat fessier touchait le siège.

Avec les collègues, nous arrivâmes à cette conférence où nous attendait une trentaine de personnes devant un café et nous restâmes piétiner pendant un bon quart d’heure. Je détectai alors que mon lacet fut dénoué mais n’osai me pencher à cause de mon trou pantalonesque.

L’organisateur brailla alors dans le micro pour nous indiquer de poser notre cul sur des fauteuils tellement frêles qui m’imposèrent une vigilance de quatre heures afin de ne pas voir le mien se briser sous mon poids légendaire.

Galant comme pas deux ni trois, j’ai repéré une rangée vide et invité mes trois collègues à s’y engouffrer. Celle qui toucha le bout de la rangée repéra le climatiseur et, sympathiquement, m’invita à m’en approcher vu que je ne pouvais pas enlever ma veste à qui j’avais confié la mission de cacher mon trou de fut.

Vous me suivez ?

Je me faufile donc entre mes trois collègues, sympathiques quadragénaires d’une quarantaine damnée, et les dossiers des sièges de la rangée précédente en essayant de rentrer mon ventre qui, dans ces circonstances, a tendance à proéminer un peu trop.

Je marchais ainsi en crabe vers la gauche et comme tout allait de travers, j’ai oublié le lacet de ma chaussure gauche et mis le pied droit dessus. Impossible de soulever mon pied gauche et de poursuivre l’avancée. J’avais les deux pieds côte à côte et me décide donc à opérer un repli stratégique sur la droite mais je venais de franchir une collègue qui s’en trouvant libérée en avait profité pour s’asseoir. Impossible de bouger.

Je récapitule : le pied gauche bloqué à cause du lacet coincé sous le pied droit, lui-même coincé entre une collègue assis, une collègue debout (la dernière qu’il me restait à franchir), le dossier du siège devant la collègue en question et mon pied gauche qui ne pouvait bouger.

J’aurais été pliée de rire si la collègue encore debout n'avait pas une entorse, non pas au règlement, mais à la cheville. Elle ne pouvait plus bouger non plus et, s’étant mis dans une situation inconfortable pour me laisser passer commençait à souffrir abominablement…

Comment faire ? Il fallait que je lève le pied droit pour dégager mon lacet mais pour dégager le lacer il fallait que je pousse le pied gauche. Pour des raisons assez évidentes, il m’était impossible de lever les deux pieds en même temps ou de pousser le pied le gauche alors que le pied droit était en l’air. Je piétinais donc sous le regard cocasse de mes trois collègues à qui je n’avais pas avoué mon problème de lacet, m’étant déjà couvert de ridicule avec mon pantalon éclaté…

Dans la vie, parfois, cinq secondes paraissent durer deux heures…

Remarque ! Au bistro c’est le contraire…

Au fait ! Après la conférence, il y avait l’apéritif dinatoire. Etant resté quatre heures assis avec une clim qui me soufflait sur les fesses protégées uniquement par un léger caleçon mauve, je me suis cassé.

Comme il se doit, arrivé à Bicêtre, j’ai été boire un coup à la Comète, vu que c’était l’anniversaire de Jim puis à l’Aéro vu qu’il y avait match de foot.

Il faisait chaud à l’Aéro. Par réflexe, j’ai enlevé la veste.

(pantalon)

26 juin 2008

Billet grossier et machin flasque

Je vous préviens, ce billet est grossier. Un peu seulement, on ne va pas faire entre deux eaux, c’est fastidieux à nettoyer. Tu te demandes où je veux en venir ? C’est facile. Je vais parler de bites. Enfin… De la mienne pour être précis.

Non ! Je n’ai rien fait avec dans les douches de la piscine. D’ailleurs, je ne vais pas à la piscine, c’est plein d’eau. Par contre, je vais au bistro. C’est là que ça s’est passé. A l’Aéro, avant-hier.

Tu te demandes ce que j’ai fait de ma bite au bistro. Tu imagines un truc mignon comme un concours de queue avec mes copains. Non. Tu oublies qu’au vu de la configuration de certains ce genre de concours est impossible. Ou alors il faudrait créer des catégories.

Ce n’est pas ça.

Tu imagines quelque chose de plus scabreux, comme un jeu amusant avec une jeune fille en état d’ébriété qui aurait pu nous faire des choses sympathiques nous plongeant dans une euphorie passagère.

Ce n’est pas ça. Tu ne vois que le mal partout.

Non ! Il s’agit d’un plaisir solitaire que j’ai fait partager à mes copains. Tu commences à imaginer quelque chose d’abject ? Ca n’est pas ça. Laisse tomber. Tu penses bien que je ne le raconterais pas dans le blog et, d’ailleurs, qu’une telle idée ne me passerait ni par la tête ni ailleurs.

Je sais que j’ai des lecteurs féminins. On les appelle des lectrices. Je vais faire un aparté pour leur présenter mes excuses qui devront néanmoins être acceptées d’office. Mesdames, la compréhension de la suite de cette note nécessitera une attention particulière de votre part, un effort d’imagination presque surhumain car vous n’urinez pas debout. Non pas que ça vous soit physiquement impossible mais ça n’est pas spécialement dans les mœurs.

Par contre, sachez mesdames, que nous autres, Messieurs, avons assez rarement l’occasion de nous regarder uriner vu de face. A l’Aéro, ils ont installé un miroir juste en face.

C’est ainsi qu’en rêvassant au sujet de la dernière discussion au comptoir pendant quelques minutes de pause rendues nécessaires par l’absorption de boissons houblonnées, on s’aperçoit subitement qu’un individu est en train d’uriner face à vous… avant d’éclater de rire en se rendant compte qu’il s’agit de son propre reflet.

Le miroir est placé de manière à ce qu’on ne voit pas sa tête mais juste la partie du corp entre le nombril et les genoux y compris un machin tout flasque qui sort de la braguette et qu’on se tient entre les mains.

Je précise que la position de ce miroir n’est aucunement liée à l’esprit facétieux ou grossier des tauliers mais uniquement à la configuration des lieux. Les toilettes hommes sont placées sous l’escalier de l’immeuble, la moitié supérieure est en pente : Idir et Karim ont été « obligés » de placer le miroir assez bas… C’est à l’usage qu’ils ont compris que ça amuserait les clients.

C’est réussi.

C’est pour ça que j’accueillais les copains, hier soir, en leur disant : « vite, va pisser ».

25 juin 2008

Aucun respect pour les clients

Encore un nouveau scandale que ce blog ne dénonce pas ! Hier soir, je rentre d’une journée exténuante et je fonce à mon bistro favori. J’avais rendez-vous avec la torride Audine qui voulait vérifier si le Vieux Jacques était bien Vieux officiellement et si Tonnegrande en a réellement une grosse officieusement.

Ces deux crapules étaient absentes mais Audine était bien là.

Toujours est-il que j’arrive et que je vois cet écriteau sur le bar : « le comptoir est fermé à partir de 20 heures ».

Me voilà tout décontenancé ! Voilà 12 ans que je dépasse presque tous les jours les 20 heures dans ce bistro. C’est terminé. Mon décontenancement est renforcé par le fait que je doive maintenant à moitié boycotter ce bistro puisque le message est clair : on ne veut plus des clients du soir. Autant qu’on ne vienne pas, non plus, dans la journée. Ca serait trop facile de leur filer du blé pendant les heures creuses et d’être viré ensuite.

Bon. Je ne boycotterai pas totalement. Déjà, je suis obligé de passer devant deux fois par jour, j’aime bien y déjeuner le matin et un des loufiats, Jim, est un copain. Mais ils n’auront pas la majorité de mon pognon et celui de mes potes.

Bon. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. C’est leur bistro, pas le mien. Ils y font ce qu’ils veulent et je conçois très bien leur stratégie. Ils ne veulent pas faire une brasserie mais un « bistro – resto », comme ils disent. Les clients au comptoir peuvent dérouter les passants qui viennent manger car il s’agit bien de trouver une nouvelle clientèle.

Je leur souhaite sincèrement de réussir mais j’ai bien peur qu’ils aient foiré leur analyse de la clientèle. Je crois qu’ils sont conseillés par Roger qui avait lui-même « recréé » le troquet il y a une bonne trentaine d’années, voire une quarantaine. Il avait fait de ce bistro le plus moderne de Bicêtre… et les nouveaux ont fait pareil.

Mais le monde a changé… et Roger n’a pas vu certaines mutations. Roger s’était fait une clientèle à une époque où les bistros et restos regorgeaient de clients, quand il n’y avait pas de métro à Bicêtre, pas de télé dans les foyers, quand le quartier, autour, se construisait, quand on pouvait rouler bourré, … Quand la convivialité avait un sens et qu’il ne fallait pas payer 800 euros par mois pour habiter à moins de 300 mètres…

Je leur souhaite sincèrement de réussir aussi car ça modernise MON quartier.

