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30 mars 2014

La vieille France au comptoir

Dans les bistros, il y a parfois des gens qui vous déplaisent finalement. Ils ont des tronches de types ringards. Je ne sais pas les décrire. Le visage buriné du type qui a trop travaillé en plein air ? Une tête de plouc ? Alors quand vous avez des a priori sur les autres, vous perdez les pédales.

Hier, j’avais rendez-vous avec Corinne à l’Amandine pour l’apéro. La catastrophe… L'Amandine est un très vieux bistro avec très peu d'espace au comptoir. Le comptoir est assez long mais on ne peut pas circuler. Il y a des très gros piliers qui soutiennent l'immeuble. Quand on est nombreux, on étouffe, il faut tout le temps bouger pour laisser passer la serveuse ou le patron.

Le premier que j’ai vu, je l’aime bien. Je le connais depuis une bonne quinzaine d’années. Il trainait dans les bistros du bas de Bicêtre avec des copains à lui. On se croisait, on papotait. Un gars très grand, un instit en retraite. Depuis, sa femme est morte, de même que celle d’un type de sa bande. C’était vers 2005, je suppose. Les Monts d’Aubrac ont fermé et j’ai perdu de vue tout ce monde, croisant l’instit dans les rues. Depuis un an ou deux, il mange tous les samedis midis à l’Amandine, tout seul à une table. Nous échangeons deux mots mais la solitude lui a coupé tout goût pour la conversation. Le voir ainsi me fait de la peine même s’il n’a pas l’air malheureux.

Derrière lui, au comptoir, il y avait cette vieille dame que je vois aussi tous les samedis d’abord à l’Amandine puis à la Comète. Elle boit du café. Comme l’autre, elle n’a aucun sens de la conversation. Elle croit que je suis le frère de Corinne et me demande des nouvelles de ma mère en pensant à celle de Corinne.

A côté, un gros type de mon âge faisant 10 ans de moins, peut-être parce qu’il vit seul et loge à l’hôtel, comme un type qui démarre dans la vie. Je l’aime bien mais quand il est saoul, il devient rapidement casse-couilles. Alors je l’évite.

Il y avait les deux frangins inséparables. Je crois qu’ils vivent ensemble. Ils ont probablement la soixantaine, peut-être moins. Ils boivent de la Heineken avec mes potes, quand ils sont là. Du coup, il m’arrive de les rejoindre dans des discussions. Là ils étaient avec deux types que je ne connaissais pas, avec la sale tronche que j’essayais de décrire en préambule.

Juste à côté, avec Corinne, il y avait ce petit vieux, un copain du vieux Jacques que je connais depuis près de 20 ans. Il était client de la Comète mais n’y vient plus. Je ne l’aimais pas trop quand il bossait encore (il a bossé jusqu’à très tard, un travail confidentiel sur lequel il ne donnait aucune précision, comme s’il était agent secret). Maintenant, je le tolère mais il raconte toujours la même chose, avec des jeux de mot très pénible, presque un par phrase.

J’ai bu le coup avec eux. Je n’étais pas à l’aise et j’ai vite compris que Corinne non plus. On avait l’impression d’être les seules personnes normales dans le bar.

Je suis parti. J’ai retrouvé l’Aéro.


29 mars 2014

Le type du fond

Petite soirée. J'ai bu un coup avec le vieux Joël qui vient de partir vers dix heures moins le quart. Il reste moi et le patron. Il m'offre un verre.

Je vais aux toilettes, ce qui nécessite de passer par la salle du fond. Le patron a éteint la lumière. Je vais à taton connaissant la boutique. La lumière s'allume automatiquement quand on approche des chiottes. La routine. 

En sortant, je vois un mouvement dans le fond de la salle. Je vais voir. Il restait un type dans ce coin pas éclairé. Il s'était fait oublier.

On (le patron et moi) ne savait pas qu'il était là. 

28 mars 2014

Les copains d'enfance

Joêlle est morte le week-end dernier. Je l'ai su lundi mais compte tenu de l'actualité politique, ce blog a été à la ramasse. C'était la mère de mon copain "Frédé", par ailleurs amie de ma mère. C'était mon "meilleur ami" de mes quelques ans à mes 17 ou 18. Je crois qu'on a tous un copain d'enfance, un qui vous marque... Et les chemins finissent par se séparer. Nous avons eu le bac la même année, en 1984. On a fait nos vie. Il est parti étudier à Rennes, moi à Vannes. Depuis, je l'ai vu une seule fois, vers 1990.

J'avais des nouvelles par ma mère. Je suppose qu'il avait des miennes par la sienne.

Elles sont étranges, ces relations qu'on avait avec ses copains d'enfance. J'en avais un autre, avec des relations moins fortes. Thierry. C'est encore avec une mort, celle de son oncle, Sylvestre, qui avait été instit dans l'école où nous allions tous les trois, l'école de Saint-Bugan, que des connards de Modernoeuds ont décidé de renommer en Jules Verne, Jacques Prévert ayant eu l'honneur de renommer "Les Blainfaux". Tout cela est d'un ridicule. Et je vous passe le lycée qui est devenu le Lycée Fulgence Bienvenue parce que l'inventeur du métro parisien était issu d'une commune voisine. Thierry est chirurgien du côté de Caen. Je n'ai pas vu Frédé depuis 25 ans. Thierry, ca fait un peu moins. Disons 23 ou 24. Je l'avais vu en faisant la queue à une boulangerie, celle qu'il y avait à côté de la mairie. La dernière fois que j'ai vu Frédé, c'était sur le parking du PMU, l'actuel 1880 que je fréquente toujours. Il était en voiture et j'étais à pieds. Pourquoi ? J'avais été désagréable. Je lui avais demandé ce qu'il faisait, il m'avait répondu "je suis chercheur, et toi ?" J'avais répondu "Je travaille".

Des années d'amitié qui s'étaient terminées par une phrase laconique, de ma part, montrant que j'avais tourné la page. Odieux.

Le 23 mars. C'était la journée de l'élection. C'était aussi l'anniversaire de Tanguy, un jeune qui tient un blog et fréquente aussi le 1880. Je connais la date parce qu'on est potes dans Facebook. Dimanche, il a eu 21 ans. Depuis qu'il est né, je n'ai pas vu Frédé.

Et le 23 mars, je me demandais à quoi cette date me faisait penser. C'était le jour de l'anniversaire de Frédé. Il a eu 48 ans le 23 mars. Le jour de la mort de sa mère, à 77 ans. Une jeunette par rapport à la mienne, en pleine forme (mais je ne dirai pas plus de conneries, elle lit mon blog). Quand elle m'a annoncé la mort de Joëlle, par mail, bien sûr, ça ne m'a rien fait. C'est ensuite que les souvenirs me sont revenus. Des souvenirs idiots, évidemment. Je me rappelle qu'on s'était fait engueuler comme des poissons pourris parce qu'on avait fait des crêpes dans leur cuisine sans tout nettoyer, quand on était encore en primaire, dans l'école à côté de chez eux. Ce genre de choses... Ou alors les parties de ping pong dans la cave, chez mes parents, avec Thierry.

J'aurai 48 ans le 23 avril. Il avait un mois de plus que moi. J'ai dit qu'on était copain depuis mes quelques ans. Je suppose qu'il était avec sa mère quand elle est venue voir la mienne à la maternité.

Putain de crabe. Comme dirait La Palice, s'il buvait de la bière, avant de tomber malade, Joëlle était en pleine forme, faisait le tour du monde,...

Je ne sais plus si Frédé était à l'enterrement de mon père. Je n'étais pas à celui de sa mère.

J'aurais dû mais ça n'aurait pas changé grand chose. Nos routes se sont séparées.

19 mars 2014

Bon anniversaire Didier Goux !

Cette charmante pin up se joint à moi pour souhaiter un bon anniversaire à Didier Goux, dit le gros, dit le vieux,...

Les anniversaires, c'était mieux avant, on était moins vieux !

La bise et tout ça !

16 mars 2014

La grosse dame dans les bistros

Il y a une jeune dame (35 ans), assez forte (relativement grosse, quoi !) qui venait très souvent le soir à la Comète. Elle se mettait dans un coin et bricolait sur son ordinateur portable en buvant un verre de rouge (en plusieurs heures). Je pensais qu'elle n'avait pas internet chez elle et profitait de la wifi. Depuis quelques temps, elle ne vient plus mais je la croise à l'Aéro, le dimanche soir quand j'y suis. Voire à chaque fois que j'y suis. C'est souvent le seul bistro ouvert le dimanche (mais il est très irrégulier). 


