Vous ne connaissez pas Sylvestre Jégou ? C’est mal. C’est
mon plus vieil ancêtre connu. Il aura 411 ans samedi mais il nous a quittés
depuis. J’ignore quand, d’ailleurs.
Toujours est-il qu’il est né le 30 octobre 1603 à Plouha. Il était
noble. Et paf ! Ecuyer, seulement, il n’y a pas de sot métier.
Son père était Guillaume. Il était plus vieux que lui ce qui
fait que j’ai raconté une belle connerie dans le paragraphe précédent mais on
ne sait pas quand il est né. Il était noble, aussi. D’ailleurs cette noblesse
explique probablement pourquoi il est correctement inscrit dans les registres
des églises. Ainsi, si vous avez un ancêtre qui s’appelle Guillaume Jégou né
dans la dernière partie du 16ème siècle, nous sommes probablement
cousin, ce qui s’arrose. Son épouse était Jeanne Ollivier. Elle était
Damoiselle.
Ils ont ainsi eu deux fils, Sylvestre et Jacques, né le 18
mars 1605. Sylvestre a épousé Péronnelle du Liscouet, morte le 3 mars 1678. Sylvestre
et Péronnelle ont eu plusieurs enfants : Jean, né en 1636, Pierre, né le
15 avril 1641 et mort le 30 avril 1678, le tout à Plouha, puis Jeanne et Raoul
qui ne laissèrent rien à postérité, notamment de date ou lieu de mort ou de
naissance. Les précédents ont également passé leurs vies à Plouha (du moins,
ils y sont morts et nés).
Pierre qui avait gardé le titre de noblesse et était
marchand de fil, il n’y a toujours pas de sot métier, a épousé Catherine
Ollivier née en 1646. Qui était Catherine Ollivier ? C’était la fille de
Maury Ollivier (né le 1er juin 1613 et mort le 22 mars 1654, fils de
Jan Ollivier et Jeanne Henry) et d’Anne Ollivier qui furent donc également de
braves ancêtres à moi). Pierre et Catherine eurent des enfants : Jeanne
(née en 1670), Jan (né le 8 avril 1672), René (né en 1675) et Marguerite (née
et morte en 1678). Tout à Plouha !
Jan a gardé le titre de noblesse et exerçait le métier de
laboureur. Comme quoi, les nobles de l’époque c’était autre chose que ceux d’aujourd’hui.
Ils travaillaient, eux ! Pas une bande de chiffes molles. Jan a épousé
Jeanne Ollivier, c’est-à-dire une gonzesse qui portait le même nom de famille
que sa belle-mère. Jeanne est née le 29 juin 1668 et est morte le 26 mai 1733…
à Plouha. Je ne sais pas si les deux Ollivier ont des liens de parentés mais on
aurait un peu de consanguinité derrière tout ça que ça ne m’étonnerait pas.
Jan et Jeanne ont eu plusieurs enfants (à Plouha !). Je
ne connais pas le prénom du premier. Par contre, il a épousé Marie Harscouet et
eurent plusieurs enfants Jeanne-Renée, Jean-François, Joseph, Julienne,
Mathieu, Pierre, François et Marie Joseph. C’est ainsi que Marie Joseph Jégou,
épouse Couffon, est une de mes 1ères cousines à 6 générations. Ca vous troue le
cul, je suppose. Je vais laisser tomber cette branche pour l’instant.
Jan et Jeanne ont eu aussi, comme enfants, René Joseph,
Jeanne Guillemette (oui…), Joseph Opportune (si !) et Catherine. René Joseph
est né le 3 mars 1701 et mort le 10 septembre 1774. A Plouha. Il était écuyer. Il a épousé Jacquette Guiot,
née en 1719 à Pléguien (à 5 km de Plouha). Jacquette Guiot ! Fille de Jean
Guiot et Jeanne Petitjean sur lesquels je n’ai aucune information ce qui nous
évitera quelques longueurs…
René Joseph et Jacquette n’arrêtaient pas de baiser et
eurent une palanquée d’enfants : Pierre Vincent, Louise, Mathurin
François, René Marie, Catherine, François, Marie-Françoise, Pierre et Jean-Marie…
En deuxième noce, René a épousé Louise Quintin avec qui il a eu un fils en 1779 :
Alexis. Le François de la liste est un ancêtre. Il est né à Plouha en le 16
février 1755. Il a épousé Pétronille Guillou sur laquelle nous allons nous
pencher maintenant. Je vous laisse deviner où elle est née le 14 février 1756,
fille de Pierre Guillou et de Louise Le Parco, tous les deux morts en 1787.