Mais je ne sais pas comment ils peuvent réussir en commençant par virer les meilleurs clients. Ils viennent de perdre bêtement une bonne centaine d’euros par jour (c’est facile à calculer). Tiens ! Ca leur payait le salaire du cuistot.

Mon décontenancement est limité. Il y a d’autres bistros dans le quartier et celui-là est encore accessible…

Il n’empêche que ça me troue le cul car cela traduit un irrespect total pour la clientèle. Et ils voudraient augmenter le nombre de clients ?

(photo)

21 juin 2008

Une technomachin à Loudéac !

Ma mère est à l’hôpital, non pas pour un cancer de la prostate mais pour une bi-fracture de la malléole. Une fois n’est pas couture, je le raconte dans le blog politique, ces histoires d’hosto me mettent toujours en colère !

Me voilà dont tout seul à Loudéac… C’est triste une maison familiale quand on est tout seul. Surtout quand l’occupant principal se morfond à l’hosto ! Généralement, quand je suis tout seul à Loudéac, c’est que ma mère est en voyage. Je viens donc uniquement pour faire la fête avec les copains. Ce soir, je suis tout seul. Je vais aller faire la fête avec les copains.

Je dois d’ailleurs reconnaître que ça a commencé hier soir. A Loudéac, la fête de la musique est toujours un vendredi fin juin. En Bretagne, pour les fêtes on est très organisés ! La fête de la musique est toujours le week-end qui précède la Saint Jean pour ne pas que les fêtes entrent en collision.

C’est ainsi que hier soir, j’ai donné rendez-vous à mon pote Gilles aux Vincennes et nous sommes allés baguenaudés. J’ai même fait la bise à une future sénatrice socialiste, ma copine Fabienne voulant lui présenter le blogueur qui fait parler de Loudéac…

Puis on est revenus aux Vincennes. Trop de jeunes dans les rues. Et il faut supporter la musique Bretonne.

Vers minuit trente, le patron du Cornouailles, aimable bistro que je fréquente généralement le vendredi soir, débarque au Vincennes.

N.B. : L’orthographe est compliquée. Dit-on « au Vincennes » ou « aux Vincennes » ? Aurais-je du dire « le patron des Cornouailles » ? Mais la question n’est pas là.

Il était avec mon copain Yann et m’avaient attendu toute la soirée, j’avais oublié de les prévenir de mon absence. Une mère à l’hôpital est un bon prétexte. Je l’ai utilisé.

Le patron du Cornouailles était dépité. Une « rave partie » étaient en train de s’installer en face de chez lui ! Du jamais vu à Loudéac. Obligé de boire chez un concurrent à cause du bruit qui l’aurait empêché de dormir.

Quand je suis rentré à la maison à 2 heures et 3 grammes, je suis allé voir. Des dizaines de jeunes débarquaient et s’envoyaient des SMS. Impressionnant !

N.B. : D’après la rumeur, ce n’était pas une fête impromptue mais un rassemble organisé avec l’accord des autorités.

20 juin 2008

Cons au bistro

Arrêtez d’insister ! Il est hors de question que je raconte la suite des aventures de la Comète. Sauf si vous m’offrez une bière. D’accord. Je continue.

Grace à ce blog, la Comète finira par être le bistro le plus célèbre de la blogosphère alors que je touche aucun revenu des patrons, juste une bière de temps en temps. Deux hier, mais ça doit être une erreur.

Une politique élitiste a été mise en place dans ce bistro
. Il n’y a presque aucune consommation à moins de deux euros et rien de non alcoolisé à moins de 2€50. J’ai raconté un des dommages collatéraux de cette action avant-hier… Le vieux Jacques n’ayant plus de petites Côtes-du-rhône à 1€20 en boit des grandes à 2€50. Selon Tonnegrande, le pinard en question est excellent. Le vieux Jacques n’est donc pas perdant… mais il repart saoul si il boit autant de doubles que de petits qu’il buvait avant le changement.

Si je tenais un blog politique de gauche, j’aurais honte de décrire le deuxième effet de cette politique élitiste… Ca élimine les cons pauvres. Car, je ne sais pas si vous avez remarqué, il y a une quantité incroyable de cons aux comptoirs des bistros. Des cons qui viennent vous expliquer qu’ils ont gagné 50 euros au Rapido ou au PMU. Des cons qui veulent vous aider à faire les mots croisés. Des cons qui vous expliquent pourquoi le match de foot de la veille s’est mal terminé. Des cons qui vous détaillent l’augmentation des prix sur le marché. Des cons qui estiment Carla Bruni charmante.

Tout cela est absolument juste. Carla Bruni, par exemple, est fort charmante, mais un con qui vient me raconter des trucs sur Nicolas Sarkozy ne m’intéresse pas : j’ai le blog pour ça. En sortant du boulot, j’aime bien passer une demi heure ou une heure de détente à siroter ma bière en faisant les mots croisés, avant, si l’occasion se présente, de raconter des bêtises avec les copains, voire de refaire le monde si je ne travaille pas le lendemain. Pour cette heure de détente, il faut éviter les cons.

Ils vous pourrissent la vie
. Je me rappelle, il y a trois ou quatre ans, je n’allais plus à la Comète avant 19h30 pour en éviter un ou deux. C’était pénible. Il fallait soit que je sorte plus tard du bureau, soit que j’aille dans un autre bistro avant. Pour des raisons de commodité, j’avais choisi cette dernière solution.

M’enfin… Si cette politique a permis d’éliminer les cons pauvres pour le bien être de nos oreilles, elle n’a pas éliminé les cons riches qui sont pires.

Tiens ! Hier soir, j’étais avec Jacky Le Boucher et le vieux Joël. Il y avait un con dans le bistro. Nous étions trois en tout.

(con)

18 juin 2008

Comment ne pas se faire repérer quand on rentre saoul

L’autre jour, je relayais une histoire du cul trouvée chez Avanie et Framboise. Je ne suis pas un spécialiste. Cette fois, ils nous expliquent comment ne pas se faire repérer en rentrant bourré à la maison. Ayant certaines compétences dans le domaine, je peux donner mon avis.

D’emblée, je triche : j’ai choisi le célibat. J’ai moins de chance que d’autres de me faire repérer par les voisins. Contrairement à mon copain Michou, mais le sujet du jour n’est pas là bien que l’anecdote soit croustillante. Je vais d’ailleurs la raconter vite-fait. Un jour, il s’était endormi sur le paillasson chez lui car il n’arrivait pas ouvrir sa porte. Jusque là, rien de plus normal. Un voisin passant par là s’est inquiété et appelé les pompiers. Michou s’est réveillé au poste de police. Une enquête discrète a permis de reconstituer à peu près l’histoire : Michou aurait insulté les pompiers qui auraient appelé la police. Nos valeureux combattants du feu ont un côté facétieux qu’on ignorait.

C’est une bonne raison de ne pas se faire repérer en rentrant chez soi.

J’ai un ami blogueur que je ne citerais pas qui a trouvé une autre technique, assez proche de celle de mon pote Michou. Il le raconte très bien lui-même, mais je vais le résumer. Rentrant d’un diner avec des blogueurs littéraires ou gros, il a lui-même préféré se jeter dans les bras de la police qui l’attendait sur le bord de l’autoroute plutôt que de risquer de réveiller sa tendre épouse en rentrant à la maison. La tendre en question servant maintenant de chauffeur, je ne suis pas persuadé qu’elle goute toute la finesse de la stratégie de son époux.

Moi-même je pourrais raconter deux anecdotes contradictoires amusantes.

La première est une fois où j’ai eu la chance de ne pas me faire repérer. C’était en Bretagne, dans la zone pavillonnaire où habite ma mère il y a environ deux ans. Je rentre à la maison avec dix minutes d’avances sur mon horaire habituel (il était deux heures du matin) mais j’avais subi un coup de fatigue assez facilement excusable. Si j’étais arrivé 10 minutes plus tard, je serais tombé sur les pompiers venus chercher le voisin qui avait eu la triste idée de décéder cette nuit là. Vu mon état, il est heureux pour la morale que je ne les ai pas rencontré.

La deuxième date de l’an dernier à la fête des voisins qui devait se dérouler dans le parking sous l’immeuble mais comme il faisait très beau, ils avaient décidé de manger dehors devant l’entrée de l’immeuble. Ce jour là, j’aurais du rentrer par le parking vu que j’étais tombé dans une embuscade. Mon arrivée a été remarquée et ma réputation de garçon sérieux toujours impeccablement vêtu d’une cravate à chier mais du dernier cri et poli avec les dames en pris un coup.

Tout cela me remémore un tas d’anecdotes que je ne peux pas raconter ici, vous pourrez toujours insister, la décence m’en empêche et ça nous écarte du sujet de billet que j’ai d’ailleurs oublié. Je vais aller le lire pour m’en souvenir.

Ah oui ! Des conseils complémentaires pour ne pas se faire repéré quand on rentre saoul.

