Pages

29 novembre 2013

Vive la Comète et la SNCF

Les gens ne connaissent rien en bouffe, c'est déprimant. L'autre jour, j'ai illustré un billet de blog avec la photo d'un billet de blog avec la photographie d'un hamburger de la Comète. C'est ici que ça se passe :
http://www.jegoun.net/2013/11/camion-qui-fume-sans-tousser.html !

Ne comptez pas sur moi pour faire un beau lien et relire mon billet, je suis dans le car qui m'amène à Loudéac et ceci est mon traditionnel billet de voyage. À ne pas confondre avec un billet de train. Plus précisément, je suis à la gare se Saint Brieuc à attendre le départ. 

Des andouilles ont dit que l'hamburger avait l'air dégueulasse. Ce n'est pas une photo d'un plat qui fait sa qualité. Les Français sont devenus tarés. Incapables de juger de la qualité de la nourriture s'il n'y a pas un génie du packaging comme JJU qui leur présente correctement un plat sur une photo. 

Tout d'abord, je n'aime pas les tomates. Alors quand je commande un hamburger, je le commande sans tomate. Ensuite, il n'y a qu'un seul imbécile qui mange à la Comète undimanche à 14 heures. C'est moi. Le cuisinier me connait. Il ne me met pas de salade car il sait que je ne la mange pas. 

Alors, évidemment, sans vert et sans rouge mais avec uniquement la couleur des frites, du pain spécial hamburger et de la viande cuite, la photo est un peu terne. 

Plus j'y pense, plus je trouve me commentateurs du blog politique cons. 

Continuons. Pour faire un hamburger frites, il faut de la viande hachée, des oignons frais, du pain spécial, des pommes de terre et de l'huile. La qualité des hamburgers dépend de la qualité des produits. Juger à partir d'une photo est impossible. Surtout la cuisson d'un steak haché. 

Quelle bande de cons ! J'vous jure ! Qu'ils me trollent quand je parle politique, je veux bien, mais quand je fais des photos de bouffe !

Il y en a même un qui a remis en cause la qualité de l'huile de cuisson. Sur la base d'une photo. Des crétins. 

Tiens ! Parlons des frites. L'ancien patron de la Comète faisait des frites fraîches mais il avait toujours des surgelées en stock pour assurer les fins de service en cas de rupture. Trois ou quatre ans avant de prendre sa retraite, il a remarqué qu'il avait plus de compliments pour ses frites surgelées que ses frites fraîches. Il y a même des clients qui l'ont dit "ah vous faites des frites fraîches, maintenant ! C'est bien mieux, bravo !" Alors qu'ils avaient eu des surgelées de fin de service...

Même les patrons de bistro sont trollés, c'est vous dire. 

En fait, les industriels comme Mc Cain arrivent à avoir de très bonnes pommes de terre pour leur frites. Plus que les patrons de bistro qui s'approvisionnent sur les marchés de la commune. En outre, l'industriel a des machines spéciales pour couper les patates qui donnent l'impression qu'elles sont coupées à la main... Forcément, les frites sont plus belles. 

Du coup, à la fin de sa carrière, il ne faisait plus que des frites surgelées et les clients étaient satisfaits. 

Des abrutis. 

Mais moins que l'imbécile qui juge la qualité de l'huile à partir de photos faites sur un comptoir avec iPhone. Je suppose que c'est le genre d'andouille qui noie ses frites dans de la ketchup et qui n'en sent pas le goût. Cela étant, il a raison. Moi, je préfère la mayonnaise. 

Cela étant, je m'égare. Montparnasse, si je puis me permettre vu que je fais ce billet à propos de la bouffe dans les trains pour la Bretagne. 

Figurez-vous que le prestataire de la SNCF a complètement changé ses formules et propose maintenant des vrais plats pour un tarif relativement raisonnable. J'ai mangé un risotto et un moelleux au chocolat, le tout accompagné d'une 1664. Environ 12 euros. Ce qu'il y a à noter, c'est que la quantité est très raisonnable. C'est bien la première fois que je mange une formule, dans le train, sans avoir faim ensuite. 

Et le service est convenable, ce qui était pas toujours le cas avant. Par exemple, la vendeuse (pas baisable sauf par El Camino, mais ce n'est pas son rôle) m'a proposé d'attendre d'avoir fini mon plat pour réchauffer le dessert. 

Et nous voilà au cœur du problème : c'est moche. Les plats sont dans des récipients en plastique transparent qu'il convient de transférer dans une assiette. Donc l'assiette ne ressemble pas à grand chose, surtout avec un risotto au poulet et aux champignons.

Un type passe à côté de moi et me regarde commencer mon plat. Peut-être souriais-je bêtement en constatant que la bouffe n'était pas aussi dégueulasse que ce à quoi je m'attendais. Toujours est-il qu'il m'a demandé si c'était bon. J'ai répondu "très" (en pensant aux trucs infâmes qu'ils servaient avant). Il m'a dit que ça n'avait pas l'air. Je ne lui ai pas répondu qu'il n'a qu'à troller mon blog politique. 

Il en a commandé un quand même. Il a eu la même impression que moi : ce n'est pas de la gastronomie, mais c'est très correct. 

Je suppose que la bouffe est fraîche (faite le matin par je ne sais quel truc industriel capable de cuire du riz et du poulet et d'y incorporer une sauce aux champignons déshydratée). 

Je vais finir par un point de vue réactionnaire. C'est très bien que la SNCF se mette à faire de la vraie bouffe, même industrielle (on ne va pas installer une cuisine dans le train...), et cesse ces machins modernes pour faire croire qu'ils pensent à la ligne de leurs clients. Je pense à ces sandwichs pleins de saloperies, ces quiches, ces salades toutes préparées, ces croque monsieur au saumon et à l'oseille (n'improvise un peu...), ces salades de lentilles, ces carottes râpées...

Le signe d'une époque qui s'en va ? De la vraie bouffe ! Avec de la viande et pas une demi tranche de jambon d'un millimètre...

Mais c'est moche ! 




Envoyé de mon iPhone et tapé en 55 minutes. 

10 commentaires:

  1. La 1664 était :
    1 - très bonne
    2 - bonne
    3 - passable
    4 - dégueulasse
    5 - NSP (ne l'a pas bue)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 3. Passable. Je n'aime pas la 1664 en boite servie dans des gobelets en plastique.

      Supprimer
  2. Tu aurais dû faire des photos de tes petits plats...

    Sérieusement, lors de mes balades en France, j'ai toujours regretté que dans les trains SNCF, on serve les boissons (vins, bière!) dans des récipients en plastique, y compris dans les voitures-restaurants (pour le service du chariot, je peux encore comprendre qu'on utilise de la vaisselle jetable).

    J'y vois un manque de respect pour le produit... et pour le consommateur, c'est dommage: c'est toujours meilleur dans de vrais verres, en verre.

    Crois-tu qu'on va me regarder de travers si j'amène ma propre vaisselle? ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu passerais pour un fou !

      Il y a encore des voitures restaurants ?

      Je comprends que dans un TGV, il ne soit pas possible de faire de la restauration "correcte" avec repas à la place, ça coûterait beaucoup trop cher de réserver des voitures pour cela.

      Mais depuis presque 30 ans que je prends régulièrement, c'est la première fois que je note un progrès.

      J'avais encore fait un billet à charge, lors d'un récent voyage à Lyon (je ne l'ai pas publié parce qu'il n'avait ni queue ni tête). La voiture bar était fermée (dans un train partant à midi) pour je ne sais plus quel prétexte. J'avais vidé mon sac.

      Supprimer
  3. Je pensais justement aux voitures-restaurants des TGV.

    Et bon OK, je laisse ma vaisselle à la maison.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce ne sont pas des voitures restaurants au sens où on l'entendais jadis, avec un service à la place. Quand j'ai commencé à bosser, il n'y avait pas encore le TGV, j'avais l'habitude de manger une fois par an (avec un copain, on rentrait réveillonner à Loudéac le 31 décembre) en première. C'était très bien. Mais il me semble que ça a disparu...

      Supprimer
  4. Une fois j'ai bu une vraie coupe de champagne dans une flute en verre dans le train... Ok je l'avais apportée.... Les voisins nous ont regardés bizarrement mais c'était bien sympa
    Bon week-end breton

    RépondreSupprimer
  5. Ta photo m'avait donné d'hamburger pourtant... Envie de remonter bouffer en ta compagnie du côté de la N7, mais ça c'est autre chose...
    (Quoique que le saucisse aligoté accompagné d'un Chinon ou d'un chilien est un moment extraordinaire... Aussi quand c'est sur zinc)

    Bon weekend à toi sinon...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci. Le problème de l'a ligot, c'est que les doses sont petites

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !