15 avril 2014

Journaux sans jambes

Dans le quartier, on avait deux marchands de journaux que les habitants du coin appelaient des libraires. Je n'ai jamais été un grand client, ils ne sont pas sur ma route pour prendre le métro. L'un d'eux, le plus proche du métro, a fermé il y a quelques années suite à la construction du centre commercial. 

L'autre, plus haut vers l'hôpital, a eu des graves problèmes de santé. Il paraît même que je lui ai sauvé la vie. Après plusieurs mois sans nouvelle, je l'avais vu errer en pyjama dans Bicêtre. J'avais appellé des copains qui le connaissaient bien et ils l'avaient récupéré. 

Il y a quelques mois, il a rouvert sa boutique. La santé était revenue. 

Il y a quelques mois (moins...), sa boutique n'a plus ouvert. J'ai fait des pieds et des mains, à la demande de copains, pour avoir des nouvelles.

Rien. 

Et on m'a dit, ce soir, qu'il avait été amputé des deux jambes à cause du diabète. 

Et j'ai tendance à y croire. Radio Bistro ne dit pas que des bêtises. 

10 commentaires:

  1. C'est bien triste pour ces petits commerçants qui "ferment boutique" petit à petit dans les quartiers ... et puis ce dernier commerçant qui a de graves problèmes de santé ... pppff ! pas simple ! ... et émouvant !

    bises Nico !

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  2. Donc, vous avez fait des pieds et des mains pour un cul-de-jatte ?

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    1. Parfaitement.

      Tiens ! Je deviens lyrique quand je fais des billets tardifs. Je n'ai pas fait des pieds et des mains, j'ai donné le numéro de téléphone du gros Loïc au patron de l'Amandine. Même si je romance toujours mes billets bistros, c'est la première fois que je sors un aussi gros mensonge.

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  3. C'est casse-pieds le diabète.

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  4. Un petit passage chez toi pour te souhaiter une bonne journée Nico !!!

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