Pages

07 août 2010

Saint Pierre des Corps gras

A ma grande honte, j’ai osé faire un billet pour critiquer les chemins de fer belges. Par soucis d’intégration Européenne, il est juste que je donne également une baffe à la SNCF. Ainsi, jeudi soir, je suis allé faire le con à Tours. En train.

Déjà, sans vouloir critiquer, au Kremlin-Bicêtre, la gare de métro est à côté des bistros principaux : l’Amandine, l’Aéro, le PMU, le Jean-Bart et bien sur, la Comète. A Tours, il faut marcher une vingtaine de minutes avant de trouver un lieu digne de ce nom et des quelques bières que nous souhaitions y prendre consécutivement à la chaleur importante qui sévissait ce jour là.

J’ai réservé mon billet vers midi : le train était complet en secondes. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Un jeudi soir, en août, il n’y a plus de place pour un train qui va à une heure de Paris, presque en grande banlieue !

J’ai donc voyagé en première, ce qui n’est pas beaucoup plus cher. Allez comprendre quelque chose à la politique tarifaire de la SNCF

C’était amusant, les gens avaient de se connaître : ils font probablement le trajet tous les jours (ce qui n’est pas idiot, je mets bien une heure pour aller au bureau).

Mon TGV arrive à Saint Pierre des Corps. Il me fallait prendre une navette pour rejoindre Tours.

Un vieux train probablement installé par les Allemands quand ils s’occupaient encore de nos problèmes de sécurité intérieure arrive.

J’ai cru que je n’arriverai pas à monter dans ce putain de tortillard tellement la marche est haute. Disons quarante centimètres.

Je ne suis pourtant pas maladroit, sportif comme vous me connaissez, mais j’ai la particularité de porter des jeans sans mettre de ceinture. Il fallait donc que j’arrive à monter dans ce machin (sans poignée pour s’accrocher) sans me retrouver avec mes miches dodues à la portée du regard de pucelles écarlates.

J’ai réussi. Mais je me demande si la SNCF a bien une volonté de respecter les normes pour les « personnes à mobilité réduite ».

Au retour, c’est la dame devant moi qui n’arrivait pas monter. Je ne voudrais pas stigmatiser les grosses mais on peut dire qu’elle faisait partie de cette confédération de femmes à l’intérieur desquelles des gugusses comme Gularu pourraient rentrer entièrement. Je l’aurais bien poussée au train mais j’avais peur que mes mains s’enfoncent dans cette chaire flasque.

Ce n’était pas joli à voir. Heureusement qu’il y avait des poignées, et pas seulement d’amour. Heureusement surtout qu’elle n’était adepte de jeans sans ceinture, comme moi. Elle était avec son mari qui a réussi à la tirer (au sens propre, le reste ne nous regarde pas) et j’espère pour lui qu’après cette effort, la buvette du TGV était ouverte.

Du coup, j’ai réussi à monter dans le train sans le moindre mal sous les applaudissements de la foule en délire.

Cela dit, j’ai failli louper ce train, où, plus exactement, celui qui devait m’amener de Tours à Saint Pierre des Corps.

A Tours, une navette était bien annoncée, quai A, mais le panneau lumineux, à ce quai, indiquait qu’elle ne prenait aucun voyageur. Trois minutes avant le départ prévu, j’ai commencé à paniquer et je suis retourné voir les affichages dans le hall ! La navette n’était plus annoncée.

Moment de panique.

Jusqu’à ce que je comprenne qu’un train corail, reliant Tours à Paris Austerlitz partait à la même heure et s’arrêtait à Saint Pierre des Corps. J’ai donc voyagé cinq minutes en première classe d’un corail. Les ingénieurs d’aujourd’hui devraient se retourner vers le bon vieux temps pour faire des trains confortables.

Il n’empêche qu’il faudra expliquer aux zozos en responsabilité de l’affichage des horaires dans la gare de Tours qu’un touriste peut difficilement comprendre qu’il doit prendre le train pour Paris Austerlitz pour choper son TGV à Saint Pierre des Corps.

19 commentaires:

  1. En même temps personne t'a obligé à aller picoler à Tours

    RépondreSupprimer
  2. tu dis ça pour faire plaisir à tes copains blogueurs incultes qui demeurent à Tours?

    RépondreSupprimer
  3. Visiblement, ils sont plus ivrognes qu'incultes.

    RépondreSupprimer
  4. Cependant ils ont des têtes à ne pas tenir la route,

    RépondreSupprimer
  5. Continue à insinuer et je raconte la soirée de vendredi dernier.

    RépondreSupprimer
  6. Oh oui, la soirée de vendredi !

    Allez, quoi...

    RépondreSupprimer
  7. Y compris le moment où le patron l'a aperçu de la fenêtre de chez lui, à 3h30 du matin errant avec ses deux sacs Leclerc ? Il faut dire qu'il s'était endormi dans l'arrêt de bus à 2h30, selon toute vraisemblance alors que nous lui avions dit qu'il n'y avait plus de bus à cette heure là.

    Je ne peux quand même pas raconter ça ?

    RépondreSupprimer
  8. moui, hier sur la ligne 13 je te raconte pas le bazar, et en plus la 4 a été fermée... mais bon, c'est vrai qu'on peut être informé en direct sur twitter avec RATPbyusers (je te le conseille, c'est tordant de rire) : les usagers se signalent quand il y a des contrôleurs trois stations plus loin...

    A découvrir Ici

    RépondreSupprimer
  9. J'ai pris du poids, je suis moins facile à rentrer maintenant ^^

    RépondreSupprimer
  10. Rien qu'à te lire, j'ai l'impression que j'étais à côté et j'avais tout vu !!!

    RépondreSupprimer
  11. "J’ai réservé mon billet vers midi : le train était complet en secondes."
    Y'avait des secondes sur tous les sièges ?

    RépondreSupprimer
  12. Bonjour! Il serait sympa de ne pas utiliser ma photo (http://www.flickr.com/photos/atlantiscity/3739369588) sans autorisation! Faire la demande est la moindre des politesses. Et mettre un lien aussi... :/

    RépondreSupprimer
  13. Tiens ! Ce billet a perdu sa brillante illustration.

    J'avais un type qui a 2h35 du matin faisait le tour des blogs pour vérifier qu'on ne lui piquait pas ses oeuvres d'art.

    RépondreSupprimer
  14. Gularu,

    Mais non, tu n'es pas gros.

    Minijupe,

    C'est le but...

    MGP,

    Y'a des secondes qui valent des heures.

    Lucia,

    Faudra que j'essaie ça ! D'ailleurs, j'y vais.

    RépondreSupprimer
  15. Oui, c'est vrai que pour les gens qui ne sont pas du cru, l'indication de la navette (dans les deux sens) n'est pas ce qu'il y a de plus simple !

    Enfin, si t'es perdu, faut juste demander sa route à un cheminot (si t'en trouve un !)

    @Tonnégrande

    Moi, je trouve qu'on s'est pas trop mal démerdé !

    RépondreSupprimer
  16. Ah tu vois que les trains belges sont au niveau, hein ! :-))

    [Exceptionnelle photo de la gare, en effet. Ça valait le coup de râler qu'on la lui emprunte ! :-)) ].

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !