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30 décembre 2013

Vive les blogueurs !

En cette fin d'année, il est temps de rendre hommage aux copains blogueurs avec une série de photos que notre reporter a pu se procurer en toute légalité.

MHPA rentrait chez lui après une nuit de travail à l'usine. On sent la fatigue dans ses traits.
Melclalex pratique tous les jours son sport quotidien pour garder la ligne.
Le vieux Savidan, à la campagne, rentre tous les jours du boulot en vélo.
CC tente de réconforter Trublyonne qui vient d'apprendre que Doudou voulait un enfant.
Gildan prépare son prochain spectacle de marionnettes. 
Gaël teste les capacités de sa nouvelle voiture.
Didier Goux sort de la cabane au fond du jardin, appelé par Catherine pour le déjeuner. Aurait-il commencé l'apéro ?
David a égaré sa perruque (on se demande bien ce qu'il a fait de son blog, d'ailleurs).
El Camino amuse son nouveau bébé. C'est beau, l'instinct paternelle.
Nancy a toujours une poitrine opulente mais un peu pâle, ce matin.
Suzanne aurait-elle perdu sa montre ?

Jacques Ambroise profite d'une chute de chaise pour s'aérer les couilles.
Homer continue les aménagements de sa nouvelle maison mais il n'est pas très doué pour le bricolage.

26 décembre 2013

2013, l'année bistro

Puisque j'ai fait un rapide bilan pour mes blogs geek et politique, je vais m'y lancer pour ici. L'année est très mauvaise. Le nombre de visites devient relativement dérisoire (pour un blog de cet âge). Il y a plusieurs raisons. La première est que je n'ai plus le temps d'aller chercher de nouveaux lecteurs, de copiner avec de nouvelles personnes... et de commenter correctement les blogs des copains (que je continue à lire !). Ca n'ira pas en s'améliorant : le proxy du boulot empêche de commenter les blogs chez Blogger...

La deuxième est que je n'ai plus grand chose à raconter. Les anecdotes de bistro qui ont fait la gloire de ce blog diminuent de mois en mois, vu que les bistros sont de moins en moins fréquentés, à Bicêtre...

Ce qu'il y a de bien avec ce blog, c'est que c'est le seul des quatre où, quand je fais un bon billet (ce que j'estime être un bon billet), il est plus lu que les autres...

Je continue donc. Même si les bons billets sont souvent à l'occasion des enterrements...  Mais pas que !

Mon billet le plus lu, cette année, est celui pour le mariage de Trub et Doudou ! 

Vive les copains ! Vive les copains de blogs ! Vive les blogs !

22 décembre 2013

Trois gros

De temps en temps, on me dit que je suis gros. Ce n'est pas vrai. Certes, les boutons de mes chemises ont tendance à sauter quand je m'assois mais cela vient probablement de la mauvaise qualité de la lessive que j'emploie. Si mes jeans ont tendance à baisser, c'est parce qu'ils ont la volonté de me faire passer pour un jeune. Toutes autres versions seront refusées.

Vendredi soir, j'avais rendez vous avec mon pote Gilles. Je l'ai trouvé grassouillet. Encore plus que d'habitude. Un peu plus tard, voilà Dominique. Lui aussi. Carrément gras. Ce qu'il y a de bien avec ces deux lascars, c'est que nous sommes potes depuis nos 11 ans, en 1977.

Je me fous de leur gueule, évidemment, puisque celui dont la légère surcharge pondérale est historique, c'est moi !

Nous parlons de choses et d'autres et Gilles nous dit qu'il a été chez le docteur le matin, fier d'y avoir pensé avant les fêtes (il est suivi pour des problèmes de tension). Et paf ! Il monte sur la balance du toubib : 108 kilos. Pour 1m80... Il n'était pas très fier. C'est alors que Dominique nous dit : « ben heu moi aussi »...

Les deux se tournent vers moi pour que je leur dise que je fais plus, pour les rassurer. Je leur dis donc en rigolant que je fais 106. J'ai dit ça à peu près au hasard. Ca fait plus de six mois que je ne m'étais pas pesé (avec mon ventre, j'ai du mal à voir le cadran alors il faut que je me penche en avant, c'est dangereux). Je faisais 102. Je dis donc 106. Point barre.

Les voilà les plus gros de la bande, fort dépités...

Le plus drôle est que ce matin, je monte sur la balance : paf ! 106 ! Bien loin de mon record d'il y a 9 ou 10 ans...

20 décembre 2013

Course #RATP #SNCF

Depuis quand je mets des hashtags dans mes titres ? Toujours est-il que j'ai failli louper mon train qui est parti à 14h08 comme prévu. 

