13 octobre 2010

Baston à l'Amandine

Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas autant rigolé dans les bistros de Bicêtre. Imaginez-moi enserrant le gros Loïc qui voulait casser la gueule à un type à peu près aussi gros que lui et tout en autant énervé !

Ca se passait à l’Amandine, vers 20h15, hier soir. Je buvais un coup avec Corinne et sa mère, comme tous les soirs. Nous étions les seuls clients et Michel envisageait sérieusement de fermer, ne faisant pas attention à notre soif. Discussion peinard. Sérénité.

Dans le miroir, j’aperçois le gros Loïc qui se dirigeait vers le bistro avec Abdel, son collègue boulanger. Au bout de quelques minutes, ils n’étaient toujours pas rentrés. Je sors. Ils discutaient en terrasse.

Subitement, le ton monte. Le gros Loïc rentre en courant dans le bar, me bouscule et va s’asseoir à l’autre bout du bar en criant « t’es qu’un enculé ! ». Un sexagénaire bedonnant, visiblement Portugais (à l'accent), entre à sa suite en criant autant. La plus grande confusion régnait mais je comprends l’embrouille immédiatement et je ne bouge pas, empêchant l’andouille de rejoindre le gros (le passage entre le bar et le mur est assez mince).

Loïc : « Ta fille est une salope, elle pique dans la caisse. ». L’autre : « T’es qu’un enculé, ma fille elle est honnête, elle ne pique pas dans la caisse, c’est toi, tu n’arrêtes pas de voler, comme tu as volé ton ancien patron qui va te niquer de 13000 euros. »

Vous ne comprenez rien ? C’est normal ! Pensez-vous que Corinne, sa mère, Michel, Francky (le gars qui aide Michel à faire la fermeture) et moi y comprenions quelque chose ? Michel souriait bêtement donc j’avais décidé de prendre la scène du bon côté.

L’autre : « Sors si t’es un homme ! » Loïc : « Je n’ai aucune raison de sortir, Michel, c’est ton client, débrouille-toi avec lui ! » Bonjour le courage. Michel « Hé ho ! T’es gonflé, c’est toi qui l’a fait rentrer ici… »

C’est au moment où l’autre a traité le gros Loïc de fils de pute que le sang de ce dernier n’a fait qu’un tour. Il s’est levé et s’est précipité en courant : « Ah ! Tu voulais que je sorte, j’arrive, je vais t’en mettre une ! » L’autre s’est cassé en courant aussi. Je ne sais pas qui aurait gagné. Moi je retenais le gros. J’avais donc les bras autour de ce gros bébé de 114 kilogrammes. Francky m’aidait tant bien que mal. Abdel, le collègue boulanger de Loïc est sorti par l’autre porte et est allé parlementer avec l’andouille.

Je me trouvais face à un grave dilemme : les bras autour du gros, je ne pouvais pas attraper mon demi. J’ai donc lâché le gros et dit à Francky : « Laisse tomber. » J’étais plié de rire à imaginer les deux éléphants se castagner dehors mais l’autre avait fuit. Il était à une cinquantaine de mètres et les deux pachydermes s’engueulaient copieusement.

Jusqu’à l’arrivée du toubib (un dentiste du quartier) qui a vite compris qu’il fallait offrir un verre au gros pour le calmer.

10 commentaires:

  1. *** Un combat de sumos à l'Amandine ??? T'aurais dû prendre des photos Nico ! ;o)))) Heureusement ça s'est bien terminé ce pugilat !!! ;o)))) ***

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  2. Oui, ça ressemblait à un combat de sumo. Je n'ai pas eu le temps de prendre des photos, dommage !

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  3. Mais les bleus ont gagné hier, y'avait de quoi fêter la victoire. Pas de quoi s'énerver, bordel !
    :-))

    [Enfin, c'est vrai que sa fille vole ou bien ? ;-) ].

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  4. Quoi ? Y a des incidents dans les bars du Kremlin, MÊME QUAND JE NE SUIS PAS LÀ ?

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  5. Didier,

    Ben comme vous ne venez plus, on a trouvé un remplaçant.

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  6. Règlement de compte à OK comète, ça pourrait s'appeler, avec une histoire de filles, de caisses et de boulangers louches rodant par là.
    (dis donc, c'est chaud tout ça, après l'incivilité ça frôle l'insécurité, va falloir appeler Hortefeux)

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  7. *** un petit bonjour Nico ! :o) passe un bon jeudi ! Bises ! :o) ***

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