Une des informations (lien offert par @bembelly) tourne autour des habitudes de consommation d’alcool par les Français. 80% des gens picolent chez eux. Surement les mêmes qui s’offusquent quand je dis que je vais au bistro.
Ils ont tort ! La bière pression est meilleure que la bière bouteille et la bonne pression ne se trouve qu’au bistro (même si de nouvelles techniques permettent au brasseur de nous proposer des machins à installer chez soi), notamment parce qu’on a plus de chance de la trouver pas éventée et à la bonne température.
Un des illustres commentateurs de Didier Goux me traitait de donneur de leçon en me faisant la leçon, je vais donner une leçon comme je viens de la donner à un gugusse qui se vantait de bien connaître et d’être un amateur éclairé.
En fait, la dégustation de la bière, au sens noble comme quand on déguste un bon vin, est une pratique relativement récente et est donc une pratique de snobinards que nous conchions. D’ailleurs, ils ont tendance à qualifier de bonnes bières d’immondes soupes industrielles mais vaguement épicées pour faire croire qu’elles sont faites par un moine… Je ne cite personne.
D’ailleurs ces bières sont souvent servies dans des verres larges, meilleur moyen pour laisser se barrer le gaz, faisant ainsi perdre tout intérêt à la bière en tant que telle.
On préfèrera donc un verre en forme de flute.
Par ailleurs, les snobinards vous feront un tas de théorie sur la température idéale de la bière située entre trois ou quatre et sept ou huit degrés. Ne le dites à personne, mais c’est une vaste connerie. S’il est préférable de servir la bière très fraiche, deux ou trois degrés, c’est uniquement parce qu’elle se réchauffe sauf si vous buvez dehors en hiver.
Cela dit, ces deux dernières considérations n’ont à peu près aucun intérêt. A la vitesse à laquelle je bois un demi, il a assez rarement le temps de se réchauffer ou de s’éventer.
Mais, si un type vous prétend qu’il adore savourer une bonne bière en terrasse au soleil en la buvant doucement, vous pouvez ricaner.
(photo)
(photo)
Oui ! Sauf si on préfère certaine brune...
RépondreSupprimer(et hop je m'abonne - c'est nul ce système)
RépondreSupprimerCe système est parfait et je n'aime pas vraiment la brune.
RépondreSupprimerPareil que Dédalus. J'aime les brunes, bien fortes et racées, et tu ne les as pas au bistrot.
RépondreSupprimerMaintenant, la bière bistrot a quelque chose d'agréable et de particulier aussi. Que je préfère en période estivale.
Un billet rafraichissant.
FalconHill,
RépondreSupprimerLa bière bistro n'est autre que de la blonde légère à la pression.
C'est bien gentil votre billet,
RépondreSupprimermais j'ai l'impression que vous généralisez votre préférence de mode de consommation d'un type de bière à l'ensemble des bières - ce qui est contestable - mais plus problématique, pourquoi partir du principe que les 80% de français qui boivent de l'alcool chez eux boivent de la bière ?
La meilleur manière de boire de une bière, c'est comme on la préfère...
Abruti, je n'ai j'ai rien généralisé. Je n'ai pas dit que les 80% préféraient la bière.
RépondreSupprimerPrends ta respiration et relis mes deux premiers caractères.
Cela dit, je suis d'accord avec ta conclusion (chacun boit ce qu'il veut comment il veut), mais si un type affirme ce que je dis dans la dernière phrase, c'est visiblement un crétin qui ne fait que se vanter de connaitre la bière. Quand je bois une bière en terrasse, je ne la bois pas doucement : elle serait dégueulasse à la fin.
Votre amabilité vous honore...
RépondreSupprimertoujours est-il que pour le cas d'une bière bue lentement en terrasse, tout dépend de la bière; par exemple avec une bière qui n'a pas de risque de s'éventer puisque non pétillante - un lambic pur par exemple - je ne vois pas où serait le problème.
