MC se lance dans les épreuves de philo du bac. Il a bien du courage. Il est juste que je tente de faire pareil. On a 600 000 lycéens qui ont essayé de répondre à quelques questions ce matin. Ne les laissons pas seul.
- La perception peut-elle s’éduquer ?
Déjà, je ne comprends pas la question. Mon percepteur pourrait être éduqué à me prendre moins d’impôts. Mais éduquer le bâtiment qui l’héberge, j’ai du mal à suivre.
- Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
J’ai essayé avec le vieux Jacques, si tant est qu’on puisse le considérer comme vivant. Scientifiquement, il s’apparente à une baderne susceptible. La science a encore des progrès à faire.
- L’art transforme-t-il notre conscience du réel ?
Oui. C’est évident. Les pommes de terre sont bien réelles. Quand on fait des pommes de terre au l’art, on a conscience de toutes les qualités développées par ce légume prodigieux.
- Y a-t-il d’autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ?
Oui. On ne va pas s’étendre là-dessus. Par exemple, il ne faut pas trop saler les pommes de terre au l’art dont je parlais à l’instant. C’est une vérité. On n’a pas besoin de le démontrer mais le l’art est suffisamment salé.
- Peut-on désirer sans souffrir ?
Oui. Il y a vraiment des questions connes. Par exemple, quand je désire des pommes de terre au lard, je ne souffre pas.
- Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?
Je ne vois pas ce que les truies ont à voir avec ce billet consacré aux pommes de terre au l’art. Néanmoins, comme j’ai été un peu fainéant sur les autres questions, je vais développer.
Prenons trois personnes. Moi et deux autrui, le vieux Jacques et Tonnegrande. Pour la démonstration, je vais utiliser deux autrui complémentaires : Michou et Edouard.
La question est donc : ai-je besoin de connaître le vieux Jacques et Tonnegrande pour mieux me connaître moi-même ?
Prenez ce week-end. Il ressort que je connais de moins en moins Tonnegrande et de mieux en mieux Jacques alors que la connaissance de moi-même n’a pas bougé d’un iota, à part deux ou trois kilos suite à l’ingestion de pommes de terres au l’art.
Tonnegrande est parti deux fois fâché du bistro ce week-end et le vieux s’est fâché trois fois mais n’est pas parti fâché. Il est juste parti trois fois saoul comme un cochon aux truies. Il faut que je vous raconte ça. Nous reprendrons notre devoir de philo par la suite.
La fâcherie de Tonnegrande de vendredi a déjà été narrée deux fois sur les blogs (Olivier P et moi-même). Ne revenons pas dessus : une sombre histoire de tournées pendant le match de foot.
Samedi midi, nous devions prendre l’apéro pour la réouverture de la Comète après deux semaines de travaux. J’en profite pour présenter mes excuses à mes lecteurs : il y a eu cafouillage dans les dates. L’ouverture était prévue mardi dernier, puis repoussée à samedi. Nous avions tout prévu mais venions d’apprendre que l’ouverture était une fois de plus repoussée, à demain en principe. Nous nous sommes donc retrouvés à l’Aéro.
Corinne, sa mère, Jim, le vieux Jacques, Tonnegrande, le vieux René et moi. Nous devisions de choses et d’autres, quand le vieux a dit : « Les noirs aiment bien les blondes ». Tonnegrande a dit « N’importe quoi ». Le vieux a dit « Si, c’est vrai, c’est bien connu ». Tonnegrande est parti en marmonnant un truc que nous n’avons pas compris qui devrait approcher de « Putain de connard, ras-le-bol de tes préjugés racistes ».
Voilà la deuxième fâcherie de Tonnegrande.
La première de Jacques avait eu lieu un peu avant quand je lui narrais comment il avait été con la veille au soir et que c’était bien à lui, maintenant, de mettre une tournée.