Je décide de partir vers 11h45, de déjeuner à la Comète sur le pouce puis de partir à 13 heures. À la Comète, je tombe sur des potes. On prend l'apéro. Qu'est-ce qu'ils foutaient là un jour de semaine ? 

Je finis par manger le plat du jour et un dessert. Au moment de payer, il y avait la queue à la caisse. Je finis par prendre le métro à 13h15. Ça devenait chaud mais sans plus. 

On arrive à Place d'Italie. L'accès à la ligne 6 était coupée. Je demande aux gens de la RATP. Ils me disent de prendre le bus 91. Je regarde un plan de métro. Je décide de prendre la 7 puis la 10 jusqu'à Duroc et une autre après. Je redescends donc vers la 7. Là, une annonce dans "le micro" : la 6, la 10 et la 2 étaient fermées. Je sors donc du métro et je fais le tour de la place d'Italie à la recherche du bus en question ou d'un taxi. 

Rien ! J'ai bien trouvé une station de taxi mais ils étaient tous vides. Les chauffeurs devaient être en train de déjeuner. 

J'avais bouclé le tour quand je vois deux taxis librse. Je lève le bras comme un con mais aussi comme il est d'usage. Une dame aussi. Un seul taxi s'arrête. 

La dame se précipite. Je lui fais comprendre que j'ai un train à prendre et que j'ai appelé le taxi avant elle. Elle me dit qu'elle doit aller à Edgar Quinet puis à Ternes. Je lui dit que j'ai un train à prendre. Elle monte dans le taxi. Moi aussi en disant "je paye la course jusqu'à Montparnasse". Elle se pousse pour me laisser de la place. 

Pour ceux qui ne connaissent pas Paris, Quinet est la station juste avant Raspail. Je suggère au taxi de passer à Montparnasse juste avant Quinet. La dame refuse "j'en ai pour une minute". 

Finalement, je suis descendu à Quinet et j'ai poursuivi à pieds. Je n'ai évidemment pas payé la course, il ne faut pas me prendre pour un con. 

Entre temps, l'information était tombée sur Internet. Ce sont quatre lignes de métro qui étaient coupées pour incident technique. Probablement du jamais vu ! Je suppose qu'ils ont eu un gros problème d'alimentation électrique ou un PC de surveillance ou de régulation qui a grillé...

Je suis arrivé à Montparnasse vers 13h45. Je n'avais pas mon billet. J'ai eu la voiture 18 (ça veut dire qu'il y a 8 à 10 minutes de marche sur le quai). J'étais dans mon wagon à 14 heures piles. 

Un miracle. 

J'aurais du accepter l'invitation du vieux Savidan de manger avec lui, quand il m'a téléphoné vers 11h40, mais j'avais peur que nous n'ayons pas le temps.

Je l'ai quand même vu deux minutes. Nous sommes dans le même train mais pas dans la même rame, ce qui, au moins, nous évitera de passer le trajet au bar. 

18 décembre 2013

La retraite à chier de Justin Bieber

D'après le Facebook de Tanguy (et Le Figaro), Justin Bieber mettra fin à sa carrière après la sortie de son prochain album. On s'en fout mais j'ai une anecdote à vous raconter.

J'étais au bureau, sur le trône, en train de bien faire tout en jouant avec mon iPhone. Après la session, pour torcher mes fesses délicates, j'ai voulu ranger le téléphone dans la poche de mon pantalon qui était sur mes chevilles. J'ai raté. Il est tombé par terre. Ne le trouvant pas, je vérifie : il n'était pas tombé dans la cuvette, à mon plus grand soulagement. Je me dis donc qu'il a glissé derrière les toilettes. 

Je me torche. Remets le caleçon, le pantalon et vais pour me mettre à quatre pattes mais le local est trop exigu pour cette opération compte tenu de ma légère surcharge pondérale. J'ouvre donc la porte qui donne sur la pièce avec les lavabos, les pissotières, juste en face de la porte de cette pièce.

Je me mets à quatre pattes et fouille derrière le machin (le nez sur le trône est toujours est plaisir). Et je trouve l'appareil au moment précis où...

Le PDG est rentré pour liquider à son les affaires courantes.

17 décembre 2013

L'enceinte

Je discutais avec une collègue d’un autre service des nouveaux arrivés dans son service, au même étage que le mien. Elle me disait qu’il y en a deux. J’avais compté trois. Je lui demande : « mais elle, qui bosse dans le bureau où bossais S. avant ? » « Ah ! Elle, oui, mais elle est prestataire. Elle remplace S. en attendant qu’elle soit remplacée mais elle vient de dire qu’elle était enceinte et ne restera pas. » « ah c’est con ».

J’ai croisé la jeune fille à la cafétéria. Elle est tellement enceinte, en effet, que j’ai failli lui proposer de l’amener immédiatement à la maternité.