Un exemple ! Vous avez un pot de départ en retraite d’un collègue. Vous êtes sérieux et vous vous dites « Ah ! Je vais faire attention, je ne vais boire que trois verres ». Mais comme vous un êtes un alcoolique vous tombez dans le piège et vous finissez à 20 heures au restaurant avec des collègues et vous rentrez à 23 heures plein comme un vache. Votre épouse vous attend et vous engueule car elle vous repère facilement.

Je vais donc donner le meilleur conseil pour ne pas se faire repéré (outre celui de ne pas boire, c’est impossible), prenez les devants ! Si votre épouse SAIT que vous allez rentrer bourré, elle ne vous repèrera pas et à votre retour à la maison, elle vous ôtera vos chaussures avec affection.

C’était mon premier conseil pour ne pas être repéré. Ce conseil peut avoir d’autres avantages dont le fait d’éviter à vos proches de ne pas s’inquiéter quand vous n’êtes pas rentrés à trois heures du matin. Il faut savoir tirer d’autres avantages de cette contrainte.

Avec mon exemple, vous auriez pu prévenir votre épouse 3 jours avant pour vous faire plaindre : « Tu te rappelles de Robert, ma chérie, tu sais, on l’avait rencontré à la foire aux bestiaux de Versailles Plage, l’an dernier. Hé bien, il part en retraite à la fin de la semaine. Il était vraiment gentil et m’a bien aidé à gérer les nouveaux clients quand j’ai commencé à bosser avec lui. Tu te rappelles les primes que ça m’avait rapporté avec lesquelles j’avais pu acheter ta jolie table de nuit, ben c’était grâce à lui. Tu vois, il fait son pot de départ vendredi et je ne vois pas comment je pourrais me dérober s’il insiste pour qu’aille au resto après alors que je voulais tant aller diner avec toi et les enfants chez ta mère ».

Hop ! Vous pouvez prendre des notes.

Si vous oubliez de prévenir à l’avance, passez un petit coup de fil dès que vous avez commencé le troisième verre puisque vous savez, à ce moment là, que vous n’aurez pas la volonté de résister au 15 suivants. Pourquoi le troisième ? C’est facile à se rappeler : après le troisième verre, vous n’avez plus le droit de conduire, donc c’est l’heure précise où il faut réorganiser la soirée.

Mon deuxième conseil est d’habituer vos proches à ce que vous rentriez plein mais à une heure assez précise (par exemple, si à chaque sortie, vous êtes rentrés à 3 heures du matin, votre épouse ne s’inquiétera que vers 4 heures), il s’apparente au premier conseil : il vaut mieux prévenir que guérir. Néanmoins, en considérant ce dicton idiot sous un angle médical, je me demande si ce conseil est très bon. Habituez vos proches à ce que vous rentriez souvent plein est aussi vous habituer à rentrer plein. Cela dit, un certain entrainement évite de faire des conneries.

Cependant, vu sous un autre angle, c’est un excellent conseil. Si vos proches sont habitués à vous entendre claqué la porte à 3 heures du matin et à tituber dans l’escalier et à crier merde quand vous manquez de vous casser la gueule en vous déshabillant, ça ne le réveille même plus. Les premiers temps ils diront : « Ah ! Il fait chier ! Il fout le bordel ». Au bout de quelques mois : « Tiens ! Le vieux est encore bourré ». Au bout d’un an, plus rien : ils dorment.

Mon troisième conseil est de ne jamais rentrer plein. Je l’applique souvent (pas toujours, mais il y a rarement plus d’un ou deux écarts par an, et encore cette année était exceptionnelle). Je veux dire « ne jamais rentrer plein au-delà du raisonnable ».

C’est facile. Il suffit de gérer correctement et de ne jamais boire le verre de trop. Ca parait con mais c’est évident. Si un soir vous êtes de sortie, il faut vous fixer une limite absolue. Pas de type « Je rentre à 11 heures, quoiqu’il arrive ». Ca, c’est une promesse d’ivrogne. Non. Moi je fixe une heure entre une et trois heures du matin. Ensuite, vous calculez le nombre de verres qu’il vous faut pour être sûr d’être saoul à cette heure là si c’est le but du jeu ou le nombre de verres maximum qu’il vous faut avoir bu être cette heure là pour ne pas être trop plein. Ensuite, vous calculez la moyenne horaire et vous l’appliquez.

Attention ! Ce n’est pas une démarche scientifique… De toute manière, après avoir abusé, vous n’arrivez plus à compter. Il s’agit juste d’optimiser la cuite. Deux cas de figure peuvent se présenter.

Le premier : vous avez bu 18 apéritifs. Dites vous bien que 3 litres de rouge seront de trop pendant le repas. Le deuxième : vous avez bu un seul apéritif mais vos copains ont commencé à boire avant vous. Vous pouvez boire 3 litres de rouge pour être sûr d’être aussi saoul qu’eux au moment d’entamer les digestifs.

C’est quand même bien le but du jeu. Après, vous faire repérer n’est qu’annexe.

(photo)

Première soirée à la Comète - Hips.

Vers 20h45, hier soir, nous avons retrouvé le vieux Jacques à l’Aéro. Il buvait des Vittel Menthe, le bougre. C’est le premier effet d’une nouvelle Comète dont au sujet de laquelle après vous avoir narré la mutation, je dois maintenant causer de la soirée inaugurale d’inauguration.

Comme il se doit, je suis arrivé le premier vers 18h30 et me suis enfilé un panaché histoire de passer le temps puis j’ai piqué le Parisien où j’ai fait les mots fléchés en 3 minutes, j’ai foiré le sudoku et échoué aux mots croisés.

J’ai ensuite téléphoné à Loudéac pour prendre des nouvelles de la malléole de ma mère qui est à l’hôpital pour tenter de la remettre en état de marche suite à une rupture pédestre.

Le vieux Jacques se pointe alors et s’enfile, comme mon téléphone, un ballon de blanc savoureux (de mémoire un Meursault mais j'ai un doute) en l’absence de petits verres de Côtes-du-rhône et surtout en l’absence de rouge frais : décidément, il faudra que les nouveaux patrons se décident à acquérir des petits verres et à mettre une Côtes-du-rhône au frais. Il y a des breuvages mortels quand la température ambiante et en bouteille dépasse 22 ou 23 degrés…

Corinne et sa mère sont ensuite arrivées pour leur première visite de ce lieu neuf mais historique en gueulant contre l’absence de petits verres car ils voulaient s’engouffre plusieurs Kir.

Entre temps, je dois préciser pour faire rager mes camarades que le patron (je ne sais plus s’il s’appelle Bruno, Olivier ou la Rochefoucauld) a offert au vieux et moi-même une tournée, il devait bien se douter que le reste de la bande allait se pointer ensuite. Je précise même que tant que nous étions tous les deux, il offrait du saucisson. Ne le dites pas Djibril qui arrive à préférer du saucisson à une ménagère quinquagénaire replète. Mais il n’en fait pas le même usage.

Le vieux Jacques a remis une tournée sur laquelle s’est engouffré Edouard qui avait soif et a remis une tournée.

Sur ces faits, le reste de nos camarades sont arrivés. Dans le désordre, Fiso, Marie, Djibril, Michou, Tonnegrande.

Comme c’est « mon fief », j’ai remis une tournée générale. Je buvais toujours du panaché mais le vieux était toujours au 14 cl de blanc. Faites le calcul. Le panaché contient environ 14 cl de bière à 4 degrés alors que le ballon de blanc contient 14 cl de vin à 12,5 degrés.

A ce moment, Tonnegrande a commandé la sienne, puis Michou puis Marie. Le vieux a refusé le verre de Marie et est parti du bistro chancelant et oubliant ses courses.

Ma première tournée, celle du patron, la sienne, celle d’Edouard, ma deuxième à deux, ma troisième, générale, celle de Tonnegrande, celle de Michou. Soit 9 verres de 14 cl de blanc (puis de rouge) soit 1,25 litres de pinard. Voilà pourquoi il est ensuite passé au Vittel Menthe.

Nous l’avons rejoint rapidement à l’Aéro pour permettre à Fiso et Djibril qui n’avaient pas eu l’occasion de mettre la moindre tournée et en étaient dépités mais il fallait bien quitter la Comète (qui n’avait de télé pour regarder le match). Et voilà comment on repart gaillardement sur un nouveau cycle de tournées (il ne fallait pas que le patron de l’Aéro se fâche parce qu’on arrive tard chez lui en lui refilant le vieux plein).

Voilà ce dont le vieux Jacques se souviendra de sa première soirée à la Nouvelle Comète… Je ne sais pas, par contre, s’il se souvient du match.

Ce n’est pas très grave.

(
photo)

17 juin 2008

La Comète, version 2.0

Je dois avouer quelque chose. La nouvelle Comète au Kremlin-Bicêtre me déroute.

J’aimais l’ancienne, comme j’aime toutes ces brasseries désuètes, pleines de formica ou de bois, de moquette, de marbre, marquant une autre époque : celle des bougnats, ces patrons rapiats montés à Paris à 20 ans et créant une affaire à 30, dans les années 60 ou 70, en faisant des lieux hypermodernes pour remplacer les bouges de leurs parents. Ils remplaçaient l’affiche Dubonnet par un miroir et un tableau des tarifs réglementaire.

