Le Tour de France 1997 est probablement celui qui m’a le
plus intéressé dans l’histoire de cette course. On avait un jeune Allemand qui
s’est vite imposé comme le probable futur gagnant, un champion français
sympathique et prometteur, d'ailleurs toute une équipe sympathique. C’était l’arrivée d’une nouvelle génération. C’était
surtout la fin d’une époque. Et j’étais en vacances à Loudéac, ce qui n’est pas
arrivé souvent. Je passais mes après-midi devant la télé.
La catastrophe a commencé dès 1998 avec l’affaire Festina et
la victoire d’un type peu sympathique et visiblement bien chargé. Ensuite, on a
eu les lassantes années Armstrong avec un vague espoir en 1993. Il y a eu
quelques belles années, notamment les longues journées en jaune d’un jeune
coureur français sympathique. Après Armstrong, plusieurs tours furent
catastrophiques.
2006 : les favoris ne partent pas, à cause l’affaire
Puerto.
2007 : le maillot jaune est viré par son équipe.
2008 a peut-être relevé le niveau.
2009 était un bon cru avec l’espoir de la naissance d’un
jeune champion, Schleck, mais marqué par la pantalonnade du retour d’Armstrong.
2010 : le « vainqueur »
a été déclassé pour dopage.
2011 fut aussi un bon cru, avec un vainqueur « différent »
et la bonne place d’un Français au classement général.
2012 : les deux favoris sont… absents. Je n’ai pas
réussi à m’y intéresser. Le vainqueur m’a toujours paru être un usurpateur.
Depuis, on a eu tout le pataquès de l’affaire Armstrong.
Le nom du vainqueur du tour 2013 est connu depuis bien avant
le début du tour. J’ai compris que je ne suivrai pas les étapes quand j’ai vu ce
qui était arrivé à Jalabert : il a renoncé à rester consultant pour France
2 pour une histoire de dopage en 1998. 15 ans avant. Comme si on en avait
quelque chose à cirer.
L’étape d’hier a fait ressortir des soupçons de dopage dignes du temps de Pantani. Evidemment, le champion ni
et se dit blesser par des propos. Je lui laisse le bénéfice du doute : je
m’en fous. Ces performances en font le meilleur grimpeur de tous les temps, devant Ulrich, Pantani et Armstrong.
Tant mieux pour lui.
Tant pis pour le Tour.
Il ne m’intéresse plus.
Ah! Avant j'aimais bien le TDF, ça c'était avant. Maintenant, je m'y interesse (avec beaucoup de mauvaise foi) pour tacler le doping.
RépondreSupprimerça permet de faire mon traditionnel billet feignasse "tour de France" avec toujours plein de visites sur le blog.
Bah ! Je n'essaie mêle plus.
SupprimerOui, c'est grotesque. Ce n'est pas tant le fait que le dopage soit généralisé...
RépondreSupprimerSimplement...
Enfin, pour faire bref, on voit bien que ces performances sont inhumaines et la caractéristique de la course cycliste, c'est qu'elle puisait justement dans l'humain, dans ce qu'il avait de plus limité. C'est ce qui faisait sa beauté. Là, il ne s'agit plus seulement de dopage. Il s'agit de transformation radicale. Quand on voit Froome se taper le Ventoux, au sprint, sans lever le cul de sa selle, on est d'abord pris d'un rire nerveux puis d'une envie de balancer des coups de pompe dans sa télé.
Ce sport est mort. Depuis 15 ans. Tout le monde le sait et tout le monde (ou presque) continue de faire semblant.
Moi j'ai arrêté. Terminé. Tout est perdu.
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