Pages

20 avril 2014

Les raisons de la colère

Dans mon billet d'hier, je gueulais contre des andouilles qui parlaient dans Facebook du Loudéac des années 80 ou 90. Ils sont probablement un peu plus jeunes que moi. Une copine, de l'époque comme de maintenant, me demande pourquoi ça m'énerve alors qu'il n'y a rien de méchant. 

Hé bien, ces gugusses, en parlant de mes parents, sont entrés dans mon intimité et dans l'intimité d'autres personnes, comme M. Le Duc qui était directeur adjoint du collègue ou Jean-Pierre qui était patron du pub. Il l'est toujours d'ailleurs. 

Ils ne se rendent pas compte que certaines personnes sont encore vivantes et ils les réduisent à des détails qui sortent, comme des flashs, de leurs mémoires. Et comme il s'agit d'événements d'il y a une trentaine d'années, ils ringardisent à souhaits.  

Ces lascars qui parlent des autres en public se réfugient derrière leur anonymat ce qui fait perdre toute sympathie à leurs propos, à la base pas méchants et qui pourraient être drôles ou émouvants.  

Il n'y a rien de méchant dans ces propos mais ils sont grossiers. Contraire aux usages du net : on ne parle pas des gens en les désignant nommément. On ne le fait pas de manière anonyme. C'est un comportement de trous du cul qui se croient tout permis, anonymement, dans les réseaux sociaux 

Ou alors on essaie de faire des beaux textes, un peu émouvants. Tiens ? Tu te rappelles de la salle informatique du collège de Loudéac ? C'était Monsieur Jégou, qui s'en occupait. Une autre époque. Maintenant on a tous des ordinateurs mais dans ces années, c'est dans la salle informatique du collège qu'on découvrait ces étranges machines avec des écrans verts.  

On peut ajouter une marque de respect. Tiens ! C'était vraiment un précurseur, Monsieur Jégou 

Là, le ton utilisé est plus du genre : ah ben c'était vraiment ringard ces écrans verts. 

Pauvres cons ! Tous les écrans étaient ainsi, à l'époque. Le passé ne peut pas être ringard.  

Mes plus anciens souvenirs de machins électroniques remontent à la fin des années soixante ou le début des années soixante-dix. Mes parents avaient un téléphone sans clavier, sans cadran. Il fallait le décrocher, tourner une manivelle et on obtenait une opératrice à qui on demandait d'avoir un numéro dans un bled. Ce n'était pas ringard. C'était très moderne. Vous vous rendez compte qu'avec ces deux fils qui arrivent à la maison, ces deux mêmes fils, on capte maintenant internet à haut débit ? 

Le problème d'internet, c'est qu'il laisse une trace dans l'histoire. Et voila ce qu'on trouve sur M. Jégou : il s'occupait de la salle informatique ringarde du collège de Loudéac. 

Sauf que c'était la première salle informatique dans un collège de Bretagne. Je préférerais que mon père reste dans l'histoire comme un pionner des logiciels français d'éducation... Et pas sous les propos grotesques de trous du cul dans Facebook.

16 commentaires:

  1. Tu as employé le mot "respect". Les jeunes le connaissent mais savent ils ce qu'il veut dire ?

    RépondreSupprimer
  2. Tu as raison Nico ! Internet et l'anonymat ne permettent pas tout. Attention à ce que l'on écrit.
    Ton papa, s'il était encore là, serait certainement très fier de ce que tu défends. C'est tout en ton honneur.

    Bises et bon dimanche de Pâques !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci !

      Toi aussi !

      Note bien que ce n'est pas lui que je défends, c'est plus l'usage du net et ce sont plutôt les propos de "Jean-Pierre" qui est connu à Loudéac (je vais dans son bistro une ou deux fois par an). C'est lui qui est ringardisé.

