Le thermomètre de mon Opel Mériva indiquait -3,5°, vers 9h15, quand je suis sorti du parking d’Orly. Le temps était pourtant splendide avec du soleil et tout ça. Pas un poil de vent, comme une petite fille. Le bonheur. Ca caillait, mais je ne m’en étais même pas rendu compte.
Ce que je foutais à Orly ? Ah…
Vous vous rappelez, lors de mon dernier séjour en Bretagne, au retour, mon pot d’échappement avait lâché. Je ne m’étais pas affolé pour réparer, j’avais du temps devant moi. J’avais prévu de le faire le week-end dernier mais je me suis décidé à aller faire un brin de fête à Lyon, pensant prendre une journée de congés supplémentaire dans la semaine pour réparer mais je n’ai pas pu pour un tas de raisons que je viens d’écrire puis d’effacer me rendant compte que vous n’en auriez rien à cirer.
Dans la semaine, je me suis donc rendu compte que quatre solutions s’offraient à moi :
- rentrer en train,
- réparer la voiture ce matin,
- rentrer avec le pot d’échappement en vrac,
- louer une voiture.
J’ai éliminé la première (mon parcours est trop compliqué à faire avec la SNCF : voir ci-après). J’ai progressivement éliminé la deuxième, ayant mieux à faire que de me lever un samedi matin que de chercher un garage. Je l’ai définitivement éliminée hier soir en rentrant, voyant la voiture sous dix centimètres de neige. Elle avait l’air pitoyable et j’ai décidé de la laisser souffler jusqu’à une remise à neuf qui surviendra dès le 28 décembre, à mon retour à Bicêtre. En fait, je me suis dit que si le pot avait lâché, je pouvais avoir d’autres emmerdements… ayant environ 1500 km à faire, je ne pouvais prendre le risque. La troisième solution était donc éliminée en même temps que la deuxième.
Et puis, circuler dans une caisse neuve a des avantages. Consulter Internet m’a rassuré : le prix est raisonnable et je me demande bien pourquoi on se fait chier à posséder une bagnole quand on habite Paris. Entre les amendes, l’assurance, l’entretien, l’amortissement, … la location est beaucoup plus raisonnable.
Ce matin, je me lève donc. Aux aurores, puisque je n’avais rien à faire. C’est uniquement quand je suis à la bourre que je me lève tard. Je fonce sur les sites des loueurs et je constate qu’on ne peut pas réserver des véhicules normaux le jour même par Internet (uniquement des utilitaires). Hop ! Ne restait plus qu’Orly (je ne me voyais pas traîner place d’Italie pour trouver un véhicule disponible). Je réserve donc une voiture de catégorie C (je sais, j’ai des goûts de luxe, A ou B aurait été suffisants) pour 10 heures.
Il ne me restait plus qu’à aller prendre un café à la Comète, à aller chercher un recommandé en instance à la Poste et à me mettre en route à 9 heures en bus pour ne pas arriver en retard à Orly et partir vers 11 heures pour la campagne…
J’arrive à la Comète. Je prends mon café pestant contre Jim qui n’avait pas acheté le journal. Se pointe Tintin, un client de l’ancienne Comète à 8h15. Je lui paye un café. Je lui demande ce qu’il fait. Il m’indique avoir amené sa femme au boulot et n’avoir plus rien à faire. « Ca tombe bien, tu vas m’emmener à Orly ! ». Nous voila parti.
Je prends la caisse réservée. Dans le parking, j’étais bien emmerdé : je ne savais pas ce qu’était une Opel Mériva. Il a donc fallu que je fasse toute l’allée et que j’utilise le bip pour trouver une voiture qui clignoterait.
Hop ! A la poste de Bicêtre. Je me réjouissait de ce recommandé, une fois coutume, il devait s’agir des chèques cadeaux envoyé par mon CE. Jim s’en réjouissait aussi. L’an dernier, j’avais refilé ainsi mes chèques cadeaux aux employés de la Comète, pour un total de 75 euros, dont 35 à Jim. Ne croyez pas que je suis taré : ça fait 21 centimes de pourboire par jour en moyenne car je ne laisse jamais rien le soir, vu que je paye au patron.
Ce n’était pas ça mais un vulgaire rappel de charges pour la copropriété. Font chier. L’an dernier c’était pareil mais pas en recommandé. En fait, cette année, j’ai reçu la relance normale en début de semaine et le recommandé le lendemain. Je crois que je vais payer les deux pour les emmerder dans la comptabilité. Avec tout ce que je leur laisse comme pognon, ça leur apprendra à faire des bourdes.
Jim fait la gueule.
Voila je vous ai raconté ma première matinée de vacances.
La suite, maintenant : départ dans 20 minutes. Direction Loudéac. Départ de Loudéac le 23 pour
La Rochelle. Départ de
La Rochelle le 25 ou, plus probablement le 26 pour Paris. Mais la route est longue. Tours est sur la route. Et je dois une ceinture à un
Tourangeaux. Il pourrait m’héberger une nuit, le 26 au soir, par exemple. Même que s’il ne peut pas, ce n’est pas très grave : le lendemain de Noël quand on a une triplette de mômes à la maison et probablement fait la fête en famille, on n’a pas nécessairement envie de remettre une couche, surtout si on bosse le lendemain. Et si on a une épouse.
Retour à Paris au plus tard le 28 (mais a priori le 27), pour organiser le Kremlin des Blogs de Noël, le 29.
Dernière minute : au moment où je me demandais si j'allais mettre en gras la dernière phrase de ce texte qui fera dates dans l'histoire de la littérature blogosphérique (oui, j'y cite plusieurs dates : le 23, le 25, le 26, le 28 et le 29 décembre) avant de publier le billet mon téléphone sonne : ma mère, je lui avais envoyé un mail ce matin pour prévenir d'une arrivée probable vers 16 heures. D'une part, j'avais oublié de lui dire que je rentrais et d'autre part les Côtes d'Armor sont impraticables en voiture. Je consulte Bison Futé qui me confirme en effet qu'il faudrait être absolument taré d'envisager de traverser la Bretagne aujourd'hui, même avec 3 grammes d'alcool dans le sang.
Départ demain. Va falloir que j'organise ma soirée ailleurs qu'au 1880 Café à Loudéac...