Ah ! Les connes ! Mon billet d’hier traitait des cons. On me traite de sexiste, de machiste, parce que je n’ai pas mis de connes en lien mais que des cons. Afin de rétablir l’équilibre, je vais traiter, aujourd’hui, des connes de bistro. Une espèce spécifique, les bistros, ou, plus précisément, les comptoirs, sont essentiellement fréquentés par des cons, les connes qui restent méritent le détour, puisqu’elles arrivent à sublimer la connerie.
Je vais néanmoins faire un préambule sérieux : je récupère les liens dans mon Google Reader où, souvent, le « nom du flux », voire même celui du blog, ne me permet pas de différencier une conne d’un con. Je présente par avances toutes mes excuses aux connes que j’aurais oublié d’insulter. Je précise par ailleurs que je ne ferais aucun traitement spécifique pour les cons homosexuels et les connes homosexuelles. L’objet de ce billet est la vulgarité, pas l’homophobie.
La vulgarité ! C’est probablement la première façon de distinguer une conne de bistro. Alors qu’un con de bistro peut-être grandiose sans être vulgaire, une conne de bistro est nécessairement vulgaire. Je suis sérieux. D’ailleurs, le sujet mériterait un développement sérieux : l’approche du bistro est une des différences entre les hommes et les femmes. J’en parle d’ailleurs parfois avec mes copains Djibril et Tonnégrande, tous les deux noirs à peu près tous les soirs : il ne viendrait absolument pas à l’idée de leurs femmes de rentrer dans un bistro. Une espèce de tabou : un lieu réservé aux hommes.
Je vous préviens, ce billet a une connotation raciste abominable : les connes de bistro sont presque exclusivement d’origine française comme leurs parents, grands parents, arrières grands parents. Je me trompe peut-être, mais je vois deux raisons à ça : l’origine culturelle que j’évoquais ci-dessus (les bistros sont pour les hommes) et le fait que les Musulmans n’ont pas pour tradition de boire de l’alcool…
Vous n’y aviez jamais pensé, hein ? Comme quoi, on peut faire un billet vulgaire en apportant une touche culturelle relativement élevée. Je suis un spécialiste des bistros, ne l’oubliez pas.
Ainsi, la conne de bistro est une pocharde qui finit la soirée en vrac. Le con de bistro, lui, n’est pas forcément un ivrogne. Sisi, observez bien. Une femme qui ne boit pas de va pas au comptoir et elle ne va qu’occasionnellement au bistro ou reste peinarde dans son coin à boire un petit café. Après une journée de boulot, un con ira facilement boire un coca ou un demi avec des copains ou des collègues alors qu’une conne préfèrera rentrer à la maison ou faire les courses. Je vais me faire insulter par Olympe, probablement, mais la vie est ainsi faite : les connes et les cons ne sont pas identiques.
La conne de bistro est une pocharde et dans nos inconscients idiots, une femme qui boit, c’est mal. Donc, vous avez forcément un a priori négatif pour les connes de bistro. Par ailleurs, dans mon quartier populaire, une conne de bistro est vraiment une conne. Avec le QI d’une huître, quoi. Ce qui rend les discussions encore plus pénible. Sans compter que la conne de bistro est assez généralement dépressive, ce qui explique son alcoolisme. Ou alors, la conne est « paumée », c'est-à-dire seule, personne qui ne l’attend à la maison.
La conne de bistro est généralement dégueulasse. Je vous ai dit, ce billet est totalement machiste. Mais dans l’attente, allez donc demander à un loufiat s’il préfère nettoyer les toilettes des cons ou celles des connes. En fait, ce n’est pas sexiste, c’est lié aux particularités que je décrivais ci-dessus.
Pour des raisons physiologiques (ou pas, je ne suis pas toubib), la conne tient bien moins la marée qu’un con, ce qui fait que quand les tournées s’entasse, la conne est saoule bien plus vite que le con. Les connes et les cons ont néanmoins un point commun : au fur et à mesure que le taux d’alcool monte, elles et ils refusent de penser qu’ils pourraient être plus saoul que l’autre. Les conversations avec les connes sont donc généralement assez limitées.
Je me permets une digression : une conversation avec un mec bourré n’est possible que si vous êtes exactement aussi bourré que lui. Ceci explique mes conversations avec Jacques.
Le phénomène est amplifié par le fait que, souvent, la conne boit du Kir alors que le con boit de la bière. Or il y a plus d’alcool dans un Kir de 15 cl à 13° que dans une bière de 25 cl à 4,5°. C’est mathématique.
Je ne traiterai pas de l’aspect physique de la conne. Des années d’alcool ne favorisent pas la taille de guêpe et la peau d’abricot. Nous sommes faits ainsi, nous autres, les cons. Quand on boit avec un con, on se demande s’il va remettre une tournée. Quand on boit avec une conne, on se demande si on va réussir à la sauter. Seul le con dit oui.
A ce propos, ou presque, il y a une autre différence entre les connes et les cons : les connes veulent généralement que vous lui fassiez la bise. Il n’y a rien de plus désagréable que de faire la bise à une conne avinée qui ne pensera qu’à vous faire un bibi tout mouillé. Je résiste. A part avec Geneviève, au début je ne savais pas que c’était une conne. Mais c’est une conne exemplaire. D’ailleurs, elle me fait penser à un autre aspect des connes qui découle des aspects sociologiques que je décrivais plus haut.
