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14 mai 2009

Sociologie quotidienne

Mon acharnement a payé. Je sais enfin qui est Didier Goux. C’est un sociologue mais il ne peut officier qu’en présence d’un gros frisé et d’un gros crépu. Hier, il s’est à nouveau plongé dans l’étude de la Kremlinerie. Il a pris des notes sur son livre mais a oublié le livre dans les toilettes. Il aurait du raconter la soirée mais je vais le faire à sa place. Le problème quand on est sociologue blogueur est qu’il y a toujours un con pour raconter les soirées dans son blog. J’espère que son épouse ne me lira pas, mais ça m’étonnerait.

Commençons par le début qui s’est déroulé au commencement. Je suis sorti du métro vers 19h08. Mon iPhone m’indiquait 41 messages reçus. Les commentateurs étaient en forme, hier, en partie grâce à mon illustre collègue, Sarkofrance. L’iPhone et les commentaires, c’est bien, mais il faut les lire, modérer, se rappeler de répondre le lendemain. Ca prend du temps. Quand on fait ça au bistro, on passe pour un mufle mais je ne pouvais attendre de rentrer à la maison, je me serais retrouvé avec 80 messages à lire. Je décide donc, une fois n’est pas coutume, de m’atteler à cette tâche devant une bière en terrasse en espérant que Tonnegrande soit un peu en retard.

Je n’avais pas à craindre l’arrivée du Vieux Jacques. Il est parti hier à Bruges, les pauvres.

A ma grande surprise, la terrasse est occupée par Didier qui prenait des notes sur son bouquin pendant que Geneviève lui parlait. Vous ne connaissez pas Geneviève ? Mais si, voyons. C’est un personnage récurrent du blog mais je n’en parle pas trop. On ne peut pas se moquer de tout le monde, voyons. Elle a peut-être des enfants qui viennent sur le blog voir ce qu’a fait leur mère la veille. Geneviève. Voyons. Elle est très bavarde et a le QI d’une huitre sodomisée par un oursin. Tout est dit.

Elle racontait une histoire à Didier. Quand je suis arrivé, elle a recommencé sous l’insistance de Didier qui croyait peut-être que je ne connaissais pas l’animal. Je suppose qu’il va raconter l’épisode sur son blog avec plus de drôlerie que moi. Ca n’est que justesse : c’est lui l’écrivain en bâtiment. Il n’empêche que le coup des livres l’a beaucoup amusé. Geneviève nous racontait que son oncle était décédé il y a longtemps mais qu’elle avait été bien embêtée. Ce gars lisait beaucoup, au moins trois livres par semaine [NDLR : 1,5 kg]. Quand il est mort, elle ne savait pas quoi faire des livres. : difficiles à vendre. Imaginez maintenant le sourire béat de Didier en entendant ça.

C’est mon problème : à force de côtoyer les andouilles de bistro, j’ai tendance à oublier leurs perles. C’est l’intérêt d’avoir Didier Goux dans ses bagages. On peut raconter ses réactions devant les conneries des autres.

Ensuite, Marcel Le Fiacre est arrivé. Il m’a dit qu’il avait trouvé un voyage intéressant pour Bruges. Oui. La dernière fois que Jacques est parti en vacances, c’était en croisière sur la Méditerranée. Marcel a fait une croisière sur la Méditerranée un mois plus tard. Là, le voyage est intéressant. En deux jours (une nuit), Jacques aura visité Bruges alors que pendant le même délai, Marcel aura visité Bruges ET Bruxelles. Du tourisme express, on appelle ça. J’ai suggéré à Marcel d’aller visiter aussi Gand. Il m’a dit que le voyage n’était pas cher mais qu’il ne savait pas si les visites des canaux étaient comprises dans le prix. Je lui ai dit de ne pas les faire. Il y a des rues partout où on peut musarder à sa guise. Didier a alors répondu qu’il fallait que Marcel se promène SUR les canaux. Il a raison. Que serait Marcel à Bruges sans une promenade en bateau ?

Tout s'annonce donc très bien. Le car les prendra Rue Michelet. Il y a néanmoins un os. Marcel, qui a été taxi pendant 36 ans ne sait pas où est la rue Michelet. Je vais vous dire où est la rue Michelet. En face de la Comète. Marcel la prend tous les jours pour rentrer chez lui.

