Dans son billet de compte rendu de visite de sa visite à Bicêtre,
Romain évoque mon
comportement comme celui d’un « humaniste tranquille » pendant notre
promenade du samedi (entre les bistros de Bicêtre). Je l’en remercie même si je ne sais
pas trop ce que ça veut dire : je prends ça pour un compliment et il est
toujours agréable d’en recevoir. Les commentateurs réactionnaires pourront
toujours papoter de l’égo des blogueurs, la question n’est pas là…
Romain se trompe, malheureusement.
C’est dans les blogs que je suis éventuellement un
personnage. Dans la vraie vie, je suis un type normal, qui discute normalement
avec des gens qu’il croise depuis de nombreuses années dans les bistros de son
quartier.
Ainsi, samedi midi, nous étions avec Corinne et sa mère à l’Aéro.
J’y prends l’apéro avec elles la plupart des samedis et dimanches avant d’aller
déjeuner à la Comète et je les vois également tous les soirs en semaine, du
lundi au vendredi, sauf exceptions liées à nos propres emplois du temps, à l’Amandine.
Comme je vois Tonnégrande et Djibril tous les soirs de 19 à 20h et parfois
après 21 heures, quand je vois aussi le vieux Joël.
Ainsi, Mamie est relativement âgée. Quand je ne suis pas là,
je les préviens pour lui éviter de faire la route, elle marche difficilement.
Je suis un peu son seul prétexte pour avoir une vie sociale et j’aime bien être
avec elles pour le volet « tranquillité » que soulignait Romain.
Ainsi, Romain avait l’air de penser que ma présence avec ces
deux dames (et d’autres braves gens) avait l’air incongru alors qu’elle est
naturelle. Ce qui n’était pas naturel, c’était sa présence à lui, même si il
était évidement le bienvenu dans notre quotidien.
Ce soir, je ne pourrai pas être à l’Amandine. Mon activité
de blogueur batavophile reprend le dessus. J’ai rendez-vous, comme d’autres
blogueurs, avec celui qui pourrait être le prochain Président de la République
si les électeurs écoutent mes vœux. Alors, hier, je leur ai dit, en arrivant,
pour ne pas oublier : « Au fait ! Je
ne suis pas là demain. J’ai rendez vous avec Hollande à l’Assemblée. »
Mamie a répondu « Ah bon, on se voit mercredi,
alors ! ». Corinne a dit « oui,
Maman, ça te permettra de te reposer ».
Elles n’avaient strictement rien à cirer de ce que j’allais
faire, de qui j’allais rencontrer. Seul Michel, le patron, y a marqué un vague
intérêt en levant un sourcil mais il avait un fut de bière à changer. Et je
dois avouer qu’à cette minute là, je n’en avais rien à cirer, non plus. La vie
de blogueur allait encore empiéter dans ma vraie vie, celle qui se déroule en
dehors du triangle délimité par la Comète, l’Aéro et l’Amandine.
Quand Romain, l’autre, en
tant que coordinateur des blogueurs batavophiles, m’a contacté pour cette
réunion, je dois avouer que j’ai commencé par refuser. J’avais « assez vu »
François Hollande à l’Université d’Eté du PS, le week-end précédent. Et c’est
quand j’ai su que Mrs
Clooney et Gularu
allaient être présents que j’ai changé d’avis parce que ça fait bien trop
longtemps que je ne les ai pas croisés dans la vraie vie.
Ce qui ne m’empêche pas d’être content, voire fier, de rencontrer
François Hollande qui doit bien se demander ce que sont ces blogueurs que quelques
andouilles professionnels de la communication voudraient voir comme une espèce
de groupe d’influenceurs. Ce qui ne m’empêche pas, non plus, d’être tout
émoustillé à l’idée de devoir lui adresser la parole.
Je me console en me disant qu’il doit être vachement
impressionné à l’idée de rencontrer le number ouane du Wikio. Smiley. Par
contre, je ne sais pas si je vais écouter ce qu’il a à me dire : j’ai des
tweets à émettre pour faire rigoler les copains.
Et promis, à 20 heures 30, j’arrive à la Comète et je
reviens dans la vraie vie. Pas comme « humaniste tranquille » mais
comme « normal tranquille ».
Je suppose que Mamie fait un peu la gueule, à l’heure où je
vous parle. Elle n’a aucun prétexte pour aller boire un coup, comme les autres
soirs, assise sur une banquette à écouter quelques guignols plaisanter au
comptoir, bien loin des personnages qu’ils peuvent jouer dans des blogs.
Non je n'avais point pris la présence de ces deux dames comme étant de l'humanisme ni tes relations avec elles ainsi, juste la façon de te comporter avec les gens.
RépondreSupprimerBen normalement, quoi !
RépondreSupprimerOn attend ton prochain article avec impatience donc ;-)
RépondreSupprimerAlors, revenu dans la réalité ?
RépondreSupprimerOui mais il y a déjà qui "normalement" sont pas sympas ni ouverts.
RépondreSupprimerJe ne suis ni sympa ni ouvert ! Je choisis mes bistros et évite ceux avec des casse-couilles... Et comme j'arrête pas de gueuler, les casse-couilles qui restent, dans mes bistros, ont compris qu'il ne fallait pas m'adresser la parole.
RépondreSupprimerDu coup, on se dit bonjour très poliment comme quand Ségo fait la bise à Titine. L'entente cordiale.