Pétronille et François, toujours écuyer, ont eu des enfants
sinon ils ne seraient pas mes ancêtres : Jacquette, Marie, Catherine,
François et Yves. Notez bien que le fils ainé s’appelle François, comme son
père, ce qui va durer quelques générations, cela n’aide pas à la compréhension.
Ce François Jégou est né le 8 avril 1792 – il a assez peu
connu Louis XVI – et mort le 16 mai 1852. A Plouha. Pour changer, il n’était
pas écuyer mais cultivateur. On a perdu notre titre de noblesse en cours de
route, visiblement. Il a épousé Marie-Jeanne Le Parco, née (à Plouha…) le 18
juillet 1801 et morte le 1er mars 1873. Je ne connais pas son père
mais sa mère était Marie Le Parco, née le 2 décembre 1775 à Plouha. Jamais la
blogosphère n’aura autant parlé de Plouha qu’aujourd’hui. Marie était filandière.
Son père était Jean Le Parco, né en 1742, dont le père était lui-même Guillaume
Le Parco et la mère Françoise Mahé, deux ancêtres à la huitième génération pour
lesquels je n’ai aucune information, ce qui va nous économiser encore une
branche.
François (celui de 1792) et Marie Jeanne ont fait beaucoup d’enfants :
Claude, Jean-Marie, Marguerite, Marie-Jeanne, François, Marie-Françoise,
Pierre, Marie-Françoise (la première étant morte dans sa première année) et
Claude. Intéressons-nous donc à ce nouveau François Jégou qui était marin et
charpentier. Il est né le 15 mars 1836 et mort le 3 juin 1895. Nous sommes
toujours à Plouha ! Il a épousé Perrine Le Pollés, née le 16 novembre 1841
et morte le 12 février 1924. A Plouha. Ils font ainsi parti de mes
arrières-arrières grands-parents. Notons qu’elle a épousé son beau-frère Pierre
en secondes noces.
Il nous faut donc monter l’ascendance de Perrine Le Pollés,
maintenant. Elle est la fille de Joseph Le Pollés et de Marie France (Mme France,
quoi…). Joseph était laboureur. Né le 23 mai 1796 et mort (à Plouha), le 7
septembre 1852. Ses parents étaient Nicolas Le Pollès et Jacquette Philippe.
Nicolas est né le 17 février 1759 et mort le 7 mai 1818, à Plouha. Il était
Tisserand. Ses parents étaient Louis François Le Pollés et Janne Le Cornec.
Louis-François Le Pollés qui était donc un de mes ancêtres à
la 7ème génération est né en 1728 à Lanloup (à un peu moins de six
kilomètres de Plouha). Ses parents étaient Pierre Le Pollés et Marguerite de
Liscornet. Je n’ai pas d’informations sur eux…
Nous en sommes à Janne Le Cornec, la deuxième que j’ai
citée, mère de Nicolas Le Polès. Elle est née à Plouha, le 4 février 1734 et
est morte en 1792. Ses parents étaient Yves Le Cornec et Marie Le Carduner. Encore une branche qui
s’arrête là, je n’ai pas d’information. Ce qui nous amène à Jacquette Philippe,
l’épouse de Nicolas Le Pollés. Elle est née (oui, oui, à Plouha) le 22 mars
1767 et morte (à Plouha !) le 28 septembre 1843. Ses parents étaient Jean
Philippe et Jeanne Morvan. Jean
Philippe ? Né en 1731 peut-être à Lanvollon (7 km de Plouha). Son père
était Martin Philippe et sa mère Jeanne (probablement Lagadec). Je n’ai aucune
information sur eux. Jeanne Morvan, qui avait une sœur jumelle, Marguerite, est
né à Plouha le 8 janvier 1737. Son père était Jean Morvan et sa mère Jeanne
Vite. Je n’en sais pas plus.
Ce qui nous amène à Marie France, la belle-mère du François
Jégou de 1836. Elle est née à Goudelin (à 12 km de Plouha, c’est l’aventure !)
le 16 mai 1818 et morte (à Plouha) le 22 septembre 1857. Elle était filandière.
Ces parents étaient Jacques France et Marie Guillermo. Jacques France est né à
Goudelin le 19 novembre 1770 et y est mort le 25 mars 1848. Il a été militaire
puis laboureur. Ses propres parents étaient Yves France (mort le 22 octobre
1811), c’est tout ce que je sais de lui) et Marguerite Poullouin (morte en
1814). Marie Guillermo est née à Plouha le 21 mai 1774 et morte en 1837. Ses
parents étaient Gilles Guillermo et Marguerite Ferlicot. Gilles est né le 15
octobre 1739 à Plouha, de Vincent Guillermot et Jeanne Disquay. Vincent est né
en 1715, probablement à Lanloup (dont j’ai déjà parlé). Ses parents étaient
René Guillermot et Françoise Le Bitteré (je n’ai aucune information sur eux).
Jeanne Disquay (ben quoi, vous croyiez y échapper ?) est née le 7 février
1717 à Plouha où elle est décédée le 11 novembre 1755 qui n’était pas encore
férié à l’époque. Ses parents étaient Philippe Le Disqué (notez bien la
différence de nom, sa fille a été appelée Disquay par le curé de l’époque…) et Gabrielle
Richard. Je n’ai aucune information sur eux.
Ne croyez pas que vous allez échapper à l’ascendance de
Marguerite Ferlicot. Je ne sais plus trop où j’en parlais mais c’est une
ancêtre à la 7ème génération. Toujours est-il qu’elle est née à
Plouha le 3 octobre 1739 et morte en 1814. Son père était Guillaume Ferlicot et
sa mère Gabrielle Dollo. Guillaume, né et mort à Plouha, respectivement le 15
mars 1705 et le 23 juillet 1767. Ses vieux étaient Claude Ferlicot (né en 1976
mais c’est probablement une erreur… Ca doit être 1676) et Marguerite André (née
en 1683). Gabrielle Dollo est née et morte à Plouha le 28 janvier 1707 et le 9
septembre 1745. Elle était issue de Vincent Dolo (vous remarquerez que son nom
a un « l » de moins que celui de la fille si vous suivez un peu ce qui
ne facilite pas les recherches dans les registres mais moins que le Disquay plus
haut, toujours est-il que le Dolo est né 1667) et de Françoise Malcarat (né en
1673).
Hop ! J’ai fini une branche.
Le François Jégou de 1836 et Perrine Le Pollès ont eu des
enfants : François Marie, Anne Françoise, Anne Marie, Guillaume, Yves Marie
et Jean Joseph Marie. Intéressons-nous à François Marie, encore un François,
mon arrière-grand-père. Il est né, comme il se doit à Plouha, où il est mort,
le 26 septembre 1963 et le 20 mai 1924. Il a épousé mon arrière-grand-mère,
Marie Le Picard, ce qui nous fait une nouvelle branche à creuser.