C'est en ce sens que je dis que vous généralisez : vous appliquez une règle - boire au bistrot et en pression - la consommation de toute bière parce que c'est comme cela que vous préférez boire une pils.
C'est très réducteur...
Spam,
RépondreSupprimerJe peux difficilement être aimable avec un gugusse qui s'appelle spam, qui m'accuse de généraliser.
Et qui dans un deuxième commentaire me dit "C'est en ce sens que je dis que vous généralisez " alors que le premier commentaire disait exactement le contraire.
Vous buvez souvent un lambic au soleil, vous ? Cela confirme mon billet. Du snobinage... En terrasse, au soleil, 90% des gens qui boivent de la bière boivent une blonde légère, 9,99% préfèrent une Grim ou une Leffe.
Je bois un lambic au soleil aussi souvent que je le peux en effet - ce qui n'est malheureusement pas possible en bistrot sauf en Belgique...
RépondreSupprimerCe serait donc du "snobinage" de préférer autre chose qu'une pils, une Grim ou une Leffe ?
Moi, ma préférée : Heineken glacée au goulot ...
RépondreSupprimer... juste après un tennis ...
sur terre battue bien sûr !
...
Un peu snob peut être !
:)
la pils pression, ok, glacée, de toute façon elle a peu de gout ^^
RépondreSupprimerMaintenant, je tourne la question dans l'autre sens : est-ce que tu boirais un vin, grand cru ou autre, à 3°C ? :-)
Spam,
RépondreSupprimerJe n'aime pas les deux bières en question. Boire une lambic au soleil en Belgique n'est pas du snobinage (amateur de blondes légères, en effet, ça m'arrive assez rarement).
Par contre dire qu'on "adore savourer une bonne bière en terrasse au soleil en la buvant doucement" est du snobinage.
Et quand je parle de soleil, je ne pense pas immédiatement à la Belgique d'autant que quand je suis au pays de la bière, je bois de la bière du pays et j'essaie de découvrir. Revenons sur nos terrasse Parisienne. Je n'achète jamais de chocolat à Paris, il m'arrive de le faire à Bruxelles.
Mais on s'en fout. Ce que je veux dire dans ce billet c'est que vous prenez un type qui boit de la 1664 lentement (donc réchauffée) ne verra pas la différence si après on lui sert une kro de base à 3°.
Si ça peut vous rassurer, je pense exactement la même chose du pinard : la plupart des gens qui estiment connaitre le vin n'y connaissent strictement rien et sont incapables de juger une bouteille, sauf à partir de son prix.
Tiens ! Je me rappelle d'un déjeuner avec des "gens importants" qui avaient tous goûté le vin avec application. J'étais le seul à avoir remarqué qu'il était bouchonné et strictement imbuvable.
Cela étant, VOUS êtes peut-être amateur de bière mais la plupart des gens qui parlent de bière sérieusement et se vantent n'y connaissent strictement rien, un peu comme ces œnologues du dimanche. J'ai une autre anecdote : je me rappelle avoir déménagé un copain avec des copains en plein été. Le soir sa femme nous avait préparé un repas avec les moyens du bord et le vin rouge était chaud (il faisait bien 28 ou 30 dehors, donc le rouge devait dépasser les 25 degrés). J'avais demandé des glaçons. La plupart des autres - des copains à lui, cadres parisiens - avait décrété que j'étais un plouc et que c'était une hérésie de mettre des glaçons dans le vin rouge. Et ils buvaient leur pinard à 25 degrés en disant le trouver bon... Comme si l'hérésie n'était pas là...
C'est ce que j'appelle du snobinage...
J'ai néanmoins une haute opinion de la bière, avec la guiness, la blonde légère à la pression est quasiment la seule dont on puisse faire des abus... Parce qu'elle est légère. D'où sa présence à tous les comptoirs...
