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10 juillet 2011

Vendredi soir à Bicêtre

Yannick commençait tout juste à rentrer la terrasse, vendredi soir, quand mon téléphone se mit à sonner fébrilement alors que j’en faisais tout autre chose comme envoyer des tweets pornographique à Shaya. C’était Jim : « je suis en face, tu peux traverser ? » « où en face ? » « là je passe ». Un avertisseur sonore tonna alors et des excités me firent des grands gestes. Je compris grâce à mon intelligence largement supérieures à la moyenne surtout à cette heure tardive, après trois ou quatre heures de bière que Jim était dans cette voiture ce qui n’est pas évident a priori, Jim habitant Douai.

Néanmoins, je n’aime pas délaisser un comptoir à l’heure de la fermeture, c’est un coup à louper la tournée du patron. Je dis à Jim de venir. Il me répond non. Allons bon.

Je me décide non sans dire trois ou quatre fois au patron que je compte bien revenir. Je traverse. La branlette était bien là en compagnie d’une voiture blanche dont au sujet de laquelle je ne me rappelle même plus la marque ce qui risque de nuire à la crédibilité de ce billet. Je lui serre la main et il me fait la bise comme à n’importe quelle racaille de banlieue ce dont je fus particulièrement honoré.

Dans la voiture, il y avait sa fiancée, son fils et sa belle sœur qui est très bonne. Et surtout très utile puisque c’est la seule de la bande qui a le permis. Les jeunes étaient en vacances à Biarritz et rentraient à Douai. Ils étaient passés par Bicêtre pour dire le bonjour à la sœur de Jim. Par soucis d’équité, je fis la bise à tout le monde, mais une seule, j’ai horreur de me pencher dans une voiture pour faire la bise. Avec la belle-sœur, j’aurais bien fait plus, mais le fils de Jim (notre illustration) est trop jeune pour supporter la vision d’ébats glauques.

Ils voulaient me dire bonjour, ce qui est naturel, et m’avouer qu’ils avaient été fort émus par le texte que j’avais fait à l’occasion des 30 ans de la branlette.

Il en a profité pour me dire que Martine avait un compte Facebook. Non, par Martine Aubry, Martine l’ancienne patronne. Nous sommes maintenant potes. C’est la première fois que je suis pote avec une ancienne patronne de bistro dans Facebook. Il faudra que j’apprenne à Martine à utiliser Google Plus. Il faut savoir vivre avec son temps. Pourquoi pas Copains d’avant, non plus ?

Malheureusement la jeunesse devait rentrer à Douais et nous nous sommes salués. Je suis rentré à la Comète, j’ai fini mon verre mais au moment de partir, j’avais encore soif. Je suis donc allé à l’Aéro ou tout le monde était saoul, patron compris. C’est vers minuit que je me suis dit qu’il était peut être temps de rentrer.

Hier midi, je suis retourné à l’Aéro pour prendre l’apéro avec Corinne et sa mère. Corinne m’a demandé si la soirée de la veille avait été difficile. Je suppose que ça se voyait à ma tronche… J’ai dit « Oui, hein, patron, on a fait fort hier soir ! »

Il a juré que non, qu’il n’avait rien bu et que je n’étais pas venu.

J’adore l’objectivité des ivrognes.

Hier soir, quand je suis sorti, il était déjà fermé…

2 commentaires:

  1. Touchant…
    :-)

    [On aurait bien aimé une photo de la belle-sœur plutôt que du gamin ! :-) ].

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