Pages

30 juillet 2014

De Funès

Louis de Funès aurait eu 100 ans demain, l’occasion pour moi de faire un petit billet que j’ai en réserve depuis des mois. Pour être précis, il me semble que c’était lors d’un week end prolongé que j’ai passé en Bretagne, à Pâques probablement, qu’une chaîne a diffusé un reportage sur sa carrière.

De Funès a joué dans un certain nombre de navets. Le dernier que j’ai vu est « les grandes vacances ». Je pense aussi à certains des Gendarmes. Il y a aussi des chefs d’œuvre comme Les Aventures de Rabbi Jacob. Il porte ces films sur ses dons d’acteur. Il a fait d’autres très bons films qu’il porte avec d’autres excellents acteurs, comme Bourvil, Yves Montand, Jean Gabin,… Dans la série Fantomas (on aime ou pas,…), il a même quasiment réussi à faire passer Jean Marais pour un second rôle…

Cela étant, je ne vais pas refaire sa carrière que vous connaissez sûrement mieux que moi. Comme beaucoup, je ne l’aimais pas spécialement, beaucoup de ses films se ressemblant (notamment ceux où le rôle de sa femme est tenu par Claude Gensac), une sorte de snobisme, probablement, de l’imbécile prétentieux qui ne peut pas se résoudre à se persuader qu’il apprécie un acteur populaire…

Je retiens principalement deux passages de ce reportage.

Le premier est celui sur La traversée de Paris et son fameux « Jambier, j’veux 2000 francs ». Dans cette scène, il s’est imposé face à Bourvil et surtout Gabin en obligeant ce dernier à se surpasser, à « sur jouer » son propre rôle.

Le deuxième est le « ballet des serveurs » dans Le grand restaurant, quand il donne des leçons à ses serveurs et que cela se termine par une danse délirante. Elle est évocatrice du travail qu’il pouvait fournir, de l’entrainement,…

Bref, ce reportage m’a fait changer d’avis.


Il n’empêche que la moitié de ses films étaient nuls. Voire la moitié de certains films, comme Le grand restaurant, que j’évoquais ci-dessus qui part en vrille au moment où le dictateur est enlevé.

21 commentaires:

  1. Ah ! Cet acteur nous a bien fait rire quand même ! :o)
    J'ai vu et revu ces films (comme tout le monde) et ses grimaces, sa façon de s'exprimer et de s'énerver me font encore rire !

    Tu as raison Nico, il a fait pas mal de navets.

    C'est un beau post que tu nous offres ! Merci de nous parler de Louis de Funès qui aurait fait un centenaire grimaçant et grinçant c'est certain ! :o)

    Bonne journée Nico! Bises!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ! Oui, il nous a bien fait rire et c'est l'essentiel !

      Supprimer
  2. Vous avez parfaitement raison, à propos du Grand Restaurant, qui barre en sucette dès que se termine la partie "reportage", si je puis dire.

    Funès a tourné des films nuls, c'est indubitable. Mais ils n'étaient pas plus nul que ce que produit à la louche le "jeune cinéma français" et ils étaient nettement moins prétentieux.

    Et puis, il est surtout à l'origine de cet indépassable chef-d'œuvre qu'est Pouic-Pouic et aussi de La Grande Vadrouille, l'un des trois plus grands films jamais tournés à propos de la résistance, les deux autres étant Rome ville ouverte de Rossellini et L'Armée des ombres de Melville.

    J'ai dit !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On est d'accord sur le jeune cinéma (et même le moins jeune). Quand on voit des conneries comme "Les visiteurs" (qui ont fait en gros le même succès que la Grande vadrouille), il y a de quoi déprimer.

      Je ne me rappelle plus avoir vu Rome ville ouverte mais L'Armée des ombres est effectivement un chef d'oeuvre mais fait partie de ces films qu'on n'aime pas voir plusieurs fois (ou que JE n'aime pas).

      Supprimer
    2. Moi, c'est tout le contraire : chaque fois que le film de Melville repasse, je ne peux m'empêcher de repiquer au truc.

      Supprimer
    3. Pour Pouic-pouic, je partage, c'est un chef d’œuvre absolu... Rien que d'écrire ces mots me fait rigoler, c'est dire..!

      Supprimer
  3. Il m'a surtout beaucoup insupporté et j'avoue qu'il ne me manque pas...

    Je lui en ai surtout voulu d'avoir tout fait pour prendre le dessus sur Bourvil...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Prendre le dessus sur Bourvil ? Mais enfin, ils n'ont tourné que deux films ensemble, dont le premier , Le Corniaud, où ils n'avaient pratiquement que des scènes séparées ! Quand à La Grande Vadrouille, d'après ce que j'en sais, l'entente entre les deux a été parfaite. Du reste, le résultat est parfaitement équilibré.

      Le grand "voleur de scènes", c'était Fernandel (que je n'ai jamais pu supporter plus de dix minutes, mais c'est une autre affaire).

      Supprimer
    2. Je suis néanmoins d'accord sur le "il m'a insupporté". À une époque, on avait peu de chaînes de télévision. De Funes était incontournable.

      Supprimer
    3. Non, chacun son ressenti, mais il a toujours cherché dans la grande papouille à être un ton au-dessus de Bourvil, du moins à capter l'attention et l'œil
      de la caméra. D'accord c'est ce que l'on demande à un acteur, mais lui il était le plus fort dans ce jeu, d'ailleurs c'était la base de son jeu d'acteur. Ce que ne faisait pas Bourvil qui possédait un plus en ce sens, une lumière intérieure, que n'avait pas l'énervé.

      Supprimer
    4. Mais il était pareil avec tout le monde ! Tiens ! Je parlais de Gabin dans "La traversée". La phrase est devenue célèbre dans la bouche de Gabin mais la scène n'était pas prévue ainsi. C'est De Funes qui en a ajouté une couche forçant Gabin à se surpasser. Et c'est ainsi que ce film est devenu ce qu'il est pour une des premières confrontations de de Funes avec des grands.

      Et la scène après l'accident au début du Corniaud, hein ! C'est de Funes qui permet à Bourvil d'être grandiose avec son "elle va beaucoup moins bien marcher maintenant" (de mémoire) en réponse à une réplique qui n'était pas prévue.

      Supprimer
  4. Je me souviens que quand j'étais gamin, un film avec Louis de Funès annonçait une grande soirée de cinéma.

    RépondreSupprimer
  5. Rabbi Jacob, la folie des grandeurs (ou il y avait le combat des titans avec Montand), sont mes favoris.
    La soupe aux choux a fait exploser de rire ma gosse...
    Quelques scènes mythiques du Corniaud, de la traversée de Paris ou de la Grande vadrouille me restent et me font rire de bon coeur, mais pas mal de ses films me crispent, il en faisant tant que parfois ça devenait insupportable.
    Par contre mon ibère époux est un inconditionnel... Je souffre parfois :)

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Soyez patients !