Ce soir, elle est assise dos à un miroir et, de ma position au comptoir, je vois très bien ce qu'elle fait. 


Elle est sur site que je ne connais pas et fait défiler des trucs. De temps en temps, elle clique et regarde une vidéo de quelques minutes (sans le son). 


C'est étrange. Drame de la solitude, de la pauvreté ou truc qui m'échappe ?


Je lui dis pour le miroir ?

Retour [d'age]

Je quitte Loudéac. Je suis dans le car pour Saint Brieuc. L'horizon semble parfaitement dégagé, comme si l'affreux nuage "rose" dans lequel on était plongé avait disparu depuis vendredi. 

Je n'ai pas fait de billet lors de mon voyage aller. Rien à dire. Voyage sans problème dans un "compartiment" avec des gens sympathiques et silencieux. La première a du bon. 

Soirée sympathique au 1880 avec un concert d'un petit groupe de rock, sans intérêt autre que de mettre une ambiance différente, d'autoriser les gens à danser. En fin de soirée (2 heures), la légère ébriété de certains était lourde. 

Mon copain Serge, lui, était saoul dès le début de soirée. Il est arrivé un peu après moi. J'ai vite compris que ça n'allait pas. Il a avoué. J'avais passé la soirée de la veille avec lui et je n'avais pas du tout envie de recommencer la même avec sa cuite en plus. 

Il était tellement chiant que j'ai fini par l'engueuler. Il est parti fâché.

Il le rappelle le vieux Jacques et certains pochetrons qui voudraient que tout le monde soit dans la même cuite qu'eux. 

Le concert a commencé vers 23 heures. J'ai vite constaté que j'étais probablement le doyen mais la clientèle était moins jeune que d'habitude, comme si une génération, celle des 35 - 40 ans avait voulu revivre ce qu'on connaissait souvent à Loudéac jusqu'au début des années 2000. 

Je dis ça je dis rien. Ceci sera ma seule contribution aux municipales dans ce blog. 

Il fait une chaleur à crever dans ce car. 

13 mars 2014

C'est aussi ça, Apple !

Il y a un peu moins de deux semaines, je me suis fait voler la batterie de secours de l'iPhone. Rentrant en Bretagne demain, j'ai décidé d'en acheter une autre. Je voulais commander par internet mais j'ai renoncé. Le dernier que j'avais commandé, c'était au père Noël et il ne fonctionnait pas. Il avait donc fallu que j'en achète un pour 29 euros (de mémoire) trouvé au Leclerc du Centre Alma de Rennes. Sur internet, rien à moins de 49 euros. 

Je décide donc ce matin d'aller à la FNAC à la Défense ce que j'ai fini par faire ce soir, après le boulot et le blogage. J'ai horreur de faire des courses. 

Je vais à la FNAC, il n'y en avait pas. Tant qu'à être là, je décide d'aller à Auchan aux Quatre Temps. L'horreur absolue pour moi. D'ailleurs je pourrais faire un billet sur le nombre de connards qui traînent dans ce machin en sortant du boulot, après 19 heures. Des meutes ! Un des plus grands centres commerciaux d'Europe. 

Je me pointe à Auchan. Je cherche le rayon (trouvé du premier coup mais c'est le hasard). Je cherche le produit. Je ne trouve pas. Je demande à un vendeur, fort charmant par ailleurs (c'est à noter par rapport à la FNAC et aux autres que j'ai pu voir). Il me dit qu'ils ont vendu le dernier. Je lui demande un conseil. Il me dit d'aller chez Darty. Il me donne la direction mais oublie de me dire que c'est à l'étage inférieur. 

Errant dans les couloirs, je tombe sur une ou deux boutiques de téléphonie. Rien. Je finis par consulter un panneau et trouve Darty. Ils n'avaient rien. Les gens faisaient la queue pour avoir des renseignements auprès de personnels débordés. Je me casse. 

Je tombe sur une boutique Orange. Je trouve un chargeur du premier coup mais pour iPhone 5, pas pour iPhone 4. À coté, il y avait un câble permettant la conversion. Le tout me revenait à 70 euros. Heu... Je demande donc à un vendeur si c'était ok. Il ne savait pas. Heu... Je lui demande quoi faire. Il me dit de demander à l'Apple Store juste à côté. 

