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02 janvier 2009

Premier janvier à Bicêtre

C’est à peu près ce que j’ai entendu dans la bouche d’Henri le Ferrailleur qui s’adressait à Marcel le Fiacre.

Marcel nous avait invité, en ce 1er janvier, à voire le champagne chez lui vers 18 heures. J’avais rendez-vous avec Jim et lui à l’Aéro pour qu’il nous amène chez lui. Il habite à 300 mètres mais avait insisté : il rentrait de Paris et c’était sur son chemin. Michou était à l’Aéro.

Il a alors appelé son épouse coincée avec (ou sans) une sciatique : « Chérie, j’arrive pour le champagne avec Jim, Michou et Nicolas », le reste de la bande n’était pas là. Son épouse, Miranda, aurait alors hurlé : « Ca va pas, non, déjà que je suis coincée, tu veux débarquer avec ta bande de potes dégénérés alors que nous sommes sortis de table il y a deux heures : non et tu as intérêt de te pointer en vitesse ».

Il est rentré deux heures après. Il a du se faire engueuler.

Entre temps, Henri le Ferrailleur et sa femme, Odette, se sont pointés, suivis par Djibril.

Henri s’est cassé la gueule sur le verglas mardi soir. Il a le bras droit paralysé. Il ne peut plus conduire et est obligé de picoler avec le bras gauche. Mardi soir, je l’avais engueulé : « va immédiatement aux urgences ». Le voir trainer deux jours après me remplissait de peine. Je lui ai donc dit : « Bon, va donc dès demain chez le toubib ». Il m’a répondu : « avec quels sous, mon frère ? ».

Henri vit au jour le jour. Il vend de la ferraille. Avec un bras en moyen, ce n’est pas facile. Il dit souvent qu’il ne gagne qu’une vingtaine d’euros par jour (mais avec sa femme il en dépense le double au bistro).

Pris de pitié, je voulais lui prêter 30 euros pour qu’il puisse payer le toubib. Finalement, son épouse a sorti un billet de 20 pour payer une nouvelle tournée. Je me suis dit que j’avais mieux à faire que de prêter des sous à ces braves gens

L’épouse en question s’était renversé la gamelle d’eau bouillante pour le riz sur la main et s’était ébouillantée. Ils faisaient tellement peine à voir que j’en étais plié de rire, avec les deux alcooliques acolytes restés sur place : Djibril et le vieux Joël qui nous racontait son réveillon, avec son épouse et sa belle mère.

Sa femme avait fait elle-même le foie gras et ils se faisaient une joie à l’idée de le déguster. Il ne parlait presque que de ça depuis que j’étais rentré à Bicêtre, samedi dernier. Du coup, il me raconte sa soirée « vite fait »… et un moment, je lui demande : « Et le foie gras ? ». « Ah ! Tu as remarqué ! On l’a oublié… ».

5 commentaires:

  1. Quand même pas drole cette histoire de frais médicaux… Ca pourrait dévier vers le blog politique comme exemple !!!
    :-))

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  2. Djibril n'est pas repris dans ton post suivant!!! Qu'est-ce que c'est que ce plan?!? C'est qui lui d'abord???

    C'est amusant cette histoire de médecin. Je me suis dit la même chose que toi -je vais lui donner qq sous- et quand j'ai lu qu'elle allongeait 20€ pour picoler, j'ai remis mes sous dans ma poche -dans mon décolleté? Oui, le décolleté c'est plus sexy... -

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  3. Quoi ? J'aurais oublié Djibril alors que c'est le seul, avec le vieux Joël, que je vois tous les jours !

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  4. Serais tu un nain-gras???

    (oui, je sais, c'est facile...)

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