« Marquer tous en lus ». J’ai craqué, dans mon « Google Reader », le machin qui permet de repérer automatiquement les nouveaux billets des copains. Il me restait 555 billets à lire mais je ne trouverai pas le temps.
Ces vacances furent excellentes (mais courtes).
Je remercie Marcelle et Le Coucou, la Mère et Fidel Castor, Claude et Luc et même Catherine et Didier, c’est vous dire. Et
Elstir. Et les autres chiens mais qui ne tiennent pas de blog : Filou, Bergotte, Zoé, Toufou et Zazou.
Ca a été une année à chiens. Comme il y a des années à champignon.
Je remercie ma banquière qui m’a tiré d’une mauvaise passe. J’ai cru devoir annuler les vacances.
Allez ! Je vous la raconte.
Partant le mardi de Bicêtre, au premier péage d’autoroute, ma carte bancaire ne passait pas. Rage. J’appelle une petite dame qui me dit que la piste est foutue… Diable, me dis-je.
Je paie en liquide et je poursuis ma route, légèrement tracassé. A un moment, je vois un panneau indiquant Saint-Flour, aimable patelin d’origine des patrons de la Comète. Et de la mère du Patron. Je me dis « Tiens ! Et si j’allais retirer 200 euros pour calmer mes nerfs et être sûr d’avoir en poche assez de monnaie au cas où la carte refasse des siennes ! » J’avais surtout peur que la carte soit HS.
Je grimpe à Saint Flour, vais au Crédit Agricole et tire l’oseille. Ca marche. Ouf. Je me promène un peu. C’est joli mais l’heure tourne. Je prends la décision d’aller à Aurillac.
La nuit, je suis réveillé par un cauchemar. Ca fait une dizaine de jours donc j’ai oublié les détails mais ça tournait autour de ma carte bancaire qui ne fonctionnait plus… Comme quoi…
Le matin, je paye l’hôtel avec ma magnifique carte. Tout se passe bien. Je suis un homme heureux : j’arrivais à retirer du pognon et à payer les commerçants.
Vers midi, je me pointe à Séverac le Château et je décide de faire le plein de la voiture. 55 euros et des brouettes. Je tends ma carte à la petite dame dans la guérite. Je tape mon code. « Code bon » « Autorisation » « Paiement refusé ». Je recommence. Pareil. Je vous rappelle que je suis du métier : ce n’était pas le même incident que la veille.
Je paye en liquide. Mais du coup, ma réserve d’oseille faite à Saint Flour avait commencé à fondre sérieusement.
J’appelle la banque, vérifie mes comptes, tombe sur un opérateur qui me dit que tout va bien. J’avais néanmoins un encours de carte (à débit différé) de plus de 2000 euros. Ca veut, dire, en gros, qu’en trente jours, j’avais dépensé 2000 euros avec ma carte. C’est énorme.
Je suis désolé de vous parler de ma vie financière, mais je vous ai déjà raconté que je suis allé à Bruxelles, à Tours et en Bretagne, au cours du mois en question : ça fait des frais, sans compter un beau Kremlin des Blogs. Aucun secret pour mes lecteurs. Mais pas 2000 euros. Me voila donc plein de sueurs froides.
L’opérateur décide de contacter ma conseillère financière qui devait me rappeler dans l’après-midi. Néanmoins, pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un bête incident technique, je tente un nouveau paiement, chez un autre commerce : niet, refusé.
Dans l’après midi, ma conseillère m’appelle alors que je traversais les Gorges du Tarn. « Ah ! Tout va bien, je ne sais pas pourquoi ça a été refusé » « Heu, moi non plus, vous ne pourriez pas appeler le siège pour vérifier ».
Elle appelle le siège et me rappelle : « Oui, c’est bien ça (?), vous avez dépassé le plafond de paiement mensuel. » « Qui est de ? » « 4000 euros, vous êtes déjà à 4100 ! » « Hein, quoi, non, pas possible, je n’ai pas payé pour 4000 euros ce mois-ci. Vous vous rendez compte ? Et il me disait 2000 ce matin, votre collègue ». « Oui, 2000 c’est le montant à débiter, 4100, c’est le montant au serveur d’autorisation ».
Malgré la clim, j’étais en sueur. J’avais garé la voiture à l’entrée de Florac le temps de prendre l’appel. Je me voyais déjà foncer chez Luc, lui taxer 200 euros en espèces et faire la route vers la Bretagne pour tirer ça au clair, voire faire opposition, demander une nouvelle carte, …
J’en étais à négocier avec ma banquière. Elle a poussé mon plafond à 5000 euros et m’a garantit que je pouvais tirer 900 euros en liquide par semaine, à condition d’aller au Crédit Agricole. J’étais vaguement rassuré pour la poursuite de mes vacances mais j’avais quand même « au pif » 2500 euros partis en fumée et uniquement un iPhone pour étudier le problème…
C’est alors que je me suis souvenu que j’avais pris deux voitures de location en un mois et qu’à chaque fois, une « caution » est « prélevée » (une autorisation est envoyée à la banque mais le montant n’est débité qu’en cas de problème)… A mon calcul de tête, il ne manquait donc « plus que » 750 euros. Ouf ou presque.
Arrivé chez Luc, le temps de faire la bise à Claude, je fonce sur son ordinateur et me connecte à ma banque : aucun prélèvement suspect n’avait été fait. L’hypothèse des cautions des loueurs de voiture était la bonne. C’est con, le pognon n’est pas débité mais est bloqué un mois… 1750 euros…
Pour ce qui concerne le reste (570 euros, pour être précis), il s’agissait juste de l’assurance que j’avais payée par carte, fin juillet, ce qui m’était totalement sorti de la tête… (les deux cent euros complémentaires étant essentiellement des notes de la Comète, les jours de ma première semaine de vacances, quand je n’étais pas à Tours ou à Bruxelles).
Le vendredi, je fonce tirer à nouveau 200 euros « au cas où » et j’appelle Didier et Le Coucou pour leur expliquer que je pourrais avoir besoin de leurs services…
Le lendemain, en route pour Arlanc, j’ai fait le plein de la voiture. Le paiement par carte est passé. J’étais rassuré.
Les vacances furent donc bonnes. J’étais d’ailleurs très bien hébergé !