Les connes sont généralement fauchées. Imaginez une conne qui boit 8 verres à 2€50, ça nous fait du 600 euros par mois. Quand on touche le SMIC, ce n’est pas évident. Donc la conne fera des pieds et des mains pour se faire payer un coup mais ne mettra quasiment jamais une tournée. La conne vous fera donc un peu de gringue (mais de la part d’une conne burinée par l’alcoolisme, ça vous donne envie de gerber). La fois suivante, la conne tentera de se joindre à la conversation pour faire parti du groupe. Enfin, quand elle aura compris que vous n’avez pas envie, la conne prendra une mine de chien battu pour vous apitoyer. Alors, vous craquerez, vous paierez un verre à la conne. Avec tout le pognon que j’ai dépensé pour payer des verres à des connes, je pourrais probablement m’acheter un F3 à Bicêtre. Les connes…
Vous l’aurez compris, j’ai une dent contre les connes. Elle est largement amplifiée par une connerie monumentale, inventée par je ne sais quelle grosse conne : la galanterie. Ce machin vous pousse, non seulement à payer des verres aux connes, mais également à leur laisser votre tabouret, à ces connes. Y compris les connes inconnues. Imaginez que vous alliez aux toilettes, vous revenez, un con vous a pris votre tabouret, il vous le rendra naturellement quand il verra vos gros yeux en vous présentant ses excuses. Pas la conne. La conne vous toisera, vous faisant bien comprendre que par galanterie, vous auriez pu le lui refiler avant.
La conne parlera généralement de futilités, les sujets sérieux, la politique, le tiercé, le foot, les bagnoles, … étant réservés aux cons. Mais, avinée, elle se mêlera à tout.
Mais j’aime les connes. Sans elles, les bistros ne seraient plus les bistros.
Cela dit, je ne suis près de tirer une blogueuse, moi…
Je réitère, avec connasse, ça aurait eu d'avantage de sel, mais bon.
RépondreSupprimerUn truc intéressant sur la vulgarité des connes de bistro, c'est très vrai.
Qu'elle rentre en vrac, en revanche, peut-être n'as-tu pas le bon panel.
Si, celles auxquelles je pense, si !
RépondreSupprimerbravo, pour l'exercice de style ! j'ai bien ri et de bon coeur.
RépondreSupprimerMais tout cela me laisse un peu songeuse. "Con", voulant dire initialement "sexe de la femme", [lat. cunnus], et ne doutant pas que tu l'avais à l'esprit ;))) en écrivant tes deux billets (surtout le "vive les cons !"), je me demande pourquoi tu tournes ainsi autour du "con"...
Mais, mon interrogation est ridicule, je sais, normal, je suis "conne", car j'ai un "con"...
Joli !
RépondreSupprimerLe meilleur étant qu'on va défiler pour te remercier de notre connerie...
Je ne sais comment interpréter le fait que je sois linkée deux fois ;-)
RépondreSupprimerT'as eu raison de publier cet erratum, comme ça pas de jaloux(ses)
RépondreSupprimerTu es prêt dis donc pour ré-écrire "l’assommoir de Zola" !
RépondreSupprimerVivement le delirium tremens ! hic
on se sent moins conne après avoir lu ce billet...
RépondreSupprimerY'a pas que des connes au bistrot. Malheureusement
RépondreSupprimerJe t'envie mon Nicolas de connaitre toutes ces connes.
RépondreSupprimerben môa, je suis contente d'apprendre que je ne suis pas conne...
RépondreSupprimerenfin si, un peu, j'ai cliqué partout quand même, comme un gamin.
Tiens, je viens de faire toutes tes "connes" et je ne me suis pas trouvée ???...
RépondreSupprimerMinijupe,
RépondreSupprimerJuste après le "F3 à Bicêtre".
Mademoiselle,
C'est à ta demande !
Ju,
Oups, désolé pour l'oubli !
El Camino,
Jaloux !
Emanu124,
Pourquoi, malheureusement ?
Isabelle,
Non, rassure toi !
Matfanus,
Oui, hein !
Shaya,
Une erreur !
Nekko,
Z'êtes trop... bonnes.
Lucia,
Même pas...
encore un qui m'oublie ?
RépondreSupprimerAprès Darcy !
Je vais finir par vous faire un complexe de l'abandon si ça continue et vous allez me souffrir des mois !
Ju,
RépondreSupprimerMais non ! J'ai beaucoup de blogs dans mon agrégateur et je n'ai pas fait la relation entre le nom de ton blog et ton pseudo twitter en faisant ma liste.
Mais je déconné !
RépondreSupprimerhéhé.
un complexe de l'abandon, héhé !
bon, tu t'en tires bien, Darcy je l'ai boudé deux jours !
Faut pas !
RépondreSupprimerC'est en lisant ce genre de billet que je me dis, p'tain Nicolas, il est bon quand même, un pur blogueur, très bon billet ! (je n'ai pas regardé si je suis dans les connes !)
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimer(en principe, tu y es !)