30 avril 2014

Ce soir, c'est baston !

Je suis arrivé en retard au bistro, ce soir. J’ai honte mais j’avais du boulot. Je suis arrivé vers 20h45. Les clients, serveurs, copains, étaient en émoi. Pas parce que je suis arrivé tard, d’autant que je suis parti vers 9h10, ce matin, ce qui avec deux heures de transport me fait une journée raisonnable, mais parce qu’il y a eu un événement à la Comète. Ils étaient excités comme des puces et j’essaie de reconstituer la réalité d’après leurs propos.

Il y avait deux clients que l’on pourrait qualifier de noirs en stage à la RATP si ce n’était pas discriminant (mais pourtant rigoureusement exact, une couleur et un uniforme se cachent assez difficilement). Au moment de payer ce qu’ils devaient leur addition, ils se sont rendus compte qu’ils n’avaient pas d’oseille et ont donc porté connaissance de ce fait à l’aimable mais un peu gros personnel de la maison qui n’a pas apprécié d’être mis devant le fait accompli. L’une des andouilles ayant posé sa sacoche sur le comptoir, le loufiat l’a prise et l’a mise derrière en leur disant d’aller chercher du pognon.

Les connards étaient bien emmerdés et sont partis à la quète d’argent. Ils sont revenus dix minutes après avec des billets neufs et ont payé. JC leur a rendu la monnaie.

Au fait, Nelly et Mathieu, faites comme si vous n’étiez pas au courant, hein ! Laissez pépère vous raconter s'il a envie. 

JC leur a rendu la sacoche. Un des deux l’a ouverte et a commencé à crier comme quoi on avait piqué son téléphone portable caché dedans. Il a fait une scène qui était visiblement répétée à l’avance et ont foutu la merde dans la boutique. Il parait que ça a duré dix minutes. Des clients ont fini par se lever pour leur demander d’arrêter de leur casser les couilles mais ça n’a pas suffit. JC a fait ce qu’il avait à faire parce qu’il n’avait pas le choix : il a appelé nos valeureuses forces de l’ordre qui ont mis plus d’une heure à arriver ce que je conçois assez bien, ils ont mieux à foutre que de gérer les conflits dans les bistros.

Quand elles sont arrivées, ce petit monde a recommencé à s’engueuler, les deux imbéciles gueulant parce qu’on leur avait piqué leur portable dans la sacoche. L’un d’entre eux a fini par sortir un couteau et a menacé JC devant les gentils policiers qui étaient probablement pétés de rire.

Ils ont donc conciliabulé et proposé aux deux cons de porter plainte pour vol de portable et à JC de porter plainte pour menace avec une arme de blanche devant les forces de l’ordre ce qui a été fait civilement en bon uniforme.

Je regrette d’avoir loupé ça, pour une fois qu’on rigole au bistro. Et j’imagine la tronche des stagiaires de la RATP quand ils verront demain qu’ils ont mis à pied car celui qui avait la sacoche a appelé, avec le portable de l’autre, sa chef pour tenter de prouver sa moralité et lui a passé JC qui a tout raconté à sa chef.


Le travail précaire n’est pas toujours facile.

28 avril 2014

La mort de Micheline Dax

C'est encore quelqu'un qui mérite un large hommage qui nous a quitté. Un large hommage parce que c'est une femme qui nous a fait beaucoup rire, un monument ! Un personnage ! Une voix !

Quand j'ai appris la nouvelle, je voulais faire un vrai billet mais je me rends compte que ces billets de blog sont souvent ridicules. Je ne regarde plus la télé. Micheline Dax avait quitté ma mémoire. À la fin de l'année, les journaux nous feront des articles : ceux qui nous ont quitté cette année. On dira alors : ah oui, il y avait Micheline Dax. Ou : ah, c'était cette année, je croyais que c'était plus ancien. Ou : ah merde, j'avais oublié. 

Sans compter toutes les andouilles qui ne lui arrivaient pas à la cheville qui vont de précipiter pour dire ce qu'ils ont à dire, que c'était une femme fantastique, qu'elle va manquer à la scène,... Je vous déjà les articles avec les interviews de Pierre Mondy et Jean Carmet qui vont dire à quel point sa mort fait un vide, comme ils l'avaient fait pour la mort de Michel Galabru.  

Alors, j'ai préféré attendre d'être au bistro pour faire mon billet. Micheline Dax était un personnage de mes blogs...

Entre 1996 et 2003, je fréquentais le Washington, rue Washington, dans le 8éme. Un soir, le serveur me dit : tiens ! Tu as vu qui est à la table derrière toi ?

Elle était une cliente régulière du bistro. Elle venait parfois avec une autre vieille gloire de la scène (Odette Joyeux, de mémoire, mais je ne l'ai jamais vue, c'est le Loufiat qui m'avait dit). 

Adieu, Micheline. 