Ils sont maintenant tous à la retraite et leurs taules sont tenues par une génération intermédiaire, la génération des fils de bougnats ayant cru un peu vite à l’argent facile.

Je n’ai pas connu cette révolution des bistros et une nouvelle se produit sous mes yeux… La Comète a été refaite, entièrement. La terrasse a été cassée. Trop de boulot pour la refaire ? Nécessité de laisser des tables dehors pour les fumeurs ? Volonté de rétrécir le bar pour bouleverser l’ambiance ? Ou de donner une ambiance de grands boulevards ?

Dimanche soir, j’en avais parlé avec Mouloud, ancien patron des Monts d’Aubrac, magnifique petite brasserie prochainement remplacée par un Auchan, avenue de Fontainebleau, au Kremlin-Bicêtre. Elle datait de cette époque. Le vieux Jean (un autre !) l’avait vendu à Brahim et Mouloud il y a une petite dizaine d’année. Son fils ne pouvait pas la reprendre.

Brahim et Mouloud sont parti il y a bientôt deux ans pour acheter une brasserie de la génération suivante (les années 90 ?), le Saint-Louis, à Choisy-le-Roi.

La génération postérieure de bistros (le début des années 2000) me plaisait bien. J’étais tombé sur quelques uns de ces grands espaces dépouillés, vêtus de bois clair, que je finissais par rechercher au cours de mes déplacements professionnels, pour éviter de passer mes soirées dans des hôtels de chaîne, réservés par la secrétaire d’un client répondant à des consignes de services « achats », à la recherche d’économies débiles.

Mouloud habite toujours Bicêtre et je le croise de temps. Sinon, je vais boire à Choisy. Dimanche, à l’Aéro, en face de la Comète nous devisions de choses et d’autres… dont de l’Evénement à Bicêtre : ce nouveau bistro qui doit ouvrir dans deux jours (aujourd’hui, donc).

Je parlais de mes doutes à Mouloud. Dimanche, nous n’avions que peu d’information, mais je pressentais une augmentation substantielle des tarifs et était inquiet de la suppression de la terrasse couverte. La terrasse « dehors » serait orientée plein nord, le long de la Nationale 7 et, trois jours par semaine, au cœur du marché. Que voulez-vous que les gens y fassent alors que l’Avenue Eugène Thomas regorge de terrasses plaisantes plein sud, égayées d’accortes serveuses (j’espère que Michel ne lit pas mon blog).

Nous savions aussi par Jim que le restaurant serait ouvert le soir (il l’était déjà il y a une quinzaine d’années mais ils avaient arrêté, faute de clients) et ça me réjouissait. Enfin un potentiel lieu de vie nocturne à Bicêtre !

Néanmoins, je doutais… Je connais mes voisins. Pas du style à aller bouffer le soir.

Pour la qualité de la restauration, je n’avais pas de doute, de même que je n’en ai pas eu pour les précédents patrons, Patricia et Patrick. La formule de Jean – entrée-plat-dessert à 10 euros – était morte. Les clients sont des rapiats qui en veulent toujours plus, mais le tarif allait devoir prochainement dépasser les 11 euros… Les cantines d’entreprise et sandwicheries continuant à se développer, les concurrencer deviendrait impossible. Une seule solution : la montée en gamme.

Le problème, et je le vois bien avec mes potes qui mangent souvent dans le quartier (les retraités, donc), est que les clients n’aiment pas les changements. Peut-être le double changement de patrons sera-t-il salvateur ?

Pour la bouffe, j’ai confiance. C’est le reste qui m’inquiète. Qui m’inquiète ? C’est un bien grand mot, c’est juste que j’aime bien ce bistro… mais il n’est plus lui-même. Et il y en a d'autres. Toujours est-il qu’ils arrêtent les petits verres de vin et de Kir… Connaissant les clients, je doutais…

La Comète marchait bien avec ces cafés à 1€60 en terrasse et ses petits verres à 1€20 au comptoir.

Mouloud m’a alors répondu : « Ne t’inquiète pas, ce sont des pros, ils savent ce qu’ils font, ça va marcher ». Mouloud étant lui-même un pro, je lui fais confiance. En fait, clairement, la cible de clientèle n’est plus la même. C’est le problème des nouveaux patrons, Mouloud a confiance. Moi, je connais la clientèle du quartier… Les habitués, ceux qui ont fait la gloire de la Comète, ne sont plus la cible.

Hier soir, je gare ma voiture et, en allant à l’Aéro, je constate que le tableau des tarifs est affiché.

Demi et Ricard au comptoir : 2€50 (contre 2€20 avant et 2€ à l’Aéro et à l’Amandine).
Café en terrasse : 2€10. S’il me lit, Patrick, l’ancien patron, ne doit pas en croire ses yeux… Lui qui se faisait engueuler par les clients avec le café à 1€20 au comptoir.

J’étais fumasse. Terminés, mes soirées ou mes apéros là-bas avec mes potes. D’ailleurs, grand hasard, ils étaient tous à l’Aéro hier soir. Corinne, sa mère, Carlos, Djibril, Tonnegrande, Michou, le vieux Jacques, Camille, … 15 euros la tournée !

Comptez-bien ! Dans le bistro en face, c’est plus cher, et il n’y a plus de petits verres… 25 euros… Ce n’est plus jouable. Terminé. Parmi les clients des bistros de Bicêtre, à la Comète, il n’y aura plus que les plus fortunés et les casse-couilles qui prennent leur café le matin bénissant la politique du gouvernement…

Ce matin, c’était l’ouverture. Je me décide à aller à prendre un café avant de sauter joyeusement dans ma voiture pour entamer une journée de travail vivifiante.

J’ai découvert un nouveau bistro. Une page s’est tournée. C’est vachement bien. Un truc moderne avec des clins d’œil au passé. L’affiche Dubonnet ressortie, mais pas comme ses affiches ringardes que l’ont voit parfois, comme un vrai élément du décor.

On verra ce soir pour l’inauguration… Et si Mouloud avait raison ?

Je vais pisser autour du comptoir pour marquer mon territoire. Avant Tonnegrande et Djibrill pour moins souffrir de la comparaison.

(photo de la nouvelle serveuse).

16 juin 2008

Bac de philosophie 2008 : les corrigés

MC se lance dans les épreuves de philo du bac. Il a bien du courage. Il est juste que je tente de faire pareil. On a 600 000 lycéens qui ont essayé de répondre à quelques questions ce matin. Ne les laissons pas seul.

- La perception peut-elle s’éduquer ?

Déjà, je ne comprends pas la question. Mon percepteur pourrait être éduqué à me prendre moins d’impôts. Mais éduquer le bâtiment qui l’héberge, j’ai du mal à suivre.

- Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?

J’ai essayé avec le vieux Jacques, si tant est qu’on puisse le considérer comme vivant. Scientifiquement, il s’apparente à une baderne susceptible. La science a encore des progrès à faire.

- L’art transforme-t-il notre conscience du réel ?

Oui. C’est évident. Les pommes de terre sont bien réelles. Quand on fait des pommes de terre au l’art, on a conscience de toutes les qualités développées par ce légume prodigieux.

- Y a-t-il d’autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ?

Oui. On ne va pas s’étendre là-dessus. Par exemple, il ne faut pas trop saler les pommes de terre au l’art dont je parlais à l’instant. C’est une vérité. On n’a pas besoin de le démontrer mais le l’art est suffisamment salé.

- Peut-on désirer sans souffrir ?


Oui. Il y a vraiment des questions connes. Par exemple, quand je désire des pommes de terre au lard, je ne souffre pas.

- Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?

Je ne vois pas ce que les truies ont à voir avec ce billet consacré aux pommes de terre au l’art. Néanmoins, comme j’ai été un peu fainéant sur les autres questions, je vais développer.

Prenons trois personnes. Moi et deux autrui, le vieux Jacques et Tonnegrande. Pour la démonstration, je vais utiliser deux autrui complémentaires : Michou et Edouard.

La question est donc : ai-je besoin de connaître le vieux Jacques et Tonnegrande pour mieux me connaître moi-même ?

Prenez ce week-end. Il ressort que je connais de moins en moins Tonnegrande et de mieux en mieux Jacques alors que la connaissance de moi-même n’a pas bougé d’un iota, à part deux ou trois kilos suite à l’ingestion de pommes de terres au l’art.

Tonnegrande est parti deux fois fâché du bistro ce week-end et le vieux s’est fâché trois fois mais n’est pas parti fâché. Il est juste parti trois fois saoul comme un cochon aux truies. Il faut que je vous raconte ça. Nous reprendrons notre devoir de philo par la suite.

La fâcherie de Tonnegrande de vendredi a déjà été narrée deux fois sur les blogs (Olivier P et moi-même). Ne revenons pas dessus : une sombre histoire de tournées pendant le match de foot.