J'y vais. Je découvre une boutique impeccable, très grande, calme. Des tables avec des tablettes, des ordinateurs, des espaces de formation,... Le bonheur ! Un commerce comme j'aime. Sérénité parfaite. 

Je n'allais pas demander à un commerce si les produits que j'avais trouvés chez leur voisin me convenaient. Je cherche un chargeur. Je ne trouve pas. 

Je demande donc à un vendeur. Sans faire la queue contrairement à ailleurs. Apple c'est aussi ça. Vous avez des batteries de secours pour iPhone 4 ? Oui nous avons ces modèles ; ouvrez la boîte pour voire si c'est adapté à votre iPhone. 

Je regarde. Il y avait des machins adhésifs. Je lui demande si je peux les enlever. Il me dit ah mais non faites comme ça. Effectivement, la façade de la boîte est amovible. Tout est dans le packaging (JJU ne me démentira pas). Apple c'est aussi ça (pourtant, en l'occurrence, ils ne sont que revendeurs). D'ailleurs, le produit est vendu avec une housse. Apple c'est aussi ça.

D'ailleurs, en faisant mes recherches, j'ai été surpris par le nombre de "coques" disponibles pour transformer  ou protéger mon iPhone. Je ne vois pas à quoi ça sert pourtant les clients (et mes collègues de travail se précipitent dessus). Mon iPhone va avoir quatre ans. Sans coque. Et une utilisation intensive. C'est grotesque de prendre une coque mais ça explique pourquoi Apple a sorti le "5c" ! Autant le faire en plastique, de toute manière les clients le transforment.

Je regarde. Le produit me convient. Le vendeur était parti. Il m'avait laissé faire mon choix tout seul. Apple, c'est aussi ça. 

Le produit me convenant, je décide de l'acheter. La batterie est un peu lourde et grosse mais elle permet de recharger quatre fois le téléphone. La version inférieure ne me va pas. Une seule recharge nécessite de l'organisation. C'est pourtant ce que j'avais demandé au père Noël. On s'inquiète pour la batterie de l'iPhone. Si en plus il faut s'inquiéter du secours... Faudrait penser à tout quand on commande au père Noël. 

Je décide donc de l'acheter. Je me retourne. Le vendeur voit que j'ai décidé et arrive. C'est aussi ça Apple. Je attends pas. C'est aussi ça Apple. 

Je lui dis que je prends. Il me demande comment je règle. Je lui demande combien ça coûte pour savoir si je paie en liquide ou par carte. Discrètement il m'annonce le prix, je choisis la carte, n'ayant pas assez de liquide. C'est aussi ça, Apple.

Le type me prend la carte et la met dans un machin qu'il avait sous son propre iPhone, collé ou presque. Il avait scanné avec son iPhone le code barre du produit  et hop ! Le paiement était prêt. Il retourne son iPhone et un deuxième clavier apparaît pour que je puisse saisir mon code. C'est aussi ça Apple. Il n'empêche que c'est mon boulot, le paiement par carte. J'étais donc intrigué. À tous les niveaux : technique et réglementaire. Je tape mon code. L'écran du machin me dit qu'il y a autorisation puis que le paiement est accepté. Le gars me dit : attendez, je vais vous donner le ticket de paiement et la facture. Ah ? Il y aurait une imprimante dans son iPhone bricolé. Non. Il y avait une imprimante cachée sous un meuble. C'est aussi ça, Apple. 

Je sors. Le produit ne rentre pas dans ma poche. Je décide d'ouvrir le paquet. Et de jeter la boîte. Aucun intérêt sauf pour le fait que je mette la dans ma poche pour virer les conneries inutiles pour faire rentrer l'objet. Et je tombe sur la facture sortie par miracle sous une table. C'est aussi ça Apple. 

Un service parfait. Un packaging parfait même pour les produits qui ne sont pas faits par eux mais qu'ils vendent. Une technologie au top qui intrigue même un professionnel. C'est aussi ça Apple. 

Mon œil tombe sur le montant. 99€95 pour remplacer un machin que j'avais acheté 29€ euros trois mois avant. Certes, je peux recharger quatre fois contre deux mais le ratio n'y est pas. 

C'est aussi ça, Apple. 



12 mars 2014

Bon anniversaire @ptitmorveux !