N.B. : avant de faire ce billet, j'ai fait une recherche Google News pour savoir ce qu'on en disait. La plupart des articles parlent du décès de Mme Dax. Ils pourraient parler de sa mort. Ça serait plus français. Je deviens chiant avec l'âge mais j'ai de mauvaises fréquentations. 

27 avril 2014

Un nouveau restaurant dans le quartier

Ayant pris un TGV plus tard que d'habitude, je suis arrivé vers 21h30 à Bicètre. Tous mes fiefs étaient fermés et j'avais envie de boire un coup et la flemme de redescendre jusqu'au bas de la commune sans être sûr de trouver un établissement ouvert. 

J'ai donc décidé de faire un tour à pied vers Villejuif. J'avais eu vent d'une nouvelle brasserie ouverte depuis peu dans le nouveau siège de LCL. Je me disais qu'elle serait peut-être ouverte et qu'il était possible d'y trouver un comptoir. Sans trop d'espoir pour un dimanche soir. 

Miracle. C'est ouvert. Il y a un petit comptoir avec des tabourets et quelques clients qui dînent (une quinzaine). Ça me rappelle quand la nouvelle Comète a ouvert, en 1998, il y avait aussi des clients le soir... 

Ambiance reposante, musique genre chanteur gnangnan américain, écrants géants que personne ne regarde diffusant le match de foot du PSG. Il est 22 heures. Ils prennent encore des clients. Une très grande salle, une plus petite à côté (fermée actuellement), semblant plus destinée à des "repas d'affaire).  

C'est un restaurant italien, en fait. Ils font même des pizzas à emporter. Les plats du jour, par contre, inscrits sur l'ardoise à l'extérieur, sont bien français. Genre entrecôte à 18 euros. Pas vraiment un concurrent pour la Comète, à 300 m, mais une gamme de prix comparable. 

Un selfie...



La casse-couilles au comptoir

J’étais tranquillement assis au comptoir du 1880 depuis 20h45. Le bistro était à peu près vide. Un table occupée dans le salon, une dans la salle. Trois ou quatre locdus au comptoir. La soirée omettait d’être longue. Mon pote Gilles étant sorti la veille ne bougerait plus de chez lui. Serge n’étant pas là, j’étais sûr qu’il était tombé dans un traquenards dans un autre bistro. Il allait arrivé défoncé vers 22h30 et j’allais être obligé de l’envoyer chier pour avoir la paix. Quand il est à jeun, il sait que je ne le supporte pas quand il a bu (et pas moi...).  

Vers 21h, un couple d’une quarantaine d’années se pointe avec un môme d’une dizaine. Ils font le tour du bistro en parlant fort comme s’ils l’inspectaient, se demandant où s’installer. Ils finissent par se poser au comptoir à côté de moi. J’ai vite compris que c’était un con. Il sortait un tas de banalités, tutoyait la serveuse qu’il ne connaissait pas, ... Ils avaient visiblement déjà bu auparavant mais ils en étaient au stade de la cuite où l’on ne le reconnaît pas. On parle un peu plus fort et distinctement pour éviter que les autres voient le début d’ébriété ou, plus probablement, pour se persuader soi-même qu’on tient toujours le coup. Du genre : non, il n’est pas possible que je commence à être saoul après deux apéros et une demi bouteille de vin en mangeant. Non, mon canard, tu n’es pas saoul, tu as une légère ébriété. C’est pour ça que la gendarmerie nous déconseille de prendre plus de deux verres.  

Ce phénomène de déni de cuite est un truc que l’on observe surtout chez les buveurs occasionnels qui ont été très fêtards dans leur jeunesse.  

Toujours est-il qu’au fil de la soirée, j’ai fini par comprendre qu’elle était de Loudéac mais n’y habitaient plus. Ils étaient probablement en vacances chez ses parent et s’offraient une sortie pour le samedi. Le môme n’était probablement pas son fils à lui.  

Ils étaient au comptoir à côté de moi. Il prend une bière. Elle prend un verre de blanc. C’est à ce verre de blanc que j’ai compris beaucoup de choses. L’expérience du comptoir. Le raisonnement : ils arrivent au bistro à 21 heures avec un gamin donc ils ont déjà dîné et elle boit du blanc après diné, ils sont donc là pour s’alcooliser, surtout elle. Je n'ai rien contre le blanc mais une femme qui boit du blanc à 21 heures dans un bistro de Bretagne alors qu'elle n'est pas en fête avec des copines, a forcément quelque chose de louche. Elle retrouve un ancien alcoolisme qu'elle avait avant de se ranger. Tiens ! Rien que le fait de ne pas boire de bière (alors qu'elle avait dit qu'elle aimait ça) est un signe qui ne trompe pas. Elle boit du blanc par défaut, parce qu'elle ne sait pas quoi boire mais elle ne sent pas la force de ne pas boire une bière. Ce qui est complètement con : il y a moins d'alcool dans un verre de 25cl de bière à 5° que dans un verre de 14cl à 12°. 