Samedi midi, nous devions prendre l’apéro pour la réouverture de la Comète après deux semaines de travaux. J’en profite pour présenter mes excuses à mes lecteurs : il y a eu cafouillage dans les dates. L’ouverture était prévue mardi dernier, puis repoussée à samedi. Nous avions tout prévu mais venions d’apprendre que l’ouverture était une fois de plus repoussée, à demain en principe. Nous nous sommes donc retrouvés à l’Aéro.

Corinne, sa mère, Jim, le vieux Jacques, Tonnegrande, le vieux René et moi. Nous devisions de choses et d’autres, quand le vieux a dit : « Les noirs aiment bien les blondes ». Tonnegrande a dit « N’importe quoi ». Le vieux a dit « Si, c’est vrai, c’est bien connu ». Tonnegrande est parti en marmonnant un truc que nous n’avons pas compris qui devrait approcher de « Putain de connard, ras-le-bol de tes préjugés racistes ».

Voilà la deuxième fâcherie de Tonnegrande.

La première de Jacques avait eu lieu un peu avant quand je lui narrais comment il avait été con la veille au soir et que c’était bien à lui, maintenant, de mettre une tournée.

La deuxième de Jacques était le dimanche, avant l’apéro. J’ai profité qu’il était encore à jeun pour lui raconter ses conneries de la veille. Je l’engueule donc prodigieusement pour son comportement, il ne comprend pas et se vêxe…

Bon. C’est la fête des pères. Tonnegrande était resté en famille. Ainsi, en l’absence de Tonnegrande, c’est avec moi que le vieux choisi de s’embrouiller pour une tournée : il avait exigé que j’en paye une supplémentaire. C’est Michou, l’affreux petit barbu (je ne dis pas ça pour lui faire de la peine mais pour que Tonnegrande comprenne de qui il s’agit) qui nous a réconciliés. Edouard n’a rien à voir dans l’histoire, mais c’est un autrui de passage : il a failli se fâcher avec Michou quand ce dernier s’était mis dans la tête de vérifier la cohérence de ses testicules.

En fait, avec Jacques, on n’a jamais été fâché aussi peu de temps. Il faut dire que je connais bien le vieux Jacques et nous revoilà en plein dans notre devoir de philo. Il suffit de dire : « Patron, tu peux remettre une tournée ».

L’enseignement de ces épisodes est : les gens sont cons au bistro. Franchement, a-t-on besoin de faire un devoir de philo pour trouver ça. Je me demande si les philosophes, Platon, Rousseau, Richard Antony, … ne nous ont pas pris pour des cons à sortir des bouquins pour nous pousser à démontrer la connerie des alcooliques ? Remarque ! Il fallait bien qu’ils vivent, aussi.

« Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? » était la question. On n’est pas plus avancés. Mais il facile de reconnaître la connerie d’autrui. Pour sa propre connerie, c’est plus dur.


(photo de la planète Platon)

Franssoit a acheté une maison.

Excellent prétexte pour un billet, également lisible ici.

15 juin 2008

Foot ridicule

La Grèce vent d’être éliminée. La France et l’Italie devraient l’être mardi. Le tenant du titre, le champion du monde et le vice champion de monde éliminés. Peut-on toujours considérer le foot comme un sport d’intérêt ou comme une loterie déplorable ?

14 juin 2008

Message de service

L'ouverture de la Comète est mardi et non aujourd'hui comme nous l'avions laissé entrevoir dans un communiqué précédent. C'est con.

L'équipe de France a marqué son premier but !

Ainsi, c’était soirée foot à l’Aéro hier soir. Tonnegrande est parti fâché pour des raisons obscures avant le match. Il mérite des baffes mais d’un autre côté, vu le nombre d’abrutis braillards au comptoir, je dois avouer que, moi aussi, j’avais bien envie de me casser. Olivier P., auguste blogueur Castelroussin, d’ailleurs, m’a dit : « Laissons tomber le foot et allons voir Tonne » dans un autre bistro. J’ai regardé dehors : le camion du Vieux Joël n’était pas là. Tonnegrande avait du aller boire un verre à l’Amandine, puis, pour éviter les autres cons, rentrer à la maison.

« Laisse tomber », j’ai dit à Olivier.

Et j’ai eu raison. Un troupeau de jeunes gonzesses est arrivé, une dizaine, encadré par quatre mâles. Des jeunes de Bicêtre ! Je ne savais même pas que ça existait. Ils marchaient vers le métro déguisés en supporters de foot. C’était la mi-temps du match. Visiblement, ils allaient vers Paris fêter la victoire de la France. Je leur ai dit : « heu… Est-ce vraiment la peine ? »

Après moult palabres, ils sont rentrés dans le bistro, ce qui fait qu’on était environ vingt-cinq !

Ca fait plus de dix ans que je traîne dans les bistros du quartier, je n’avais jamais vu ça ! Enfin une ambiance festive…

J’ai immédiatement envoyé un SMS à Tonnegrande pour me foutre de sa gueule…

Un blogueur pervers, renseigné je ne sais comment sur la présence de gonzesses à Bicêtre, s’est pointé, rejoignant le Vieux Jacques qui draguait comme un malade les jeunes filles, Olivier et moi. Le Vieux Jacques est reparti la bite sous le bras après le match mais ce n’est pas le sujet du billet. Djibrill n’était pas loin, mais avait gardé l’optimisme du fidèle supporter de foot et attendait l’égalisation avec impatience.

Pendant le match, nous refaisions le monde en rigolant grâce à l’ambiance survoltée. J’ai suggéré à Idir de pousser le chauffage à fond pour que les filles se dénudent. Il n’a pas voulu. Allez savoir pourquoi…

Alors, le coup d’arrêt du match sonné et nous aussi, on s’est lancés dans un fastidieux travail comptable pour imaginer la suite de la compétition. Et si machin perd, on passe devant alors il faudra un match nul pour…

C’est alors que l’évidence m’a sauté aux yeux comme un morpion saute au paf. Je ne sais pas si un de mes camarades a suggéré l’idée avant toujours est-il que mes neurones ont flairé l’évidence.

On récapitule.

François Hollande est sûr de terminer premier du groupe et n’en a plus rien à cirer. Ils vont aligner l’équipe réserve afin de préserver les joueurs pour la phase finale. La Roumanie, elle, va être survoltée à l’idée de participer à cette phase finale. Rien que pour ça, les chances des Italiens et des Français d’arriver dans cette phase sont nulles.

Et en plus, vous seriez François Hollande, vous laisseriez en phase finale les deux derniers finalistes de la Coupe du Monde qui pourraient vous massacrer en demi finale ou en finale si vous aviez la possibilité rien qu'en perdant un match dont le résultat ne changera rien pour vous ? Ainsi la Roumanie va remporter le prochain match.

Les carottes sont cuites. Le seul espoir qu’on puisse avoir est de battre l’Italie pour ne pas terminer dernier du groupe.

Vive le sport.


12 juin 2008

Demain : un match, des blogs et des copains

On sait maintenant que la Comète ouvrira samedi et s’appellera la Comète. L’Aéro par contre s’appelle dorénavant l’Aéro et comme il ne manque pas d’air il est équipé d’un poste de télévision qui complète à merveille l’équipe d’ivrogne du coin que je fréquente depuis que la Comète est fermée.

La télé est branchée sur le football ce qui ennuie Tonnegrande qui préfère le patinage artistique féminin surtout quand les joueuses de tennis n’ont pas de culote. Il n’aime pas le foot. Il a tort. C’est un excellent moyen de faire des billets avec des liens sur des copains qui ne vous concurrencent que de loin dans les classements surtout quand il ne jouent pas dans la rubrique politique mais, réciproquement, fainéantise et nostalgiques des vieilles demi-finales de Coupe du Monde si ma mémoire est bonne.

Il y a un autre intérêt au foot. C’est l’occasion rêvée de regarder les matches avec les copains pendant que les femmes restent à la maison à garder les mômes. Néanmoins, il n’est pas inutile de rappeler qu’il faut éviter les matches avec l’équipe du Portugal, surtout dans les bistros du Kremlin-Bicêtre. Non pas que leurs femmes soient girondes et nous attendent à la maison, mais ils sont aussi bruyant que les supporters du PSG quand l’OL reçoit l’OM.

Attention ! Je ne me faites pas dire que les femmes des Portugais ne sont pas girondes, d’ailleurs Bordeaux a fait une excellente saison. Je disais juste que la girondosité des Portugaises n’est pas la raison principale pour ne pas aller au bistro de même que mon correcteur orthographique m’informe que girondosité n’est pas français.

Petit 1 : Elmone sera là. L’occasion de mettre un lien pour le lui rappeler.
Petit 2 : Si j’avais invité Didier B plutôt.
Petit 3 : J’ai cru comprendre que Balmeyer fera le déplacement pendant que son épouse, pour une fois, fera la vaisselle. Tonnegrande aurait préféré le contraire.
Petit 4 : Olivier P arrivera à 20h30 pétante.

