My god ! J’ai oublié de vous narrer ma participation à
la soirée, samedi soir. Il y avait plein de jeunes gonzesses comme MHF, Rachel, Juju, Sasa,
Mrs Clooney, Céline, Apo, Céline (une autre), Marie et Trub
mais accompagnées d’un troupeau de types mal rasés et visiblement éméchés, tels
que Cyril, Lolo, Eric, Nicolas, Dada, Le Pudding, Stef, Tambour Major et Dominique.
La musique (on va appeler ça comme ça pour ne froisser
personne) a commencé vers 22 heures. Contrairement à ce que je pensais, ce n’était
pas assourdissant. Ou alors je suis devenu sourd en début de soirée. J’ai pu
discuter avec l’ancien patron. Je ne sais pas pourquoi, il titubait un peu à la
fin.
Progressivement, la salle a commencé à se combler. Les
jeunes (ben oui, j’avais plus du double de la plupart des clients) sont arrivés
par vagues. Ils tournaient entre les quatre bistros du patelin qui avaient des
soirées techno. La plupart buvait des Mojitos ce qui fait que les trois
serveurs étaient accaparés à faire des cocktails et que j’avais un mal de chien
à commander mes bières. Je n’aime pas les jeunes mais si, en plus, ils m’empêchent
de boire, je me fâche.
Ce que j’ai d’ailleurs fait lorsque deux petits cons m’ont
piqué ma place au comptoir alors que, pour une raison inconnue, il a fallu que
je passe changer l’eau des patates aux toilettes. Ils devaient faire 50 kilos
chacun voire à eux deux. Je les ai pris par les épaules et je les ai écartés pour me glisser
délicatement entre eux. Ils m’ont pris pour Bud Spencer (notre illustration) et n’ont pas
bronché.
Il y avait également quelques types de mon âge, des habitués
des lieux que je connais depuis une trentaine d'années. En début de soirée, j’ai dit à un que ça me faisait chier, cette
soirée. Il m’a dit, mais non, tu vas voir, c’est bien. J’ai dit ah mais non, c’est
du bruit, c’est un truc de jeunes. Il m’a dit oui mais on n’est toujours jeune.
Je lui ai rappelé qu’on avait le double de l’âge des autres clients. Il m’a dit
que ça ne le dérangeait pas et qu’il est toujours jeune dans sa tête. Quand un
type de 45 ans vous dit ça, il y a des chances qu’il soit déjà devenu un vieux con. Je suis vieux. La preuve :
je passe mes soirées au bistro comme si j’avais 18 ans.
Le gars m’a dit que ces musiciens n’étaient que les
dignes successeurs de Kraftwerk
qu’on écoutait il y a 25 ans. Il m’a dit que j’en étais surement fan. J’ai dit
oui, mais j’avais ce groupe de pseudo machin en horreur.
Musicien ! C’est le mot employé par le gars. Je suis
désolé. Il parlait des deux gugusses qui réglaient des machines électroniques
pour passer des morceaux de musique qui sortaient d’un ordinateur portable. Je
croyais qu’il fallait des platines pour tripatouiller des pauvres vinyles qui n’avaient
rien demandé, voire des CD. Même pas. La musique est purement électronique.
Tout est prévu à l’avance. Je suppose que les « DJ » sont là
uniquement pour le décor.
La veille au soir, Ludovic Bource avait obtenu le César pour
la bande originale de The Artist (le lendemain, il allait avoir l’Oscar).
Organiser une soirée techno à Loudéac, patelin natal de Ludovic Bource, semble
être l’insulter.
La presse locale était contente. On a eu droit à la bio du
lascar et une interview d’un ancien prof de musique à lui, que j’avais eu
également en 5ème. M. Raffray. Je me rappelle qu’il n’était pas
souvent présent. C’est lui qui nous avait appris Yellow Submarine des Beatles pour
qu’on défile lors de la fête des écoles.
Je crois que je commençais à être réactionnaire, déjà, à cet
âge.
Bref ! C’était un prof de musique. A l’époque, je
jouais du violon, figurez-vous. J’ai arrêté quand j’ai eu le bac. Je n’étais
pas doué et ce n’était pas la peine d’insister. Surtout que je logeais en cité
universitaire, les voisins n’auraient pas été contents. Ce qui ne m’empêchait
pas d’écouter du rock’n roll et absolument jamais de musique classique. J’en
jouais. Je n’en écoutais pas. Tout juste si je n’allais pas dans les concerts
où je jouais avec des boules Quiès pour ne pas écouter les autres quand ce n’était
pas mon tour. Je suis comme ça. Je n’étais donc pas totalement réactionnaire.
Je crois donc pouvoir dire que je sais à peu près ce qu’est
la musique. A part Yellow Submarine que j’ai fredonné tout le week-end à cause
de l’interview de mon ancien prof de musique au collège. Pire ! Ca m’a
remis en mémoire la version des Compagnons de la chanson. Tu parle d’un
week-end musical.
Je peux donc en tirer une première conclusion : la
techno n’est pas de la musique.
En fin de soirée, à partir de 1h30, les jeunes ont commencé
à partir. Les autres vieux s’étaient barrés depuis longtemps.
Une bonne moitié était saoule ce qui est la moindre des
choses. Surtout qu’il faut bien picoler pour supporter le bruit qu’on a pu
entendre toute la soirée. 3h30 de techno…
Ce qui m’amène à la conclusion suivante, presque
scientifique. Je devrais d’ailleurs la publier dans une revue scientifique.
Prenez des notes.
Le type de 18 ans de 50 kilos qui boit du Morito tient moins
bien la marée que le type de 45 ans et de 100 kilos qui boit de la bière.
Surtout en écoutant de la techno.
Personne n'a jamais bien su ce que fumaient les Compagnons de la chanson, ni ce qu'ils incorporaient à leurs omelettes comme genre de champignons, mais il convient de rappeler que leur sous-marin à eux était vert.
RépondreSupprimerOui. Ça doit faire plaisir à Eva Joly. Il ne lui reste plus que ça.
RépondreSupprimerTu devrais faire un blog réactionnaire.
RépondreSupprimerAh non. Je veux continuer à aimer les Arabes et les noirs. S'ils m'offrent à boire.
RépondreSupprimerPauvre petit chou.
RépondreSupprimerBen oui.
RépondreSupprimerTu as guincher?
RépondreSupprimerAh non ! Je réservais ma place au comptoir.
RépondreSupprimerJe t'ai connu ne faisant pas de faute d'orthographe dans un commentaire de trois mots.
C'est la faute de l'apéro.
RépondreSupprimerAh merde. C'est pour ça que je bois pas.
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