Vous êtes gonflés ! Oui ! Vous, lecteurs. Toi aussi, ne défile pas.
A chaque fois que je fais une fête avec le Vieux Jacques, tu exiges un récit circonstancié. Et qui s’y colle, tous les matins ? C’est moi. Toujours les mêmes qui bossent. Si au moins, je pouvais le faire en mode participatif.
Cette fois, je vais le faire en partant de la fin, pour voir si vous suivez tout. De toute manière, vous connaissez déjà la fin : les copains étaient saouls sauf Tonnegrande et moi. Encore que, il n’aurait pas fallu insister trop…
Je suis rentré à la maison vers 22 heures 30. J’étais à la Comète avec le Vieux Joël à faire les mots croisés de France Soir. Déjà, si vous êtes un lecteur assidu de ce blog, cette introduction devrait vous interpeller : je fais tous les soirs les mots croisés du France Soir avec Joël à l’Amandine, pas à la Comète. Jojo, depuis qu’il a eu une sombre histoire avec les casques bleus de l’ONU qui l’ont obligé à souffler dans un machin dont au sujet duquel il est préférable d’éviter de souffler quand on est ivre au volant, ne boit plus et rentre de bonne heure à la maison au grand désespoir de sa femme qui avait oublié son existence.
Joël prend généralement le bus de 21h05. Comme il ne boit pas, il ne rentre jamais tard. Les mots fléchés du France Soir à la Comète après 22 heures est un bouleversement dans la vie du Kremlin-Bicêtre à un point que je me demande si ça ne va pas avoir un impact sur le réchauffement climatique, même si ça caille un peu, ce matin.
Joël prend un bus qui passe toutes les demi-heures. A 22h05, il m’a dit : « Tiens, mon bus vient de passer, je l’ai loupé ». A 21h35, il m’avait dit : « Tiens, mon bus vient de passer, je l’ai loupé ». Il était arrivé à 21h05…
A 20h40, je passais à l’Amandine que Michel était en train de fermer. Il y avait juste René au comptoir saoul comme seul peut l’être René à n’importe quelle heure de la journée. Ce type est incroyable. Il est saoul en permanence. Juste ce qu’il faut pour tituber. Des fois, je le croise le matin en allant au boulot : il titube. Il y a juste quelques exceptions : des fois, il est plus saoul que d’habitude. Il y a même une fois où il a vomit sur le Crédit Agricole ce qui montre que c’est un type de gauche. J’en parle assez rarement sur le blog (c’est peut-être la première fois) car je l’évite comme lui évite sa salle de bain, son architecte ayant oublié d’y installer une buvette. Du coup, René est assez facilement reconnaissable à l’odeur. Il y a un truc génial chez lui : il a à peu près la même voix ou, plutôt, la même intonation que Bourvil.
Il y avait aussi Gérard, dans la salle, qui comptait sa caisse mais je ne vais pas raconter tous les détails. J’ai pris un paquet de Gitane pour Joël et j’en ai profité pour taxer le France Soir de Michel. Ca lui apprendra à fermer de bonne heure.
A 20h30, m’approchant de l’Amandine, j’ai constaté que le rideau de fer était tiré. J’ai alors appelé Joël. « Allo, le Vieux ! T’es à l’Amandine ? » « Non, je suis dans le bus, j’arrive » « Ah ! Michel ferme » « Déjà ! Merde ! Je voulais acheter des clopes » « Bon ! Je t'en prends, on se retrouve à la Comète ».
Je sortais de la Comète. Michou venait de partir. Heureusement que le trottoir est large. Son pote Jacquot était parti quelques minutes avant sans avoir pu finir son verre. Ca fait une bonne douzaine d’années que je connais Jacquot mais depuis quelques années, il traîne moins à Bicêtre. Je ne l’ai vu qu’une fois ou deux ces cinq dernières années. Il a changé. Avant il buvait de la bière et était saoul après. Maintenant il boit du Ricard et est saoul après.
J’étais arrivé vers 19h20. Jim était chez moi et nous buvions une bière qu’il avait ramenée avec lui. Très entreprenant ce garçon. Il était arrivé vers 18h50 alors que nous avions rendez-vous à 18h. Il m’avait envoyé un SMS, un peu avant : « Tu es là ». J’avais répondu « Oui ». Il m’a alors répondu : « Oui mais où ». A 18h15, je l’avais appelé : « Qu’est-ce tu fous ? » « J’arrive dans 10 minutes ».