Si l’on compte sur nos doigts et sur Tonnegrande, on devrait être au minimum cinq ou six blogueurs réunis exclusivement pour ne pas parler de blog mais observer des andouilles dans un tout petit bistro regarder un match de foot entre une équipe de France où le plus jeune des joueurs était à l’école avec le vieux Jacques, voire Marcel le Fiacre, voire Marcel le vieux du vieux Jacques.

Il s’agit donc exclusivement d’une étude sociologique menée pour les blogs et s’il nous arrive de boire quelques bières, c’est uniquement par le sympathique taulier qui est là pour gagner de l’argent pour regarder des blogueurs sociologues du dimanche observer des observateurs observant des matches de foot sans aucun Portugais sur le stade.

Je connais certains observateurs désabusés qui pourraient venir observer des patrons de bistro observer des observateurs observant.

Oui ! Demain soir, il n’y a pas Dallas à la télé, mais Gallas. Désolé, il fallait que je la place. C’est Abdel, l’ancien patron de l’Aéro qui nous avait fait marre en chantant « Gallas, ton univers impitoyaaaable » pendant la finale de la dernière coupe du monde. C’était d’ailleurs à peu près tout ce qu’il y avait de drôle ce soir là.

Le match de demain devrait être plus plaisant. Si on perd, on n’est pas encore surs de se faire éliminer. Enfin, ça dépend de l’autre match. Djibrill a essayé de m’expliquer hier. C’est un spécialiste du football et des ménagères d’environ cinquante ans. Hier, j’avais compris, mais je dois avouer que je ne sais plus trop contre qui on joue. Ne quittez pas. Je vais vérifier. Voilà. Je suis de retour. Il s’agit de François Hollande entrainé par Van Basten ce qui pourrait faire un excellent nom pour une marque de bière.

Je ne vois pas comment Hollande pourrait faire gagner la France. C’est un spécialiste du consensus. Nous allons faire match nul. Zéro partout.

Avant, il y aura Italie Roumanie. Nous ne pouvons que souhaiter la défaite de l’Italie.

Le nouveau classement sera :
Hollande 4
Roumanie 4
France 2
Italie 0

La Hollande reste en tête quoi qu’il arrive car elle a marqué beaucoup de buts l’autre fois.

Vous me suivez toujours ? Vous pouvez aller vérifier ici, c’est la même chose qui est marquée.

Comme le match suivant nous rencontrons les Italiens et que nous ferons match nul, nous aurons donc trois points au total. Le résultat du dernier match entre la Hollande et la Roumanie n’est pas très important. Les Italiens seront éliminés de manière ridicule, c’est ce qui importe. Nous aussi, on sera éliminés, mais la tête haute, on aura deux points de plus que les Italiens.

Je vais quand même tenter un pronostic pour le dernier match. Hollande devrait gagner puisque ce match ne sert pas à grand-chose.

(photo)

Du Goux de la Merguez

"Dans la première partie de son commentaire, la merguez n'a pas tort". Je cite texto. Ceci a été dit en commentaire par Didier Goux dans mon blog politique.

11 juin 2008

Vive la Comète !

Il fallait une bonne nouvelle aujourd’hui pour masquer les conneries kicoulolesques ! C’est fait. Mon informateur secret m’a appelé aujourd’hui, vers 15 heures. La nouvelle enseigne a été posée à la Comète.

Et c’est bien marqué La Comète ! Je fonce voir ça.

09 juin 2008

Le programme de la semaine

Tous les deux ans, c’est pareil. Une grande compétition de foot détourne notre programme habituel. Plutôt que d’aller au bistro pour rigoler avec les copains on va être obligé d’aller au bistro pour regarder les matches. Tout ça juste après Rolland Garros et moins d’un an après la coupe du monde de Rugby.

Ce soir, je regarde le match avec un blogueur littéraire de renommée internationale mais je ne vais pas le citer ici, il a peut-être prétendu à son épouse, qui me lit, qu’il reste au boulot tard ce soir pour une importante mise en production. Et en plus, je ne sais pas s’il vient et si le match de l’équipe de France de ce soir est en soirée.

Mesdames, d’ailleurs, je dois vous prévenir que si votre conjoint trouve des prétextes pour rester tard au boulot, précipitez vous sur le journal pour vérifier les compétitions sportives. Pour ma part, c’est un truc que je n’ai jamais compris. Les soirs de matches j’ai plutôt envie de me calfeutrer chez moi plutôt que de trainer dans des bistros remplis de supporters autant soiffards que braillards.

Mercredi, nous avons un autre événement important : l’inauguration de la nouvelle Comète qui s’appellera d’ailleurs probablement autrement. C’est l’occasion de faire un point sur les travaux.

La terrasse fermée a été entièrement détruite. Les anciennes vitrines remises en place. Celles sur l’Avenue de Fontainebleau ont été peintes en noir : l’effet est surprenant… Ca semble tout neuf. Le Vieux Jacques, expert en vérandas, nous dit que ça ne durera pas. Celles sur la place n’ont pas été refaites… les vitres sont remplacées par du contre-plaqué. Ca n’est pas joli… A l’intérieur, les miroirs et la moquette murale ont été retirés. Les murs (y compris les parties en formica) avaient été peintes en blanc mais semblent, depuis dimanche matin, peintes en marron clair. La marquise a été supprimée, la porte entre le bar et la cuisine semble avoir été fermée. A l’extérieur, les supports pour des stores ont été posés. Il reste le sol à refaire. S’ils veulent réellement ouvrir après demain, je ne vois pas ce qu’ils peuvent faire d’autre qu’un plancher en bois, une espèce d’estrade comme à l’Amandine (à cause des bouches d’égout).

Vendredi, nouvelle soirée football à l’Aéro avec deux ou trois blogueurs nécessairement sympathiques dont un célibataire et un que je ne connais pas.

La suite du programme n’est pas ici.

(photo)

Avanie et Framboise

Plié de rire ce matin à la lecture de ceci.

08 juin 2008

Rentre chez toi !

« Les gars, là, j’ai plus le choix, faut que j’y aille ». Voilà ce que nous a dit Jacky le boucher subitement vers 22h30 hier soir à l’Aéro. La jeune fille qui venait de rentrer, une quinzaine d’années, a d’ailleurs dit juste après : « Papa, tu rentres à la maison maintenant ».

Cette scène a provoqué notre hilarité. J’en ai rajouté une couche : « Alors, tu en bois quand même un dernier ».

Outre Jacky et moi, il y avait Djibril, Abdel le roi du Maroc et les deux patrons, Idir et Karim, et des gugusses qui ne sont que trop rarement dans le blog comme Bob le mécano ainsi que deux andouilles que je n’avais jamais vues. Le vieux Joël n'était pas là, il bossait. Le vieux Jacques était, quant à lui, de sortie avec Marcel le Fiacre à la fête de quartier du vendeur de Pizzas à Gentilly. Ne me demandez pas pourquoi.

Abdel a crié en pouffant bêtement : « Rentre chez toi ! ».

Cette scène n’a aucune intérêt pour toi, pauvre lecteur, mais devrait bien faire rire le Vieux Joël et Tonnegrande, voire le Gros Loïc mais je ne crois pas qu’il lise le blog (mais comme il est chez sa fille, on ne sait jamais).

06 juin 2008

Les poubelles de la vie

Dorham,

Homer est candidat pour les poubelles.

Les autres,

Allez lire ! Pour une fois qu'il se décide à écrire...

05 juin 2008

Le gros Loïc et le vieux René en terrasse

Ca faisait longtemps que je n’avais pas donné des nouvelles de La Comète sur le blog ! Le plus grand événement des 40 dernières s’est pourtant passé hier, place de la Comète au Kremlin-Bicêtre.

J’arrive du boulot de bonne heure pour une fois et je manque d’écraser un de mes camarades de bistro qui n’avait plus sa tête à lui. Je l’engueule et il me demande « tu as vu la Comète ? ». « Non, je n’ai pas vu, j’essaie de regarder la route pour éviter d’écrabouiller des andouilles passantes ».

Je lève les yeux. La terrasse avait disparu. Rasée. Place au bitume. Une terrasse d’au moins 40 ans, c'est-à-dire presque centenaire, sous une espèce de véranda en aluminium du pire effet : y’a plus.

Je suppose que les futurs patrons vont la remplacer par une terrasse ouverte. Ils ont tort. Sur le blog, j’avais suggéré qu’ils refassent la terrasse, pas qu’ils suppriment la terrasse fermée.

Je suis donc allé à l’Amandine pour en discuter avec Michel, l’aimable patron que je devais voir pour lui donner des nouvelles du vieux René.

Ah ! Je ne vous en ai pas parlé. Le vieux René a 80 ans et traine tous les midis dans nos bistros favoris. Je le vois de temps en temps le samedi et il lui arrive de faire appel à moi, ou plutôt à ma voiture, pour le véhiculer dans Bicêtre quand il y a des grèves de transports en communs.