Je ne comprends pas comment il a fallu qu’elle l’annonce aux autres pour qu’ils s’en rendent compte. Ou alors, ça lui est venu pendant le week-end…

14 décembre 2013

Sales majestés

Apéro ordinaire avec Tonnégrande. La musique de la Comète était à chier et la conversation a dévié sur les groupes de rock français que j'ai aimé quand j'étais jeune, je ne sais pas pourquoi. C'est un sujet que j'évite généralement. Les goûts et couleurs en matière de musique sont souvent grotesques et n'ont aucun intérêt. 

Pour vous dire, j'ai joué du violon pendant des années, tout en écoutant essentiellement du rock et j'aimais ça. Le violon quand j'en jouais et le rock quand j'en écoutais. Je n'écoutais jamais de violon... La musique classique m'insupporte. Cela étant, ça me fait toujours rigoler de parler musique avec des andouilles qui prétendent s'y connaître en rock ou en classique alors que je suis probablement le seul à pouvoir lire une partition et à savoir accorder un violon (très mal, j'ai de mauvaises oreille). 

Cette parenthèse me rappelle la une du Parisien de ce matin. 

Cette andouille réussissait à gagner du pognon en vendant des faux grands crus. La plupart des amateurs de pinards sont des andouilles qui n'y connaissent rien. Du pur snobisme. Des bobos abrutis. Des connards qui oublient qu'après la première gorgée, surtout en mangeant, on ne sent plus le goût et on est incapable de faire la différence entre un Sauvignon de comptoir et un un Bordeaux renommé. 

Pour la musique, c'est pareil. Les gens, ces fameux gens, n'y connaissent rien, qu'ils soient adorateurs de classique comme de rock, ce qui me permet d'afficher mon manque de culture sans la moindre honte. 

Ah ! Je me rappelle ! La musique de la Comète était vraiment à chier jusqu'à ce que la radio qu'ils diffusent envoie London Calling, des Clash, si ma mémoire est bonne. J'ai noté le changement à Tonnégrande et la conversation a dévié sur ce que j'écoutais au siècle dernier. Il n'écoutait pas du tout la même chose. Il a dix ans de plus que moi et vient de Guyane. J'ai donc essayé de trouver des trucs que j'aimais et qu'il aurait pu connaître, tout en me limitant aux productions françaises. Dire que j'aime bien Lou Reed, pour évoquer un mort récent, les Beattles et les Doors n'a aucun intérêt. 

Nous avons donc embrayé sur Téléphone, mais il ne connaissais que l'excellent "j'ai révé d'un autre monde". Du coup, je lui ai fait écouter des trucs plus vieux, de leur premier album (j'avais 13 ans ?). 

Ensuite, il m'a parlé de Bob Morane. Je dois avouer que je n'ai jamais aimé Indochine. Mais à ce stade de la conversation, ni lui ni moi n'étions capable de citer le groupe qui a sorti ça. Indochine m'est revenu en mémoire mais il m'a fallu utiliser Google pour avoir une certitude. 

Ensuite, nous avons longuement parlé de la Mano Négra. Pour moi, c'est "le groupe". Je les ai vu en 1989 ou 1990 à l'Olympia. Un concert mythique qui a duré 2h30. Il connaissait très peu. J'ai pris l'iPhone et je lui ai fait écouter Mala Vida. La première version.

On a ainsi parlé de quelques groupes français des années 80 et 90, Marquis de Sade ayant une place spéciale dans mon cœur, mais étant sans intérêt, à la réflexion. Aucun tube. Juste la fierté d'avoir un groupe Breton. 

À un moment de la conversation (nous n'avons pas évoqué plus de 6 ou 7 groupes et c'est lui qui m'a rappelé Rita Mitsouko dont je n'ai jamais acheté le moindre album, vu qu'on les entendait partout, mais dont j'étais fan), je me suis rappelé de Louise Attaque. J'ai passé le morceau le plus connu (viens, je t'emmène...). Il m'a dit qu'il connaissait. 

À la réflexion, il est étrange que nous n'ayons pas évoqué les Berruriers Noirs et surtout le groupe de Bertrand Cantat dont le nom m'échappe mais qui devrait me revenir dans les prochaines minutes (Noir Désir). Je n'ai jamais été fan à part ponctuellement.

Toujours est-il qu'en parlant de Louise Attaque, je mes suis rappelé de deux groupes français de l'époque. Les souris déglinguées et ... les sales majestés. J'ai complètement oublié les souris machins. Seul le nom me reste en tête. 

Par contre, je n'ai pas peur de déclarer solennellement, ici, que les sales majestés furent le meilleur groupe de rock français de tous les temps. 