Enfin, deux derniers mots :
- certains disent qu'ils préfèrent la bière blanche (que j'adore d'ailleurs) mais y rajoutent du citron parce qu'elle n'a pas de goût. C'est risible (prétendre que ce qu'on préfère est le truc sans goût).
- je vois beaucoup de gens qui ne boivent que de la Leffe (ou de la Grim) et qui n'aiment pas les bières légères (on en voit dans les bistros en banlieue) et refusent de boire autre chose. Je vois aussi beaucoup de bistro où les gens veulent "une Heineken" (par exemple, mais c'est souvent) à tout pris et s'en foutent qu'elles soient pression ou bouteille. Tiens ! Dans mon fief, l'autre jour, un type a demandé une 1664 en bouteille, il n'y en a pas mais il y en a à la pression. Il a alors demandé une Heineken bouteille. Qu'on ne me dise pas que ces gugusses sont amateurs de bière.
Eddy,
RépondreSupprimerDans mon grand (trop grand) commentaire ci-dessous, je parle du pinard. Non, je ne boirais pas un grand cru à 3°.
Et l'intérêt de la pills est justement qu'elle a peu de goût, c'est pour ça qu'elle est la plus vendue...
Gildan,
Je n'aime pas la Heineken (mais quand il n'y a que ça...) mais c'est plus par principe...
Merci pour ces précisions qui donnent un meilleur éclairage selon moi à votre avis sur la question et à votre ouverture d'esprit dans la découverte de produits que l'apparente "violence" du post initial envers les amateurs de bière :
RépondreSupprimerje suis d'accord avec l'essentiel de votre dernier commentaire.
Puisque vous êtes amateur de blondes légères, je vous conseillerai les bières de la brasserie de la Senne (brasserie bruxelloise) qui ont la particularité d'offrir une franche amertume et du goût !
Il y a également de quoi faire du côté des ales artisanales britanniques : souvent légères et houblonnées.
Je trouve dommage de devoir se satisfaire des produits industriels sans goûts qui nous sont proposés le plus souvent.
Dernière chose concernant les gens comme vous dites qui parlent de bière sérieusement : oui certains essaient malheureusement de reproduire dans le monde de la bière les castes qui existent en France notamment pour le vin, avec le dédain snob des amateurs éclairés face aux amateurs naissant. Il y en a même pour se déclarer biérologues, si, si...
Ces imbécilités ne doivent pas à mon avis faire perdre de vue l'essentiel : la bataille pour mettre en valeurs de bons produits, variés, et le plus possible artisanaux; ce n'est pas la du snobisme mais plutôt une vision d'esthète : la recherche du bon et du mieux contre l'uniformisation des goûts, sans oublier les paroles éclairées de Ronny Coutteure : "la bière c'est de l'amitié liquide".
PS : pour le chocolat il est malgré tout possible de trouver de bons produits à Paris : Lahrer - Bernachon - Marcolini - pour ne citer que mes préférés, mais c'est malheureusement très cher.
Spam,
RépondreSupprimerJe parle de chocolat parce que je le citais à titre d'exemple dans les commentaires d'un billet de mon blog politique (dans mon patelin d'origine, en Centre Bretagne, 10000 habitants, le centre ville se désertifie, comme partout, et la municipalités se débrouille pour attirer des commerces : nous avons maintenant 2 chocolateries ce qui, dans un tel coin, est grotesque - même une aurait du mal à survivre).
Deux (ou plus, je suis bavard et m'emmerde au boulot aujourd'hui alors que hier j'ai bossé comme fou) compléments sur la bière...
1. Je considère la bière (telle que nous la "connaissons" en France) une "boisson populaire", pour moi, la bière, c'est avant tout le demi qu'on se tape au comptoir après 30 minutes de métro ou en terrasse après 2 heures de marche touristique dans Paris... et la boisson qu'on boit entre amis au comptoir. Aussi, quand j'entends un type "un peu guindé" me parler de bière (je parle de la vraie vie, pas de vous, je ne sais pas comment vous avez trouvé mon blog), autrement que comme ce liquide quotidien alors qu'il ne boit jamais de bière, ça m'énerve.
