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04 décembre 2013

Le chien des autres

Après avoir rédigé mon billet au sujet d'Elstir, le chien des Goux (heureusement qu'ils n'ont pas un rat), mort lundi, je me disais que ça serait sympa de faire un billet à propos des chiens des autres. Par exemple, je voyais plus Elstir comme un personnage de blog que comme un chien !

Le chow chow de ma sœur

Elle en est à son deuxième mais je connais assez peu celui-ci. J'ai bien connu le premier, par contre, Rouky... Et il me connaissait bien. J'étais celui qui levait les interdits... En effet, comme beaucoup de gens, ma sœur et son mari tentaient d'élever leurs chiens selon les règles, les conseils des éleveurs,... Pour ma part, c'est le genre de truc dont j'ai horreur. Ainsi, à la plus grande joie de Rouky, je n’hésitais pas à lui donner à bouffer mes restes, à lécher mon assiette,…

Quand j’arrivais chez eux, une ou deux fois par an, il était généralement dans le jardin. En me voyant, il sautait verticalement. Je ne sais pas comment il faisait, il arrivait à faire décoller ses quatre pattes du sol en même temps… C’était évidemment grotesque mais il n’arrivait pas à cacher sa joie.

Le labrador de Jacques

Un jour, une imbécile a décidé d’offrir un labrador blanc au vieux Jacques qui l’adorait. Jacques a des notions particulières de l’éducation d’un chien. Il lui accordait toute liberté. Il n’était jamais tenu en laisse. Il errait dans toute la commune et je me demande comment il n’a jamais fini à la fourrière ou comment il n’a pas provoqué d’accident.

Evidemment, il creusait partout dans la terre. Il se roulait dans la boue. Dans les bistros, il sautait sur les gens qui se retrouvaient dégueulasses comme lui. Il se promenait dans la salle, entre les gens qui mangent. Les patrons et les serveurs étaient furieux. Jacques ne comprenait pas pourquoi il se faisait engueuler.

Une fois, le vieux était parti à l’hôpital. J’avais donc gardé le chien. Avec moi, impossible de faire le con et je le tenais en laisse en permanence. Il n’était pas si malheureux que ça. Il semblait presque fier de marcher à mes côtés… Le chien (j’ai oublié son nom) m’avait accepté comme deuxième maître. Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête des chiens. Ils voient les maîtres comme des mâles dominants ou un truc comme ça. J’avais donc le statut de sous-chef. D’ailleurs, le chien sautait sur tout le monde sauf sur Jacques et moi. Il nous était soumis.

Jacques passait son temps dans les bistros : l’Amandine, les Monts d’Aubrac, la Comète et l’Aéro. Quand on se promenait, il entrait par réflexe dans tous les bistros. Une fois, je l’avais emmené dans un coin que ne fréquentait pas Jacques : il entrait dans tous les bistros. Mais on n’a pu observer qu’il ne le faisait que s’il était accompagné.

Parfois, il cherchait son maitre. Il faisait donc le tour des bistros, les quatre en question, regardait par la porte et entrait uniquement s’il connaissait du monde, pour les saluer, comme s’il voulait leur demander : « vous n’avez pas vu papa ? ».

Le bâtard de la Grenouille

Un jour, la patronne du bistro a décidé d’offrir un chien à sa fille qui avait une douzaine d’années à l’époque et qui passait beaucoup de temps toute seule, dans l’appartement au dessus du bistro, pendant que ses parents bossaient. Elle n’avait jamais eu de chien et ne savait pas comment s’en occuper.

Une fois la décision prise, elle est allée à la SPA et a demandé un vieux chien. Elle ne voulait pas d’un jeune tout fou. Elle préférait un vieux, surtout que ça dure moins longtemps. Je n’invente rien.

La fille le promenait trois fois par jour par obligation mais ça durait généralement moins de cinq minutes. De toute manière, le chien était en liberté et se promenait. Comme le chien de Jacques, il arpentait la commune (mais en Centre Bretagne, c’est plus fréquent qu’en région Parisienne).

Ce vieux machin était un immonde bâtard bien dégueulasse qui puait et n’arrêtait pas de péter. Pire ! Il vomissait un peu partout et n’importe comment, comme si c’était naturel. On l’avait appelé Gerbator ! Le bistro était un enfer mais, on l’aimait bien. La fille des patrons était un peu notre mascotte et on avait adopté le clébard.

Comme il fuguait, il était parfois ramassé par les services ad hoc. Du coup, la fourrière appelait le bistro pour dire : « on a votre chien ». La quatrième fois, la patronne a répondu « ah ben, vous n’avez qu’à le garder. »

Plus de chien.

La suite au prochain numéro. Le chien de mon frère, le chien de Jim,...

11 commentaires:

  1. Nous avons eu un chien, que nous avons fort mal élevé, qui ne savait pas à qui obéir, qui fuguait, qui m'en a fait pis que pendre ... et pour lequel j'ai sangloté comme une malade quand on lui a abrégé ses souffrances de vieux chien.
    Je ne suis pas allée quand même jusqu'à en reprendre un autre.!

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  2. J'espère que ceux du Vincennes auront leur heure de gloire bloggesque

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    1. Non, je les connaissais assez mal et je n'aime pas trop ce genre de chiens... En plus, ils ne faisaient pas trop les cons.

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  3. Mais c'est plus un blog, ici, c'est un chenil !

    Sinon, il ne faut jamais perdre de vue que le chien, tout comme le loup, est un animal de meute. C'est-à-dire qu'il a besoin d'avoir un "chef", afin de calquer son attitude sur la sienne, de savoir ce qu'il peut faire ou non, etc. Si bien qu'un chien à qui on laisse absolument tout faire, sans jamais lui interdire quoi que ce soit ni trop s'en occuper, risque d'être nettement plus malheureux qu'un autre que l'on tient en laisse, interdit certaines choses, oblige à en faire d'autres, etc.

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    1. Oui mais la psychologie canine du vieux Jacques...

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  4. les chiens!!! vaste programme. Le dernier qui a vécu chez moi était théoriquement de passage pendant que sa maîtresse travaillait à l'étranger. Un jeune chien surprenant qui était capable de s'adapter à la seconde au lieu ou il vivait et nous étions 3 ou 4 à le garder.
    Finalement, il est parti vivre avec sa patronne. Ouf ! plus à le descendre.

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    1. Avoir un chien est une contrainte. Il faut avoir de la disponibilité et aimer ça. J'adore les chiens... mais ceux des autres uniquement. Je ne pourrais pas en avoir un.

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    2. C'est mon cas maintenant mais quand il est là juste pour quelques jours, quel bonheur et quelle fête !

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