Leur morceau "fier de ne rien faire" devrait être passé tous les matins à la radio. J'imagine que ces andouilles, 30 ans après, sont maintenant banquiers ou informaticiens. Mais à l'époque, c'était quelque chose.

Vous pouvez chercher dans Deezer ou YouTube mais attention ! Ils ont été repris par un tas d'ahuris dont les Wanpas, groupe préféré de mon Tourangeaud preféré. 

Je les ai vus deux fois en concert. Dans deux bistros de Loudéac, l'Atelier et la Grenouille, c'est vous dire leur reconnaissance internationale. 

C'était des copains de mon frère ainé, le divin enfant. D'ailleurs je n'ai qu'un seul frère. Je me rappelle de ces deux soirées finies dans l'arrière cuisine des bistros en question et je me demande si à l'époque on ne picolait pas un peu plus que la moyenne. 

Le chanteur sautait sur le comptoir avec sa guitare électrique et continuait : "je suis fier, fier de ne rien faire" et on dansait comme des abrutis jusqu'à quatre heures du matin. Quand je vois les jeunes d'aujourd'hui au 1880 saouls avec cinq ou six cocktails, ça me prouve que les jeunes sont encore plus cons maintenant que de mon temps et ne tiennent plus la marée.  

C'était mieux avant. Surtout la musique. 

Plutôt que de demander des rapports sur l'immigration, le gouvernement devrait commander des rapports sur le rock français et l'influence du rapport des jeunes avec l'alcool. 

Je rêvais d'un autre monde. C'était un très beau morceau mais malheureusement réducteur. 

13 décembre 2013

Où peut-on trouver des lamelles pour microscope ?

Il est très rare que des sujet réellement importants soient traités par les blogs. Je me dévoue. Ma mère a retrouvé dans ses cartons et dans l'armoire de ma chambre un de ces machins que nous avions quand nous étions petits pour observer des trucs, comme des poils de cul. Ceci est non seulement un billet utile et scientifique mais aussi intime puisqu'il concerne une histoire familiale. 

Toujours est-il qu'il lui est venu à l'esprit de l'offrir à sa petite-fille pour Noël. Il ne s'agit pas de faire des économies, cela viendra en plus des traditionnels cadeaux, comme les lingots d'or et la lithographie de Picasso trouvée dans une brocante et estimée à 18 millions d'euros. 

Il n'empêche que ce machin serait mieux utiliser pour permettre à ma nièce (oui, par le plus grand des hasards, la petite fille de ma mère est aussi ma nièce) d'observer le produit de ses règles dans trois ou quatre ans, ce qui ne nous rajeunit pas, que de rester à attendre la génération suivante (que les règles en question devraient permettre mais, j'espère, pas avant une paire de décennies) dans une armoire qui ne sert qu'à ranger des trucs totalement inutile à part mes caleçons de rechange que j'utilise lors de mes week-ends bretons. 

Toujours est-il que le bidule à bien des lames mais plus de lamelles. Étant le Parisien de service, il me faut en trouver mais j'ignore tout du sujet. Vous me demanderiez où acheter de la bière fraîche, je pourrais rendre service mais là, je suis sec. 

Une recherche sur internet fournit bien quelques solutions mais ça coûte la peau des fesses...

Si vous aviez des renseignements à ce sujet où des potes bossant dans des laboratoires et pouvant en voler une dizaine, ça m'arrangerait bien. 

Merci. 

12 décembre 2013

L'enterrement de mon père

Mon père a eu la mauvaise idée de mourir jeune ce qui fait que j'étais encore plus jeune qu'aujourd'hui... Je me comprends. La bonne idée était de mourir fin juillet alors qu'il faisait très chaud. Il était bien connu car il était très actif à un niveau associatif. Il avait créé la première section de sport collectif à l'Amicale Laïque, le club informatique (vers 78) et le club de généalogie. J'en passe. Beaucoup. Il y avait donc une foule incroyable à l'enterrement ce qui rendait le moment encore plus émouvant pour nous. 

À cette époque, 1992, j'étais très copain avec les patrons d'un bistro de Loudéac, l'Atelier. C'était bien comme nom de bistro. On disait : je vais à l'Atelier. C'était mieux que de dire : je vais au bistro. Non ?

Après l'enterrement, on a organisé un pot avec les proches, dans ce bistro. Le patron, dont j'ai loupé l'enterrement deux ans plus tard (il avait seulement quelques années de plus que moi. 35 ans peut-être. J'y pense très souvent. Je parle parfois de son petit frère ici et j'ai même parlé de sa fille, une fois) ne savait plus quoi dire après une parenthèse trop longue. 