Le gamin part faire un tour. Je crois me rappeler qu’il regardait deux joueurs de fléchettes. Les vieux discutent entre eux mais sur un ton à peu près normal, cette fois, mais des propos idiots, des futilités, ce genre de truc qu'on peut raconter quand on est en début de cuite dans un bistro qu'on a connu il y a vingt ans. 

A les écouter, je comprends que ce n'est pas lui qui est con. Il subit. Il essaie de déconner mais elle est dans son truc, tentant peut-être de retrouver les cuites de sa jeunesse. 

J'étais plongé dans mon iPhone à faire je ne sais plus quoi et j'entends la fille dire : "le monsieur au fond, c'est le fils de mon premier prof de math." Je ne réagis pas, je n'étais pas au fond mais à côté d'eux. J'ai cru avoir compris de travers et qu'elle avait dit quelque chose comme : "la serveuse, c'est la petite fille de mon premier prof de math". Je finis par me dire que j'étais probablement le seul à savoir qui est le grand-père de Cécile et qu'il était collègue à mes parents. Et la dame décrivait des habitudes propres à mon père. Je regarde la dame et lui demande gentiment : "Heu, je viens de réaliser que vous parliez de moi ?". Oui, me dit-elle, vous êtes bien... Oui oui. 

En aparté, vous remarquerez que c'est le second samedi de suite où j'entends parler de mon père, la fois précédente c'était dans Facebook. 

Le type finit par se barrer pour aller jouer au babyfoot avec le môme. Elle s'empresse de commander un autre verre de blanc. Elle s'adresse à moi qui tripotait mon iPhone : "Heu, c'est quoi, c'est Candy Crush ?" J'étais bien tombé sur une casse-couilles, la vraie. Elle voulait la cuite de ses vingt ans, quand on s'adressait à un mec au hasard au comptoir pour discuter et raconter des conneries. 

Je réponds poliment et elle tente d'entamer une vraie conversation : tu sais, moi, je ne joue pas mais... Je ne l'écoutais pas et elle a vite compris que mon jeu sur iPhone était plus important que ses propos. 

Elle laisse tomber, la soirée se poursuit. 

Mon pote Serge arrive. J'avais deviné. Saoul et casse-burnes aussi. Cela tombait bien, il connaissait la fille. Il avait fait du sport avec si j'ai bien compris. Ils discutent ensemble. J'étais sauvé ! Cela dure quelques temps, mais Serge a la mauvaise idée de payer une tournée à eux deux et à moi. Je n'avais pas envie de boire un coup avec ces gens et surtout pas de l'offrir un verre, en retour. Je finis par discuter avec Serge pour casser le groupe en deux mais il était trop chiant, je lui ai payé une bière et je suis passé à autre chose. 

Et paf ! A un moment, elle se retrouve toute seule, les autres étaient partis jouer aux fléchettes avec le petit, je crois bien. Elle se retourne vers moi : tu fais quoi comme boulot tu bosses à Loudéac. Interrogatoire en règle. Je réponds par politesse mais pas plus de deux ou trois mots chaque. Au bout d'une trentaine de secondes, elle me dit : "ah mais si je t'embête tu me dis, hein !". Moi : "voila, je n'ai pas envie de discuter." 

Serge revient. Elle lui dit quelque chose à l'oreille. Serge ne pense pas que je puisse écouter et répond : "ah ben c'est Nicolas, il est comme ça".  

Moi : ben oui, c'est comme ça, je n'aime pas discuter avec les espèces de pochardes. 

Elle faisait la gueule. C'est étrange.

23 avril 2014

La perte d'un an

Ma journée d’anniversaire commence bizarrement : j’ai perdu mon iPad. Je me réveille vers 6 heures. Je vais pour prendre des nouvelles du monde et de la blogosphère : pas d’iPad. Il aurait du être dans mon lit ou sur ma table de nuit, voire par terre à côté du lit : rien. Je me dis que j’avais du le poser dans un endroit improbable comme il arrive parfois. Ben oui ! Qui n’a jamais perdu ses clés en rentrant chez soi après les avoir posées dans le frigo avec ses courses ?

Je commence donc à fouiller partout dans la chambre : rien.

Je fouille le séjour : rien. Je fouille la cuisine : rien. J’ai même regardé dans le frigo, le sac poubelle.

Je retourne dans le séjour et fouille encore plus. J’en étais aux poches de mon manteau quand je remarque que mon pantalon de la veille qui aurait du être avec n’était pas là. Je cherche dans tout l’appartement, rien. Pas de pantalon, pas d’iPad. La perte de mon pantalon me gênait encore plus que celle de l’iPad. Je pouvais concevoir avoir posé l’iPad au milieu d’une pile de chemise ou sur le dessus d’une armoire par un réflexe idiot. Genre : je me promène avec quand le four se met à sonner pour indiquer la fin de la cuisson, je me débarrasse de ce que j’ai dans les mains en vitesse. Le pantalon non.