Ensuite, le Vieux Joël est arrivé et a pu entendre Marcel raconter à Didier l’histoire de la braguette. Je ne vais pas vous la rappeler à nouveau, je l’ai déjà narrée.

Tonnegrande s’est pointé. Et Camille. Vous ne connaissez pas Camille ? Mais si, voyons. C’est un personnage du blog. Je ne vous ai pas raconté sa dernière aventure. Je peux le faire maintenant que je connais l’épilogue.

Un soir, il y a deux mois environ, je me suis pointé désappointé à l’Amandine. Michel, prospère taulier, me dit qu’il a eu la visite de la police qui cherchait Camille. Elle ne savait pas où il habitait mais elle savait dans quel bistro à Bicêtre il trainait. Etrange. Surtout que Camille fréquente à peu près tous les bistros du quartier mais la police n’est venue qu’à l’Amandine.

Par ailleurs, Camille, une semaine avant, était venu à l’Amandine pour déjeuner. Il avait à Gérard qu’il ne pouvait pas payer mais que le patron était au courant. Michel n’était au courant de rien et trouvait Camille assez gonflé.

Une heure après le récit par Michel et tous ses événements, de la Comète, j’aperçois Camille qui buvait un coup à l’Aéro. Je traverse donc, le prend par la peau des fesses (Camille n’est pas très grand ! C’est avec lui que discutait Karima avant-hier : il était saoul) et le ramène à l’Amandine où Michel l’informe qu’il est recherché par la police.

Camille n’est pas retourné à l’Amandine depuis. Il m’a promis, hier, qu’il irait lundi payer les 16€ qu’il doit. Avant hier, la police est revenue à l’Amandine mais a fini par trouver Camille à l’Aéro.

Vous en savez autant que moi, maintenant. Sauf les motifs de la police à rechercher Camille mais ça ne vous regarde pas.

Non mais sans blague. Je ne vais quand même pas étaler la vie privée des gens sur le blog.

J'espère que vous comprenez, maintenant, pourquoi Didier vient à la Comète...

13 commentaires:

  1. Ce que je comprends moins c'est pourquoi il va pisser avec son livre !

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  2. Catherine : ce devait être au moment de partir : dernier pipi pour la route !

    Nicolas : vous me le mettez de côté ? J'avais peur de l'avoir oublié au resto vietnamien où je suis allé après.

    Pour le reste, vous avez très bien raconté, je ne vois pas pourquoi je remettrais ça chez moi. D'autant qu'aujourd'hui, on est deux pour faire le boulot de quatre, ici...

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  3. ça donne envie de demander l'asile ethylique à la merveilleuse commune du Kremlin-Bicêtre. (Tout ça n'vaut pas... un clair de lune à Maubeuge...)

    Nicolas, je trouve que vous racontez très bien. On voit le bistro et les gens comme si on y était, avec un petit bonus façon" Les tontons flingueurs" ou "La traversée de Paris"

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  4. Waouh !

    PS : non, c'est tout ! ;o)

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  5. Catherine,

    Surtout qu'il n'y a aucune tablette pour le poser.

    Didier,

    Parce que vous aviez prévu de le faire (mon bouquin est dans la voiture, à côté du machin de Zoridae que vous avez oublié une précédente fois).

    Suzanne,

    Merci ! C'est ce que j'essaie de faire...

    Dominik,

    Oui.

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  6. Imaginer Didier Goux discuter avec une huitre ET un oursin en même temps, quel bonheur !
    :-))

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  7. Le coup des livres (1,5 kg), c'est vraiment excellent...

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  8. Poireau,
    Il est poli et ne parle pas la bouche pleine.

    Balmeyer,
    Ça m'arrive d'en sortir des bonnes.

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  9. Ouais mais là c'est Geneviève.

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  10. Je vous ai fait un petit gag chez moi, ça vous apprendra...

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  11. Tu as une merveilleuse façon de raconter les choses, toi...
    On s'y croirait à la Comète, à côté de toi, toujours invitée de bon coeur, toujours accueillie avec plaisir, en train de partager, je ne sais, un verre peut-être, en tout cas beaucoup de joie...

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  12. Mais toi aussi, Nicolas...
    Cela me change tellement d'une certaine solitude... bonne soirée

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