Il faut dire qu’à son âge, porter sa bouteille de Whisky et son pack de bière sur trois kilomètres n’est pas facile. Alors trois fois par semaine…

On n’avait pas vu René depuis trois ou quatre semaines et commencions à nous demander s’il ne lui était rien arrivé. Nous n’étions pas spécialement inquiet pour lui, ses enfants s’en occupent très bien (mais rechignent à transporter la bouteille de Whisky et le pack de bière) mais nous nous posions des questions. On ne sait même pas où il habite ni même, jusqu’à lundi, quel nom il porte. J’ai bien cherché « Vieux René » dans l’annuaire, je n’ai pas trouvé.

Habituellement, nous avions des nouvelles par le gros Loïc qui s’en occupait habituellement car il a une voiture et en semaine, après l’apéro du midi, il ne bosse pas et peut promener pépère. Mais le gros est aux abonnés absents depuis quelques mois.

Je ne vous en ai pas parlé, je sais, alors qu’il s’agit d’un personnage du blog, un peu comme le vieux Jacques ! Il faut dire que je ne savais pas s’il avait averti sa famille et je ne voulais pas qu’elle puisse avoir des nouvelles en cherchant : « le gros Loïc Bicêtre » dans google. Je sais maintenant que sa famille est au courant, je peux vous en dire plus. Les nouvelles de René attendront ainsi que nos considérations sur la terrasse de la Comète. Ce billet est décousu puisqu’il aborde trois sujets. J’aurai pu faire trois billets, mais tout est lié, vous verrez…

Des nouvelles du Gros Loïc


Vers octobre, il s’est retrouvé avec une grosse « tâche rouge » sur la cuisse, une quinzaine de centimètres de diamètres, un peu comme s’il avait été piqué par un insecte et que ça s’était infecté. C’est d’ailleurs ce qu’ont dit ses toubibs.

Vous connaissez Loïc ! Il n’est pas spécialement pudique. Il n’hésitait pas à montrer sa cuisse pour que l’on puisse le plaindre tout en le rassurant lorsque la tâche diminuait de surface. Je me faisais justement un malin plaisir à lui demander des nouvelles quand une jeune fille entrait dans le bar…

Il a guéri. Quelques semaines plus tard, en début d’année, il s’est retrouvé avec un mollet très enflé. On aurait dit une de mes cuisses. Il a vu je ne sais plus combien de toubibs fais des examens, passé des semaines d’hôpital en hôpital. J’en rigole sur le blog car c’est le but du blog mais on était réellement inquiets. Les toubibs ne savent toujours pas ce qu’il a et le truc lui a pris également l’autre mollet.

Les jours où il n’était pas à l’hôpital, il déambulait dans Bicêtre avec ses deux béquilles… ou la poussette du môme de ses patrons… Il y a un ou deux mois, il s’est enfin décidé à partir à la campagne, chez ses enfants où les bistros sont accessibles en voiture.

Les toubibs campagnards ont poursuivi les traitements et les examens (scintigraphie, …) et semblent avoir trouvé le bon traitement. Loïc devrait reprendre le boulot avant septembre.

Des nouvelles du vieux René

Ainsi, il avait disparu depuis quelques temps. Dimanche dernier, il a téléphoné à Michel, le patron de l’Amandine. « Je suis à l’hôpital, peux-tu demander à Nicolas de passer me voir ? ». Il sait que je bosse à 300 mètre de son hôpital.

Michel me contacte et je me pointe lundi devant l’hosto. J’ai fait demi-tour. Je ne me voyais pas demander au type de l’accueil : « Bonjour, vous savez où est la chambre du vieux René ? ».

J’ai attendu le lundi soir et j’ai appelé le gros Loïc pour lui demander de nom de famille du vieux. Mardi, je n’ai pas eu le temps de passer (et j’étais moi-même préoccupé par une autre histoire d’hôpital). Je me décide donc d’y aller hier. Je me pointe à l’hosto. Charlefoix pour ceux qui connaissent. C’est grand. Je bosse à 300 mètres, mais j’ai bien du en faire autant dans les couloirs avant de trouver l’accueil !

« Bonjour, je viens voir Monsieur René L. » Le type cherche dans l’ordinateur et ne trouve pas « Je ne comprends pas, j’ai bien une fiche à son nom mais il n’est pas hospitalisé ». Je lui explique mon cas… Imaginez la scène : « Heu… Ecoutez, le vieux René est un copain de bistro qui a appelé un copain pour demander que je vienne le voir, il n’a pas pu disparaître… ». Finalement, le type consulte le registre des sorties. René était sorti à 16h52. Je regarde ma montre. 17h52.

Voilà pourquoi j’étais de bonne heure à Bicêtre et que j’ai pu discuter de la terrasse de la Comète avec Michel patron de l’Amandine, bistro concurrent. Le rasage de la terrasse semble une erreur tragique, mais ça n’est pas mon problème. Nananère.
(illustration)

04 juin 2008

La page se tournerait-elle vraiment ?

Tu te demandes pourquoi je parle souvent de la Comète. Tu ne trouveras pas la réponse ici. Tu as bien compris que les changements de proprio à répétition m’énervent mais tu demandes si je ne suis pas fou.

Pas du tout. La Comète est le siège social de ce blog d’où en sortent les principaux personnages.

Tiens…

« Salut ! Mais tu n’as pas maigri, toi ». Voilà ce qu’a dit Marcel en voyant Fiso qui papotait avec moi hier soir. Tu comprendras bien qu’avec Fiso nous étions pliés de rire devant les explications de Marcel qui voulait excuser sa gaffe. Seulement, cette scène s’est déroulée à l’Aéro, sympathique bistro d’en face mais qui n’est pas la Comète.

Par contre, j’ai peur de devoir prochainement arrêter complètement de parler de La Comète. Aussi, je vais t’avouer une partie intime de ma vie et tu vas enfin savoir pourquoi ce bistro a une certaine importance pour moi. Une « certaine » seulement, je t’ai dit que je ne suis pas fou.

Ca s’est passé le mardi 29 octobre 1996. Ca faisait pas loin de 10 ans que je bossais à Paris et retournait en Bretagne tous les week-ends pour y mener une vie familiale, associative et festive ensemble. J’étais comme des milliards de jeunes types venus chercher un boulot à Paris et considérait mon appart comme un dortoir en attendant de retrouver un boulot au pays. Fin 1993, j’avais bien compris que j’aimais bien mon job et que je ne pourrais le faire qu’à Paris. Le 2 février 1994, je devenais propriétaire de mon appartement.

Tu te demandes comment je me rappelle de cette date du 2 février 1994 et tu demandes si je vais faire un billet pour l’expliquer. Non. Ce n’est quand même compliqué de se rappeler de la date du plus gros chèque qu’on a fait dans sa vie !

Ce mardi 29 octobre 1996, je sors du métro après le boulot et je vois ce bistro, à mi chemin sur la route de la maison. J’y avais déjà été deux ou trois fois avec des potes venus me voir à Paris. Là, en le voyant, je me suis dit : « Tiens ! Et si j’allais m’enfiler un demi ». Le lendemain pareil. Un type s’était fait avalé sa carte par un méchant distributeur de pognon et se demandait quoi faire. Je lui ai donné le numéro de téléphone à appeler…

Tu te demandes comment j’avais fait pour connaître ce numéro par cœur ? Je ne vais pas faire un billet. C’était tout simplement mon métier de connaître ça. Maintenant j’ai oublié. Mais entre temps, j’ai fait modifier la réglementation pour faire en sorte que l’affichage de la date sur les écrans des machines en question soit obligatoire.

Tu te rends compte de l’importance de la Comète ? Si je n’avais pas eu cette discussion avec ce type au comptoir, on devrait noter quelque part le numéro de téléphone à appeler si on se fait bouffer la carte ou si on la perd.

Cette histoire est à peu près fausse, mais à peu près seulement : j’ai contribué à la modification de la réglementation en question mais pas à cette période. Je vous raconte ça que pour que vous ayez une vague idée de mon boulot puisque j’en suis à un passage intime..

Au bout de trois jours, le 32 octobre donc, j’étais pote avec plusieurs types, au bout d’une semaine nous étions copains d’enfance. La plupart ont disparu depuis : déménagement, engueulades, … J’en ai même enterré deux ou trois… De nouveaux sont arrivés, tu les connais dans le blog.

Voilà comment on peut s’attacher à un bistro : sans lui, j’habiterais probablement toujours à Bicêtre… qui serait restée, pour moi, une cité dortoir alors que maintenant je connais la moitié de la population à force de les observer courir chez Leclerc en sortant du métro.

