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08 mars 2013

Transports quotidiens

Quand je suis arrivé à la Comète, ce matin, Roger, le toubib et Jean-Marc étaient devant et regardaient le bouchon sur la Nationale 7. Je me suis foutu de leur gueule : « Alors, les vieux, on regarde les trains passer ! ». Roger me répond : « Mais non, abruti, regarde, on n’a jamais vu un tel bouchon ! ». Du coup, je regarde avec eux trois minutes et je suis bien obligé d’admettre.

Je prends mon café. Je papote avec la patronne. Elle m’explique qu’il y a eu un accident vers 6h45 à Porte de Bercy et que, depuis, c’était le bordel. Le bouchon s’est formé progressivement. Elle l’a su parce qu’elle est tombée dedans en venant au boulot (en scooter).

J’y vais, rentre dans le métro. Il y avait un peu de monde, sans plus, comme ça arrive parfois. Je me dis que je vais laisser passer la première rame. Elle arrive, je la laisse passer. La prochaine est annoncée à 4 minutes. « Ah merde » me dis-je ! Quand il y a trois minutes, ça passe. A quatre, c’est le bordel. Tant pis.

Je regarde sur le quai d’en face. La prochaine rame est y annoncée à 15 minutes, la suivante à 22. Je me dis qu’au moins on a de la chance, dans notre sens. Je regarde à nouveau, la nouvelle rame est annoncée pour dans une minute. Elle est restée 10 bonnes minutes annoncée pour dans une minute. Sans doute un peu plus, puisque je suis sorti du métro à 9 heures, juste après son arrivée, quand j’ai constaté qu’il serait impossible de prendre le métro ce matin.

J’avais quand même attendu la rame parce qu’avec les bouchons, les bus circulaient probablement très mal. Il y avait une foule incroyable qui attendait le bus 47 qui m’aurait amené Place d’Italie où j’aurais pu prendre la ligne 6 jusqu’à Charles de Gaulle puis la 1. Du coup, je décide de prendre le 131 qui m’aurait amené Porte d’Italie où j’aurais pu improviser. Un 131 arrive. Impossible de monter dedans.

Je décide courageusement d’aller à pieds à Porte d’Italie. Ce n’est pas très loin (1 km) mais il y a un carrefour très chiant pour les piétons, au dessus du périph. Dans les 3 ou 400 premiers mètres, j’ai doublé 3 bus 131 presque vide. J’enrageais : celui que j’avais essayé de prendre était bondé alors que les trois précédents étaient vides. Vraiment étrange, ce bouchon. La panne du métro avait du se produire juste un peu avant.

Cent ou deux cent mètres avant le périph, je vois mes quatre bus qui me redoublent et roulaient normalement. Le bouchon avait disparu. D’ailleurs, en passant au dessus du périph, j’ai vu qu’il était particulièrement fluide. Le bouchon avait disparu.

Etrange.

Bref… Pour finir, je prends le tram jusqu’à Cité U, puis le RER B et le RER A.

Vous vous en foutez ? Je le conçois. Je racontais ça pour broder.

Toujours est-il qu’en attendant le tram, j’ai envoyé un SMS à deux collègues pour les prévenir de mon gros retard afin qu’ils prennent les dispositions si nous avions quelque chose de prévu (réunion, …). J’arrive au bureau, un collègue me dit : « Ah ben t’es pas tellement en retard ». Je vérifie : j’avais mis 25 minutes de plus que d’habitude, seulement, alors que j’avais passé cinq minutes à regarder un bouchon avec des vieux devant la Comète, 15 minutes dans le métro avant de décider d’aller en bus et 5 minutes à attendre un bus avant de décider d’aller à pieds. Soit 25 minutes.

Ca me troue le cul.

Si, en arrivant à la Comète, j’avais été informé des difficultés que j’allais rencontrer et que j’avais pris immédiatement la décision de prendre l’itinéraire de délestage (13 minutes de marche, un tram et deux RER), je serais arrivé exactement à la même heure que d’habitude (ce qui est d’autant plus surprenant que j’ai attendu le tram assez longtemps).

Du coup, j’ai passé quelques temps sur Google Map et le site de la RATP pour calculer les temps de trajet en faisant bouger les horaires, les moyens de locomotion, …

J’ai quatre trajets raisonnables pour aller au bureau :
-         ligne 7, jusqu’à Chatelet puis RER A jusqu’à Grande Arche,
-         ligne 7, jusqu’à Palais Royal Musée du Louvre puis ligne 1 jusqu’à Esplanade de la Défense,
-         bus 131 ou 47, jusqu’à Porte d’Italie puis tram jusqu’à Cité U puis RER B puis RER A,
-         à pied, jusqu’à Porte d’Italie puis tram jusqu’à Cité U puis RER B puis RER A.

Et bien, figurez-vous qu’à quelques minutes près (3 ou 4), les temps de trajet sont rigoureusement identiques. La troisième solution serait même la plus rapide dans l’absolu mais devient la plus longue s’il me faut attendre le bus et le tram un peu trop longtemps.

Ca me troue le cul.

Quand on est venu à la Défense, j’ai passé des heures à étudier les différentes solutions pour optimiser mes trajets… Je n’avais pas imaginé que la pire (la quatrième, éliminée d’emblée) était strictement équivalente aux autres.

2 commentaires:

  1. J'ai réussi à prendre la 7, vers 9h, mais avec grande difficulté et c'était lent.

    Sinon il y a le vélib aussi.

    Hyp

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    1. Oui, mais tu prends la 7 plus haut. A Bicêtre, c'était impossible. Tu étais probablement dans la deuxième rame qui m'est passée sous le nez, compte tenu de la fréquence.

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