Dans cette rame

Un couple à côté de moi dans ce métro surchargé. La cinquantaine. Elle d'origine étrangère. A moitié noire avec l'accent Portugais. Martiniquaise, peut-être... Mais halte au délit de faciès dans ce blog.

Edit : j'ai écrit une belle connerie (la Martinique n'est pas vraiment l'étranger...). En outre, elle est probablement issue d'un coin comme l'Angola ou le Brésil...

Lui : "si un jour tu croises une bande de jeunes filles, dans le métro, tu fais attention, ce sont les Roumaines."

Elle : "je sais, je connais."

Puis plus un mot. Je suis frustré.

Je me suis pourtant légèrement tourné pour mieux les écouter. J'étais en train de jouer au solitaire avec mon iPhone. Quand je suis revenu dans une position normale, j'ai remarqué en me tournant que j'avais mis mon iPhone sous le nez d'un jeune type assez petit, comme si je voulais qu'il regarde mon écran. Il me regardait fixement, l'air de me demander ce que je lui voulais en lui montrant ma partie de solitaire.

Moment de gêne...

J'ai donc repris mon iPhone pour raconter dans un de mes blogs la première scène. Le jeune type a continué à regarder ostensiblement mon écran. Je l'ai regardé fixement.

Moment de gêne, mais pour lui cette fois.

La dame du début a réussi à s'asseoir sur un strapontin alors que nous sommes tassés comme des sardines. Le jeune type a réussi, lui, à me tourner le dos. Heureusement que j'ai du bide sinon le contact serait gênant.

Un type d'une soixantaine d'années lisait le Figaro. Au moment de tourner la page, il a lâché la barre centrale à laquelle il était accroché. Du coup, il a failli se casser la gueule mais il a été retenu par la foule entassée.

Il s'est mis à nous dévisager, l'air de s'excuser de la connerie qu'il avait faite.

Il a commencé à sourire, bêtement. Je croyais que c'était une manière de présenter des excuses.

Il a éclaté de rire. Tout seul, dans cette rame de métro comme si nous n'existions pas.