Mesdames, Messieurs, les passants, vous pensez me connaître à me voir tous les jours à la même position du comptoir. Je vous connais aussi. Nananère. Et pour la plupart, je connais vos horaires de boulot. Oui, toi, le grand Chinois aussi. Toi aussi, la blonde rondouillarde mais sexagénaire. Toi, le gros frisés à lunette, aussi, mais tu n’es pas toujours très ponctuel. Et toi aussi l’arabe chauve vendeur à côté. Et toi, le gros noir… Ah non ! Toi tu es client dans le bistro et dans le blog.

Revenons à pas plus tard que lundi soir, le 2 juin 2008.

J’arrive à Bicêtre en voiture après le boulot et je fonce chez Leclerc faire mes courses. Je me la joue incognito pour que les gens ne pensent pas : « Ah, c’est le type qui supporte le gros noir avec une barbe blanche dans le bistro à côté avec le Vieux tordu et le petit rouge avec une barbe indéterminée. Que fait-il chez Leclerc ? ». Des courses, abruti.

Je sors de Leclerc et j’ai une idée lumineuse : « Tiens ! Si j’allais boire un coup à l’Aéro puisque la Comète est fermée pour travaux ? ». Je range mes courses dans la voiture (je sais, un type normal aurait rangé ses courses dans son frigo, pas moi, la flemme de remonter à la maison).

Sur les marches entre Leclerc et la Comète, je tombe sur le Vieux Jacques en train de remplir des grilles de Sudoku. Il était assis comme Simon le clochard sauf qu’il ne puait pas l’urine plus que de raison et n’était pas habillé de loques informes.

Il me voit et se lève aussi rapidement que le permet son âge avancé. « Tiens ! Salut le vieux, qu’est-ce tu fais là ? » lui demande-je. « Je fais des Sudokus ». Pour le vieux, ça doit être normal de s’asseoir sur les marches entre Leclerc et La Comète pour remplir des grilles de Sudoku. « Tu bois un coup à l’Aéro puisqu’on ne peut pas aller à la Comète ? » je lui dis.

Avant même qu’il ne puisse répondre, je tourne mon regard vers la Comète. L’enseigne avait été démontée. Ce n’était plus marqué « La Comète », le machin « Amstel » avait disparu. Il était temps qu’ils la refassent ! Le logo était sympathique (un œuf au plat en forme de comète ou une comète en forme d’œuf au plat, je n’ai jamais su) mais c’était vraiment crado. Ca vieillissait le bar de 30 ans.

Nous voilà en face, à l’Aéro et la soirée se passe.

Hier soir, j’avais rendez-vous à la douce, tendre et délicate Fiso (il faut que je mette des compliments pour rattraper la bourde de Marcel) à l’Aéro.

Je rentre donc du boulot, range ma voiture et vais à l’Aéro en passant devant la Comète. Légèrement curieux, je regarde l’intérieur. Ils ont cassé la marquise (c’est le machin pour ranger les trucs – bouteilles neuves, paquets de cafés – et pour accrocher les bouteilles avec des doseurs au dessus du comptoir. Dans certains bars, il rangent également les barons sur la marquise, les barons étant les grands verres de bière). « Tiens ! Ils ont cassé la marquise » me dis-je.

C’est après, en discutant avec Fiso en face que je me suis rendu compte que je ne reverrai plus ma Comète et son décor malicieusement très ringard à un point qu’on croyait que c’était fait exprès.

C’est ensuite, toujours avec Fiso, que j’ai compris que s’ils avaient enlevé l’enseigne, c’est peut-être parce que La Comète ne s’appellerait plus La Comète. C’est con ! Un des bistros les plus connus dans les blogs.

(baudruche)

C'est con une date

Dans le prochain billet, je vais citer une date : le 29 octobre 1996. C’est la date depuis laquelle je suis client régulier à la Comète.

Des âmes bien intentionnées pourraient se demander : « Mais pourquoi il se rappelle la date, ce con-là ? ». Ils ont raison. Déjà que j’ai oublié d’acheter une carte pour l’anniversaire de mon neveu qui est demain. Peut-être d’ailleurs que je vais oublier les anniversaires de Franssoit, de Poireau et de Filaplomb qui tombent le 7 juin, si ma mémoire est bonne.

En fait, la date dont je me rappelle est le 28 octobre 1996.

Mon arrêt de travail de 15 jours finissait ce jour-là.

J’avais envoyé mon arrêt à la sécu du Kremlin-Bicêtre alors que je n’avais pas déclaré mon changement d’adresse, mon dossier était toujours à Loudéac. La sécu me retourne donc un courrier pour me signaler qu’ils ne me connaissaient pas.

J’envoie un courrier à Loudéac et au Kremlin-Bicêtre. Parallèlement, la sécu du KB me retourne mon arrêt de travail en me disant de l’envoyer à la sécu où j’étais déclaré. Je l’envoie donc à Loudéac… qui entre temps avait transféré mon dossier à Bicêtre qui a bien entendu renvoyé mon dossier à Loudéac puisque je venais de leur envoyer un courrier comme quoi j’étais à Loudéac.

Ainsi passe le temps. Avec la sécu, on a six mois pour rétablir une situation… et le dossier à tourné six mois entre le 22 et le 94… et la date du 28 avril 1997 a été dépassée sans que je puisse récupérer mes quinze jours de salaires perdus.

C’est con, une date (en fait j’avais raconté ça dans l’autre billet, mais il s’est retrouvé trop long).

03 juin 2008

Des pressions ?

Une fois n’est pas coutume. Je vais faire une page de publicité. La photo représente un accessoire indispensable pour les blogueurs teigneux qui font successivement un billet pour signaler qu’ils se désintéressaient d’une partie de la blogotruc puis deux billets pour faire de la publicité pour des blogs de cette partie de la blogomachin.

La prise de cet accessoire ne suffit cependant pas. Une analyse de la situation devrait s’imposer d’autant que les lecteurs traditionnels du blog en question commencent visiblement à se demander si une durit n’aurait pas explosé empêchant ainsi une certaine irrigation qui aurait laissé se place à une irritation. En fait, ils ne se demandent rien. Ils n’y comprennent rien ce qui est bien naturel.

Si le dernier combat d’une baderne doit devenir une insulte permanente à ceux qu’on dit avoir considérés comme des amis, on peut comprendre que ça lasse et que ça inquiète.

02 juin 2008

Orage

Un type est mort de la rage. Ca se passe en Guyane. Ca ne s'invente pas. Il ne faut pas fréquenter de chauve-souris mais des rousses plantureuses-souris.

Grotesque rituel

Sur la photo, c’est Jim. C’était hier soir.

Jim n’est pas gros. Il n’est pas intellectuel. Son amitié est sincère. Il n’est pas raciste et ne se plaint pas des nouveaux potes qu’il s’est fait en disant "Nooonnnnn, je n'ai pas changé". Pour se faire des nouveaux potes, il a une solution. Une bonne. Il est sympathique et gentil.

Mais il a une particularité : il ne profite pas d’un blog pour les entrainer dans sa propre descente et n’a pas une cour de fanatiques faisandés pour l’inciter à poursuivre dans sa bassesse.

Pourtant, il n’a pas eu une vie facile et a des copains menteurs qui prétendent qu'il a eu des parents alcooliques et sodomites, analphabètes comme leurs pieds, qu'il a été violé par le curé dès qu’il a eu six ans puis par les geôliers de la prison où il a fini, à 16 ans, pour trafics de mobylettes dopées au carburant interdit, puis par Tonnegrande puis, et c’est largement pire, par la douce Fiso un jour où elle était saoule comme un cochon au point de danser nue sur le comptoir de l’Aéro alors que Mao Tsé Tung chantait la Marseillaise en Breton. Ensuite, il m’a rencontré. Ca a été terrible pour son foie. Maintenant, il erre, écumant les piscines espérant retrouver sa dulcinée inconsolable mais gaie tout en soufflant dans le poireau plein de poils des baigneurs attendris.

Mais il a compris un truc. Les blogs, c’est fait pour rigoler. Raconter des bêtises et des mensonges éhontés (comme le paragraphe ci-dessus). On a mieux à faire que des joutes écrites distantes.

Comme, par exemple, tous les débuts de mois, faire un bilan des apporteurs de visites sur le blog. Voilà ceux qui m’ont apporté plus de 9 visites ce mois (j’ai mis 9 pour sauver Fiso, mais elle pourrait mieux faire). Tout cela pour prouver le dicton : on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

2. jegpol.blogspot.com
7. olivier.porret.over-blog.com
11. delasexualitedesaraignees.blogspot.com
14. fanette316.blogspot.com
17. mccabinet.wordpress.com
18. partageonsmonavis.20minutes-blogs.fr
19. entre2eaux.hautetfort.com
20. tonnegrande973.blogspot.com
21. quicoulol.blogspot.com
22. mafacecachee.hautetfort.com
23. la-ptite-dame.blogspot.com
25. adnihilo.canalblog.com
26. detoutetderiensurtoutderiendailleurs.blogspot.com
27. extra-ball.blogspot.com
28. sauvonslaterre.hautetfort.com
30. jegweb.blogspot.com
31. 2yeux2oreilles.hautetfort.com
Merci. Hop.