Je n’ai pas trouvé de photo d’Henri, à part quelques unes
que j’ai prises avec mon premier iPhone et donc de bien piètre qualité. Je
voulais juste illustrer mon billet
en souvenir de celui qui nous a quitté, hier. C’est ainsi que je me suis
replongé, ce matin, dans mes photos de 2001 à 2008, avec toutes ces saynètes,
ces réveillons, ces heures au bistro.
Ce qui m’a frappé, ce sont les changements d’environnement
progressifs…
Maintenant, « ma bande » est centrée sur le vieux
Joël, Djibril et Tonnégrande, avec quelques apparitions de Patrice et du Vieux
Jacques, voire Marcel le Fiacre. Le dimanche midi, je prends souvent l’apéritif
avec Patrice, le Vieux Jacques et Alain Le Loufiat. Ils seront probablement
avec moi, ce midi.
Et il y a Corinne et sa mère que je vois tous les soirs ou
presque, à l’Amandine et le week-end, à l’Aéro.
Quand j’ai appris la mort d’Henri, hier, je me suis assis en
terrasse, à côté de la porte et je me suis mis à rêvasser sur le temps qui
passe et je me suis rendu compte que j’avais totalement laissé passer une date
à la quelle je pense pourtant depuis longtemps.
Ca fait à peu près quinze ans, jour pour jour, que je vis
dans ce petit monde, celui qu’à une époque je décrivais quotidiennement dans ce
blog. J’habite là depuis début 1994 mais c’est le 28 ou le 29 octobre 1996 que
j’ai poussé pour la première fois, un soir, la porte de la Comète et que j’ai
rencontré les copains de l’époque.
Le 14 novembre 1996 est née Margot, la fille d’Antoine. C’était
un peu notre mascotte, à l’époque. Dans cette première bande, il y avait
Antoine, donc, sa femme Corinne, Jeannine et Casquette, Jouanneau. J’étais très
proche de Jeannine et Casquette, à époque. On mangeait très fréquemment
ensemble, le week-end. On est partis plusieurs fois quelques jours en vacances
ensemble, dans la patelin de Jouanneau et de Patrice, que j’ai rencontré peu de
temps à près et seul « survivant » de la bande.
On se voyait à la Comète en semaine et le dimanche midi et « chez
Y » (devenu un restaurant Italien depuis), le samedi et souvent le
dimanche matin. Les autres, à l’époque, fréquentaient également beaucoup les
Monts d’Aubrac (maintenant détruit pour la construction du Centre Commercial).
Ce n’est qu’au début des années 2000, quand il a changé de patron, que je suis
devenu client, mais je n’allais plus « chez Y », sans doute parce que
je n’avais jamais rien eu à y faire. Les patrons étaient Chinois et ne
parlaient pas bien le Français.
J’allais donc tous les dimanches matin aux Monts d’Aubrac où
je retrouvais Jeannine et Casquette. C’est là que j’ai connu Régine et Michel,
avec qui je suis parti plusieurs fois en vacances. Bizarrement, quand le bistro
a fermé, nous avons arrêté de nous voir. Il y avait Alvez, aussi dans la bande.
Ces années là, je me suis fâché avec Jeannine et Casquette. Jeannine
avait dépassé les bornes de la saoulerie. Je n’en pouvais plus. De fil en
aiguille, j’ai commencé à fréquenter moins les Monts d’Aubrac, peut-être 2005. Des
copains m’avaient amené à l’Aéro qui était très festif le samedi soir...
J’ai fini par y aller tous les soirs, en attendant que
quelques ivrognes que je ne pouvais pas supporter partent de la Comète.
Vers 97 ou 98, j’étais très lié avec Laurent, un assureur du
quartier qui vivait tout seul. Il a fini par se marier, néanmoins (j’étais son
témoin) puis j’ai rencontré deux militaires, Pascal et Jeff avec qui on faisait
toutes les fermetures de la Comète jusqu’à ce que les aléas de leurs vies les
fassent déserter le quartier. Ca a duré quelques années.
A l’Aéro, j’ai connu Ramdane (mon « colloc » en
début d’année) et le vieux Joël, Jacky le Boucher. Le Gros Loïc faisait tous
les bistros, nous avons sympathisé. Jacky et le vieux Joël m’ont fait découvrir
l’Amandine, qui était également très festif, le soir.
Tonnégrande traînait à l’Aéro et nous avons fini par
papoter, de même qu’avec le vieux Jacques qui allait en gros dans les mêmes
bistros que moi.
Je retrouve des photos de 2004, à l’Aéro, avec Marcel et le
vieux Jacques. Ces photos montrent que je suis assez pote avec Patrice et le
Gros Loïc depuis au moins 2002. Je suis parti en vacances en Belgique avec
Ramdane en 2004, donc je suppose que je l’ai connu en 2002 ou 2003. J’ai des photos de vacances avec Michel et
Régine de 2005. Mes premières photos avec Tonnégrande datent de 2006 mais je l’ai
probablement connu vers 2003 ou 2004.