Marie Le Picard, née, à Plouha, le 21 août 1875, et morte, à
Plouha, le 11 février 1923. Ses parents étaient Clément Le Picard, chiffonnier,
et Marie-Louise Peurien. Clément, né en 1841, le 30 juin, à Plouha et mort le
20 mai 1922, à Plouha. Ses parents, à Clément Le Picard, étaient Clément Le
Picard et Eugénie Le Carduner. Ce deuxième Clément, laboureur et maçon, né et
mort à Plouha, le 24 décembre 1797 et le 4 janvier 1841, fils de Guillaume Le
Picard et Jacquette Lacroix. Guillaume (Plouha…) né le 17 mars 1764 mort le 13
avril 1819 avaient pour vieux Yves Le Picard et Anne Le Picard. N’ayant aucune
information sur eux, je passer directement à Jacquette Lacroix. Née le 21
septembre 1765 et morte le 4 juillet 1832, le tout à Plouha, elle était issue d’Alexandre
Lacroix, né à Plouha le 6 juillet 1733, et Anne Jouanjan. Alexandre Lacroix était
le fils de Pierre Lacroix, né en 1696, et Catherine Pivert. Anne Jouanjan est
née en 1740 de Mathurin Jouanjan et Françoise Menguy (tous les deux morts en
1763).
Et Eugénie Le Carduner me demanderez-vous ?
Figurez-vous qu’elle est née à Plouha le 2 mai 1805. Elle est probablement
morte, depuis, mais on n’a pas la confirmation. Son père était François Le
Carduner contrairement à sa mère qui était Jeanne Jégou ! La
consanguinité, je vous dis…
François Le Carduner était maçon mais, avant ça, il est né
le 23 septembre 1779 à Lanloup et, après, il est mort à Plouha le 26 janvier
1849. Son père était François Claude et sa mère Anne Le Cavorsin. François
Claude le Carduner, laboureur, est né à Plouha le 30 avril 1746. Son père était
Guillaume, et sa mère Marie Grimault. Guillaume est né le 3 août 1708. A Plouha,
oui. Père : Michel. Mère : Marguerite Aufrait. Je n’ai aucune information sur eux. Le prénom
du père de Marie Grimault était probablement Jacques. Sa mère était Jacquette
Chrétien. Elle est née à Planguenoual. J’en parlais dans
un
précédent billet. Ce qui est intéressant à noter, c’est que c’est la
première fois que l’on rencontre quelqu’un qui vient d’aussi loin, une
cinquantaine de kilomètres (de l’autre côté de la baie de Saint Brieuc).
On ne sait pas grand-chose d’Anne Le Cavorsin, ces parents
étaient François (Le Cavorsin…) et Marie Le Rousseau. La branche Le Cavorsin de
la famille restera donc inexplorée…
Et nous voilà à la fameuse Jeanne Jégou, qui porte le même
nom que ma lignée, ce qui est étrange. Menons l’enquête. Je vous rassure tout
de suite ! Il n’y a pas de consanguinité.
Son grand père est Noël Jégou, né en 1712 mais pas à Plouha
où il est mort le 27 mars 1775. Il est né à « Le Merzer », à 15
kilomètres (près de Guingamp). L’honneur est donc sauf.
Je viens bien de deux branches de Jégou différentes
(heureusement pour mon moral que les registres ne remontent pas plus loin…).
Anne Le Puluard est née le 13 juin 1706 (je ne connais pas l’heure)
à Plouha où elle est morte le 1er mai 1774. Elle avait épousée ce
Noël Jégou du Merzer. Ses parents étaient Mathurin Le Puluard et Françoise
Letrous (heu…). On ne sait rien d’eux. A part qu’ils ont eu une fille.
Anne et Noël Jégou eurent au moins un fils, Pierre, donc
père de Jeanne Jégou. Pierre est né le 22 octobre 1743 et mort le 10 juin 1815.
A Plouha. Il avait épousé Claudine Journée, fille de François Journée et Anne Quéré.
Claudine est, à Plouha, née le 17 février 1748 et morte le 22 juin 1826. François
Journée est né à Plouha le 12 octobre 1705 de Marc Journée et Isabeau (oui…)
Auffret. On ne sait rien d’eux. Anne Quéré est née à Pléguien (5 km de Plouha)
le 9 mars 1712 et morte à Plouha le 9 novembre 1784. Ses parents étaient Denys
Quéré et Françoise Jubedas. On n’en sait pas plus sur eux.
Ce qui nous ramène à Marie-Louise Peurien dont je n’ai pas
encore décrit l’ascendance mais qui n’est autre que mon arrière-arrière-grand-mère.
Elle est de 1848. Elle est de Lanloup.
On verra demain.