Pages

30 novembre 2010

Ma vie de pouffe - 1

Putain, ils font chier ! J’avais mis des talons hauts, aujourd’hui. Il faut dire que le nouveau directeur des contentieux prenait son service aujourd’hui. et qu'il aurait besoin d'une secrétaire J’avais mis mon petit ensemble trouvé chez Prisunic, cet été. Avec, le manteau de fiacre de la grosse à Marcel que vendait le frisé, le copain du gros black, ça faisait vachement classe.

Tu parles !

En allant bouffer, à midi, v’la que j’me prends le talon dans le trottoir. Clac. En l’air le talon sans talent. J’avais l’air fine, dans la rue. Il a fallu que je casse l’autre pour pouvoir avancer. Tu parles d’un confort. Sans compter que ça caillait. J’avais les pieds en sang. Du coup, je me suis arrêté au Monoprix pour acheter des pansements mais avec le froid, il a fallu aussi que j’achète des chaussettes.

Tu parles d’une gravure de mode. Et l’autre frapadingue, là, du service contentieux, on m’avait dit que c’était un petit jeune ! Tu parles ! Un gros moustachu. Je suis sure qu’il roule en Renault et qu’il a plein de clébards.

Enfin, j’ai réussi à me casser de bonne heure. Il me tardait de poser mon cul sur le tabouret de l’amandine et de m’enfiler un Kir. Et paf ! J’arrive ! Y’avait l’autre pétasse, la Geneviève. 55 balais, petite, grosse, moche, mais comme elle a sucé tout le quartier, sauf la bande de la Comète, bien sûr, ils sont tous après elle. Il n’y a que quand elle défoncée que les autres s’intéressent à moi.

Et encore, je crois bien, c’est plus à mon cul, qui s’intéressent, ces fumiers, je crois bien. Enfin, là, je les ai bien eus, avec le vison de Miranda : ils l’ont dans l’os pour reluquer. J’ai bien tenté de croiser les jambes pour exciter un peu le gros Loïc, mais il parlait foot avec le gros Djibril. Il était à moitié plein, celui-là. Vous vous rendez compte : d’après Nicolas, il aurait dit que j’ai un trop petit cul. C’est bien la peine que je me fatigue ! Djibril, côté bagnole, c’est plus un 3 tonnes 5 qu’une mini qui l’intéresse. Il parait d’ailleurs que pour l’engin, c’est pareil. Confidence de Geneviève. Entre nous, je voudrais bien valoir ce qu’il vaut le Djibril. Parce que le Gros Loïc, on sent assez vite l’essoufflement et on est obligée de tout faire. Par contre, ses moustaches ! Je dois reconnaitre...

Oups.

Je crois que j’ai trop parlée (pour les accords, au féminin, je débute !). Je savais pourtant qu’il ne fallait pas que je dépasse les sept kirs.

17 commentaires:

  1. t'es très drôle en fille :-) ça te va très bien !

    RépondreSupprimer
  2. ah oui... va falloir bosser tes accords au féminin :

    - j'avais l'air fin (c'est l'air qui est fin et pas toi, mais l'erreur est tolérée);

    - je me suis arrêtée (accord avec l'auxiliaire être);

    - j'ai trop parlé (pas d'accord avec l'auxiliaire avoir).

    Dur, dur d'être une femme ! Mais, dis-moi, ça serait pas toi Marie-Thérèse ?

    RépondreSupprimer
  3. tu veux dire que quand elle est défoncée la bande de la comète te regarde avec des yeux aguicheurs ?! brrrr :)

    RépondreSupprimer
  4. C'est quand qu'on te voit avec ton petit tailleur?
    Et qu'on parle épilation? Mouhahahaha

    RépondreSupprimer
  5. Lucia,

    Fine et parlée, j'ai fait exprès !

    Gaël,

    faut toujours serrer les fesses, au comptoir.

    Shaya,

    Ca va venir...

    RépondreSupprimer
  6. Ma pauvre...
    Bon, trêve de conneries, combien t'as fait aujourd'hui espèce de s...? (et tu me déduis tous ces foutus kirs).

    Bravo, fascinant billet, comme l'ondulé de ta perruque au creux de cette si belle nuque.

    RépondreSupprimer
  7. Laisse tomber les talons pour le moment, et une femme ne s'enfile pas un kir, elle le sirote avec classe, douceur et élégance, mais ça vient.

    RépondreSupprimer
  8. Arrête tu vas finir par m'exciter!

    RépondreSupprimer
  9. La prochaine fois, épile-toi, t'as le persil qui dépasse du cabas.

    RépondreSupprimer
  10. Elle est comment, ta permanente ?

    RépondreSupprimer
  11. je me disais aussi... que c'était bizarre car tu faisais bien l'accord avec le COD placé avant l'auxiliaire avoir... ("je les ai bien eus"). Néanmoins, le "je me suis arrêté" est mal accordé, alors que le "elle a sucé tout le quartier" est correctement orthographié, ça pourrait indiquer que ton "je" reste masculin, mais que ce qui régente le "elle" t'est familier.

    RépondreSupprimer
  12. Lucia,

    Ce n'est pas un exercice facile quand on écrit comme moi, à l'arrache, dans l'improvisation totale. Je ne peux pas inventer une nouvelle connerie à dire en surveillant ce genre de détails...

    Disp,

    Parfaite.

    Zette,

    Normalement c'est aujourd'hui.

    El Camino,

    Garde les mains sur le clavier.

    Aude,

    Pas une pocharde de comptoir à ne pas confondre avec une "alcoolique mondaine" !

    RépondreSupprimer
  13. dans le prochain épisode t'arrives à pécho un pompier ?

    RépondreSupprimer
  14. Mais toi, contrairement à Geneviève. tu a une ouverture avec la bande de la Comète non ? Je sent que le petit El Camino n'attend que ça...

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !