En lisant le journal, ce matin, je me disais que prendre
Cannes pour un sommet des puissances économiques – affaiblies – est une bien
piètre idée. Je n’ai rien contre Cannes mais ce patelin a une image, celle des
vieilles friquées, de l’incarnation de la richesse, le tout entretenu par un
pitoyable festival où des starlettes se vautrent dans des bras de producteurs
plein de pognon, enrichis encore plus avec la loi Hadopi et tout ça.
Je sais, j’en rajoute, c’est pour planter le décor.
En arrivant au taf, je me suis rendu compte que le vieux n’avait
pas fait de billet, ce matin. Il doit être à Cannes, avec tout le pognon qu’il
gagne avec son blogage intensif.
Je vais donc sur son blog et vois son
dernier billet. Il y évoque justement le symbole que représente Cannes et
le coût de cette cérémonie : 20 millions d’Euros.
« Et tout ce monde est à Cannes pour évoquer la crise mondiale de la
dette. A un moment donné, je me demande jusqu'à quel point, est-il possible de
se moquer des braves gens ? »
Il a raison. Ils auraient fait leur machin à l’hôtel Formule
1 de Roissy, avec une centaine de personnes et deux ou trois cars de CRS pour
la sécurité, ça nous coûtait 20 ou 30 000 balles. Et encore, je suis sur
qu’en négociant avec l’hôtel, ils nous auraient fait l’hébergement gratuit en
remerciement de la publicité réalisée.
Le midi, on aurait mis tout le monde dans deux cars, ils
seraient venu bouffer à la Comète (il faudrait organiser les sommets le
dimanche, les restaurants de banlieue sont vides),
j’aurais filé un coup de main gratos (à part quelques bières) pour le service,
le patron aurait fait une formule 20 euros, pinard à volonté compris, chacun
payant sa note de sa poche, on aurait bien rigolé.
Je m’imagine au comptoir avec Angela Merkel titillant la
pression tout en payant des coups à M. Papandréou pour nous foutre de sa gueule…
Le bonheur…
Ca ferait du bien, parfois, à ces braves gens, de
redescendre dans la vraie vie, parfois, plutôt que de nous expliquer sans cesse
qu’on doit se serrer la ceinture.
J'adore le ton badin de ce billet. Bravo !
RépondreSupprimerMerci, vieux !
RépondreSupprimerTiens ! Je me suis trompé de blog...
RépondreSupprimerEt en plus je suis sûr qu'ils ont mal mangé, alors qu'à coté de mon taf, il y a un bon portugais à 12 euros le menu, une tuerie.
RépondreSupprimerOuais. Les pauvres. Des verrines de conneries alors qu'une bonne brandade.
RépondreSupprimerL'Hôtel Formule1 de Roissy ou la Comète au Kremlin, ce n'est pas assez bien pour eux !
RépondreSupprimer:-)
[J'ai bien aimé, c'était sur France2, je crois, au JT durant le reportage sur l'arrivée d'Obama. Le journaliste dans son commentaire précisé : "Sarkozy et Obama sont allés serrer la main des quelques personnes présentes sur place, fortement triées sur le volet par la mairie de Cannes" ! :-)].
Ouais... Tout pour les caméras...
RépondreSupprimerfaut que je me débrouille pour monter le 17. Tant de vieux bretons dans un bar ça peut être sympa.
RépondreSupprimerMéfions nous des séniles
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