Il avait une vision bizarre des enterrements et des pots après. Il avait donc débouché une dizaine de bouteilles de rouge. Il pensait voir une bande de petits vieux buvant du rouge. Comme c'était moi qui était l'hôte (c'était mon bistro), j'avais accueilli les gens. Quand tout le monde était arrivé, je m'étais rué vers le comptoir et commandé une bière. Non, je n'ai pas changé. Il faisait très chaud. 

Une partie de la famille m'a rejoint au comptoir et fait pareil. Tous les hommes, en gros. Les femmes buvaient du café et du thé. Du coup, les bouteilles de rouge ouvertes par le patron n'avaient pas été bues et il était furieux (pour rigoler). 

Mes souvenirs sont un peu flous et c'est cela que je voulais dire dans ce billet. Mais c'est un des souvenirs étranges que je garde de l'enterrement de mon père. Toutes ces bouteilles de rouge ouvertes qui n'avaient pas été bues. 

Un ami à moi a perdu son père, aujourd'hui. Je lui ai vaguement promis, par mail, de faire ce billet. 

Comme si ça pouvait l'aider. 

La recette du poisson

C’est infernal. Je suis obligé de tout faire dans ce blog. Voila que Didier Goux prétend dans les commentaires d’un blog que seuls les dégénérés font cuire le poisson dans une casserole. Il me faut donc rétablir quelques vérités : le poisson peut se cuire par différents moyens.

Je ne recule devant rien, je vais même commencer par évoquer la cuisson du poisson cru. Je ne parlerai évidemment pas de ces machins infâmes qu’on appelle des « sushis » qui sont surtout mangés hors du japon par des bobos dégénérés qui croient avoir trouvé un truc luxueux alors que ce n’est qu’une saloperie à la mode chez les bobos dégénérés.

Vous aimez ça ? Vous êtes un bobo dégénéré. Ne partez pas, ce n’est pas grâve.

Je parle du poisson cru à la tahitienne qui est un véritable régal mais il est à peu près impossible à trouver en France : il faut de la noix de coco fraiche que vous allez râper puis presser dans un torchon propre pas celui qui a servi à essuyer la table après le vomi de Gaël.

Une autre manière de cuire le poisson est le four micro-onde. Sauf pour des trucs comme la sole, la meilleure manière de cuire les filets de poisson est souvent de les passer au four microondes. Que les puristes arrêtent de ronchonner. Y compris les puristes bobos dégénérés. La cuisson, c'est la cuisson : vous agitez les molécules pour changer l'apparence du machin. Que vous le fassiez au four, à l'eau ou en vous le roulant sous les aisselles, il n'y a pas beaucoup de différence.

Honnêtement, ce qui donne du goût à la plupart des poissons est la sauce que vous allez mettre avec. Pour ma part, je ne suis pas un grand fan du citron. Mais vous prenez un filet de poisson, des pommes de terre cuites à l’eau : ce qui va donner la saveur à tout ça, c’est bien le beurre salé que vous allez manger avec. Arrêtez vos chichis.Mettez quelques fines herbes et un peu de poivre car les filets de poissons blanc cuits au micro-ondes sont déprimants s'ils ne sont pas légèrement colorés.

Le barbecue est une excellente manière pour cuire du poisson, notamment les sardines si vous êtes fâchés avec vos voisins. Néanmoins, je n’aime pas spécialement le folklore autour du barbecue. C’est un peu comme la raclette. C’est bien joli de dire qu’on va bouffer une raclette mais s’il y a bien un ingrédient que l’on peut supprimer dans la raclette, c’est le fromage. Vous bouffez de la charcuterie avec des patates, c’est largement aussi bon. Mais un peu rustique.

Le barbecue est un truc de machistes. Ca a été inventé par les mecs pour prouver à leurs gonzesses qu’ils font la cuisine. Pire ! Ils invitent les voisins à un barbecue pour leur montrer qu’ils font la cuisine à la maison. Les cons… Heureusement, les gonzesses ont repris la main avec l’invention du barbecue électrique, un machin bien pratique qui évite de galérer à allumer un feu, de se salir les doigts avec du charbon de bois. Et pendant que les bonnes femmes branchent la prise électrique, on peut rester à l’apéro avec les copains.

Je vais vous donner une excellente recette à faire au barbecue. Ce n’est pas du poisson. Prenez un filet mignon. Coupez-le en petits morceaux relativement fins. Pas trop petits, ils passeraient entre les grilles du barbecue et vous auriez l’air con. Faites les macérer dans l’huile, foutez un tas d’herbes de Provence et collez moi ça sur la grille. Prenez un Ricard et revenez : c’est cuit.

Pour le poisson au barbecue, je ne sais pas. Mais je suppose que si vous appliquez la recette ci-dessus à des filets de saumon, ça fonctionne très bien. Mettez un peu d’orange, de citron et de téquila à la place des herbes, ça devrait être parfait. Buvez le reste de la téquila à la place du Ricard.

