Je vous l’avais annoncé : Abdel, le roi du Maroc devait sortir de l’hôpital le 15 août. Les deux complices, le vieux Marcel et Jacques le fiacre devaient aller le chercher. C’est comme ça ! Marcel, en tant qu’ancien taxi écope de toutes les corvées. Il conduit mal mais ne sait faire que ça : conduire. En plus, avec moi, c’est à peu près le seul de la bande à avoir le permis ET une voiture. Mais, pour ma part, je ne conduis que quand Marcel n’est pas disponible ou quand il faut conduire Marcel. Je suis le chauffeur adjoint de la bande.
L’automobile occupe un rôle central de ce blog. Je vais me faire sponsoriser par Total.
Abdel a donc appelé Marcel la veille, le 14, pour confirmer sa sortie. Marcel a demandé à Jacques, son vieux complice (ah ! tu verrais ma bite !) de l’accompagner. Rendez-vous était donc pris pour vendredi midi.
Je ne suis pas seulement le chauffeur adjoint de la bande, je suis également le seul possesseur d’un neurone en était de marche. Je suis donc intervenu : « Heu ! Les gars, j’ai un doute… Abdel est à l’hôpital depuis deux mois, ça m’étonnerait qu’ils planifient à l’avance sa sortie pour un jour férié. Ils ne sont pas à trois jours près ».
En fait, mon neurone devait être parti en vacances sans moi : mon raisonnement était excellent mais l’avenir passé nous aura dit qu’Abdel est vraiment sorti le 15 août. Toujours est-il que ma question a ébranlé le vieux Jacques. Même Marcel a dit : « Ah oui, tu dois avoir raison, bon Jacques, je te rappelle demain à midi pour confirmer, on se retrouvera à la comète ».
En fait, c’est le vieux Jacques qui m’a dit que Marcel avait dit ça. Ce n’est pas anodin. Par exemple, si nous devions instruire un procès (ça s’instruit un procès ?), ce propos probable de Marcel serait au cœur du débat pour savoir sur qui repose la fâcherie entre les deux croûtons.
Jacques se pointe donc à
Je vais faire un aparté mais cette amitié soudaine de Corinne et de sa mère pour le vieux me parait suspecte. Hier encore, ils ont été manger ensemble à
A 13h07, Marcel appelle Jacques : « Bon, j’arrive, on boit un coup et on fonce chercher Abdel ». Jacques : « Ecoute, tu fais chier, tu devais appeler à midi, je viens de commander mon plat ». Marcel : « Aooah ! Tu fais chier aussi, on ne peut pas compter sur toi… ». Il raccroche furieusement.
Ce dialogue est à peu près authentique : il m’a été rapporté par les deux individus qui ont tous les deux la même version de l’histoire sauf que Marcel nie avoir dit à Jacques qu’il l’appellerait à midi. Je ne suis ni avocat ni procureur mais… Je connais un peu Marcel, il est capable d’une mauvaise foi à toute épreuve et surtout, je ne vois pas pourquoi Jacques aurait invité cette histoire d’appel à midi. Il lui aurait suffit de dire : « Ah ! Excuse moi, mais comme tu n’étais pas là à midi, je pensais que c’était annulé, excuse moi encore, mais tu peux aller le chercher tout seul ? Je ne peux pas annuler ma commande et je mange avec Corinne et sa mère ».
Comme je n’étais pas là le 15 août au soir, Jacques a appelé Marcel vers 18 heures pour qu’ils boivent un coup ensemble. Jacques avait déjà oublié l’histoire. Marcel l’a à nouveau engueulé et raccroché au nez.
Le dimanche midi, Jacques rappelle Marcel mais tombe sur le répondeur et laisse un message du type : « Bon, on ne va pas se faire la gueule pour une telle bêtise, allez ! Viens ! Je t’offre un verre ». Un quart d’heure après Marcel rappelle Jacques qui n’a pas le temps de placer un mot pendant l’engueulade de Marcel.
