Pour des raisons qui ne vous regardent pas, j’étais monté à l’autre bout de la ligne. C’était indiqué « Vous êtes en zone 2 ». Très bien ! J’ai une carte Navigo « Zones 1 et 2 ». Le machin me valide le truc. Je monte. Je fais 20 minutes de sieste et j’arrive à la Défense.
Je tombe sur un portillon de la RATP. Je présente mon badge et une sonnerie rugit discrètement, ce qui est déjà un exploit, provoquant des regards amusés des braves passants qui me prenaient, bien que je sois équipé d’une cravate dans les règles de l’art, pour un gros fraudeur. Un fraudeur en col blanc, en quelque sorte.
J’interprète cette sonnerie grâce à l’écran LCD qui résumait en deux mots : « Hé ! Espèce de gros con. Ton titre de transport n’est pas valable, tu n’avais qu’à payer la somme demandée. Tu es bien dans la merde maintenant. ». Effectivement, je me voyais repartir dans l’autre sens et revenir en métro ce qui m’aurait bien pris une heure et demi…
Cela dit, je ne me voyais pas comme un fraudeur. J’étais même prêt à payer le tarif adéquat. Le Tramway avait validé la possibilité que je puisse le prendre, j’étais de bonne foi avec mon excellent foie qui me rappelle qu’il faut que je finisse ce billet en urgence pour retrouver Tonnegrande à la Comète.
Néanmoins, impossible de trouver un guichet ouvert ou un préposé malgré mes errances d’un bon quart d’heure dans le couloir.
Deux solutions s’offraient moi : repartir en marche arrière ou sauter le portillon. J’ai sauté le portillon. Pour un lecteur lambda, c’est un geste anodin mais pour celui qui me connaît physiquement avec ma légère surcharge pondérale, je peux vous garantir que c’est du sport.
Le pire, ou presque…, je n’ai pas fini ce billet, c’est que j’avais honte de sauter au dessus du truc et que je l’ai fait en cachette, en attendant qu’aucun passant ne soit dans le parage.
J’ai sauté. Et je me suis retrouvé coincé par un autre portillon, celui pour sortir du RER. Ainsi, le type qui mérite des baffes après avoir conçu ce bordel, a fait en sorte que la sortie du Tramway donne sur la sortie du RER. Mais maintenant que j'étais dans la zone RER, je ne pouvais plus revenir en arrière !
J’ai donc du sauter en cachette un deuxième portillon. Mais vu le nombre de gugusses qui fraudaient à ce moment là, j’avais moins honte. On dirait un sport national, dans ce quartier.
Ainsi, le Tramway, comme le métro, est en « zone 2 » (Paris et toute petite couronne) alors que le RER est en « zone 3 ». Déjà, à la base, c’est complètement con : pourquoi deux tarifs différents pour aller à la Défense ? Mais en plus, pour sortir de la zone 2 du Tramway, il faut passer par la zone 3 du RER.
Je suis un peu menteur : un collègue m’a dit qu’une sortie normale existait mais donne à l’autre bout du Tramway ce qui n’est indiqué nulle part. Donc le panneau « sortie » du Tramway donne sur la zone RER ! Et il faut ensuite sortir de la zone RER pour retrouver la liberté… Mais comment un individu normal peut-il le savoir ?
Il est où, l’architecte, que je l’égorge ?
T'as qu'a passer par la Croix de Berny!
RépondreSupprimerOuais, enfin, c'est bien joli, cette manière de noyer le poisson, mais on aimerait quand même bien savoir ce que vous foutiez à l'autre bout de la ligne.
RépondreSupprimerC'est louche, tout ça...
Mouahahahah.. C'est pas joli de truander à ton âge !! (moi aussi ça m'arrive)...
RépondreSupprimerNe t'étonne pas si dans les jours à venir une vidéo des caméras de surveillance circule sur le net, avec toi franchissant honteusement deux portillons!
RépondreSupprimerJ'espère même être le premier à la diffuser, hi, hi...
RépondreSupprimert'étais pas en tongs tout de même ?! :)
RépondreSupprimerl'architecte devait être un hygiéniste ! il souhaitait forcer à l'exercice physique
en effet, c'est une honte. Il m'est arrivée la même chose avec des controlleurs à l'arrivée. Très doucement, j'ai fait demi tour, ils ne m'ont pas vue. Résultat : 45 min de retard.
RépondreSupprimerAlors là, m'étant déjà retrouvé dans la même situation, si tu veux, je te fournis le couteau!
RépondreSupprimerChange de ligne
RépondreSupprimerMetro cherche un chef de rayon bazar lourd...
Le Vieux Jacques,
RépondreSupprimerTa gueule.
Didier,
J'appâtais.
Emanue,
T'as pas honte ?
Le Coucou,
Je suis grillé...
Poison,
Non.
Gaël,
Peut-être mais c'est raté : ça m'a donné soif.
Hortensia,
Pourquoi avoir fait demi tour s'ils ne t'ont pas vu ?
Haazheel,
Pourquoi un couteau ?
Je me suis fait exactement la même réflexion que toi quelques années plus tôt. Débile !
RépondreSupprimerDans le même genre de belle arnaque, quand tu vis en zone 2, que tu as un Navigo zone 1 à 3 et que tu veux, par exemple, aller à Roissy (zone 5), tu ne peux pas acheter le complément de ton abonnement, zones 3 à 5, non, non, non, tu dois acheter un billet des zones 1 à 5. Enfin, j'exagère (quelle mauvaise foi, Fiso!), tu as toujours la possibilité de descendre en cours de trajet, à une station en zone 3 et aller acheter un billet pour terminer ton voyage. Si ça c'est pas de la baise ...
Tonnegrande,
RépondreSupprimerFiso me parle de baise, je fais quoi ?
Arrête de mentir Nicolas,
RépondreSupprimerJe t'ai déjà vu basculer devant un comptoir mais sauter, j'ai bien lu sauter, en cachette un deuxième portillon; ce n'est pas crédible.
Ni un premier ni un deuxième portillon;
Qui plus en cachette...genre, "je suis si fluet que je passe inaperçu "..?
Par contre si tu veux rétablir ta crédibilité et ton honneur , reconnais en toute humilité que le seul portillon où tu es passé est celui du milieu, réservé aux bagages volumineux et aux femmes enceintes.
Pour Fiso, tu t'occupes pas, tu la connais : laisse la à ses incessantes dérives et provocations sexuelles. Depuis qu'elle a abandonnée la bicyclette sans selle...tu vois ce que je veux dire?
Tonnégrande,
RépondreSupprimerEn principe, l'apéro commence à midi.
Monsieur Tonnegrande a raison,
RépondreSupprimerj'étais là et j'ai tout vu.
Après une tentative malheureuse et lamentablepour se hisser sur le portillon, les agents de la RATP inquiets par rapport à l'intégrité des équipements publics et pris de pitié ont généreusement ouvert le portillon du milieu
Signé Michou
Michou,
RépondreSupprimerEn principe, l'apéro commence à midi.