C'est en effet aujourd'hui son anniversaire. Il y a quatre blogueur dont je connais la date d'anniversaire dont deux qui trichent (pour l'une c'est le jour de Noël et pour l'autre le même jour que mon frère).

Toujours est-il que pour son anniversaire, j'ai le plaisir de lui offrir ce magnifique tabouret (notre illustration) qu'il pourra utiliser dans sa cuisine ou ailleurs.

Vous ne connaissez pas PtitMorveux ? Vous ne savez pas ce que vous perdez ou, alors, vous le connaissez sous un autre nom. Il est par ailleurs taulier du Facebook de Robert mais il a fait le ménage récemment. Je voulais lui envoyer un mail pour lui demander pourquoi. Je suis intrigué. Mais, après tout, c'est bien son problème. 

Bon anniversaire ! La bise de Roger...

10 mars 2014

Mon programme pour le Kremlin-Bicêtre ?

En faisant mon billet politique, ce matin, à propos du programme des candidats aux municipales au Kremlin-Bicêtre, je me disais que j’aurais été bien embêté si j’avais eu un programme à pondre. Lançons-nous.

Petit 1 : favoriser l’implantation d’un vrai bar de nuit dans le quartier du métro. Je ne plaisante pas et je ne pense même pas à ma gueule. Comment voulez-vous que les gens aient envie de sortir à Bicêtre alors que la soirée s’arrête à 22 heures ? Autant aller directement à Paris.

Petit 2 : favoriser l’implantation d’un cinéma dans le quartier. Pourquoi pas à la place du théâtre ou en alternance ? La municipalité pourrait réserver pour elle une cinquantaine de soirées par an et mettre le reste en concession. Ces deux premiers points sont liés.

Petit 3 : refaire l’avenue Charles Gide et l’avenue Eugène Thomas. C’est déjà dans le programme du maire sortant, d’ailleurs. Ceci inclut la place de la République. Je reprends à mon compte, d’ailleurs, aussi, les lieux de promenade vers la mairie, le ruban vert, la jonction avec Le Parc Pinel, la place du Petit Relais et la liaison vers l’hôpital. Tiens ! Je pompe aussi la réparation de la Porte d’Italie.

Petit 4 : Orienter le commerce vers le métro, dans la mesure du possible. Tiens ! Un kiosque à journaux, une vraie boulangerie,…

Petit 5 : obliger l’Aéro à développer sa terrasse. C’est quoi ce bordel ? Un tel emplacement… Aider la Comète à étaler sa terrasse l’été, sauf les jours de marché. Et encore…

Petit 6 : améliorer le fléchage pour piétons à partir du métro et vers les endroits les plus recherchés et demandés aux braves gens qui sont peinardement au comptoir de la Comète ou de l’Aéro. Ceci inclut : la Poste, la mairie, l’hôpital, les hôtels, le bus 125 (et, tant qu’à faire, le 47 et le 323), l’ECAM…

Petit 7 : faire du lobbying auprès de la mairie de Paris et de la RATP pour mettre une station de métro, vers Porte d’Italie, au croisement de la ligne 7, du tram, et de la future ligne 14. Tant que je suis avec la RATP, ça serait bien de négocier pour qu’on ait, à partir de Place d’Italie, par exemple, des métros vers le sud dès 5h30 (ce qui partent du terminus arrivent après 6 heures et c’est difficile d’avoir un avoir de bonne heure).

Petit 8 : faire un passage piéton bien signalé à la place ou sous la boutique à côté du PMU, près du métro, la faisant déboucher vers l’église, rue Danton, de manière à ce qu’on puisse aller du PMU au Petit Relais (en gros, mais ça concerne la mairie, aussi), plus rapidement. Mettre en valeur le passage autour de l’église, le signaler, en faire un square ou un truc comme ça. Par Google Maps, on voit un tas d’espaces verts. Hop ! Pour le public.

Petit 9 : faciliter la traversée de l’Avenue de Fontainebleau par les piétons. Mieux flécher le passage par la place Victor Hugo pour les braves gens qui viennent de la rue Anatole France (pouvant déboucher sur la Nationale à côté de la BCP ou du nouveau restaurant).  Améliorer ce passage. Je sais, je pense surtout à ma gueule.

