« Rendez-vous dans 20 minutes à la Comète ». Voila le SMS que j’ai reçu de Jim à 7h10 ce matin. Je lui ai immédiatement répondu « OK » car je n’avais pas le temps de résumer le fond de ma pensée : « Ah ? Ben mon cochon ! Tu as fini hier à 23 heures donc t’es couché au minimum à 2 heures, tu ne bosses pas aujourd’hui et généralement tu dors 12 heures. Tu souhaites me voir à 7h30, c’est donc que tu dois avoir besoin de pleurer sur l'épaule d'un copain matinal ou, plus probablement, besoin de ma célèbre carte bancaire. »
En fait, je suis con : il avait ramené son ex à la gare à 6 heures et passait devant la Comète à 7h30 et voulait nous offrir les croissants.
Il n’empêche que je suis sorti de chez moi à 7h25 à moitié préoccupé par cette histoire et je ne me suis pas rendu compte qu’il caillait drôlement.
C’est en sortant de la Comète que j’ai saisi que j’étais saisi par le froid.
« Bordel. Ca caille. » me dis-je par SMS interne.
J’arrive à ma bagnole et l’engueule car elle m’avait foutu dans la merde hier (je résume : hier, en sortant du boulot, je voulais faire le plein d’essence, j’ai donc pris l’itinéraire bis par des petites routes pour rejoindre une station service de ma connaissance, ces petites routes étaient gelées et j’ai perdu une bonne dizaine de minutes…).
Néanmoins, comme il faisait très sec, elle n’était pas givré. Je monte dedans par la portière gauche. Je précise par soucis du détail mais ça n’a aucun intérêt. Si j’étais rentré par la portière droite, ça aurait nécessité un signalement à l’hôpital psychiatrique voisin.
Je mets le contact. « Vroum » me répond la voiture. J’accélère deux ou trois fois (je crois que j’ai un machin qui merde, si je ne fais pas chauffer « violemment » le bordel, je n’ai pas de puissance). Tout va bien.
Sauf un détail… L’écran LCD de l’ordinateur de bord n’affichait pas sa coutumière bonne humeur mais un œil assez terne. « Allons bon ! » me dis-je in petto en texto.
Je regarde de près le thermomètre de ce machin qui m’indiquait « moins neuf degrés » (« -9° » en langage SMS).
Ah ! C’est pour ça que ça caille. Impressionnant. Je ne sais pas si j’avais déjà vu ça.
Bon. L’écran est reparti au bout de 500 mètres et près du boulot affichait « -8 ».
N.B. : Ce n’est pas le cas du vieux Jacques d’ailleurs, qui est reparti à l’hôpital et qui a le thermomètre anal qui affiche 39°. Le buccal, je ne sais pas, je n’avais pas envie de goûter. Il rentre de vacances aujourd’hui. Marcel va le chercher à Orly pour le déposer directement à l’hôpital Saint Louis où il va passer quelques jours pour soigner sa pneumonie annuelle. « Sa pneumonie annuelle » n’est pas une de mes plaisanteries habituelles qui rythment ce blog pour mettre un peu de joie dans le cœur de mes lecteurs dépressifs mais la stricte vérité. C’est la troisième année consécutive que pépé est hospitalisé à cette période pour une connerie aux poumons.
Tout ça ne répond pas à la question que je me pose depuis 7h45 : un écran LCD d'ordinateur de voiture peut-il geler ? A quelle température un "cristal liquide" n'est-il plus liquide ? Je ferais mieux de faire une recherche google que d'écrire des conneries dans le blog.
Ah ben c'est l'hiver, ça caille l'hiver :)
RépondreSupprimerSinon la température du cristal liquide qui ne l'est plus, le jeune élève ingénieur que je fus le su... Mais là, bouh
Bon courage (il neigeotte dans le Gard...)
FalconHill,
RépondreSupprimerEn fait, je crois que j'ai trouvé la réponse : la voiture dispose d'un mode économie d'énergie (il s'active surtout en été quand je branche un tas de conneries, dont une glacière, sur l'allume cigare, quand la voiture ne roule pas). Je suppose que la batterie devait être faiblarde à cause du froid et que le machin a désactivé les trucs électriques qui ne servent à rien dont l'allumage de l'écran... Ca expliquerait pourquoi tout est revenu dans l'ordre au bout de quelques centaines de mètres.
T'es un vrai g33k ambulant toi !