Je suis un garçon très organisé : je rentre à la maison, je mets mon iPhone en charge, je pose mon manteau, ma veste, je fais la cuisine (enfin, je mets à réchauffer un truc prêt) et j’enlève mon pantalon. J’étais d’autant plus inquiet que j’avais dans ce pantalon 100 euros en liquide.

Je me mets donc à imaginer le pire des scénarios : un cambrioleur était entré chez moi et avait volé mon iPad et mon pantalon avec des sous dans la poche, soit à peu près les seuls trucs avec une valeur que je peux avoir chez moi. Je regarde : la télé et la chaine hifi était encore là.

Je commence à fouiller la penderie de l’entrée (toujours fermée, je n’y ai rien d’important). Dépité, vers 6h30, soit 20 minutes après mon réveil, une éternité, croyez moi, je vais me recoucher en espérant vivre un mauvais rêve.

Cela étant, je passe devant mon panier de linge sale et me dis que j’avais très bien pu y foutre l’iPad. Je tâte et constate qu’il y avait un truc louche : dans la poche d’un des pantalons, il y avait quelque chose. Je regarde : une « liasse » de billets. J’avais retrouvé mon pantalon de la  veille. Qu’est-ce qui m’a fait mettre au sale sans vider les poches un pantalon commencé le matin même ?

Sur de ma bonne étoile reconquise, je déplace mon lit (un lit deux places dans une chambre de 9 m2, ça laisse peu de marge). L’iPad était vertical, entre le lit et le mur, ce qui explique que je ne l’ai pas vu en cherchant sous le lit. Comment ai-je pu le mettre là ? Comment a-t-il pu tomber ? Mystère... 


J’avais cru tourner dingue.

22 avril 2014

Travaux de métro

Depuis quelques semaines, la RATP annonçait que la ligne 1 serait fermée tout le week-end de Pâques et aujourd’hui entre Châtelet et Charles de Gaulle. Ce n’est pas grave, me disais-je, je n’aurais qu’à prendre un itinéraire bis.

J’en ai plusieurs. Je vais faire un aparté sans le moindre intérêt pour décrire ces itinéraires. Normalement, je prends la ligne 7 à Bicêtre jusqu’à Palais-Royal-Musée du Louvre puis la ligne 1 jusqu’à La Défense. Je peux aussi changer à Châtelet, ce qui a été le cas pendant les travaux à Palais Royal. A Châtelet, je peux aussi prendre le RER A. Je peux aussi changer à Place d’Italie, prendre la 6 jusqu’à Charles de Gaulle puis la 1 ou la A. Je peux aussi prendre le bus jusqu’à Porte d’Italie, puis le tram jusqu’à Cité U puis le RER A puis le B. La solution la plus rapide est de prendre le RER à Châtelet mais elle est chiante à cause du changement. La solution la plus longue est celle avec la ligne 6 mais elle n’est pas désagréable, le métro étant « aérien ». Mais d’une manière générale, la différence de temps entre les trajets est si faible que cela ne vaut pas le coup de réfléchir. Je prends « mon » trajet parce que le changement est le moins chiant.

Toujours est-il que, ce matin, j’avais totalement oublié et la RATP ne faisait pas d’annonce sur la ligne 7. Néanmoins, une petite dame a dit, à côté de moi : « Ah oui, Palais Royal est fermée ». Je me dis : « Ah, oui, c’est vrai » (ce qui n’était pas le cas). Je décide donc de faire mon changement à Châtelet.

Je descends donc à Châtelet. La station est en travaux pour sa rénovation. Le tapis roulant était arrêté en vue de son remplacement. Ah merde, obligé de marcher. Ca ne parait pas mais c’est très long. Les touristes s’en foutent, tout comme ceux qui font ce changement tous les jours, mais les occasionnels, comme moi, ont assez tendance à ronchonner sachant que j’aurais pu prendre un itinéraire moins chiant.

J’arrive près du quai de la ligne 1. Des agents de la RATP repoussaient les braves gens. C’est alors que je me suis rappelé : ce n’est pas Palais Royal qui est fermée mais une partie de la ligne 1.

Bizarrement, j’étais perdu. A la limite de la panique. Je voulais reprendre la ligne 7 dans l’autre sens jusqu’à Place d’Italie puis la 6 puis la 1. J’ai alors eu l’idée de prendre la 7 jusqu’à Opéra puis un train Gare Saint Lazare. J’avais complètement oublié le RER A. Ca a duré une bonne trentaine de secondes me disant que j’allais arriver en retard au boulot et ne sachant plus que faire.