C'est un peu comme ces snobinards qui vont défendre le "pot-au-feu", ce qui est très bon, mais en le considérant comme un produit de luxe (parce qu'on en trouve de moins en moins) alors qu'à la base, c'est le plat du pauvre...
2. Je vénère le comptoir avant la bière, j'adore les habitués d'un bar (où je suis moi même habitué)... Ainsi, les "snobinards" qui ne vont jamais au bistro mais me sortent des théories sur la bière alors qu'ils n'y connaissent rien m'insupportent.
3. La bière compte aussi pour les gens avec qui on la boit (et qui boive éventuellement autre chose).
4. Je bois aussi du Ricard mais à l'apéro du midi seulement, certains week-end. L'autre jour, un des lascars qui m'accompagnaient a acheté du saucisson sur le marché, un truc officiellement bon. Tout le monde disait il est "vachement bon" (moi aussi d'ailleurs, pour lui faire plaisir). Comment peut-on trouver un goût quelconque et bon à un machin alors qu'on vient de s'enfiler des Ricard et qu'on a le palais défoncé... ?
Ainsi, la vision de snobinard me fait souvent sourire. Par exemple, on a un tas de types qui nous parlent du vin en parfait connaisseur, or ce qui compte, c'est l'ambiance global du repas (et donc le cumul "vin + plat").
Par contre, la vision d'esthète me dérange : les bons produits sont nécessairement plus chers (ne serait-ce que parce qu'il est obligatoirement moins cher d'acheminer un fut de Kro dans ma banlieue qu'un fut de bière rare).
Ainsi, elle ne cadre pas avec ma vision du comptoir ce qui ne m'empêche pas de rechercher et de défendre les bons produits, mais "ailleurs qu'à mon comptoir", ou elle est, par nature, snobinard.
Samedi midi, j'étais avec un Portugais qui m'expliquait qu'il allait bouffer de la morue et que c'était vachement bon dans tel restaurant. Son jugement est complètement grotesque, il trouve ça vachement bon parce qu'il est Portugais (c'est comme si j'allais dire que les crêpes sont vachement bonne) alors qu'il ne fait qu'aller bouffer un poisson qui a été traité pour sa conservation et qui serait bien meilleur frais...
*** Juste un petit coucou chez toi Nico ! je ne bois pas de bière et je ne bois pratiquement pas d'alcool (un verre de champagne/mois on va dire) ... moi c'est thé, thé et coca light ! ... pas intéressant quoi ! ;o)
RépondreSupprimerMerci pour la nouvelle Lys Taylor (c'est toi qui me l'a appris, comme d'hab, t'es souvent "le premier à informer" !!! ) :o) BONNE SOIRÉE A TOI NICO ***
Nancy,
RépondreSupprimerJe préfère annoncer des bonnes nouvelles !
Bonne soirée...
Faites pas chier, les gens : l'important, dans la bière, est qu'il y en ai beaucoup et qu'elle saoule bien.
RépondreSupprimerDidier,
RépondreSupprimerMais essayez de raisonner, bordel ! Si la bière est trop "lourde", il est impossible d'en boire beaucoup à un rythme suffisant pour être saoul avant la fermeture du bistro.
Surtout sans vomir.
Nicolas,
RépondreSupprimer>1. Je bois de la bière à peu près tous les jours, c'est justement la raison pour laquelle je n'arrive pas à me satisfaire d'un produit industriel standardisé quand je suis chez moi.
Je bois également très souvent de la bière au bar, mais le choix proposé en France à de rares exceptions est particulièrement frustrant, surtout au regard du nombre de brasseries de qualité qui existent et qui se développent dans ce pays.
