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10 décembre 2008

Qu'as-tu fait de Marcel hier soir ?

Voilà la question que m'ont posée du fond du cœur Bruno et Jim, hier soir, quand je suis arrivé à la Comète. « Il était ivre mort » m’ont-ils précisé. Je ne me suis pas laissé faire : « Vous êtes gonflés ! Quand je suis parti, hier, vers 8 heures, je vous l’ai laissé avec le Vieux Jacques et Tonnégrande, il était bien ».

Ouais… Mais, semble-t-il, quelques minutes après, il n’était plus bien. D’après le vieux Jacques, arrivé hier soir un peu après moi, il ne l’avait jamais vu comme ça. Il avait bu deux ballons de Côtes-du-rhône avec moi puis, après mon départ, un nouveau ballon, offert par le patron. C’est là qu’il a dégénéré.

Hier soir, je demande au vieux si Marcel passe « ce soir ». « Non ! Il a honte, il ne veut plus venir ici, il doit m’appeler pour que je le rejoigne au Jean Bart ». Le Jean Bart est un bistro de l’autre côté de l’avenue où je ne vais presque jamais.

Je réfléchis puis je dis à mes camarades Bruno, Jacques et Jim : « Bon, je reviens, j’ai une course à faire ». J'avais bien compris que Marcel avait bien téléphoné et que le vieux n'avait pas entendu son téléphone. Je traverse l’avenue et vais à la Banque Populaire, à côté du Jean Bart, chercher un plein d’oseille. Hasard, Marcel le Fiacre était devant le distributeur à attendre que ce dernier lui crache les 100 euros joyeusement demandés. « La bourse ou la vie » lui dis-je, ressortant cette vieille plaisanterie rituelle.

« Que nenni » me répond-il « Tu bois un coup au Jean Bart ? ». Je n’ai pas entendu le point d’exclamation et j’ai pris ça pour un ordre.

« Alors ! Qu’est-ce qu’il t’est arrivé hier soir ? ».

« Ah ben dis donc ! J’en tenais une. Je suis rentré chez moi, je n’ai pas eu le courage d’aller voir ma femme, je suis rentré directement dans la chambre pour me coucher et je me suis cassé la gueule entre le lit et le mur. » « Ah ! C’est du propre. » « Oui, ce matin ma femme m’a dit qu’elle était venue me voir mais que je ronflais comme jamais, le mur était tout noir entre le lit et le mur, elle m’a demandé ce qui est arrivé, j’ai du lui raconter tout ». « Et tu ne lui as pas dit que tu étais au bistro avec Jacques, juste que tu étais avec moi ? » « Heu… oui ».

« Et elle te fait la gueule ? »

« Heu… »

10 commentaires:

  1. Ahlala,
    et pourquoi il faut pas dire qu'il était avec le vieux Jacques à sa femme ?

    J'ai dû manquer un épisode, là...

    Pauvre Marcel...
    Il a vraiment bu que 3 ballons pour être rincé à ce point ?

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  2. Non, il m'a avoué en avoir bu deux avant, mais ça ne fait pas beaucoup (à sa décharge : il rentre de vacances en Inde, sans pinard là bas, et avec un décalage horaire).

    Pour ne pas dire à sa femme ? Parce qu'il voit souvent Jacques. Si il dit "c'est de la faute à Nicolas, je l'ai croisé au bistro", elle gueulera juste. Si il accuse Jacques, la prochaine fois qu'il "ira voir Jacques", elle l'engueulera.

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  3. C'est compliqué la vie de pochetron !

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  4. mouais ! Heureusement que cerianes bonnefemmes n'ont pas internet !

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  5. C'est fou la propension des lits à se barrer quand on a enfin décidé de se coucher certains soirs ! A croire qu'ils nous repèrent à l'haleine !
    :-)))

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  6. Les jeunes ne savent plus boire...

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  7. De passage d'un bistrot à l'autre...Merci d'être venu vous asseoir à ma table! ;-)

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