Je pense à la A. J’y vais. Le tapis roulant était hors service. Je me demande comment font ceux qui font le trajet toujours. Deux immenses tapis roulants (fermés aujourd’hui), des escaliers, sans compter une bonne trotte pour rejoindre le RER.

Arrivé près de celui-ci, il me restait encore un choix à faire : le prendre jusqu’au bout et payer un supplément, le prendre jusqu’à Charles de Gaulle et reprendre la 1. J’opte pour la première solution, je cherche un automate pour prendre un ticket. Ils étaient tous à l’arrêt. Les portillons étaient ouverts. Je m’engouffre.

Arrivé à la Défense, je n’arrivais pas à sortir. Les portillons ne s’ouvraient pas. Nous étions quatre ou cinq dans la même situation, nous demandant ce que nous allions faire. On avait fait le même raisonnement : les portillons étant ouverts à Châtelet, ils auraient dû l’être à la Défense. Et on a tous eu le même réflexe : chercher le SAS pour les fauteuils roulants et les poussettes.

C’est alors que j’ai pensé à tester un lecteur de badges avec mon passe Navigo zones 1 et 2 : il s’est ouvert. C’est ballot. Je ne sais pas ce qu’ils ont dans le ciboulot à la RATP, la Défense étant en zone 3, le portillon n’aurait pas du s’ouvrir.

Enfin, dans le gigantesque hall, je me suis à nouveau perdu, ne sachant plus vers quel bout trouver ma sortie.

Il y a des jours, comme ça…

20 avril 2014

Les raisons de la colère

Dans mon billet d'hier, je gueulais contre des andouilles qui parlaient dans Facebook du Loudéac des années 80 ou 90. Ils sont probablement un peu plus jeunes que moi. Une copine, de l'époque comme de maintenant, me demande pourquoi ça m'énerve alors qu'il n'y a rien de méchant. 

Hé bien, ces gugusses, en parlant de mes parents, sont entrés dans mon intimité et dans l'intimité d'autres personnes, comme M. Le Duc qui était directeur adjoint du collègue ou Jean-Pierre qui était patron du pub. Il l'est toujours d'ailleurs. 

Ils ne se rendent pas compte que certaines personnes sont encore vivantes et ils les réduisent à des détails qui sortent, comme des flashs, de leurs mémoires. Et comme il s'agit d'événements d'il y a une trentaine d'années, ils ringardisent à souhaits.  

Ces lascars qui parlent des autres en public se réfugient derrière leur anonymat ce qui fait perdre toute sympathie à leurs propos, à la base pas méchants et qui pourraient être drôles ou émouvants.  

Il n'y a rien de méchant dans ces propos mais ils sont grossiers. Contraire aux usages du net : on ne parle pas des gens en les désignant nommément. On ne le fait pas de manière anonyme. C'est un comportement de trous du cul qui se croient tout permis, anonymement, dans les réseaux sociaux 

Ou alors on essaie de faire des beaux textes, un peu émouvants. Tiens ? Tu te rappelles de la salle informatique du collège de Loudéac ? C'était Monsieur Jégou, qui s'en occupait. Une autre époque. Maintenant on a tous des ordinateurs mais dans ces années, c'est dans la salle informatique du collège qu'on découvrait ces étranges machines avec des écrans verts.  

On peut ajouter une marque de respect. Tiens ! C'était vraiment un précurseur, Monsieur Jégou 

Là, le ton utilisé est plus du genre : ah ben c'était vraiment ringard ces écrans verts. 

Pauvres cons ! Tous les écrans étaient ainsi, à l'époque. Le passé ne peut pas être ringard.  

Mes plus anciens souvenirs de machins électroniques remontent à la fin des années soixante ou le début des années soixante-dix. Mes parents avaient un téléphone sans clavier, sans cadran. Il fallait le décrocher, tourner une manivelle et on obtenait une opératrice à qui on demandait d'avoir un numéro dans un bled. Ce n'était pas ringard. C'était très moderne. Vous vous rendez compte qu'avec ces deux fils qui arrivent à la maison, ces deux mêmes fils, on capte maintenant internet à haut débit ? 

Le problème d'internet, c'est qu'il laisse une trace dans l'histoire. Et voila ce qu'on trouve sur M. Jégou : il s'occupait de la salle informatique ringarde du collège de Loudéac. 

Sauf que c'était la première salle informatique dans un collège de Bretagne. Je préférerais que mon père reste dans l'histoire comme un pionner des logiciels français d'éducation... Et pas sous les propos grotesques de trous du cul dans Facebook.

19 avril 2014

Les jeunes sont des cons


L'ami Jacques a trouvé (pas de lien, je suis avec l'iPhone) un locdu qui a créé un groupe Facebook pour se moquer du Loudéac des années 80. Ce en quoi il a parfaitement raison. Mais des cons dans ce groupe parlent de vrais Loudéaciens. Des gens qui ont fait l'histoire de la ville. 

Et il est tombé sur mes parents. Qui ont plus participé à l'histoire de la commune que ce trou du cul et ses propres parents. Je n'en dirai pas plus, mes parents me lisent. Surtout ma mère, sauf s'ils ont internet au paradis. 

Ceci est un billet réac : les jeunes sont des cons et n'ont aucun respect pour les anciens. Et ils sont très cons : ce jeune la doit avoir à peu près mon âge. 

Je suis fatigué de ces abrutis qui dégoisent des conneries sur le net en se donnant tous les droits. 

Parmi les types de Loudéac qu'il se croit autorisé de dénigrer, il y a mes parents et d'autres gens. Pour ce qui concerne mes parents, par exemple, je pourrais parler de mon père qui a créé la première section de sport collectif à l'amicale laïque de Loudéac. Ainsi, si la section de handball est en phase de passer en nationale 2, c'est aussi grâce à mon père. Sans lui, personne n'aurait pensé à faire un grand club. 

Cela étant, la moquerie sur la page Facebook porte sur l'informatique au collège dans les années 80. Si mon vieux n'avait pas été là, le collège de Loudéac aurait attendu 20 ans avant d'avoir des ordinateurs. 

Cela étant, je suis allé voir les autres publications. À chaque fois, un type prend dans les gencives. Aussi, ce trou du cul prend le droit de manquer de respect pour tout le monde sans même se rendre compte de ce qu'il fait. Pauvre con. 

Et il a plus de 40 ans. 

Mes vieux ayant créé le club de basket, celui s'informatique, celui de généalogie, les premières colonies de vacances et dernièrement le club de Scrabble que ma mère continue à animer malgré ses 225 ans, je vais créer le club de ceux qui portent plainte contre les cons qui chient sur internet. 

Pour leur apprendre le respect. 


18 avril 2014

La vieille dame dans le métro

Je suis parti tard, ce soir. L'actualité politique est copieuse (je passe donc plus de temps dans les blogs) et ma chef est en vacances (il faut donc que je joue le rôle du petit chef). Toujours est-il que j'ai pris la ligne 7, vers 20h30, pour rentrer à la maison (via la Comète). La voiture était quasiment vide. Je me suis posé sur un strapontin. À Châtelet, une dame est entrée dans la rame. Elle me semblait avoir environ 70 ans. Elle avait des lunettes de soleil (j'en ai déduit qu'elle avait des problème de vue). Bien après, nous sommes descendus en même temps à Bicètre, j'ai constaté qu'elle était petite, au plus 1m45. Je le sais, c'était la taille de ma grand mère. 

En des années de métro, j'ai tout vu. Même des grosses femmes qui se faisaient passer pour enceintes pour avoir une place assise. C'est d'ailleurs pour ça que je me mets toujours sur des strapontins quand il y en a de disponibles, c'est la meilleure solution pour rester assis longtemps. Vous n'êtes pas viré par des femmes enceintes. Je n'ai rien contre, remarquez ! C'est seulement un vieux réflexe. On voit des connards ou des connasses qui se précipitent pour avoir une place assise mais qui se font virer par des vieux, des handicapés, des femmes enceintes,... Je laisse donc la place avant d'être emmerdé même si, à mon âge, je vais pouvoir commencer à revendiquer. Pour l'instant, je prends les strapontins. Je n'ai jamais été viré. Je me lève quand il y a du monde. 

Ma vieille dame, petite, avec des problème de vue entre donc dans la rame presque vide et vient vers moi : vous pouvez me laisser la place près de la fenêtre, s'il vous plait ? 

J'ai évidemment accepté, nous étions moins d'une quinzaine dans la voiture. Le strapontin juste à côté était libre, je m'y suis mis. 

Il n'empêche que je me demande toujours (et encore plus maintenant, je viens de me rappeler que nous étions assis dans le sens inverse de la marche) pourquoi ma vieille dame a voulu ce strapontin dans une voiture presque vide. 

15 avril 2014

Journaux sans jambes

Dans le quartier, on avait deux marchands de journaux que les habitants du coin appelaient des libraires. Je n'ai jamais été un grand client, ils ne sont pas sur ma route pour prendre le métro. L'un d'eux, le plus proche du métro, a fermé il y a quelques années suite à la construction du centre commercial. 

L'autre, plus haut vers l'hôpital, a eu des graves problèmes de santé. Il paraît même que je lui ai sauvé la vie. Après plusieurs mois sans nouvelle, je l'avais vu errer en pyjama dans Bicêtre. J'avais appellé des copains qui le connaissaient bien et ils l'avaient récupéré. 

Il y a quelques mois, il a rouvert sa boutique. La santé était revenue. 