>2. Je n'ai toujours pas compris si j'étais un snobinard : j'aime théoriser sur la bière, la regarder, la sentir, la déguster, la commenter, en découvrir sans cesse de nouvelles, mais surtout la boire.
Et pourtant je vais très souvent dans des bars, des bistrots, des troquets, des rades où je peux souvent - mais pas toujours - être déçu de ce qu'on m'y propose.
>3. certes.
>4. cela m'arrive aussi mais lorsque j'ai le choix je préfère de loin un Pontarlier, mais il est évident que l'associer avec du saucisson n'est pas l'idéal... vos amis ne disaient-ils pas qu'il était "vachement bon" tout simplement parce qu'ils avaient la dalle et que cet encas était le bienvenu ?
Pour ce qui est des bons produits nécessairement plus cher, je ne suis pas tout à fait d'accord; bien entendu il est difficile d'aller concurrencer financièrement les produits des grands groupes qui tirent les prix vers le bas ;
il existe cependant de nombreuses brasseries artisanales de qualité en île-de-france - puisque nous parlons de cette région ci - avec lesquelles il serait possible de travailler pour avoir une bière de qualité pour pas beaucoup plus cher.
C'est en revanche beaucoup plus compliqué à mettre en place, notamment du fait que les grands distributeurs fournissent souvent les tireuses et assurent leur maintenance.
Mais un bar est loin d'être condamné à ne proposer que les produits de son distributeur, et plutôt que de faire le combo Pelforth blonde / Affligem ambrée / Edelweiss par exemple, pourquoi ne pas en remplacer une par un produit local ?
Oui ça demanderait incontestablement plus d'énergie, mais le choix de la médiocrité et de la facilité ne doit pas être une fatalité !
La vision qui me gène serait justement celle qui voudrait mettre les gens qui veulent des bières de soif dans des bistrots et ceux qui veulent des bières de goûts dans d'autres...
Et si j'ai envie de commencer ma soirée par une bière goûtue ou intense ou plus forte et de continuer ensuite sur des "bières de soif" pour faire par exemple durer la soirée ?
Yohan
Spam,
RépondreSupprimer1. Je ne bois qu'au bar et je fais avec le choix que j'ai (j'habite en banlieue et n'ai pas de "bar à bière" à proximité).
2. Je ne sais pas si tu es un snobinard. En fait, tout dépend de la quantité de bière que tu bois... (mais je vois que dans la suite de ton commentaire, tu fais la différence entre la bière "goûtue" et la bière de soif, nous sommes donc d'accord).
3. Pour un bistro de banlieue, ça serait réellement trop compliqué d'autant qu'il a souvent des contrats, comme tu dis, qui imposent les bières. Mais surtout, les patrons de ces petits bistros n'ont pas le temps (il faut s'occuper de la cuisine, du service, des comptes, ...), en proche banlieue, un bistro "pur" n'a plus les moyens de vivre s'il n'a pas une autre activité (resto, PMU, ...).
Enfin, il faut avoir le débit suffisant pour assurer une quatrième pression (en plus de la pisse, de la spé traditionnelle - 1664 ou Heineken - et de la Grim ou Leffe, ces dernières étant réellement demandées par les clients, pour des raisons qui m'échappent alors qu'effectivement dans certains rades, la troisième pression est plus originale). (sans compter que les gens n'y connaissent rien. Tu parles par exemple de l'Edelweiss et il y a des gens qui vont gueuler parce qu'il n'y a pas d'Hoegarden).
(j'avais une dent contre la Hoegarden à une époque où je buvais beaucoup de blanche, je n'ai plus trop d'avis maintenant, elle me parait moins mauvaise qu'il y a une quinzaine d'années, comme quoi, l'industrialisation a aussi du bon...).
Ca me rappelle l'époque où je ne buvais plus que de la Blanche de Bruges, tiens ! Ca fait plus de 20 ans...
RépondreSupprimerCa me rappelle aussi un bistro qui avait fait le choix de mettre de la Paulaner en bière de base (au même prix que la bière de base dans les autres bistros). Commercialement, c'était un très bon choix.
RépondreSupprimerJ'ai eu une période de quelques années où ma seconde maison c'était un café avec plein de potes au comptoir. Pour moi c'était une période dorée et on n'a pas trouvé mieux que la bière pour se marrer plusieurs heures. Vive la bière. Perso je n'aime pas les bières de trappistes, les trucs compliqués machin-bidule mais je ne suis pas une référence car je ne recherche pas la qualité, le demi, la pinte de base c'est parfait pour moi.
RépondreSupprimerVlad,
RépondreSupprimerPareil... C'est bien quand j'ai des soirées "spéciales" que je cherche la bière différente. Par exemple, lors de réunion tardive pour le boulot, si on va boire un coup et qu'on est assis, je vais "tâter la spéciale" parce que je sais qu'il n'y aura qu'une ou deux tournées.
C'est malin, ça donne envie d'une bonne bière bien fraîche !
RépondreSupprimerDésolé les anciens..
RépondreSupprimerEn ma qualité d'apprenti buveur de bières, je ne pensais pas déclencher une telle furie dans le fil des commentaires et, encore moins que cette info express ferait l'objet d'un billet.
Ma pénitence en guise de rite initiatique:Deux chopes de Primus toutes les quatre heures pendant 1 jour sans vomir! (peut pas faire mieux..)
A ma santé!
*** Hello Nico ! Bon jeudi à toi et GROS BISOUS ! ***
RépondreSupprimerLa bière blanche avec une rondelle de citron j'aime bien. Mais la bonne bière a un coût quand même dans les brasseries.
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerLes bars à bière parisiens sont malheureusement prohibitifs,
du fait notamment des loyers élevés, il leur est difficile de pouvoir proposer les mêmes produits aux mêmes tarifs que leurs équivalents lillois par exemple.
Tenter l'aventure d'un bar à bière en banlieue pourrait être intéressant pour contourner le problème du loyer, mais resterait risquée du fait de l'image que véhicule encore la bière en France.
Et c'est un peu ce qui me pose problème et qui me gênait dans ce que pouvait laisser transparaître le billet initial : l'image. Il y a une alternative entre une consommation de soif et une consommation "snob".
Ce n'est pas parce qu'on va vouloir trouver du goût, de l'étonnement ou de l'originalité dans une bière qu'on va forcément prendre son verre à pied l'auriculaire dressé, la bouche en cul de poule en cherchant absolument à reconnaître des arômes de banane et à imposer à chacun de faire de même sinon les prendre "pour des ploucs".
Une vision snob de la bière tendrait à la faire passer pour ce qu'elle n'est pas :
un produit d'excellence réservé à une élite de sachant qui aurait l'éducation, le langage et le bagage culturel et gustatif pour en parler;
en clair, faire avec la bière tout le mal qui a été fait avec le vin et ne plus s'intéresser qu'à ce que véhicule la boisson et non plus simplement l'apprécier pour ce qu'elle est.
Cette vision serait une caricature tout autant que celle qui voudrait faire passer les bières pour une boisson exclusivement insipide à réserver pour les moments de forte chaleur pour étancher sa soif ou parce qu'elle permettrait d'être bue en grande quantité durant les soirées de match ou de concert.
La palette de brassins et de goûts est absolument vaste, peut-être même plus que celle des vins - d'une pils à un barley wine en passant par une gueuze, un imperial stout, une sour ale ou une IPA, l'éventail est incommensurable, ce qui permet qu'absolument tout le monde puisse y trouver son compte - si tant est qu'il ai la curiosité et/ou l'opportunité de s'y atteler.
Mais ce qui me plaît également avec la bière, c'est que c'est une boisson particulièrement démocratique :
entre une bouteille de pils en 33cl (on va dire un équivalent sans jugement de valeur à un vin de table : il en faut !) à 0,40E et une gueuze Cantillon en 37,5cl (on va dire un niveau de qualité de produit équivalent à un grand cru de Bourgogne par exemple : il en faut aussi !)à 4E, la fourchette de prix est plutôt mince;
est-ce qu'un rapport grosso modo de 1 à 10 tout en restant à un niveau raisonnable entre le produit de base et le produit d'excellence existe pour une autre boisson ?
De telles considérations qui tendrait à vouloir opposer deux niveaux de consommation, l'un de soif, l'autre de dégustation m'apparaissent terriblement franco françaises.
N'est-ce pas caricatural de laisser penser que chaque individu se classe dans un camp et ne pourrait faire de va-et-vient entre les deux à travers tout le panel de nuances qui existe ? Ne faudrait-il que des bistrots pas chers d'un côté et quelques bars à bière de l'autre, en demandant au client de choisir son camp ?
(mon propos est trop long, désolé)
Spam,
RépondreSupprimerOui, la bière n'est pas le vin.
Un bar à bière en proche banlieue est difficilement possible : les clients du coin en sortie vont dans Paris. En outre, le prix des commerces sont aussi très élevés.
Je reviens sur mon billet initial : il s'agit de railler la plupart des gens qui pensent connaitre la bière alors qu'ils n'y connaissent rien, ce qui est le cas d'un paquet de "petits bourgeois Parisiens" que je fréquente... pour qui la consommation de bière est relativement exceptionnelle et font un monde de ces moments qu'ils ont parfois mais que j'ai tous les jours : aller au bistro.
La question ne se pose pas comme ça partout : par exemple en Écosse, même les plus petits troquets font coexister des tireuses classiques proposant des bières industrielles ou semi industrielles type Tennent's, Guinness, Stella, et des tireuses manuelles qui permettent de proposer des real ale artisanales pour moins de 2E la pinte.
RépondreSupprimerOui, il est vrai, l'Écosse a une tradition de la bière que nous n'avons pas ou plus en France, et un organisme particulièrement intéressant de promotion des bières artisanales du terroir britannique : la CAMRA (Campaign for Real Ale) qui facilite le travail des brasseurs et des tenanciers de bar.
Dire que ce ne serait pas possible en France car ce n'est pas un pays de bière (elle l'a été fortement et est en train petit à petit de le redevenir) me parait facile pour éluder la question. La France est a contrario un pays qui a une tradition du vin, et pourtant il n'est pas toujours aisé de trouver de bons vins dans nos bars...
Le problème en France tient plutôt à mon sens à une vraie politique de mise en valeur des produits et d'aide dans leur distribution aux producteurs artisanaux.
Le fait de laisser le marché des boissons presque exclusivement aux gros distributeurs qui n'ont pas d'intérêt particulier à aller promouvoir les petites productions ou de laisser se débrouiller les cafetiers qui voudraient proposer quelque chose de différent à leur clients, mais n'ont pas le temps de gérer ça - est absolument malheureux...
Il existe malgré tout des initiatives intéressantes, celle-ci par exemple en est une : http://www.libieration.org/
N.B. : concernant les bières blanches, je suis personnelement vraiment lassé par les bières - souvent belges d'ailleurs - aux arômes d'agrumes et de curaçao type Hoegarden ou blanche de Bruges, et me reporte surtout sur des blanches qui vont justement offrir d'autres arômes (quelques brasseries suisses et françaises font ça très bien);
et sinon tout à fait d'accord sur l'alternative industrielle allemande type Paulaner qui propose des produits qualité/prix intéressants, en tout cas qui me séduisent plus que Kronenbourg ou Stella Artois par exemple...