Petit 10 : lancer un projet immobilier « mixtes » rue Lech Walesa. Avec des logements sociaux destinés aux étrangers pour faire chier le vieux Marcel qui habite à côté.

Bon ! Je vais voter pour le maire sortant, ça m'évitera de faire campagne.

08 mars 2014

Serveuse

Amandine. 13h45. Un couple arrive avec un enfant de deux ou trois ans et un bébé dans une poussette. Quelques semaines.

Lui : on peut déjeuner, mais on est désolé, il faut de la place pour la poussette ?
Le patron : pas de problème, on va vous trouver ça. Avancez par ici. 

Puis, aux clients du comptoir : poussez-vous, les gros. Laissez passer. 

Les gens arrivent dans la partie de la salle derrière le comptoir. Ils sont accueillis par la serveuse. Elle regarde la poussette, l'air interloqué : ben, il est nouveau ?

Non, andouille. Ils l'ont acheté d'occasion. 

05 mars 2014

Homophobistro

Un type, en terrasse de la Comète, à la table à côté de la porte près du comptoir (donc de moi), explique pourquoi il est homosexuel à un mec et une gonzesse, visiblement des collègues de travail. Pourquoi expliquer ? Pourquoi ne pas dire : c'est comme ça ? Ou : bah ? Pourquoi se justifier ? Je n'ai pas suivi le début de la discussion. Fait-il une sorte de coming out ou son homosexualité est elle connue ? C'est pathétique. 

La fille pose une question que je ne comprends pas. Le mec répond qu'il est effectivement attiré par les jeunes garçons mais sans plus. Qu'il n'est pas pédophile et n'a pas de "pulsions". Qu'il ne franchira pas le pas. Qu'il se contente de regarder, et encore. Pourquoi n'a-t-il pas répondu au mec : et toi, quand une gamine de 14 ans marche devant toi, tu ne regardes jamais son cul ? Tu lui demandes ses papiers avant de mater ?

Le pire est peut-être qu'ils boivent du Martini Rosso. Je suis martinirossophobe. Surtout qu'ils buvaient du vin blanc avant. C'est grotesque. Passer du vin blanc au Martini Rosso... Faut dire que je n'ai jamais goûté. D'un autre côté, je n'ai jamais  couché avec des garçons. 

Comment une conversation de bistro a pu tourner ainsi, qu'un type doive justifier son homosexualité et qu'il le fasse aussi maladroitement ? 

03 mars 2014

J'écris à la SNCF

Vendredi dernier, je n’avais pas pu avoir de place dans mon train habituel, ayant commandé plus tard, j’ai donc pris le train précédent qui s’est trouvé avoir une bonne demi-heure de retard.

Aujourd’hui, je reçois un mail d’iDTGV. Ils m’annoncent fièrement qu’ils ne peuvent pas me rembourser parce qu’ils avaient moins d’une demi-heure de retard.

« Cher(e) client(e),

Vous avez voyagé à bord du train iDTGV 2975 le 28 février 2014 et nous vous en remercions.

En raison d'un dérangement de signalisation survenu à hauteur de Voutré, votre iDTGV a subi un retard de 33 minutes à l’arrivée en gare de Saint Brieuc.

Nous regrettons sincèrement cet incident ainsi que les implications dans votre emploi du temps.

Vous comprendrez que ce retard étant inférieur à 60 minutes, nous ne pouvons par conséquent vous accorder de dédommagement.

Vous trouverez dans nos Conditions Générales de Vente l’intégralité des conditions de dédommagement en cliquant ici.

J’espère que malgré ce désagrément, nous aurons le plaisir de bénéficier à nouveau de votre choix et vous revoir très bientôt à bord d’iDTGV.

Bien sincèrement,

Mathieu »

Je vais répondre à la SNCF, puisque je ne connais pas iDTGV. J’ai réservé mon billet de train en passant par eux…

« Cher service public du transport ferré,

J’ai commencé à travailler en région Parisienne en octobre 1987 avec un intermède en Bretagne de 1990 à 1993. De 1993 à 1997, je rentrais en voiture, je que j’ai recommencé à faire en 2005 pour arrêter l’an dernier, parce que la voiture était plus simple pour moi et pas beaucoup plus chère, même si je voyage tout seul. C’est lamentable. Au début je rentrais toutes les semaines mais j’ai diminué ma fréquence, l’âge étant là.