      Supprimer
  3. Laisse tomber, j'ai pas lu les intellectuels en question mais c'est vrai que voir évoquer ses parents et voir se réduire une époque et des personnes à ce qu'en grimace un âne terré derrière un pseudo et un clavier, c'est gonflant.
    Loudéac, malgré son accès un peu difficile, c'est le centre de la Bretagne et peut-être une ville du futur, Nicolas, qui sait.
    Je ne sais pas pour le reste mais en tout cas son salon du Livre est certainement un des plus chouettes, des plus accueillants, et des plus sympathiques que j'ai jamais connu (Les gens sont adorables, et en j'y suis également cette année avec la divine ! Si ! ).
    Pour revenir au côté années 80, c'est la sensation que j'ai quand je retourne dans le Morbihan. Brouillage radio complet (en voiture) entre Rennes et Vannes, mais tout à coup, quand tu approches de Vannes, tu as comme l'impression de replonger dans le passé. (Comme un Pub à Carnac, avec ces sempiternelles soirées Rock N Roll, où les couples s'enhardissent sur un parquet), pas spécialement du mépris, où une certaine hauteur, parfois juste rigoler c'est aussi être ému de retrouver quelque chose qu'on croyait avoir perdu et dont on est très proche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai laissé tomber.

      Vannes ne me fais cet effet mais Carnac, oui.

      Supprimer
  4. Je ne comprends pas cette manière d'utiliser les réseaux sociaux.... Personnellement je vois votre père comme vous le dites ci bien, comme un ''pionnier''' . Le respect est une chose que certains de mon âge ne connaissent même pas et je suis désolé car ils donnent une mauvaise image de la ''jeunesse'' ... J'aurais bien aimé voir ses premiers ordinateurs et l’évolution ensuite! Les gens ont du mal à voir qu'il y est eu un ''avant'' les choses qu'ils connaissent aujourd'hui , ce qui est bien dommage... Je vous souhaite une bonne journée! Ne vous ennuyez plus pour des personnes aussi superficiels elles ne méritent pas votre attention.( je m'excuse pour les fautes, je ne suis pas encore au point... )

    RépondreSupprimer
  5. Je partage entièrement, d'autant plus que je dois être encore plus "ringard" que tes parents....Quand j'ai commencé à bosser, il n'y avait qu'un téléphone dans le bureau et il n'était pas relié à l'automatique...Personnellement, j'ai du attendre 1981 pour avoir le téléphone à la maison...le temps qu'on tire la ligne jusqu'à chez moi...

    RépondreSupprimer
  6. Bonjour Nicolas, vous vous méprenez sur ma démarche, j'ai été heureux de découvrir l'informatique de la première heure grace à votre père et je respecte J.Pierre du Pub, ce serait bien de fumet le calumet !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis à Loudéac ce week end. Ok pour le calumet. Au 1880, vendredi ou samedi de 18 à 19 heures et de 21h à 1h.

      Mais je me répète, je ne l'ai pas

      Supprimer
    2. Oups.

      Je ne l'ai pas pris méchamment mais les commentaires étaient sans le vouloir très négatifs. C'est une question de formulation. Faut faire gaffe.

      Supprimer
    3. merci pour l'invitation, je réside dans le Morbihan et ne me rends que une a deux fois par ans sur Loudéac, mais bon..pourquoi pas ?!! Un peu de folie dans la vie ! j'ai quitter les "Cotes du Nord" en 89 je pense pour travailler, comme beaucoup, la diaspora Loudéacienne était réelle à cette époque, l'agroalimentaire ou...l'agroalimentaire ! la mer m'inspirait, voilà tout. Un brin de nostalgie, de jeunesse, d'insouciance de cette époque m'on conduit à ouvrir cette page, sans moquerie, vraiment, au plaisir.

      Supprimer
    4. Te dérange pas si tu habites loin. Je répète : je ne suis pas fâché.

      Supprimer
  7. Bonjour Nicolas, vous vous méprenez sur ce que j'exprime, j'ai été ravi de découvrir l'informatique avec votre père, effectivement les écrans (quand il y en avait) était tous en vert ! Je respecte également J.Pierre du Pub grâce a qui j'ai passé de bon moment, cette page Facebook est un copié/collé de ce qui se fait dans d'autre villes, sans aucun soucis, si je vous ai blessé, veuillez accepter mes excuses, j'ai lu plusieurs de vos billets qui m'on fait sourire, ou pas ! a bientôt peut être pour le calumet de la paix ;) Les petites anecdotes du passé font quand même rire certains internaute et il n'y a rien de méchant, sincèrement, cordialement, Yann

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !