Pendant le début de la soirée, j’oscillais entre le comptoir, où j’essayais de boire un verre avec les nouveaux arrivants et l’espace devant l’entrée principale pour recevoir les gens et vérifier que tout se passait bien pour les ceusses qui étaient en terrasse.
Une petite dame se pointe. Je la salue, elle se présente comme étant une amie d’Olympe. Cette dernière n’était pas arrivée. Je propose à la dame de s’asseoir avec un groupe où il restait des places mais elle a préférée venir avec moi au comptoir, où, à ce moment, je discutais avec Oh. Je fais les présentations et Oh dit à la dame : « Allez ! Moi, je fais la bise ». Elle « Non ». Ca commençait bien ! Bonjour l’ambiance… A ma connaissance, ça fut le seul moment un peu tendu entre blogueurs de la soirée.
Oh ne s’en formalise pas et papote avec la dame (au fait, merci Oh !).
Se pointent Michou et le Vieux Jacques qui avaient été se désaltérer à l’Amandine avant d’affronter les mondanités. Ils rentrent par la petite porte. Je leur serre la main. Jacques se trouvait derrière la dame qui ne pouvait pas le voir. Il la montre du doigt et dit « C’est ta grosse ? ». Il voulait détendre l’atmosphère et prouver qu’il avait de l’humour… Mais ne comprend rien au savoir vivre ni même à l’argot. Avec Michou, on lui fait signe de se taire, je lui explique que je ne connais pas la dame, il me répond que j’appelle toutes les femmes « grosses ». Je lui explique que j’appelle les femmes des amis, devant eux seuls, « grosse » car en argot, « grosse » signifie « épouse », que j’appelle « la grosse » à Jim « la grosse » car elle fait trente kilo tout mouillé et moi, même sec, je dépasse le quintal. Il commence à se vexer comme à chaque fois que je lui fais la morale « Ouais, Monsieur a toujours raison, nanani nananère ». Michou vient à mon secours et lui explique que sur certaines règles de politesse, j’ai souvent raison. Il se décide à partir et je me dis que c’est aussi bien, on se réconciliera par la suite. Comme d’habitude, je lui présentai mes excuses alors que c’est lui qui a déconné.
Michou ne comprend pas mon souhait de le voir se barrer pour éviter un nouvel incident diplomatique et le retient : « Allez, papy, tu vas pas commencer comme ça… ». Je prends pitié et je tapote l’épaule à Jacques. Nous voila réconciliés.
L’apéro se poursuit et l’heure de passer à table arrive. J’invite tout le monde à le faire et mes potes de comptoir sont toujours au comptoir. « Vous aussi, bordel ». Tonnegrande n’avait pas faim mais voulait quand même passer à table, près de Fiso pour mater son décolleter. Michou était perplexe : il n’aime pas le fromage et ne voulait donc pas d’aligot mais tous les plats de secours que nous avions prévus pour les ceusses qui étaient au régime contenaient du fromage. Il décide de ne pas manger (ce qui ne l’a pas empêché de rester au comptoir avec quelques habitués). Le Vieux Jacques décide alors d’aller manger un sandwich ailleurs. Pure comédie, puisqu’il n’y avait plus aucun bistro ouvert à Bicêtre. Je le retiens donc et nous trouve deux places libres face à face, de manière à ce qu’il ne se retrouve pas tout seul.
Putain de bordel ! Je fais venir des tas de gens de toute
Nous mangeons. Tout se place bien. Tous les convives semblent ravis. Je suis content. Ouf ! La soirée s’était bien passée… et ça allait continuer.
A la fin du repas, Jacques me dit qu’il a encore faim. J’admets que les doses d’aligot n’étaient pas extraordinaires mais tous les convives n’ont pas l’appétit du vieux et de moi. Il commence à ronchonner de plus en plus fort « Ils auraient pu faire un effort »… Se lève et braille. Je me fâche tout rouge : « Jacques ta gueule ». Je disais en début de billet que ce type a peu de savoir vivre : il n’a pas compris qu’en critiquant un détail comme ça, c’est l’organisateur de la soirée qui prenait tout dans la gueule. D’autant qu’il pouvait aussi prendre un dessert… C’est donc ma soirée qu’il foutait en l’air. Heureusement que j’étais en colère, sinon j’aurais pu en chialer (je rigole)…
Il part fâché, je lui courre après pour lui rappeler qu’il n’a pas payé, il me jette les vingt euros à la gueule sous l’œil médusé des quelques fumeurs qui étaient à la porte.
Je leur dis : « c’est le vieux Jacques ».
La soirée se passe, j’oublie l’incident. Avec Michou et Tonnegrande, nous avons l’habitude de nous consoler mutuellement des conneries du Vieux !
L’Amandine avait rouvert en début de semaine mais, avec tous ces repas, je n’avais pas vraiment eu le temps d’y passer. Vendredi soir, je décide d’y aller boire un coup vite fait pour saluer Michel et Gérard. Le Vieux était en terrasse, avec son copain Christian… et « Jackie
Je n’ai plus envie de me réconcilier avec lui. Il a dépassé les bornes.
J’ai raconté ça à Michou et à Tonnegrande, un peu plus tard. On était pliés de rire. Je crois bien qu’ils n’ont pas envie que je me réconcilie. Le blog aurait-il perdu un personnage ?