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02 mars 2011

Gainsbourg - 20 ans

Je me rappelle très bien de ce 2 mars 1991, j’étais en week-end au bord du Golfe du Morbihan (Aude sait où !) avec des copains (les deux Philippe, Gilles et Dominique) et nous avions un peu « chargé la mule », le samedi soir. On allait faire des courses, le dimanche matin (le 2 ou le 3, donc, j’ai oublié, finalement) et je mets la radio, dans la voiture, et la nouvelle tombe « Gainsbourg est mort ».

« Ah » répondons-nous à ce journaliste qui venait dévoiler une zone d’ombre dans notre week-end, ce qui est complètement con (ben oui, « dévoiler une zone d’ombre »…).

« On n’a qu’à aller boire des Kir à Locmariaquer » nous dit un des Philippe, le gros barbus.

Alors on est partis à Locmariaquer, Gainsbourg venait de me faire chier pour la première et la dernière fois de sa vie. Ou de sa mort, d’ailleurs. Non pas que je n’aime pas aller boire des Kir à Locmariaquer, même si au fond c’est une occupation que j’ai, au final, assez rarement, mais j’ai horreur d’aller boire des Kir avec des copains quand c’est moi qui conduit la voiture. Ca limite le potentiel et supporter, en restant à jeun, des copains relancer la machine allumée la veille à coup de pinard et de bière, est assez peu amusant.

Putain ! Ca fait vingt aujourd’hui.

On parlait de Gainsbourg, l’autre jour, avec Didier Goux. Je ne sais plus trop ce qu’il disait d’ailleurs, comme quoi les goûts musicaux des autres m’intéressent assez peu. J’ai décidé de faire ce billet en me réveillant, ce matin, un vague hommage à Serge Gainsbourg, histoire de dire que c’est un des seuls gugusses dont j’ai toujours été « fan » dès le jour où je l’ai découvert, avec REM, Jonathan Richman et la Mano Negra, voire Barbara, pour vous dire à quel point je suis sectaire.

Mais je n’ai rien à dire qui pourrait nous éviter de sombrer dans la plus triste nunucherie.

A part cette histoire de Kir à Locmariaquer.

C’est un bel hommage, non ?

23 commentaires:

  1. Ouf j'ai eu peur que ce soit encore un de ces billets de 3 pages ultra nostalgique dégoulinant de sentimentalisme sur la vie d'un type que je n'ai pas connu. Mais ca va, moi j'aime bien le kir !

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  2. *** Oui, Nico, c'est un bel hommage que tu fais à ce grand artiste irremplaçable ! Tu te souviens parfaitement de ce jour où il est parti ... il nous a tous marqué cet homme provocateur mais aussi et surtout ultra sensible !!!
    Bises et bon mercredi à toi !!! :o) ***

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  3. Je pense que Gainsbourg aurait pu apprécier un (ou des) Kir à Locmariaquer

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  4. Margazux,

    Non, j'en serais bien incapable !

    Nancy,

    Oui, il n'a pas été remplacé à part par deux ou trois zinzins qui ont essayé de se faire passer pour une espèce d'artiste universel, comme lui !

    Bruno,

    Je ne sais pas s'il buvait des Kir...

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  5. Bel hommage !
    J'ai toujours une cassette, enregistrée ce jour là : une émission spéciale sur une radio ... Cet enregistrement se termine par un morceau qui venait d'arriver dans les radios : "Requiem pour un con" (dernière version)!
    Tiens, je vais ressortir cette cassette aujourd'hui !

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  6. "JE VOUDRAIS REDONNER AU KIR A LOCMARIAQUER SON GOUT INITIAAAAAL...!!!"

    (Des kirs à Locmariaquer ? Non mais quelle idée !)

    Sa période vieil alcoolo a tout de même été pas mal pénible, je trouve. Autant visuellement, que musicalement, non ?

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  7. "boire des Kir à Locmariaquer" : contrepèterie ?

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  8. Romain,

    Je ne sais pas. Tiens ! J'ai vu passer un mail pour un commentaire de toi sur mon blog geek mais j'ai perdu le com ! (probablement perdu dans les spams).

    Je vais aller voir ton billet.