Et si un jour vous êtes prêt à faire une infidélité à votre bar préféré et que le coeur vous en dit, je veux bien tenter de vous montrer qu'on peut parler de bière avec passion en en dégustant une sans forcément tomber dans le snobisme ou l'élitisme...
Spam,
RépondreSupprimerIl y a un autre phénomène en France, assez récent : une forte baisse de la consommation de bière en bistro. Les gros brasseurs tirent la tronche (par contre la consommation de cafés et de vin, surtout en Kir, reste "bonne").
L'économie de la bière et des bistros parisiens est très compliquée.
Les bougnats qui avaient monté les bistros "brasseries" sont à la retraite ou mort, les fils ont repris, le tout a été acheté par des entreprises, propriétés des bougnats ou des brasseurs, qui les mettent en gérance avec un cahier des charges assez strict pour la peau des fesses.
Par ailleurs, les bistros sont obligés de mettre en avant une autre activité (quand on parle de bistro, les gens pensent souvent à ces gros rades des quartiers "touristiques" de Paris où ils gueulent contre les tarifs mais y vont encore), notamment la restauration. La bière ne peut qu'être annexe et la salle du bistro doit être orientée, le soir, pour la restauration. A moins d'avoir un grand bar, il est très difficile de mettre la bière en avant.
Toujours prêt à boire une bière, sinon, mais s'il faut faire 300 km, ...
bien sûr que tout cela est compliqué; mais une nouvelle fois : la médiocrité n'est pas une fatalité...
RépondreSupprimerJe ne suis pas persuadé qu'il faille vouloir mettre particulièrement la bière en avant pour tenter de proposer autre chose que ce qu'on a l'habitude de trouver.
Et pour le reste, pourquoi donc faire 300 km..?
Sinon je n'ai pas trop suivi : suis-je toujours un abruti et un gugusse ?
Spam,
RépondreSupprimerTu habites où ?
Je ne t'ai vaguement insulté qu'une seule fois, à cause de ton pseudo qui me laissait entrevoir un casse couilles...
La médiocrité est malheureusement certainement une fatalité...
La question ne se pose pas : en bon militant je pratique le porte-à-porte et ai donc l'habitude de me déplacer.
RépondreSupprimerPour le pseudo, j'utilise une vieille adresse à spam : d'habitude je ne poste pas de commentaire - mais vous aviez raison sur un point : je suis incontestablement un casse-couilles...
Pour la médiocrité, le nombre actuel et à venir de brasseries de qualité me laisse entrevoir quelques éclaircies, et j'ose croire que Paris ne restera pas un petit îlot isolé.
Spam,
RépondreSupprimerChange de pseudo si tu prends l'habitude de commenter (ça ne te force pas à changer ton adresse à spams...).
Tu n'es pas casse-couille, nous avons tous les deux la même passion, ou, plutôt, des passions autour du même thème, ce qui rend la discussion passionnante (et ça me change de mon blog politique, en lien en haut à gauche, Partageons mon avis, si tu ne le connais pas).
Je suis par contre un incorrigible pessimiste sur l'évolution du commerce en France. Les brasseurs, devant la perte de clients, multiplient les expériences et ça en devient un phénomène de mode. Dans le début des années 2000, beaucoup de comptoir ont fermé, par exemple, car ils voulaient changé l'image de la boutique, éviter les pochetrons au comptoir. Maintenant, on y revient... Parce que ce qui a toujours fait vivre un bistro, hors machins touristiques, c'est le comptoir et la bouffe et je suis un peu obnubilé par mon quartier (il est au métro du Kremlin-Bicêtre, à dix minutes de la Mouffetard, par exemple).
Venant de Bretagne, j'ai vu l'éclosion de machins comme Lancelot et surtout Coref. Mais, et je me trompe peut-être, ils avaient une politique de distribution trop élitiste. Alors même qu'ils étaient à la pointe de la mode, un bistro ne pouvait pas décider d'en mettre sans leur accord, une question d'image...