Le poisson peut également se faire au four. C’est très bon si vous avez une recette. Du bar, par exemple, sera très bien à 180 degrés une grosse vingtaines de minutes. A mi-cuisson, vous arrosez avec du vin blanc. Si vous aimez la rondelle, ajoutez des oignons. Vous pouvez mettre aussi un peu de tomate mais pas trop, je n’aime pas. Vous aurez au préalable huilé le plat et foutu des herbes (laurier, thym,…) dans le ventre de la bête.

Etudions maintenant le poisson frit. Mais il y a plein de recette. Vous pouvez le faire frire dans une poêle ou dans une friteuse, ça dépend. Cette dernière manière est à proscrire : vous gâcheriez l’huile pour les frites. Vous prenez des filets de sole, vous les épicez vaguement, vous les carrez dans la farine, et hop !, à la poêle avec du beurre.

Venons-en à l’essentiel.

Vous prenez de la morue que vous aurez fait dessaler depuis la veille ou du cabillaud. Vous cuisez des légumes à la cocotte. Vous prenez des gousses d’ail que vous écrasez dans un bol et vous montez une mayonnaise par-dessus. Vous cuisez la morue ou le cabillaud au bain marie dans une casserole au court bouillon.

Nous en tirons une conclusion que l’aïoli, qui n’est pas une recette bretonne sinon ça s’appellerait keraïoli, je prends cet exemple pour vous montrer que je suis parfaitement impartial, a trois ingrédients essentiels : la morue, l’ail et la casserole.

C’est une démonstration. La recette de poisson la plus connue se fait à la casserole. Vous pouvez d'ailleurs remplacer les légumes par des patates et l'aïoli par du beurre, c'est très bon. Ca marche avec à peu près tous les poissons...

La casserole est l'ami du gastronome amateur de poisson et on ne le dit pas assez.

11 décembre 2013

La cirrhose n'est pas une maladie tropicale mais trop picole

Voilà un joli titre. Je voulais faire un billet à 14h15 pour dire qu'on était le 11/12/13 à 14h15, ce qui n'est pas près d'arriver à nouveau sauf le 12/13/14 à 15h16. Je pense que le 01/02/03 prochain à 04h05, je dormirai. 

Je pense que des millions d'andouilles ont fait cette plaisanterie dans Twitter. Mais je voulais répondre à Sarkofrance sur ses coulisses : la page blanche n'est pas un frein pour raconter des conneries. 

Ceci est un billet de service. Ce blog est à l'abandon. Je n'ai plus le temps de faire des billets. Toutes mes excuses. 

10 décembre 2013

RIP Jean-Louis Foulquier


Pour une fois, je suis plus rapide que Wikipédia. D'après Twitter, il est mort ce soir. 

C'est incroyable ce qu'un type peut représenter. Des années de ma jeunesse à l'écouter sur France Inter avant de finir comme un vieux con (moi) et de ne plus m'intéresser à la musique. 

J'espère que Twitter se plante. 

06 décembre 2013

Félicitations @falconhill !

Je suis un peu débordé par le travail mais je ne pouvais pas finir la semaine sans adresser mes sincères félicitations à FalconHill, non pas pour le SMS qu'il m'a envoyé à 4h39 ce matin pour m'annoncer son arrivée à la maternité mais pour l'heureux événement qui a suivi cette entrée découlant elle-même d'une pénétration il y a environ 9 mois.

Le petit Faucon a ainsi décidé de naître le jour de la Saint Nicolas et le lendemain de la mort d'un homme qui reçoit les hommages de partout à un point que ça commence à me les courir sérieusement, ce que je vais m'efforcer de ne pas dire dans mon blog politique.

Mes félicitations aux parents et au grand frère qui aura maintenant une lourde responsabilité : piquer l'iPhone de son père pour le filer au petit pendant qu'il fera le con avec l'iPad.

La bise à vous quatre !

Les ascenseurs - 1

Au bureau, nous avons de nouveaux ascenseurs. J'en avais déjà parlé. Ce sont les plus modernes de la Défense, parait-il. J'en reparlerai. En gros, on passe le badge devant un lecteur et il ne propose que les étages auxquels on a le droit d'accéder. Seul le rez-de-chaussée est accessibles sans badge. 

C'est beau. Mais il y a des bugs. 

Pour sortir déjeuner, je clique sur "0". L'ascenseur ne démarre pas. J'allais appeler les secours quand il s'est mis en branle... Et a fini par s'arrêter au cinquième sous-sol au milieu d'un bordel monstre...

Dans une tour qui n'en a officiellement que 4. 