Il y a quelques mois (moins...), sa boutique n'a plus ouvert. J'ai fait des pieds et des mains, à la demande de copains, pour avoir des nouvelles.

Rien. 

Et on m'a dit, ce soir, qu'il avait été amputé des deux jambes à cause du diabète. 

Et j'ai tendance à y croire. Radio Bistro ne dit pas que des bêtises. 

07 avril 2014

Les vieilles ivrognes !

Le bistro... Une vieille conne qui dînait en terrasse rentre dans dans la Comète avec sa cigarette et demande au serveur un numéro pour appeler un taxi. Je lui demande de sortir à cause de sa cigarette. Une question de principe. Elle refuse et m'engueule : vous n'avez rien à me dire vous êtes client pas patron. Je l'envoie chier. On s'engueule. Elle sort.
Elle était avec une copine. Elles appellent un taxi et partent. Le serveur les rappelle : elles n'avaient pas tout payé. Une fait un scandale, l'autre fait profil bas. Elles s'engueulent. "Mais si, on avait laissé dix euros sur la table". Le serveur et les deux vieilles connes sortent pour vérifier. Rien sur la table ! Finalement, la fumeuse paye en gueulant après l'autre con qui l'avait empêché de rentrer dans le bar avec sa clope.
Elles sortent. Elles titubaient tellement que le trottoir n'était pas assez large pour elles. 
Bon courage au taxi.

La casquette, la lunette des chiottes et les miennes

Les bistros sont toujours une source de réjouissances pour moi mais vendredi soir, le 1880 dépassa largement la mission qui lui était confiée.

Tout a commencé par l’arrivée d’une gonzesse avec une casquette, vers 22 heures. Le patron lui demande de l’enlever. Elle refuse. « C’est ainsi que je m’affirme. » qu’elle répond. Il lui rétorque, en gros : « C’est justement pour ça que je veux que tu l’enlèves. » « Vous n’avez pas le droit de m’interdire de mettre une casquette ». « Je fais ce que je veux, je suis dans mon bistro, si je ne veux pas de gens avec des casquettes, soit les gens avec des casquettes ne viennent pas soit les gens qui viennent avec des casquettes enlèvent leur casquette quand ils rentrent dans mon bistro. » « Je vous dit que j’ai le droit de garder ma casquette puisque ce n’est pas indiqué à l’entrée que les casquettes sont interdites. »

Christophe pensant bien que la tempête allait se calmer vaque à ses occupations. La gonzesse d’un âge relativement indéterminé (on va dire la trentaine) commence à s’énerver toute seule et à gueuler : « vous allez me servir. » Les clients à côté d’elle commençaient à en avoir… ras la casquette. Comme ils n’avaient pas bu avec modération qui n’avait pas pu venir ce soir là, ils ont commencé à l’engueuler, c’était très drôle. Christophe est donc intervenu à nouveau. « Je ne vous servirais pas tant que vous n’aurez pas enlevé votre casquette. » « Elle fait partie de moi, c’est mon style, c’est ainsi que je l’affirme. » « Vous l’avez déjà dit. » « Si c’est comme ça, j’appelle la gendarmerie. »

J’étais plié de rire vu que, un peu avant, j’avais raconté à Christophe l’anecdote objet de mon précédent billet (une gonzesse, à la Comète, qui exigeait d’être servie à 23h30 parce que j’avais encore une bière devant moi au comptoir). Elle avait dit, aussi, qu’elle allait appeler la police. A Paris, c’est la police qu’on appelle quand un patron de bistro refuse de servir. A Loudéac, c’est la gendarmerie. J’espère que vous avez saisi la subtile différence.

Toujours est-il que Christophe a réussi à la foutre dehors.

C’est alors que Jonathan Sifléletrain, un jeune client sans trop de poil dans les oreilles vient vers moi « Alors, hips, Jégoun, t’es content, t’as encore une connerie à raconter dans ton blog. » « Oui, on verra, il n’y a pas grand-chose à dire. » Du coup, comme il m’a cherché, je parle de lui. Le lendemain soir, il est arrivé au bistro vers 17h30. Il avait une de ses tronches, je me demande s’il n’avait pas pris une cuite la veille.

Un peu avant, avant la fermeture, vers 0h30, il y avait deux couples, à côté de moi. Des quadragénaires mais moins que moi, si je puis me permettre, dans la mesure où je suis bientôt quinquagénaire. Le genre d’abrutis qui sortent une fois par an pour prendre une cuite. Les mecs étaient probablement des anciens fêtards vu qu’il supportait très bien l’alcool et semblaient désespérées par leurs pouffes…

A un moment, une s’adresse à moi : « Hé ! Tu peux me prêter tes lunettes. » J’ai refusé. « Mais si, prête moi tes lunettes. » « Non » « Mais pourquoi tu ne veux pas me prêter tes lunettes ? »

Cette histoire de lunettes me fait penser à une autre anecdote que je vais raconter de ce pas. Vous aurez la suite de la dernière dans un prochain paragraphe. Figurez-vous que le patron a changé la lunette et les couvercles des chiottes. J’arrive pour éliminer quelques bières et je constate sans la moindre joie : tiens ! Le couvercle a été changé ! C’est bien, il profite de ses vacances pour entretenir le bistro.

