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11 octobre 2013

Le couple, la dame, le monte-charge, l'ivrogne et les gendarmes

Quand je suis arrivé dans le train, un couple occupait ma place. Plus exactement la moitié d'un couple. Comme le wagon était presque vide, je me suis mis à côté ils étaient relativement jeunes - 30 ans ? - et elle était d'origine asiatique. Elle parlait beaucoup et son horrible accent aigu m'énervait terriblement. Elle avait des gestes très affectifs avec lui, limites indécents. Lui jouait le rôle du macho blasé. Je me disais que le voyage allait être long.

Du monde est arrivé. Je leur ai dit que c'était ma place. Ils se sont levés immédiatement. Ils avaient en fait les deux places en face et s'étaient trompés. J'ai donc voyagé en face d'eux... Elle n'a pas causé longtemps.

A Rennes, une dame est montée. Elle avait la place à côté de moi, côté fenêtre. Elle me dit qu'elle allait à Landerneau et m'a demandé où j'allais. Je réponds Saint-Brieuc. Elle me demande si c'est après ou avant Landerneau. Je suis stupéfait de la mauvaise connaissance en géographie ne nos compatriotes. Qu'on ne sache pas où sont les villes, c'est une chose mais qu'on ne sache pas où on va, c'est sidérant. J'aurais pu lui répondre : connasse. Landerneau est près du bout de la Bretagne. La préfecture d'un autre département est forcément avant. Je lui ai néanmoins répondu poliment.

Elle m'a alors dit : quand on sera à Saint-Brieuc, je me lèverai pour vous laisser passer. Vous êtes trop bonne, madame.

A Saint-Brieuc, quand j'attendais le car pour Loudéac, une dame est arrivée en fauteuil roulant. Elle s'est mise à attendre aussi. Le car est arrivé. Le chauffeur est descendu et est allé vers la dame. Il a actionné un machin, la porte arrière s'est ouverte. Il a appuyé sur un bouton. Une espèce de monte-charge hydraulique est sorti d'une des marches qui permettent de monter dans le car ! Un peu comme celui de la photo. C'est vachement moderne. La dame est montée sur le machin. Le type a cliqué. Le truc est monté. Le chauffeur est rentré dans le car. A tiré le fauteuil, l'a mis dans un coin fait pour ça, en face de la porte puis a commencé à accrocher le fauteuil puis la dame avec des sangles. C'était visiblement la première fois qu'il faisait ça. Il a mis dix bonnes minutes. C'est vachement moderne.

Il a commencé à faire entrer les autres personnes. Devant moi, il y avait un jeune. 17 ans. Il demande au chauffeur où il fallait changer de car pour aller à Vannes. Le chauffeur lui a répondu que c'était un car pour Vannes. Le petit gars a répondu : on m'a dit qu'il y avait un changement. Le chauffeur, qui était déjà en retard, a répondu que non, que c'était un car pour Vannes. Je suis intervenu devant l'incompréhension du mec. Bon, tu vois, derrière, c'est le car pour Lorient, si tu prends le car pour Lorient pour aller à Vannes, il faudra que tu changes à Loudéac ou Pontivy mais comme tu es dans le car pour Vannes, tu n'as pas besoin de changer. Mais c'est l'employé qui m' a dit...

Depuis que ce n'est plus la SNCF qui assure les trajets en car, les ordinateurs de vente des billets sont complètement cons.

Arrivé à Loudéac, j'avais une terrible envie de pisser. Je me suis donc arrêté au café de la gare où j'ai bu un demi. J'aime bien ce bistro, j'y vais une ou deux fois par an boire un coup. Il y a une espèce de faune au comptoir. Toujours les mêmes types, me semble-t-il, dont un grand lascar à moitié saoul. Les gendarmes sont arrivés pour régler une bricole administrative avec le patron. Ils se sont foutus de la gueule du type. Du genre : ah ! Tu es encore saoul, toi ! Il a répondu. Oui, mais je n'ai pas encore quatre grammes. Quand ils sont repartis, cinq minutes après, ils lui ont dit : bon, on passe te prendre à quatre grammes.

On rigole bien à Loudéac.

J'avais commencé à préparer ce billet dans le car, quand je me suis rappelé de mon habitude de faire des billets pendant mes voyages. Je suis donc « mentalement » revenu dans mon train pour essayer de récolter des anecdotes. J'ai alors repensé à mes deux jeunes. Je me suis rendu compte que j'éprouvais de la sympathie, pour eux. D'ailleurs, quand je suis allé déjeuner, je leur ai confié mon iPad ce que je ne fais absolument jamais.

Ils sont marrants, ces sentiments que l'on peut éprouver pour des inconnus.

8 commentaires:

  1. Tu vois que tu vas pisser au café de la gare

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    1. Non, j'ai oublié d'y pisser, du coup. L'envie est partie mais il était temps que j'arrive à la maison.

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  2. IL y a plusieurs points qui me semblent peu clairs .....
    1° Si tu as envie de pisser et que tu bois un demi ..... Après c'est fatalement pire ton envie de pisser ? ......
    2° Au sujet des d'jeun's aux quels tu as confié ton iPad .... ILs te l'ont pas chouravé ton iPad ? ....... Bon , alors ..... La criminalité ? elle est en baisse ou en hausse ? ..... Faudrait savoir ! Merde ! ........
    3° C'est quoi qu'on agitte exactement à Landerneau ? ........

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    1. Soigne ta ponctuation, on parlera ensuite. Tes commentaires me fatiguent. Tu n'as qu'à ouvrir un blog et y diffuser tes conneries.

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  3. J'aime bien tes billets de voyage, j'ai l'impression d'y aller avec toi à Loudéac ;)

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  4. moi aussi et pourtant... j'y suis déjà !

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