N.B. : j'ai interrogé le gardien (je suis copain avec lui...). La tour a en fait 8 sous-sols dont quatre qui ne sont officiellement pas accessibles par les ascenseurs mais uniquement les monte-charge.  

04 décembre 2013

Le chien des autres

Après avoir rédigé mon billet au sujet d'Elstir, le chien des Goux (heureusement qu'ils n'ont pas un rat), mort lundi, je me disais que ça serait sympa de faire un billet à propos des chiens des autres. Par exemple, je voyais plus Elstir comme un personnage de blog que comme un chien !

Le chow chow de ma sœur

Elle en est à son deuxième mais je connais assez peu celui-ci. J'ai bien connu le premier, par contre, Rouky... Et il me connaissait bien. J'étais celui qui levait les interdits... En effet, comme beaucoup de gens, ma sœur et son mari tentaient d'élever leurs chiens selon les règles, les conseils des éleveurs,... Pour ma part, c'est le genre de truc dont j'ai horreur. Ainsi, à la plus grande joie de Rouky, je n’hésitais pas à lui donner à bouffer mes restes, à lécher mon assiette,…

Quand j’arrivais chez eux, une ou deux fois par an, il était généralement dans le jardin. En me voyant, il sautait verticalement. Je ne sais pas comment il faisait, il arrivait à faire décoller ses quatre pattes du sol en même temps… C’était évidemment grotesque mais il n’arrivait pas à cacher sa joie.

Le labrador de Jacques

Un jour, une imbécile a décidé d’offrir un labrador blanc au vieux Jacques qui l’adorait. Jacques a des notions particulières de l’éducation d’un chien. Il lui accordait toute liberté. Il n’était jamais tenu en laisse. Il errait dans toute la commune et je me demande comment il n’a jamais fini à la fourrière ou comment il n’a pas provoqué d’accident.

Evidemment, il creusait partout dans la terre. Il se roulait dans la boue. Dans les bistros, il sautait sur les gens qui se retrouvaient dégueulasses comme lui. Il se promenait dans la salle, entre les gens qui mangent. Les patrons et les serveurs étaient furieux. Jacques ne comprenait pas pourquoi il se faisait engueuler.

Une fois, le vieux était parti à l’hôpital. J’avais donc gardé le chien. Avec moi, impossible de faire le con et je le tenais en laisse en permanence. Il n’était pas si malheureux que ça. Il semblait presque fier de marcher à mes côtés… Le chien (j’ai oublié son nom) m’avait accepté comme deuxième maître. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête des chiens. Ils voient les maîtres comme des mâles dominants ou un truc comme ça. J’avais donc le statut de sous-chef. D’ailleurs, le chien sautait sur tout le monde sauf sur Jacques et moi. Il nous était soumis.

Jacques passait son temps dans les bistros : l’Amandine, les Monts d’Aubrac, la Comète et l’Aéro. Quand on se promenait, il entrait par réflexe dans tous les bistros. Une fois, je l’avais emmené dans un coin que ne fréquentait pas Jacques : il entrait dans tous les bistros. Mais on n’a pu observer qu’il ne le faisait que s’il était accompagné.

Parfois, il cherchait son maitre. Il faisait donc le tour des bistros, les quatre en question, regardait par la porte et entrait uniquement s’il connaissait du monde, pour les saluer, comme s’il voulait leur demander : « vous n’avez pas vu papa ? ».

Le bâtard de la Grenouille

Un jour, la patronne du bistro a décidé d’offrir un chien à sa fille qui avait une douzaine d’années à l’époque et qui passait beaucoup de temps toute seule, dans l’appartement au dessus du bistro, pendant que ses parents bossaient. Elle n’avait jamais eu de chien et ne savait pas comment s’en occuper.

Une fois la décision prise, elle est allée à la SPA et a demandé un vieux chien. Elle ne voulait pas d’un jeune tout fou. Elle préférait un vieux, surtout que ça dure moins longtemps. Je n’invente rien.

La fille le promenait trois fois par jour par obligation mais ça durait généralement moins de cinq minutes. De toute manière, le chien était en liberté et se promenait. Comme le chien de Jacques, il arpentait la commune (mais en Centre Bretagne, c’est plus fréquent qu’en région Parisienne).

Ce vieux machin était un immonde bâtard bien dégueulasse qui puait et n’arrêtait pas de péter. Pire ! Il vomissait un peu partout et n’importe comment, comme si c’était naturel. On l’avait appelé Gerbator ! Le bistro était un enfer mais, on l’aimait bien. La fille des patrons était un peu notre mascotte et on avait adopté le clébard.

Comme il fuguait, il était parfois ramassé par les services ad hoc. Du coup, la fourrière appelait le bistro pour dire : « on a votre chien ». La quatrième fois, la patronne a répondu « ah ben, vous n’avez qu’à le garder. »

Plus de chien.