J’ouvre donc ma braguette, relève le couvercle et la lunette et commence à uriner. Vous me diriez que j’aurais pu pisser assis mais dans un bistro, ce n’est pas très prudent. Toujours est-il que le couvercle et la lunette retombent. Je décris la scène au ralenti mais le tout se passe en quelques secondes. Je constate ainsi que je pissais sur le couvercle. Ma main droite tenant l’iPhone (ben oui, je profite de mes pauses pour consulter mes mails) et la gauche ma bite, je choisis de libérer la gauche, ma bite ne risquant pas de tomber par terre et je me penche pour relever le couvercle. Tout en faisant cela, j’ai levé la main droite derrière moi pour éviter que l’iPhone ne subisse des dommages collatéraux. Imaginez la scène. Evitez, par contre, de mêler ma bite à votre imagination. Mon corps a donc fait naturellement une rotation : ma main gauche, en bas, vers la cuvette devant moi, et ma main droite, en haut, derrière moi, avec mon iPhone. Ma bite (arrêtez d’y penser) a donc accompagné le mouvement de rotation et c’est ainsi que j’ai continué à pisser, mais sur le mur de cet honorable établissement.

Le tout en quelques secondes. J’ai relevé le bazar et j’ai continué à faire. Je suis sorti. L’iPhone n’avait pas une goutte. J’ai donc pu le ranger dans ma poche pour me laver les mains. J’ai regagné les toilettes pour mesurer les dégâts : oui, il fallait que je prévienne le patron, il convient de passer un coup de serpillière.

J’ai ensuite regardé mon pantalon et mes chaussures ! Pas une goutte ! Seule ma main gauche avait été éclaboussée, ce qui, vous en conviendrez, relève du miracle.

J’ai prévenu le patron. Il n’est pas parti avec une serpillière mais avec du ruban adhésif. Dorénavant, le couvercle est solidement accroché. Vous aurez noté le changement dans ce bistro en quelques heures : le couvercle des chiottes est scotché et il y a une affiche pour dire que les casquettes sont interdites.

Au fait ! J’ai discuté avec le patron de cette histoire de casquette. En gros, c’est un marqueur. Le type qui entre avec une casquette en pleine nuit est logiquement un type louche, du genre de ceux qui mettent des casquettes la nuit. Quand on lui demande d’enlever sa casquette, un type normal le fait. S’il refuse, c’est que c’est une crevure qu’il ne faut pas servir.

J’en étais à la gonzesse qui voulait que je lui prête ses lunettes. « Ah mais je veux essayer tes lunettes. » « Non. » Je ne suis pas un grand défenseur de la propriété privée mais mes paires de secours étant à 430 kilomètres, je ne tenais pas à prendre le risque de devoir ne rien voir pendant deux jours. Vous ne vous rendez pas compte, mais ça fait 37 ans que je porte des lunettes. Elles font partie de moi, un peu comme si j’avais une casquette, et servent de protection. C’est le truc du myope : tellement habitué à avoir quelque chose entre ses yeux et le monde qu’il a l’impression de courir des risques quand ils ne les a plus.

« Mais tu vas me prêter tes lunettes ! » « Mais tu vas arrêter de me faire chier, connasse ! » ai-je crié au point qu’une partie du bistro s’est retournée vers moi. Les hommes et l’autre fille ayant passablement honte ont payé leurs verres et se sont barrés.

Au moins, ils ne m’ont pas cassé la gueule.

Le samedi soir, un jeune, pas Jonathan, un autre, on est copains sur Facebook, aussi, mais j'ai oublié son prénom, m’a demandé : alors, tu as fait ton billet de blog ?

Désolé, je suis en retard. Mais je vais le publier dans la page Facebook du 1880. Pour illustrer ce billet, j'ai cherché la photo de Jonathan dans Google Image, avec son vrai nom. Lui, c'est la gonzesse avec le gros nez rouge et les yeux jaunes. Quand on cherche son nom, on tombe sur un tas de bombasses.

01 avril 2014

18 ans de Comète

C'est la première fois qu'un client exige d'avoir un dernier verre parce que je suis encore au comptoir. Pardon. Une cliente. Elle est partie verte de rage. Pas saoule, j'ai vu plein de pochetronnes. Seulement furieuse. 

Jean-Claude l'a virée par la peau des fesses, ce qu'il avait mieux à faire. Il y a de ces connes... 

Des prétentieuses qui se croient tout permis.