    MHPA,

    Il n'a pas eu une longue période "pas vieil alcoolo"...

    Philippe,

    Même pas. C'est juste une anecdote...

    Gildan,

    Sors là !

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  9. Je me souviens de m'être dit qu'il s'était fait avoir à son propre jeu Gaainsbar un sacré monsieur tout de même qui n'a jamais été remplacé
    Le kir ça saoule vite sinon

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  10. Je ne vais pas revenir sur ce que je pense de Gainsbourg : j'en ai marre de me faire tomber dessus à bras raccourcis par tous les dévots de ce faiseur de ritournelles et de ses petites provocations à deux balles.

    De toute façon, quand il est mort, il y avait déjà belle lurette qu'il était en poussière.

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  11. Je n'aime pas le kir breton, ni le kir tout court, après j'ai mal à la tête de choux, arf !

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  12. Didier,

    Je dis bien dans le billet qu'on en a parlé l'autre jour. Par contre, je mens outrageusement : je me rappelle très bien ce que vous avez dit. Mais je suis désolé d'être si jeune et d'avoir eu l'âge de découvrir les meilleurs chansons de Gainsbourg 15 ou 20 ans après leur parution !

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  13. David,

    Disons que je n'aime pas le "Kir de cuite"...

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  14. Je conseil vivement le film Gainsbourg - Vie Héroique : http://0z.fr/Sz59Z

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  15. je me souviens également parfaitement de ce 2 mars et même je ne l'oublierai jamais : j'étais en week-end à Paris avec mon ex et nous avions passé la journée à arpenter les rues parisiennes en bons touristes, arrivés au palais du louvre nous avons eu l'idée de pousser jusque la rue de Verneuil...mais trop fatigués et l'heure de l'apéro approchant nous avons préféré rentrer porte de bagnolet!!!!!! en arrivant à l'appart nous avons allumé la radio... ce soir là j'ai noyé mon chagrin dans le kir...

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  16. *** Un petit coucou en ce jeudi matin !!!! :o) GROS BISOUS et bonne continuation Nico !!! :o) ***

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  17. Je ne me souviens pas du jour de la mort de Gainsbourg. Je me souviens parfaitement qu'à la fin, je trouvais qu'il s'enfonçait beaucoup trop et ça me rendait triste…
    :-)

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  18. Poireau,

    Bah ! La descente faisait partie du personnage.

    Nancy,

    Bonne journée !

    Karine,

    Chacun ses souvenirs...

    Hern,

    Vu (mais arrête de mettre des liens courts dans les commentaires, mets plutôt des liens cliquables...).

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  19. J'ai réécouté pour l'occasion les derniers albums de Gainsbourg, que je connaissais peu, car comme tout le monde l'a remarqué, ils sont sacrément moins bons, et l'homme est en mode dilettante-automatique depuis un moment.

    Quand même, même dans ces disques là, il parvient à faire quelque chose "d'emblématique" : le moindre début d'idée fait une chanson (il ne pousse pas l'effort plus loin), une idée qui marque. "Aux armes, etc." n'est pas un chef-d'oeuvre, mais tout le monde se souvient de ça. En ça Gainsbourg était vraiment génial, avec le bon et le moins bon, le côté si "personal branding" avant l'heure, Dali, pubard, il était devenu sa propre marque.

    Il a aussi réalisé l'exploit d'être vraiment aimé par tout le monde, réalisant aussi avant l'heure ce "bling-bling" (brûler un billet de 500 F) qui aurait valu une haine tenace à n'importe qui d'autres, mais qui l'a rendu lui si iconoclaste.

    Nous avions 16 ans, et me souviens du chagrin énorme qui nous avait touché, sincèrement, c'est étonnant avec le recul, énigmatique.

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  20. (pour répondre à Poireau : à l'époque, nous connaissions le Gainsbourg actuel, et qui était "sympa", et nous découvrions peu à peu celui d'avant, en remontant dans le temps. Dans cette optique, Gainsbourg était de "mieux en mieux" pour le débutant...)

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  21. Bal,

    Oui, ces derniers albums avaient "quelque chose", Lemon Incest, Dieu est un fumeur de havanes et tout ça...

    Il était tellement haïssable qu'il en était parfait...

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