En résumé, pendant 12 ans de ma vie, j’ai été un fervent utilisateur de tes services, dont une environ 8 ans en payant plein pot, ayant un métier qui ne me permet pas de décider à l’avance et ne rentrant pas assez souvent pour rentabiliser un abonnement. Je ne dis pas ça pour passer pour un bon client mais pour signaler que je connais assez bien tes services.

Ce week-end, je devais à nouveau faire l’aller retour. J’ai eu la confirmation jeudi soir que je n’avais pas d’impératif vendredi : je pouvais donc prendre mon vendredi en RTT, ce que je suis obligé de faire si je veux profiter de mon week-end (je pourrais ne prendre qu’une demi-journée, mais je serais obligé de faire la course dans les transports en commun Parisien et j’arriverais 2h40 plus tard, ce qui me ferait louper l’apéro du soir avec les copains).

Je me suis donc connecté sur le site habituel www.voyages-sncf.fr. Le train que je devais prendre était complet. On m’expliquera que c’est normal avec les vacances scolaires. Or, comme elles se terminent à Paris et commencent en Bretagne, je ne vois pas pourquoi les trains du vendredi en fin de matinée serait particulièrement chargés. Par ailleurs, votre site internet n’a trouvé aucun train pour le retour. Je n’ai pu réserver que l’aller.

Je vais donc faire un aparté sur mon retour avant d’entrer dans le vif du sujet. Votre serveur internet était incapable de me trouver un voyage entre Loudéac et Paris le dimanche et ne me trouvait rien avant midi le lundi. J’ai mis ça sur le compte des vacances (je ne vois toujours pas le rapport, des Parisiens qui auraient passé leurs vacances en Bretagne ne seraient pas rentré le dimanche soir ou le lundi matin). J’ai essayé de réserver ce voyage au départ vers 12h, le seul disponible le lundi, ce qui ne m’arrangeait pas. Quitte à prolonger mon week-end de 24 heures, autant passer le déjeuner en famille et pas dans une rame de TGV. Etant informaticien, j’ai fini par me douter que vous aviez un bug informatique. J’ai néanmoins prévenu préventivement ma hiérarchie que j’étais peut-être en vacances pour quelques jours, ce qui m’a fait prendre pour un débile. Afin de terminer cet aparté, je précise que j’ai eu facilement un train, le dimanche pour le retour, en réservant le vendredi soir à la gare de Loudéac. Mais, ayant réservé trop tard, mon TGV habituel (suite au car qui part de Loudéac à 14h08) arrivant à Paris à 18h20 était complet alors que je n’avais jamais eu de problème en réservant le vendredi soir (mais ce qui confirme ma parenthèse plus haut : les Parisien en vacances rentrent le dimanche après-midi pas après). Il a fallu que je prenne le suivant qui m’a permis d’arriver à Paris à 21h10.

Le dimanche soir, par la faute d’un problème informatique de votre part, j’avais donc trois heures de retard (et en plus tous les bistros étaient fermés dans ma banlieue). Revenons à vendredi.

J’avais donc réservé un billet de train par l’intermédiaire de votre site qui m’a renvoyé vers chez iDTVG. Le train avait effectivement une demi-heure de retard (33 minutes pour être précis, parce qu’il me semble que si ça avait été un TGV normal, j’aurais été remboursé ayant plus de 30 minutes de retard). Il se trouve que j’ai loupé ma correspondance, réservée également par l’intermédiaire de votre site et qu’il m’a fallu poireauter à Saint Brieuc. Par miracle, j’ai pu prendre le car suivant.

Quand j’ai vu que le car était parti, je me suis présenté au guichet. L’aimable préposée m’a expliqué que depuis que ce n’était plus la SNCF qui assurait le service, les cars vers le Centre Bretagne n’assuraient plus correspondance.

Le car que j’avais réservé partait à 12h25 et arrivait à 13h09. Celui que j’ai pris respectivement à 13h15 à 13h59. Il se trouve qu’il y a une déviation sur la route à cause de travaux entre Plaintel et l’Hermitage. Le chauffeur nous a annoncé au départ qu’on aurait 15 minutes de retard. En fait, le retard était seulement de 12 minutes. Ce qui m’a fait arriver à 14h11 au lieu de 13h09.

