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16 novembre 2008

L'appel du vieux et la pelle de Jim

Le Vieux Jacques est réconcilié avec Marcel le Fiacre. Pardon ? Oui, je sais ! Je ne vous avais pas dit qu’ils étaient fâchés. Ca aurait changé quoi ?

D’ailleurs, ils n’étaient même pas fâchés. C’est juste le Vieux qui m’a dit deux fois dans la semaine : « Y fait chier, Marcel, Y répond jamais au téléphone, Je vais arrêter de l’appeler ». Le Vieux voulait ainsi faire un geste fort pour faire croire à Marcel qu’il lui faisait la gueule. Je me suis bien gardé de faire remarquer à Jacques que « heu… Si Marcel ne répond jamais au téléphone, comment pourra-t-il remarquer que tu ne l’appelles plus ».

Vendredi soir, j’arrive à la Comète. Le Vieux était assis à la terrasse de la Comète. Il téléphonait. J’ai bien entendu « Allo, Marcel ! Je t’appelle pour te dire qu’il y avait du lapin à la Comète ». Il faut dire que Marcel adore le lapin. Jacques jubilait à l’idée d’appeler Marcel : « y’avait du lapin, nananère ».

Ils sont réconciliés. Pour ma part, il est possible que je sois fâché avec Marcel. Je ne sais pas. Je verrais ça à midi, on doit manger ensemble… A 18 heures, hier soir, il voulait que nous attaquions les tournées d’apéro. J’ai refusé, ayant mieux à faire, une histoire de Wifi à brancher chez Jim et des bricoles à régler. Je l’ai donc laissé avec Michou au comptoir de la Comète et quand je suis revenu avec Jim, une heure ou deux après, ils n’étaient plus là.

Notez bien que je regrette un peu d’avoir rebranché le Wifi de Jim, car, s’il lit ce billet, il pourrait me faire la gueule après. Mais je suis bien obligé de raconter : ça fait rigoler Yannick, son collègue, qui lit mon blog avec assiduité.

Je ne vous raconte pas toute la soirée de vendredi. Tonnegrande et le Vieux sont partis de bonne heure. Nous nous sommes retrouvés à trois au comptoir. Jim, Michou et moi. Jim était bien agité : le whisky coca n’est pas ce qu’il y a de mieux pour conserver un cerveau en état de marche. Michou était à son point normal : il ne fallait pas qu’il boive deux ou trois verres de plus. Jim n’arrêtait pas de le caresser pour rigoler : ça le fâchait.

A 20h30, je me dis : « Bon. Le comptoir ferme en principe à 20h, il est temps d’aller à l’Amandine rejoindre le Vieux Joël pour faire les mots croisés ». J’approfondis la réflexion : « Oui, mais je ne peux pas laisser mes deux potes comme des andouilles ». La situation est Cornélienne. « Si je traîne Michou avec moi, il va boire les deux verres de trop et le mal sera fait, évitons lui ça ». Oui mais Jim ? « Bon, ça serait amusant qu’il vienne, comme il est déjà à moitié plein, je vais pouvoir le charger un peu ».

Mais Jim et Michou habitent ensemble. Enfin… dans le même immeuble. Ca aurait été difficile d’amener l’un sans l’autre. C’est alors que Michou me dit : « Bon, cette fois j’y vais » et il entame le chemin. Je dis « Tiens ! Moi aussi ». Je sors derrière lui. Jim était déjà dehors en train de fumer une clope avec un client. Je lui dis dans l’oreille : « Bon, si tu veux, tu me rejoins à l’Amandine ». Jim, tout fort : « D’accord, j’arrive mais Michou est déjà parti ? » Michou était à deux mètres tentant de repérer une ligne droite sur ce trottoir sinueux. Entendant son nom, il lève la tête, nous regarde avec son regard méchant, vous savez celui qui veut dire, à deux grammes : « Qu’est-ce que je me fais chier avec ces espèces de connards ? ». Il hausse les épaules et poursuit son chemin.

Ce qu’il y a de bien, les lendemains, c’est quand les gars vous disent : « Non, je n’étais pas saoul hier soir ». Ca me fait toujours rire.

Je continue brièvement avec la suite de la soirée de vendredi. Je vais à l’Amandine. Jim me rejoint une demi heure après. J’ignore ce qu’il a fait entre temps. Avec le Vieux Joël nous avions bien entamé les mots croisés. Jim voulant rendre service a commencé à faire le Sudoku du même journal. Joël, bonne pâte, a laissé faire… Du coup, Jim était content et en partant à voulu faire la bise au Vieux. Je me suis foutu de leur gueule avec des propos hautement homophobes. Pour se venger, Jim a essayé de me rouler un patin. On me les aura toutes faites dans les bistros !

Le lendemain midi, quand je suis arrivé à la Comète, Jim s’est précipité vers moi et m’a demandé : « heu, j’ai pas fait le con hier soir ? ». « La branlette, je vais te dire : si… ».

Le matin, à 7h30, j’avais essayé de le réveiller en appelant sur ses trois téléphones pendant cinq minutes. Il a fini par décrocher. Cette andouille était déjà au boulot, avec une heure d’avance… En principe, rien ne me surprend mais voir Jim en avance au boulot un lendemain de cuite a un côté surréaliste… Déjà qu’il avait tenté de me rouler une pelle la veille.

Le soir même, vers 22h, j’ai été rassuré quant à son hétérosexualité. Il est repassé en coup de vent à la Comète chercher une bouteille de Coca frais. « Gros, j’suis dans la merde, elles sont toutes les deux à la maison, je ne sais pas quoi faire… ».

A ce stade, je ne voyais plus que deux solutions.
Petit 1 : lui dire de m’inviter pour qu’on fasse une partouze.
Petit 2 : lui dire de coucher chez moi

Vu la pelle de la veille, aucune de ces deux solutions me rassuraient.

J’ai tranché dans le vif : « Ah ben, tu te démerdes ! »

6 commentaires:

  1. J'adore! Quel bonheur de lire ce genre de compte-rendu un dimanche matin!......Merci.

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  2. C'est fou cette manie de faire les trottoirs en zig-zag près des bistrots ! Un véritable danger publique ! :-)))

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  3. Ah zut, j'ai oublié : beau titre !
    :-))

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  4. Tu as choisie la bonne réponse je crois :) Et finalement, les deux bonnes femmes, il en a fait quoi ,

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  5. Et tu arrives toujours à reconnaître lequel des trois ou quatre claviers d'ordinateur est le bon, quand tu rentres de la Comète pour écrire ton billet?

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  6. Hellute,

    Merci !

    Poireau,

    Je comprends pas...

    Gularu,

    Il a été couché chez un autre copain.

    Le coucou,

    J'écris le lendemain.

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