RépondreSupprimerJ'allais le dire, ça fait pareil à la mienne.
RépondreSupprimerJ'ai cru qu'elle allait imploser.
C'était la moitié de l'écran qui avait terni.
J'ai eu beau souffler dessus, queue d'ale.
Mais désormais, grâce à Falcon, je sais qu'il est inutile d'avoir l'air parfaitement idiot penché sur le tableau de bord la bouche bée.
On a toujours besoin d'un ingénieur gardois chez soi.
Jean,
RépondreSupprimerFaut croire !
Mélina,
RépondreSupprimerVive les ingénieurs Gardois !
le sms interne c'est fort !
RépondreSupprimertoujours autant de plaisir à te lire...
Zori,
RépondreSupprimerMerci... Mais j'aimerais bien avoir l'occasion, aussi, d'avoir du plaisir à te lire ! Pour ça, il faudrait que tu fasses des billets.
Ahahah
RépondreSupprimerMon pauvre, je sors d'une gastro terrible en embrayant sur une crève phénoménale et je garde mon fils qui hier avait 40 de fièvre. Avec ça j'ai encore 2 ou 3 billets à finir pour l'Express...
Alors le temps d'écrire des billets...
On verra la semaine prochaine !
Remets toi !
RépondreSupprimerPas de problème de LCD sur ma vieille bagnole mais la portière ne veut plus fermer. Obligée de l'attacher pour aller à mon RV chez le médecin ce matin à 8 heures. Tout ça pour me faire dire que je n'ai qu'un petit rhume alors que j'ai l'impression d'agoniser ! Soigne toi bien Zoridae. Nicolas, si vous parlez au vieux Jacques, dites lui que je lui fais la bise de bonne année et lui souhaite de guérir vite.
RépondreSupprimerJe n'y manquerai pas !
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai eu grand plaisir à lire ce récit. Le sms interne et saisir que tu es saisi par le froid, ça me (moon)botte !
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerJ'ai souri du début à la fin; je trouve ton sms interne un poil vulgaire et ta voiture très discrète et de bon aloi!
RépondreSupprimerEt c'est vrai que "putain ça caille"!
A la fin, ça réchauffe.
RépondreSupprimerAh ah, excellent ! (je viens de chez Marie-Georges, en fait, tes 70 billets produits en mon abscence, ça fait peur, comme un monsieur tout nu :)
RépondreSupprimerIl faut tout lire. Mais fais le pendant les heures de boulot, sinon, c'est du temps perdu.
RépondreSupprimer«A titre d'exemple, considérons la molécule de 7OCB (heptyloxycyanobiphenyl) représentée sur la figure ci-contre. Cette molécule est un assemblage au moyen d'une liaison chimique de deux molécules très différentes. L'heptane est est un alcane, il se présente sous forme liquide entre -91°C et 98,4°C. La seconde partie est reliée à la première par un atome d'oxygène, il s'agit d'une molécule de cyanobiphényl. Le cyanobiphényl se liquéfie à 88°C, cette molécule comporte un moment dipolaire permanent et est polarisable. Ces propriétés permettent d'expliquer l'attraction beaucoup plus importante entre les molécules de cyanobiphényl et ainsi la température de liquéfaction plus élevée que dans le cas de l'heptane. Les propriétés très différentes de ces deux molécules liées font naître une situation de frustration lorsqu'elles sont réunies par une liaison chimique covalente. La formation d'une structure intermédiaire entre le liquide et le solide, la mésophase, est la réponse à cette frustration. Lorsque la température s'élève, le 7 OCB est dans la phase cristalline en deçà de 54°C, puis apparaît la phase nématique, il devient liquide isotrope à 74°C (CR 54 N 74 I). La présence de l'atome d'oxygène a une certaine importance, sa présence augmente les températures des transitions Cristal-Nématique et Nématique-Liquide isotrope par rapport à la molécule de 7CB (Cr 30 N 42,8 I). Dans les afficheurs a cristaux liquides, on mélange généralement plusieurs produits dans les proportions eutectiques de manière à obtenir la phase voulue dans la gamme de température d'utilisation. Lorsqu'on allonge la chaîne aliphatique, à partir de n=8, il apparaît une phase supplémentaire entre la phase cristalline et la phase nématique : la phase smectique.»
RépondreSupprimerTu es beaucoup plus drôle que wikimachin !!!
:-)))