La deuxième de Jacques était le dimanche, avant l’apéro. J’ai profité qu’il était encore à jeun pour lui raconter ses conneries de la veille. Je l’engueule donc prodigieusement pour son comportement, il ne comprend pas et se vêxe…
Bon. C’est la fête des pères. Tonnegrande était resté en famille. Ainsi, en l’absence de Tonnegrande, c’est avec moi que le vieux choisi de s’embrouiller pour une tournée : il avait exigé que j’en paye une supplémentaire. C’est Michou, l’affreux petit barbu (je ne dis pas ça pour lui faire de la peine mais pour que Tonnegrande comprenne de qui il s’agit) qui nous a réconciliés. Edouard n’a rien à voir dans l’histoire, mais c’est un autrui de passage : il a failli se fâcher avec Michou quand ce dernier s’était mis dans la tête de vérifier la cohérence de ses testicules.
En fait, avec Jacques, on n’a jamais été fâché aussi peu de temps. Il faut dire que je connais bien le vieux Jacques et nous revoilà en plein dans notre devoir de philo. Il suffit de dire : « Patron, tu peux remettre une tournée ».
L’enseignement de ces épisodes est : les gens sont cons au bistro. Franchement, a-t-on besoin de faire un devoir de philo pour trouver ça. Je me demande si les philosophes, Platon, Rousseau, Richard Antony, … ne nous ont pas pris pour des cons à sortir des bouquins pour nous pousser à démontrer la connerie des alcooliques ? Remarque ! Il fallait bien qu’ils vivent, aussi.
« Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? » était la question. On n’est pas plus avancés. Mais il facile de reconnaître la connerie d’autrui. Pour sa propre connerie, c’est plus dur.
(photo de la planète Platon)
- La perception peut-elle s’éduquer ?
Déjà, je ne comprends pas la question. Mon percepteur pourrait être éduqué à me prendre moins d’impôts. Mais éduquer le bâtiment qui l’héberge, j’ai du mal à suivre.
- Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ?
J’ai essayé avec le vieux Jacques, si tant est qu’on puisse le considérer comme vivant. Scientifiquement, il s’apparente à une baderne susceptible. La science a encore des progrès à faire.
- L’art transforme-t-il notre conscience du réel ?
Oui. C’est évident. Les pommes de terre sont bien réelles. Quand on fait des pommes de terre au l’art, on a conscience de toutes les qualités développées par ce légume prodigieux.
- Y a-t-il d’autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ?
Oui. On ne va pas s’étendre là-dessus. Par exemple, il ne faut pas trop saler les pommes de terre au l’art dont je parlais à l’instant. C’est une vérité. On n’a pas besoin de le démontrer mais le l’art est suffisamment salé.
- Peut-on désirer sans souffrir ?
Oui. Il y a vraiment des questions connes. Par exemple, quand je désire des pommes de terre au lard, je ne souffre pas.
- Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ?
Je ne vois pas ce que les truies ont à voir avec ce billet consacré aux pommes de terre au l’art. Néanmoins, comme j’ai été un peu fainéant sur les autres questions, je vais développer.
Prenons trois personnes. Moi et deux autrui, le vieux Jacques et Tonnegrande. Pour la démonstration, je vais utiliser deux autrui complémentaires : Michou et Edouard.
La question est donc : ai-je besoin de connaître le vieux Jacques et Tonnegrande pour mieux me connaître moi-même ?
Prenez ce week-end. Il ressort que je connais de moins en moins Tonnegrande et de mieux en mieux Jacques alors que la connaissance de moi-même n’a pas bougé d’un iota, à part deux ou trois kilos suite à l’ingestion de pommes de terres au l’art.
Tonnegrande est parti deux fois fâché du bistro ce week-end et le vieux s’est fâché trois fois mais n’est pas parti fâché. Il est juste parti trois fois saoul comme un cochon aux truies. Il faut que je vous raconte ça. Nous reprendrons notre devoir de philo par la suite.