Tu veux jouer au con ? Moi aussi. On avait un 1h02 de retard, tu dois me rembourser. Je ne t’écris pas pour demander le remboursement mais pour t’envoyer une soufflante. Je vais le faire ultérieurement dans mon blog politique. Je résume ici : de démantèlement en démantèlement du service public, tu fais n’importe quoi. Alors arrête d’envoyer des courriers stupides aux clients.

Cordialement,
Nicolas »

Des confrères blogueurs ont eu plus de chance que moi.

02 mars 2014

Un iPhone dans un Colibri

Je fréquente peu de bistros à Loudéac. Mon principal est le 1880 Café. Je m’arrête parfois au café de la gare, quand je dois rentrer à la maison à pied et que j’ai soif ou une envie pressante. Il me sert de repli quand le 1880 est fermé. Je vais une fois ou deux par an à la Choppe et au Pub Notre Dame. Et je vais parfois au Colibri quand les autres sont fermés. Le Colibri est toujours ouvert, jusqu’à environ 20 heures. Plus exactement, il est toujours ouvert quand les autres sont fermés.

C’était le cas cette après-midi. Normalement, je prends le car à 14 heures mais, aujourd’hui, c’était à 17 heures. Quand j’ai réservé mon billet par Internet, le serveur web ne me proposait aucun car avant lundi midi mais sans la possibilité de réserver. Etant informaticien, j’en ai conclus que c’était un bug… Et j’ai pu réserver mon billet dans une gare mais le train qui part de Saint Brieuc vers 15 heures était complet.

Vers 16 aujourd’hui, j’avais envie de faire un tour et je suis allé au Colibri pendre un café. C’est un bistro que les copains de la bande ne fréquentent pas. Il a mauvaise réputation depuis toujours, celle d’être fréquenté par des espèces de ploucs de la campagne. Pourtant, la patronne est très sympa. Il y avait quelques clients en salle et une petite dizaine au comptoir, étalé tout le long. Tout le monde buvait un verre de vin blanc ou de rosé, ce qui ne me serait pas venu à l’esprit en journée. Du café, du Perrier ou de la bière, pas du vin. D’ailleurs, je ne prends du vin au bistro que quand je sais qu’il est bon ce qui n’arrive que dans les grands bistros ou ceux qui font « bon restaurant ».

Je me suis installé au comptoir avec mon iPhone, pour lire les blogs.

C’était étrange, tout le monde participait à la même conversation, animée par la patronne qui continuait à faire son boulot en parlant de sa vie privée. Du coup, après le café, j’ai pris une bière et je suis resté écouter. Les gens n’avaient pas l’air de se connaître plus que cela… mais tout le monde discutait. Très sympa.

Je résume la conversation que j'ai comprise :
- l'autre jour il y avait une cliente bourrée, pas du coin, qui draguait tout le monde alors que son mec était là,
- un client est rentré en voiture par accident dans le portail de la mère de la patronne (ce qui prouve le client connait bien la patronne), il y a une quinzaine d'année. Elle habite dans la campagne, quelque part. Il parait que c'est fréquent,
- la patronne a un local où elle peut rentrer les meubles de la terrasse, 
- des fois, elle mange dans ce local agréable (l'été, quand la terrasse du bistro est sortie),
- en famille, elle aime bien changer l'endroit où ils prennent leurs repas : la cuisine, le séjour, ce local,...
- une fois, un type est rentré volontairement dans le portail de la mère de la patronne. C'était en pleine nuit. La mère s'était levée pour une raison que j'ignore et regardait par la fenêtre. Elle a vu une voiture ralentir puis venir cogner le portail. Elle a porté plainte.

J'ai fait un check-in Foursquare. J'étais le premier. J'ai créé l'établissement. 

J’aurais voulu rester, prendre des notes,… Mais j’avais mon train à prendre.

J’ai fini par arriver à Bicêtre vers 21h45. Tous les bistros sont fermés.



Omar m'a corriger...

Didier Goux me donne des leçons d'orthographe chez Bembelly. 


01 mars 2014

Balayage

Je rentre à une heure du matin, à pied. Un type balaie le trottoir, devant chez lui (je suppose). La première maison après le tabac de la gare en remontant la rue du docteur Robin. 

En plein mars (le 1er, c'est vous dire) alors qu'il n'y a aucune feuille d'arbre et que la commune a été nettoyée par la tempête toute la journée. Pas un détritus.