La suite au prochain numéro. Le chien de mon frère, le chien de Jim,...

02 décembre 2013

Le chien

Quand j’étais plus jeune, il y avait toujours des chiens, à la maison. J’ai un peu oublié le premier qui est mort quand je n’avais pas dix ans. Etrangement, je me rappelle des circonstances de l’annonce de sa mort. Ce sont les éboueurs qui l’ont trouvé sur le bord de la route et ont prévenu ma grand-mère qui vivait à la maison. A la réflexion, je me demande si ce n’est pas le genre de souvenir qu’on invente.

Le deuxième, Loupi, est arrivé l’année de mes 10 ans. Officiellement, c’était le fils du teckel de mon oncle mais, vu la tronche du chien, je suppose qu’il était cocu. Pas le chien ou mon oncle, le teckel. Il est mort « de vieillesse », une douzaine d’année plus tard. Je ne sais plus quand, exactement. On ne note pas ce genre de dates.

Le cerveau est fait bizarrement. Par exemple, pendant des années, je me suis rappelé de la date de la mort de ma grand-mère, l’autre, avec la carte grise de ma voiture puisque sa première sortie, de la voiture, pas de la grand-mère, c’était sa dernière, était pour aller à l’enterrement.

Le dernier, Deïta, est arrivé peu après à la maison, maison que j’avais déjà quittée mais je rentrais tous les week-ends. Il est mort de vieillesse, 16 ans plus tard. A vue de nez, ça fait un peu moins de dix ans. J’ai complètement oublié.

Quand le chien vieillit, on le voit souffrir. Monter les escaliers devient une horreur, il faut le trainer pour le promener,… On s’attend à sa mort et elle devient une délivrance. Pas du tout la même qu’un être humain, heureusement. Il n’y pas la tristesse. Tiens ! Il n’y a plus de chien. On se rappelle avec nostalgie les années où il a été le compagnon fidèle, celui qui vous accueillait avec la même joie que vous rentriez de trois semaines de vacances ou d’une course de cinq minutes à la boulangerie du coin. Cette andouille qui comprend quelques mots de français au point que le mot « promener » devient tabou…

L’émission des chiffres et des lettres était diffusée vers 18h40 et ma grand-mère la regardait tous les jours. Nous passions à table juste après. Un jingle signalait la fin du jeu. Loupi devait alors fou, il savait qu’il allait prochainement gagner les croutes de fromage et tout ce que l’on peut refiler à un chien malgré les conseils. D’ailleurs, on servait le repas des chiens vers 18 heures mais ces espèces de fumiers attendaient toujours la fin du nôtre pour se mettre à table, gardant l’espoir d’avoir quelques restes qui le changeraient du quotidien.

Le jeune chien est celui qui rythme la maison, celui qui vient vous mordiller pour jouer, celui qui fait semblant de s’intéresser à ce que vous faites. Vous ouvrez l’armoire où sont rangées les valises. Il devient presque fou parce que ces valises représentent quelque chose. Pense-t-il au contenu des vacances, au fait que les journées seront rythmées de longues promenades, qu’il aura tout son monde autour de lui en permanence ?

Le jeune chien, celui qui monte dans la voiture dès que vous ouvrez une portière, pour qu’on ne l’oublie pas…

Elstir est mort, aujourd’hui. Il avait quatre ans. Il était malade. Catherine et Didier sont assurés de mon amitié ce que je n’ai pas besoin de écrire.

Quand j’ai appris la mauvaise nouvelle, par le billet de Didier, j’ai été ému. Je suis allé deux fois chez eux du temps d’Elstir, avec Tonnegrande qui n’est pas mort, il bande encore. Elstir était la maison, ce gros machin, toujours dans vos jambes.

Tiens ! Ce week-end, j’ai passé un bout de temps au 1880, tout seul, vendredi soir. J’observais le chat du bistro. A chaque fois qu’un client ouvrait la porte pour entrer ou sortir, le chat en profitait. Cette espèce de bestiole passe une partie de sa vie à attendre devant la porte que quelqu’un l’ouvre pour pouvoir passer de l’autre côté pour attendre la personne suivante qui lui permettra de changer de côté à nouveau… C’est étrange, je pensais à Elstir, que j’ai pourtant si peu vu (deux nuit au Plessis-Hébert et une nuit chez les Castor…).

Je pense au vide, dans la maison. Pendant des mois, Catherine et Didier penseront à Elstir quand ils ouvriront la porte ou feront n'importe quel geste du quotidien qui aurait intéressé ce patapouf, comme j'ai pensé à Loupi, pendant de récentes vacances, en entendant par hasard le jingle de Des chiffres et des lettres, 25 ans après sa mort.

Adieu, l’ami.