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06 janvier 2011

L'installation d'un iPhone est bonne pour le foie

Je ne sais plus quand ça a commencé. Jeudi soir ou vendredi midi, je crois. Mais ça fait que hier soir, j’ai fait le tour des bistros sans boire un verre.

Reprenons au départ. L’Aéro a deux gérants. Un qui bosse de l’ouverture à 14 heures, l’autre de 14 heures à la fermeture. Celui qui fait la fermeture fait l’ouverture le lendemain, ce qui fait une courte nuit mais 24 heures sans travailler. Pas un jour de fermeture en 4 ans. Un des deux a pris une semaine de congés cet été, c’est tout.

Je me rappelle, c’était jeudi soir. Je ne sais pas ce que je foutais à l’Aéro un soir en semaine, je n’y vais généralement que le midi le week-end et parfois le dimanche soir.

Idir, un des patrons, me dit qu’il vient d’avoir un nouvel iPhone et qu’il est très content. « Il fonctionne bien déjà ? » que je lui demande, surpris qu’il ait pu déjà l’activer. « Je ne sais pas, je n’ai pas encore ouvert la boite ! ». Quand j’avais acheté mon iPhone, il était livré « vide de tout logiciel » et il avait fallu que je télécharge des bazars dans mon PC puis que j’y branche l’iPhone pour lui télécharger son logiciel.

Je suis donc un peu inquiet pour Idir : il n’a pas de PC et j’ai peur qu’il fasse des bêtises, mal conseillé par des clients idiots qui n’y connaissent rien mais se prennent pour plus intelligents que la moyenne.

Je tente de lui expliquer mais il me garantit que tout marche bien.

Je reviens le lendemain pour l’apéro du midi (ben oui, je devais voir le vieux Jacques). «  Je t’ai apporté la notice pour que tu puisses voir ». Je ne vois rien, à part l’espèce de petite clé qui permet d’ouvrir la trappe pour la carte SIM. Il ne savait pas à quoi elle servait. Je lui explique. Il me dit « ah ben justement, je voulais te demander comment mettre la carte ? » « Donne moi ton machin, je vais le faire » « ah non il est chez moi ».

Je n’aime pas faire ces billets avec plein de dialogue : la mise en page prend des heures, avec les couleurs.

Je me casse.

L’apéro du samedi midi était légèrement décalé à cause du réveillon de la veille (et en plus, allez savoir pourquoi, je n’avais pas trop soif). Idir est arrivé vers 13 heures pour prendre son service à 14 heures. Suivez un peu, bordel.

« Alors, tu es content de ton téléphone, tu as réussi à le mettre en route ? » « oui, ça marche très bien mais je n’arrive pas à mettre des trucs dedans » « quels trucs » « ben les photos de l’autre, les numéros de téléphone, qui n’ont pas été repris de l’ancienne puce vers la nouvelle et des tas de machins comme tu as sur le tien. »

Parlant assez bien le Kabyle téléphoné surtout quand il s’agit d’iPhone arabe, je comprends ce qu’il veut me dire. Le jeu de mot que je viens de sortir mérite à lui seul de faire un billet alors que je n’en suis pas encore à la soirée d’hier. Vous avez bien fait de me lire jusqu’ici.

Je vais pour lui montrer comment télécharger des applications gratuites mais le machin me dit qu’il faut enregistrer l’iPhone sur iTunes. J’explique donc ça à Idir et lui promet une solution prochainement. Il faut toujours aider les patrons de bistro à faire des trucs, ils payent en liquide.

Je me rappelle alors qu’il faut une adresse mail. Idir n’en a pas. Je tente de lui en créer une chez gmail à partir de l’iPhone, mais ça plante.

Je repasse le dimanche midi puisque, comme traditionnellement, j’avais rendez-vous avec Corine et sa mère. J’avais oublié d’apporter une solution. Je demande à Idir de m’appeler lundi en début d’après midi pour me rappeler (je reprenais le boulot après les vacances et aurais probablement eu d’autres trucs dans le crane).

Le lundi…

J’avais bien une adresse email à lui donner. Ce que je fais. Par contre, je n’avais pas de solution. En fait, je ne savais pas si je pouvais faire ça avec mon PC sans foutre en l’air les machin de MON iPhone. Je ne voulais donc pas descendre mon ordinateur portable ni lui prendre sa carte bancaire jusqu’à chez moi le temps de faire l’opération. Sans compter que perdre une demi heure à faire des conneries…

Je vais donc à la Comète et demande au patron si ça craint pour mon PC de brancher deux iPhone. Il comprend mon problème et me dit : « Bah ! Ca sera plus simple que tu le fasses, ici, si tu veux je descends mon PC demain. » Il faudra que je pense à lui payer un verre. Nous convenons de le faire mercredi (hier donc), Idir ne bossant pas mardi soir.

Je traverse à nouveau. J’explique ça à Idir et retraverse avant de me rappeler que j’avais rendez-vous avec Corinne et sa mère à l’Amandine.

Le mardi…

Z’avez vu le suspens ?

Djibril me dit qu’il avait vu Idir et qu’il descendra son PC lundi. Je lui dis « pas la peine, on le fera ici, d’ailleurs je ne sais même pas si tu arriveras à te connecter à Internet de l’Aéro. » « Pas besoin de connexion Internet et d’ailleurs il y aussi une option pour activer le machin sans carte bancaire ». « Heu… »

Yannick, le serveur, entend notre conversation et me dit qu’il amènera son PC, le lendemain, pour que Djibril lui bricole un truc et que nous pourrons l’utiliser pour activer le machin.

J’avais donc un lot de trois PC pour m’appuyer, c’était trop. Je vais pour dire au patron que ce n’était pas la peine qu’il descende le sien, mais il faisait autre chose et j’ai oublié.

Le mercredi, dans le métro,

A 19h10, je reçois un SMS de Djibril « Suis à l’Aéro avec mon PC ». Je lui réponds « Commande moi un panaché » (mon métro arrivait à Bicêtre).

Le mercredi, à l’Aéro,

Djibril m’apprend alors que son PC n’avait pas la bonne version d’iTunes (il a amené son vieux portable pour ne pas casser l’ancien et en effet, sa version d’iTunes devait avoir servi à Jeanne Calment pour son iPod).

Djibril entreprend alors de se connecter à Internet mais nous n’avons pas les codes et perdons le temps habituel dans ces conneries.

Nous décidons de télécharger iTunes à la Comète. Je dis à Djibril : « Il faudrait mieux utiliser l’iTunes du PC du patron ou de Yannick. » « Non ! On prendra le mien » Ah ! Bon.

Le mercredi, à la Comète,

Nous arrivons. Djibril décide de ne pas passer par le Wifi (il a raison) pour télécharger plus rapidement. Nous demandons, installons, et téléchargeons (ça prend du temps).

Le téléchargement étant relativement long, nous avons été obligés de boire une bière. J’ai dit à Djibril : « Heu, tu es sûr qu’on a pas besoin de connexion à Internet ? » « Oui, mais tu as raison, on va faire ça ici ». « Ok, je vais chercher l’iPhone d’Idir. » « Oui, et n’oublie pas le papier avec le mot de passe de son compte mail, celui que tu as créé » « OK ».

Le mercredi, à l’Aéro,

« Idir, file moi ton téléphone, on va le faire en face ».

Le mercredi, à la Comète,

« Ca y est, le téléchargement est fini ? » « Non pas encore, tu as le téléphone » « Ben oui, j’ai fait l’aller retour pour ça, andouille ! Ah ! Merde, j’ai oublié le papier avec le mot de passe du compte mail » « Bon, cette fois, c’est moi qui y vais ».

