Je suis arrivé en retard au bistro, ce soir. J’ai honte mais
j’avais du boulot. Je suis arrivé vers 20h45. Les clients, serveurs, copains,
étaient en émoi. Pas parce que je suis arrivé tard, d’autant que je suis parti
vers 9h10, ce matin, ce qui avec deux heures de transport me fait une journée
raisonnable, mais parce qu’il y a eu un événement à la Comète. Ils étaient
excités comme des puces et j’essaie de reconstituer la réalité d’après leurs
propos.
Il y avait deux clients que l’on pourrait qualifier de noirs
en stage à la RATP si ce n’était pas discriminant (mais pourtant rigoureusement
exact, une couleur et un uniforme se cachent assez difficilement). Au moment de
payer ce qu’ils devaient leur addition, ils se sont rendus compte qu’ils n’avaient
pas d’oseille et ont donc porté connaissance de ce fait à l’aimable mais un peu
gros personnel de la maison qui n’a pas apprécié d’être mis devant le fait
accompli. L’une des andouilles ayant posé sa sacoche sur le comptoir, le
loufiat l’a prise et l’a mise derrière en leur disant d’aller chercher du
pognon.
Les connards étaient bien emmerdés et sont partis à la quète
d’argent. Ils sont revenus dix minutes après avec des billets neufs et ont
payé. JC leur a rendu la monnaie.
Au fait, Nelly et Mathieu, faites comme si vous n’étiez pas
au courant, hein ! Laissez pépère vous raconter s'il a envie.
JC leur a rendu la sacoche. Un des deux l’a ouverte et a
commencé à crier comme quoi on avait piqué son téléphone portable caché dedans.
Il a fait une scène qui était visiblement répétée à l’avance et ont foutu la
merde dans la boutique. Il parait que ça a duré dix minutes. Des clients ont
fini par se lever pour leur demander d’arrêter de leur casser les couilles mais
ça n’a pas suffit. JC a fait ce qu’il avait à faire parce qu’il n’avait pas le
choix : il a appelé nos valeureuses forces de l’ordre qui ont mis plus d’une
heure à arriver ce que je conçois assez bien, ils ont mieux à foutre que de
gérer les conflits dans les bistros.
Quand elles sont arrivées, ce petit monde a recommencé à s’engueuler,
les deux imbéciles gueulant parce qu’on leur avait piqué leur portable dans la
sacoche. L’un d’entre eux a fini par sortir un couteau et a menacé JC devant
les gentils policiers qui étaient probablement pétés de rire.
Ils ont donc conciliabulé et proposé aux deux cons de porter
plainte pour vol de portable et à JC de porter plainte pour menace avec une
arme de blanche devant les forces de l’ordre ce qui a été fait civilement en bon
uniforme.
Je regrette d’avoir loupé ça, pour une fois qu’on rigole au
bistro. Et j’imagine la tronche des stagiaires de la RATP quand ils verront
demain qu’ils ont mis à pied car celui qui avait la sacoche a appelé, avec le
portable de l’autre, sa chef pour tenter de prouver sa moralité et lui a passé
JC qui a tout raconté à sa chef.
Le travail précaire n’est pas toujours facile.
Il s'en passe des choses au bistrot !!!!
RépondreSupprimermerci Nico de nous avoir raconter tout cela !
Bises !!!!
Déjà levée ? Pour ma part, je vais me coucher.
RépondreSupprimerJ'ai toujours dit que la Comète devrait refuser l'entrée aux noirs. Et aux agents de la RATP, d'ailleurs.
RépondreSupprimerEt Tonnegrande ?
SupprimerSurtout Tonnégrande !
SupprimerCa sera répété.
SupprimerEt déformé, j'espère !
SupprimerOui, je vais dire que vous avez dit : "les noirs à petites bite comme Tonnégrande".
SupprimerEt à gros ventre, n'oubliez pas…
SupprimerIl ne va pas aimer.
SupprimerAh ben oui, mais si tu peux même pas confier ta sacoche sans qu'on te pique ton portable, tu vas être obligé d'avoir toujours de l'argent sur toi ... et on va où comme ça,
RépondreSupprimerhein ?
Certes.
SupprimerJ'aurais compris qu'il dise qu'on lui avait volé son tam tam de brousse
RépondreSupprimerNon, c'est un civilisé.
SupprimerA première vue ?
SupprimerA bé dis donc !
RépondreSupprimer:DDD
Bz
Bah.
Supprimerrha .... ces gens de couleur tout de même
RépondreSupprimerWaciste.
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