Il est con ! Je n’avais qu’une seule envie : faire la sieste. La journée avait été rude. Marcel nous avait déposé à côté de la Comète vers 17h30, le Vieux Jacques et moi. Le repas s’était terminé par les traditionnels chants d’ivrognes vers 17 heures. Voir les vidéos dans les billets précédents. La journée avait été très sympathique ! On aimerait en voir de telles plus souvent. Michou avait pris le risque d’inviter deux groupes de potes qui ne se connaissaient pas. Il y avait bien quelques gonzesses, mais c’est le problème, quand on fait l’anniversaire d’un copain de 50 ans, ses copines ne sont pas très fraîches.
Pour vous dire, si j’écarte Margot qui vient d’avoir 12 ans et un jeune collègue de Michou, un noir d’une vingtaine d’année qui ne picolait pas, j’étais le plus jeune ! Je viens de parler d’un noir qui ne boit pas. Ne vous trompez pas. Ce n’est pas une marque de racisme mais de stupéfaction.
Il y en avait deux autres : Djibril et Tonnegrande. Ils ont bu. Ne demandez d’ailleurs pas à Djib’ de vous raconter le repas, il a passé son temps à roupiller (à sa décharge qu’il avait arrêté de boire depuis six semaines : la reprise a été coriace).
Je ne vais d’ailleurs pas vous raconter le repas, à part quand j’ai engueulé le Vieux Jacques qui n’arrêtait pas de rouspéter avec le service, il est vrai un peu lent au début (et encore, servir du coucous pour une vingtaine de personnes entassées sur des tables sans place pour déposer les plats n’est pas simple). Le Vieux Jacques n’a encore pas compris que quand on n’est pas organisateur d’une soirée, on n’a pas à critiquer le service ouvertement. D’autant que c’était très bien.
A propos, j’ai eu une grosse surprise pendant ce repas. J’avais en face de moi Marcel le Fiacre et son épouse, Veranda. On ne s’est pas engueulés.
On était passés à table vers 13h45. J’ai alors dit à Jacques : « Alors, bordel, le cadeau de Michou, tu le lui files ? ». Il s’agissait d’une pochette Fnac avec des bons d’achat à l’intérieur. D’autres convives avaient également acheté des bons d’achat mais d’une autre boutique. Régine avait acheté des fringues. A chaque anniversaire, elle a achète des fringues.
Vers 13 heures, les autres copains de Michou étaient arrivés. Il y avait même la mère de Marie. C’est la dame qui chante dans mon billet « Régine superstar ». Marcel était content : il n’était plus le plus vieux. Quand ils sont arrivés, Jacques m’a dit : « Ca y est, tout le monde est là, je peux donner le cadeau a Michou ? » « Non ! Bordel, je t’ai dit ‘Quand on passera à table’ ». Il a boudé mais pas longtemps.
Tonnegrande était arrivé une vingtaine de minutes avant. Jacques m’a dit : « C’est bon, tous les copains de Bicêtre sont là, je vais donner le cadeau ». J’ai dit : « Non, Jacques, quand tout le monde sera là et quand on sera à table ».
Djibrill était arrivé un peu avant. Jacques n’avait dit aucune connerie.
Nous étions nous-même arrivés un peu avant : Miranda, Michou, le Vieux, Marcel et moi. Jacquot nous attendait devant un Pastis, discutant avec Brahim et Mouloud. Arrivés, Jacques m’a dit : « Bon, je donne le cadeau maintenant ? » « Mais non, attends un peu que tout le monde soit là, ça sera plus sympathique ».
Miranda et Marcel étaient arrivés à 12 heures exactement à la Comète alors que nous avions rendez-vous vers midi pour nous emmener à Choisy-le-Roi en voiture. Pour des raisons qui m’échappent, je n’avais pas eu envie de prendre la mienne.
Michou venait d’arriver ce qui fait qu’il a du boire son Kir cul sec ce qui était précurseur de son état en fin de journée, surtout si on prend en compte la soirée de la veille qui avait été délicate. Voir le billet correspondant.
Le Vieux était arrivé un peu avant.
Quant à moi, j’étais là à 11h30. Mais il est hors de question que je vous raconte ce que j’ai fait avant.
C’est pas une belle journée, ça ?