Il traverse puis revient avec le papier qu’il pose sur le journal qu’il était en train de lire puis se barre faire les courses.

Le téléchargement étant fini, je commence à installer le truc. Je n’avais pas l’adresse d’Idir, je mets donc celle du bistro. Le machin me demande la date de naissance d’Idir. Je décide donc d’appeler Idir et sort mon propre iPhone… quand je me rappelle que j’ai aussi l’iPhone d’Idir…

Je décide donc de mettre ma propre date de naissance quand Djibril arrive. Je lui indique mon problème. Il me répond : « Mouuaaaa on s’en fout, mets n’importe quoi, ils sont chiants. »

Je rentre donc ma date de naissance quand je vois que Idir est au comptoir ! Il avait fermé sa boutique.

Le mercredi, à la Comète, en présence du patron de l’Aéro.

Je tape donc sa date de naissance (c’est rigolo, nous avons moins d’un mois d’écart. Je suis le plus vieux, il me doit le respect. Mais c’est lui le patron de bistro…).

Je tape aussi son adresse email, me rendant alors qu’on n’avait rien à foutre du mot de passe de son compte mail…

Arrive le moment de saisir le numéro de carte.

« Hé Djibril, tu es sûr qu’on peut ne peut pas entrer un numéro de carte ? » « Oui, regarde, fais ça ça et ça ».

Je vous passe les détails, les recherches sur Internet. 15 minutes perdues.

« Idir, file moi ta carte »

Idir tient un bistro et n’utilise donc jamais sa carte. 10 minutes de recherche.

Ca marche. L’iPhone se synchronise (je ne vois pas l’intérêt puisqu’on avait un compte neuf dans le PC de Djibril… et que le PC n’est pas à Idir).

Djibril essaie de montrer à Djibril comment télécharger une application gratuite. Le machin demande l’adresse mail et le mot de passe (celui de iTunes, pas celui du compte mail, suivez un peu !) que j’étais le seul à connaître, l’ayant mis dans le machin dix minutes avant.

J’ai bientôt fini, rassurez-vous.

Le machin se connecte et me demande un nouveau code. Je ne savais pas de quoi il s’agissait. L’opération avait échoué. Sauf que je me rappelais du « cryptogramme visuel » de la carte d’Idir que j’avais tapé un peu avant, je le rentre à tout hasard : ça marche.

L’application gratuite choisie par Djibril se charge. Djibril la montre à Idir qui répond : « Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre des pages jaunes ? »

Il était près de 21 heures…

Conclusion : cette histoire n’a aucun intérêt, mais j’ai besoin de l’écrire quelque part pour me rappeler la chronologie des faits.

Il n’empêche, on s’est rendu compte, à 21 heures, avec Djibril, qu’on avait oublié de boire.

Visiblement, pas Tonnégrande qui nous attendait au comptoir.

5 commentaires:

  1. et il s'en sert au moins de son iphone ??? parce que dis donc quelle aventure : près d'une semaine pour activer un téléphone !!

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  2. *** Si si ! cette histoire a un grand intérêt : je me suis bien amusée à la lire !!!! :o) Tes jeux de mots et ta façon discrète de prendre Idir pour ce qu'il est ! LOL ;o))))))) quelle histoire cet iphone ! ;o)))))) Bises à toi et bonne fin de semaine ! :o) ***

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  3. Karine,

    Je ne sais pas. L'iPhone a un côté arnaque : il n'est pas si simple que ça. Il est vendu comme le plus facile à utiliser (ce qui est vrai) et est très performant et "joli", donc ça fait baver les clients. Mais il faut avoir "un bon sens informatique" pour l'utiliser.

    Nancy,

    Je ne sais pas ce que tu veux dire, à propos d'Idir, il est tout simplement comme une majorité des Français, pas très fort en informatique !

    Bonne journée !

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  4. Bonjour, je voudrais le 22, à Asnières…
    :-))

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