La fâcherie de Tonnegrande de vendredi a déjà été narrée deux fois sur les blogs (Olivier P et moi-même). Ne revenons pas dessus : une sombre histoire de tournées pendant le match de foot.
Samedi midi, nous devions prendre l’apéro pour la réouverture de la Comète après deux semaines de travaux. J’en profite pour présenter mes excuses à mes lecteurs : il y a eu cafouillage dans les dates. L’ouverture était prévue mardi dernier, puis repoussée à samedi. Nous avions tout prévu mais venions d’apprendre que l’ouverture était une fois de plus repoussée, à demain en principe. Nous nous sommes donc retrouvés à l’Aéro.
Corinne, sa mère, Jim, le vieux Jacques, Tonnegrande, le vieux René et moi. Nous devisions de choses et d’autres, quand le vieux a dit : « Les noirs aiment bien les blondes ». Tonnegrande a dit « N’importe quoi ». Le vieux a dit « Si, c’est vrai, c’est bien connu ». Tonnegrande est parti en marmonnant un truc que nous n’avons pas compris qui devrait approcher de « Putain de connard, ras-le-bol de tes préjugés racistes ».
Voilà la deuxième fâcherie de Tonnegrande.
La première de Jacques avait eu lieu un peu avant quand je lui narrais comment il avait été con la veille au soir et que c’était bien à lui, maintenant, de mettre une tournée.
La deuxième de Jacques était le dimanche, avant l’apéro. J’ai profité qu’il était encore à jeun pour lui raconter ses conneries de la veille. Je l’engueule donc prodigieusement pour son comportement, il ne comprend pas et se vêxe…
Bon. C’est la fête des pères. Tonnegrande était resté en famille. Ainsi, en l’absence de Tonnegrande, c’est avec moi que le vieux choisi de s’embrouiller pour une tournée : il avait exigé que j’en paye une supplémentaire. C’est Michou, l’affreux petit barbu (je ne dis pas ça pour lui faire de la peine mais pour que Tonnegrande comprenne de qui il s’agit) qui nous a réconciliés. Edouard n’a rien à voir dans l’histoire, mais c’est un autrui de passage : il a failli se fâcher avec Michou quand ce dernier s’était mis dans la tête de vérifier la cohérence de ses testicules.
En fait, avec Jacques, on n’a jamais été fâché aussi peu de temps. Il faut dire que je connais bien le vieux Jacques et nous revoilà en plein dans notre devoir de philo. Il suffit de dire : « Patron, tu peux remettre une tournée ».
L’enseignement de ces épisodes est : les gens sont cons au bistro. Franchement, a-t-on besoin de faire un devoir de philo pour trouver ça. Je me demande si les philosophes, Platon, Rousseau, Richard Antony, … ne nous ont pas pris pour des cons à sortir des bouquins pour nous pousser à démontrer la connerie des alcooliques ? Remarque ! Il fallait bien qu’ils vivent, aussi.
« Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? » était la question. On n’est pas plus avancés. Mais il facile de reconnaître la connerie d’autrui. Pour sa propre connerie, c’est plus dur.
(photo de la planète Platon)
ton propos contient à la fois quelques remarques intéressantes noyées dans un magma d'inepties dont le but était je suppose humoristique.
RépondreSupprimerLes blagues les plus courtes étant en général les meilleurs, je doute que ton propos ait pu convaincre, étonner ou même faire rire. En tout cas, ta pensée ne provoque pas la curiosité. Chez moi, elle engendrerait plutôt la tristesse
Tiens un anonyme fan de philo...
RépondreSupprimerTiens ! Un con.
RépondreSupprimerGaël,
C'est la première fois que je suis trollé ici. Ca s'arrose !
Alors moi j'ai adoré, ça me met de bonne humeur.
RépondreSupprimerRien que de penser à la cohérence des testicules d'autrui, ça me met de bonne humeur.
(c'est invariable ? je veux dire, autrui, pas la cohérence ni ma pensée).
Mais faut dire, je suis fan de philo.
Audine,
RépondreSupprimerOui... J'adore, mais je n'y comprends rien...
bon ben je prends une dernière bière avec Audine et toi et hop au lit alors !
RépondreSupprimerpar contre niveau conversation, en philo... ben je laisserai parler Audine tiens !
Heuuuuu quand j'ai dit j'adore, je parlais de la façon de philosopher de Nicolas !
RépondreSupprimer(et je blague quand je dis que je suis fan, c'était par rapport à l'anonyme grognon)
Je crois que la philosophe, c'est comme le lard, il y en a de la facile à aborder, et de l'indigeste : tout dépend de la préparation et de la façon de présenter.
(ici pensée puissante ...)
Bonne nuit Gael et Nicolas !
ah ah ah vive la philo... bon je vais me coucher et méditer à tout ça ... enfin surtout mon percepteur !
RépondreSupprimerBien médité ?
RépondreSupprimerTiens, je suis étonné que tu n'aies pas lancé une chaine...
RépondreSupprimerAvec tout ces sujets magnifiques, je n'aurais pas hésité une seule seconde :-)
Où y'a de la chaine, y'a pas de plaisir !
RépondreSupprimer"La perception peut-elle s’éduquer ?"
RépondreSupprimer: Oui, si on l'appelle mon Trésor ...
Bonne journée !
;-)
RépondreSupprimer« La perception peut-elle s’éduquer ?»
RépondreSupprimerÀ cette question, l'Éducation nationale répond tous les jours. Et sa réponse, qui a été "oui" pendant deux siècles, est désormais "non".
Le sujet du bac philo en une phrase, bien des correcteurs en rêvent...
RépondreSupprimerM. Goux : l'éducation nationale est beaucoup plus jeune que vous ne le dites !
Oui, mais comme il l'a connue à ses débuts...
RépondreSupprimerTiens ! Je dois signaler que ce billet m'a vallu plusieurs centaines (3 ou 4) de visiteurs qui cherchent réellement les résultats du bac de philo dans Google (comme si on pouvait réellement savoir si on avait fait un bon devoir de philo sur internet...).
RépondreSupprimerProchain sujet : l'intérêt des titres des billets...
N.B. : Je parlais bien de 300 ou 400.
RépondreSupprimerAnonyme, faut pas se fâcher comme ça...
RépondreSupprimerD'ailleurs, Rousseau n'en dit pas moins dans les rêveries. Il sort dans le parc et des gosses bourrés lui jettent des pierres sur la figure. Le pauvre. Le seul type a jeun de France...
ça se mérite...
A la question : "la perception peut-elle s'éduquer". Je réponds ceci :
si je me trouve au loin de le tour de Pise. Je n'aperçois que sa surface visible. Elle me semble plate. Carrée...
Si je me rapproche d'elle, je commence à percevoir sa forme arrondie.
Qu'est-ce qui me permet de faire davantage confiance à une perception plutôt qu'une autre...
La perception n'est rien puisque les sens ne sont pas grand chose non plus...
Si en revanche, je bois trop de demis, je dispose alors d'une perception éduquée. Parce que je sais bien qu'il ne faut pas lui faire confiance...
Si tu bois trop de demis, tu pises dru.
RépondreSupprimerMtislav : vous avez raison quant à la dénomination du machin. Autrefois, cela s'appelait l'Instruction publique, ce qui avait tout de même une autre allure.
RépondreSupprimerMoi j'aime bien la philo parce qu'on peut toujours répondre par d'autres questions. Il y aurait de quoi occuper des heures de comptoir !
RépondreSupprimer:-))
De quoi tu parles ?
RépondreSupprimer;-)
tien un tontouni num2 ke jte chie den le nez et dans l estomac ke t attrappe un ulser . et ca c pa philosophe tes mort ?
RépondreSupprimerEt avec les oreilles, tu fais quoi ?
RépondreSupprimer