I'm Crazy For Taking The Bus

Une histoire insensée a surgi dans vie hier : mon métro s’est trompé de route. Véridique. Le type des aiguillages était probablement saoul comme un polonais. J’étais pourtant content. J’allais arriver à l’heure à la Comète mais Dieu a mis un bâton dans mes roues.

A ce stade du récit, il est bon que je vous livre un récit de l’histoire de la ligne 7 du métro. Au début, elle allait à Ivry-sur-Seine. Dans le début des années 80, les pouvoirs publics ont dit « Hop ! On va faire une deuxième branche, vers le Kremlin-Bicêtre et Villejuif. » Ainsi, à la station Maison Blanche une rame sur deux part à gauche, vers Ivry tandis que l’autre part tout droit, vers la Comète. Les rames allant à Ivry sont éclairées en jaune, les autres en bleu. A Maison Blanche, le conducteur annonce la couleur : « Bon, les zozos, on va vers Villefuif ». Chacun dit ce qu’il veut. Le pire est quand le chauffeur dit « Ce train se dirige en direction de… ».

Hier, donc, l’aimable pilote nous confirme que la rame est bleue et va vers Villego. A la station suivante, il nous a dit : « Hop ! Désolé, braves gens, l’aiguilleur s’est vautré ». Nous étions donc à Porte d'Italie, en direction d'Ivry.

Ceci n’est pas rassurant. Les rames, roulant à droite et tournant à gauche, doivent croiser la voie qui va dans l’autre sens. Savoir qu’un aiguilleur peut se planter ne rehausse pas ma confiance en la RATP.

A Maison Blanche, nous sommes descendus. La plupart des gens ont repris le train dans l’autre sens. D’autres, comme moi, se sont dit : « Tiens ! Sortons et prenons le bus ou allons à pied ». Je voulais aller à pied ce qui m’aurait fait au moins 10 minutes de marche (très chiante, il faut traverser la Porte d’Italie).

Un bus 131 était là. J’ai craqué. Je suis rentré en bus.