J’ai eu 40ans en 2006. Nous avions fêté ça à la Comète. Il y avait :
Christian D, toujours présent mais moins souvent.
Le Gros Loïc, que je continue à voir de temps en temps mais
plus trop au bistro.
Michel et Régine, toujours à Bicêtre, mais je ne les vois
plus.
Jackie, la « grosse » du vieux Jacques que je vois
de temps en temps, visiblement beaucoup moins ivrogne qu’à une époque.
Tonnégrande, toujours présent.
Ramdane qui bosse maintenant à La Réunion et que j’ai par
SMS toutes les semaines.
Patrice, toujours présent.
Mouloud, un des patrons des Monts d’Aubrac. Il habite
toujours Bicêtre, je le croise tous les deux ou trois mois. Il a maintenant une
affaire à Choisy.
Le vieux Jacques, que je vois de moins en moins.
Le vieux Joël, avec qui j’étais beaucoup moins lié que
maintenant.
Abdel, le patron de l’Aéro.
Et bien sûr Martine, Josianne, Jim et Jean. Jim, parti dans
le nord et les trois autres à la retraite dans la Sarthe. Je les ai tous revu
cet été.
Environ un an après, l’Aéro a changé de patron. Abdel est
parti dans les Alpes mais a de la famille à Créteil. Pendant quelques temps, il
a continué à revenir périodiquement à Bicêtre. Les Monts d’Aubrac ont fermé à
cette époque. J’ai concentré mon périmètre autour de la Comète et de l’Aéro, un
peu l’Amandine mais beaucoup moins.
Ensuite, la Comète a changé de patron et j’ai commencé à
aller tous les soirs à l’Amandine. J’ai gardé cette habitude. Ceci fait que je
suis assez lié à Corinne et sa mère, que j’évoquais plus haut, ce qui parait
totalement saugrenu compte tenu des autres lascars…
Antoine habite toujours dans le quartier mais ne le
fréquente plus. Nous sommes à moitié fâchés pour des conneries.
Vers midi, je vais sortir d’Internet, prendre une douche,
descendre prendre un café à la Comète. Je vais aller boire un apéro à l’Aéro
et, Corinne et sa mère n’étant pas là, un autre à l’Amandine, puis je vais
aller voir les copains à la Comète et y déjeuner.
Il est beau ce billet...
RépondreSupprimer(bon dimanche)
Merci, toi aussi !
RépondreSupprimerMaginfique.
RépondreSupprimerBravo ! De chouettes billets autour de la Comète dis-moi; je viens de lire celui sur Odette à l'instant aussi, très belle plume.
RépondreSupprimerYann,
RépondreSupprimerMerci !
Guillaume,
Merci aussi ! J'aime bien quand j'arrive à pondre ça.
Une famille à géomérie variable, comme toutes les familles ... Les humains sont comme les fraisiers : ils marcottent là où ils se posent ...
RépondreSupprimerTrès joli billet, touchant d'humanité.
Beau billet !
RépondreSupprimerOn traîne dans les bistrots (ne râle pas, je mets toujours un "t" à ce mot), on y rencontre tout un tas de personnes, certaines ne font que passer, d'autres, que nous voyons chaque jour, finissent sans qu'on s'en aperçoive par devenir des amis.
Je sais que vers onze heures Valentin sera là, que Bernard va venir lire son journal et siroter pendant une heure son verre de rosé, que Michel contre quelques bières va aller faire les courses de la bistrotière, que... j’arrête, il y a tant d'histoires à raconter.
Des rendez-vous sans importance ? Pas sûr !
J'aime ces lieux où de cafés en lectures de journaux on refait le monde sur un coin de comptoir.
Ces lieux sont uniques, tu écris souvent : "la Comète est magique", pas que la Comète, les bistrots sont magiques, un des derniers lieux où accoudés au comptoir nous sommes (un peu) égaux.
Apo,
RépondreSupprimerMerci !
Defrancoisjose,
Merci aussi !
Vive les bistro !
N.B. : Je ne suis pas chauvin, mais la Comète a un truc de plus, une luminosité, un décor, qui fait qu'elle est "vraiment magique". Je n'ai jamais vu cette ambiance ailleurs, sauf peut-être dans les années 80 dans un bistro de Bretagne.
Mais beaucoup de bistros sont très chouettes !
Beau billet de souvenirs!
RépondreSupprimerÀ LA VÔTRE !!!
RépondreSupprimerJe suis scandalisé qu'on puisse stigmatiser d'une manière aussi brutale et ignoble de braves Chinois au prétexte qu'ils parlent mal notre langue ! Ce billet nauséabond devrait être signalé à qui de droit.
RépondreSupprimerEl Camino,
RépondreSupprimerMerci !
Minijupe,
Santé !
Didier,
À propos de réac conneries, je parle de vous dans mon blog geek (billet auquel vous ne comprendrez rien, en principe).
Ca me fait penser à la chanson de Brassens "les copains d'abord" :-)
RépondreSupprimerMon côté poète...
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