La connerie étant le seul chemin susceptible de nous faire entrevoir une parcelle de vérité, utilisons la par des moyens de communication efficaces. Le temps qu'on remplisse nos verres.
C'est FalconHill qui nous l'apprend : Laurent Fignon est mort. Ca me fait tout bizarre. J'ai encore sa voix dans les oreilles, depuis le dernier Tour de France.
C'est amusant comme Fignon s'est révélé, ou plutôt comme finalement nous l'avons compris. Il faut être honnête, personne ne pouvait le blairer Fignon, quand il courait.
Il était arrogant, limite puant, il faisait tout le temps la gueule. Je me souviens de lui à la descente du TGV, le lendemain il allait perdre le Tour pour 8 secondes, il avait envoyé chier un journaliste en se contenant presque pour ne pas lui déchausser les dents de devant.
J'étais gosse, tout comme les autres, ce type me sortait pas les yeux, je préférais les consensuels, les p'tits gars qui souriaient à la caméra, les gentils neu-neus de France Profonde.
Et puis, il est devenu consultant sur Eurosport, j'ai grandi et je me suis mis à haïr tous ces branleurs hypocrites et j'ai compris que Fignon était un mec rare, avec un humour personnel certes, mais vif, aiguisé.
On a sans doute été nombreux dans ce cas. Je ne m'en veux pas toutefois de l'avoir trouvé con à l'époque, c'était une évolution naturelle, Fignon était un champion pour adultes, et puis con, il l'était, sans aucun doute, mais ce n'était qu'une carapace dont il s'est délesté sans pour autant s'assouplir ou changer de personnalité. C'est remarquable.
Fignon n'était qu'un champion cycliste, pas un grand artiste ou un grand homme, mais il faisait partie de notre environnement, quelque chose issu de l'enfance mais surtout le signe d'une maturation que nous avons accompagné.
Tous les commentaires n'appellent pas de réponse, elles seraient maladroite. Je vais néanmoins répondre à Dorham.
Dorham,
En fait, je me suis surtout intéressé au cyclisme à partir du tour 1997 (en fait, tous les mois de juillet précédent, j'encadrais des centres de vacances). Mais je crois que tu te trompes un peu. Fignon était bien aimé car il incarnait la relève. Par contre, c'était le concurrent de Bernard Hinault, ce qui le faisait baisser dans l'estime...
Pour le reste, je crois bien que j'ai dix ans de plus que toi...
Comme je le dis, c'était un champion pour adultes. Il n'était pas assez consensuel pour être autant aimé qu'un Hinault ou un Virenque.
Je parle du Fignon des années 80, à cette époque là, les gens étaient à fond derrière Hinault, il pouvait arriver à Fignon d'être maladroit, notamment de railler ces adversaires (dont Hinault), ce qui passait pour de l'arrogance et un manque de respect. Fignon, c'est le mec qui disait en direct à Jeannie Longo qu'une gonzesse sur un vélo, ce n'était pas esthétique, ce genre de trucs :)
C'est très triste...
RépondreSupprimerJ'avais suivi son histoire personnelle pendant le dernier tour.
Merde...
L'absence de fignon, ça va faire comme un trou...
RépondreSupprimer(bon je me casse)
si vite ! le dernier tour a du être difficile, je suppose qu'il tenait à y être absolument ...
RépondreSupprimerOui bha je persiste à dire que le dopage y est certainement pour quelque chose !!!...
RépondreSupprimerCa ne m'empêche pas d'être triste qu'il soit parti. J'aurais préféré que ce soit un footeux !...
Et moi je persiste à dire qu'on en sait rien, et qu'on s'en fout. Ceux qui sont tristes sont tristes et basta...
RépondreSupprimer(on lit des commentaires des fois... "j'aurais préféré que ça soit...", non mais franchement...)
C'était un des rares cyclistes à avoir lu le journal qu'il glisserait sous son maillot avant d'attaquer la descente, respect.
RépondreSupprimerC'est réellement triste ce départ de Laurent Fignon, il va nous manquer ! :-(
RépondreSupprimerC'est amusant comme Fignon s'est révélé, ou plutôt comme finalement nous l'avons compris. Il faut être honnête, personne ne pouvait le blairer Fignon, quand il courait.
RépondreSupprimerIl était arrogant, limite puant, il faisait tout le temps la gueule. Je me souviens de lui à la descente du TGV, le lendemain il allait perdre le Tour pour 8 secondes, il avait envoyé chier un journaliste en se contenant presque pour ne pas lui déchausser les dents de devant.
J'étais gosse, tout comme les autres, ce type me sortait pas les yeux, je préférais les consensuels, les p'tits gars qui souriaient à la caméra, les gentils neu-neus de France Profonde.
Et puis, il est devenu consultant sur Eurosport, j'ai grandi et je me suis mis à haïr tous ces branleurs hypocrites et j'ai compris que Fignon était un mec rare, avec un humour personnel certes, mais vif, aiguisé.
On a sans doute été nombreux dans ce cas. Je ne m'en veux pas toutefois de l'avoir trouvé con à l'époque, c'était une évolution naturelle, Fignon était un champion pour adultes, et puis con, il l'était, sans aucun doute, mais ce n'était qu'une carapace dont il s'est délesté sans pour autant s'assouplir ou changer de personnalité. C'est remarquable.
Fignon n'était qu'un champion cycliste, pas un grand artiste ou un grand homme, mais il faisait partie de notre environnement, quelque chose issu de l'enfance mais surtout le signe d'une maturation que nous avons accompagné.
Respect comme dit Fidel...
Mesdames, Messieurs,
RépondreSupprimerTous les commentaires n'appellent pas de réponse, elles seraient maladroite. Je vais néanmoins répondre à Dorham.
Dorham,
En fait, je me suis surtout intéressé au cyclisme à partir du tour 1997 (en fait, tous les mois de juillet précédent, j'encadrais des centres de vacances). Mais je crois que tu te trompes un peu. Fignon était bien aimé car il incarnait la relève. Par contre, c'était le concurrent de Bernard Hinault, ce qui le faisait baisser dans l'estime...
Pour le reste, je crois bien que j'ai dix ans de plus que toi...
Comme je le dis, c'était un champion pour adultes. Il n'était pas assez consensuel pour être autant aimé qu'un Hinault ou un Virenque.
RépondreSupprimerJe parle du Fignon des années 80, à cette époque là, les gens étaient à fond derrière Hinault, il pouvait arriver à Fignon d'être maladroit, notamment de railler ces adversaires (dont Hinault), ce qui passait pour de l'arrogance et un manque de respect. Fignon, c'est le mec qui disait en direct à Jeannie Longo qu'une gonzesse sur un vélo, ce n'était pas esthétique, ce genre de trucs :)
Tout a changé avec les fameuses 8 secondes.
Les français préfèrent les losers bonhommes, comme Poulydor par exemple :)
RépondreSupprimerUne gonzesse à vélo c'est pourtant esthétique. Sauf s'il n'y a pas de selle.
RépondreSupprimerDorham,
RépondreSupprimerTon "y" à Poulidor est choquant.
Les autres,
C'est quand qu'on le met dans le trou Fignon ?
Nicolas,
RépondreSupprimerFais pas chier, j'étais même pas né ! J'ai pas connu Anquetyl non plus, ni Merqse !
Gamin...
RépondreSupprimer50 ans.
RépondreSupprimerPutain, c'est dans 6 ans…
:-|
Oui. Le temps de créer 1800 blogs.
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