On en est là…
Le dimanche, je rentre de vacances et vais boire un coup à l’Aéro. Marcel buvait un coup avec Luigi. Marcel n’est pas fou : il sait que Jacques ne vas jamais au bistro le samedi soir et le dimanche soir (le samedi midi et le dimanche midi, il mange au resto alors le soir : burp). Marcel me raconte sa version de l’histoire. Je lui réponds : « Allez, va, il est comme ça le vieux, il aura oublié qu’il avait rendez-vous ! » Lui : « Tu te rends compte, il n’est pas fiable, on ne peut pas compter sur lui ». J’avais envie de rappeler à Marcel qu’on était dans une crise économique majeure et qu’une guerre se préparait à nos portes mais j’étais au bistro, pas dans un blog politique.
Le lendemain, je vois Jacques qui me raconte sa version. Je lui réponds : « Allez, va, il est comme ça le fiacre, il aura oublié qu’il devait t’appeler ! » Lui : « Tu te rends compte, il est vraiment soupe au lait, me faire la gueule pour cette connerie ».
Marcel ne m’avait pas offert de verre. Jacques si. Le procès est terminé : la responsabilité de la brouille sera mise sur le compte de Marcel.
Je ne vous ai pas encore raconté la réconciliation de Tonnegrande avec le vieux Jacques. J’ai d’ailleurs oublié pourquoi ils étaient fâchés : il va falloir que je relise mon blog. Toujours est-il que comme je n’étais pas dans la quartier et comme le fiacre ne mettait plus les pieds au bistro pour ne pas rencontrer le vieux. Ils n’allaient quand même pas picoler tous seuls, chacun d’un côté du comptoir ! Vive les bistros et les engueulades.
N.B. : Ce long billet est agrémenté d’un concours auquel Fiso et Tonnegrande sont interdits de participation. Qui sont les personnages sur la photo ?
Abdel est donc sorti à pied de l'hosto ?
RépondreSupprimer:-)
Poireau,
RépondreSupprimerNon ! Marcel est allé le chercher. Tout seul.
Le vieux Jacques... de profil ?
RépondreSupprimerZoridae,
RépondreSupprimerLui c'est évident : il est en photo toutes les semaines dans le blog. Mais les deux autres ?
Le vieux jacques, corinne, abdel ??
RépondreSupprimerTu en tiens deux...
RépondreSupprimerMoi, pour reconnaître qui que ce soit, il faudrait que, au moins une fois, je puisse repartir de la Comète À JEUN...
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerPourriez-vous émettre des hypothèses réalistes dans les commentaires sur mon blog, s'il-vous-plait ?
Sinon, dites : ça devient épique, le feuilleton de la Comète ! La Guerre et la Paix, à côté, ça vous a des allures de bluette intimiste...
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerGuère épais, c'est pas chez nous.
Sinon, je dois reconnaitre que je brode un peu. Je ne sais pas si cette anecdote méritait deux pages sous Word.
Mais si, mais si ! Personnellement, c'est ce que je préfère, chez vous, toutes ces petites histoires (et je le dis sans ironie).
RépondreSupprimerTiens Didier Goux a le même avis que moi ! Serais-en je en train de virer ronchon ?
RépondreSupprimer:-)))
tu te trompes:jackie ne boit pas deROSEE .ça se saurait depuis le temps.
RépondreSupprimertu te trompes:jackie ne boit pas deROSEE .ça se saurait depuis le temps.
RépondreSupprimertu te trompes:jackie ne boit pas deROSEE .ça se saurait depuis le temps.
RépondreSupprimerLes ronchons,
RépondreSupprimerMerci.
Michou,
Et toi, tu bois quoi ?
Et toi, tu bois quoi ?
Et toi, tu bois quoi ?
Han ! je suis encore d'accord avec Didier Goux !!!
RépondreSupprimerMais comme je l'avais déjà dit en premier, que j'adorais ces histoires de bistrots et que c'était vraiment bien, c'est DG qui a copié et qui est d'accord avec moi.
En tout cas, j'ai bien rigolé !!
(je me demande si, outre la bière, tu ne continues pas à fréquenter la Comète pour pouvoir raconter sur ton blog hmmmm ?)
Audine,
RépondreSupprimerLe jour où il n'y a plus de bière à la Comète, j'arrête le blog !
du rouge
RépondreSupprimerdu rouge
du rouge
Michou,
RépondreSupprimerTu progresses.