La connerie étant le seul chemin susceptible de nous faire entrevoir une parcelle de vérité, utilisons la par des moyens de communication efficaces. Le temps qu'on remplisse nos verres.
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29 mars 2016
Apprenons à aimer le saucisson sec !
27 mars 2016
Tontons flingueurs
25 mars 2016
Salut Patrick !
20 mars 2016
La folle
19 mars 2016
Organisons les 50 ans
18 mars 2016
Panne ligne 7 RATP
Tout allait pour le mieux. J’étais assis et jouais avec mon iPhone, quand le train s’est arrêté entre Pont-Marie et Châtelet. Le conducteur annonce que le train devant nous est en panne et qu’il ne va pas tarder à repartir. L'électricité avait été coupée et on ne voyait quasiment plus rien.
Toutes les cinq minutes, il faisait une annonce. Au bout de quinze, j’ai compris que je ne serais pas présent à ma réunion de 10h30, j’ai donc prévenu les collègues par SMS. Au bout d’une demi-heure, le conducteur a dit que nous allions être évacués par les voies en direction de Pont Marie (ce qui n’arrangeait personne vu qu’il n’y a aucune autre ligne de métro).
Au bout de 40 minutes, il a annoncé que nous allions, finalement, être évacués vers Châtelet. Au bout, de 55, il est arrivé à notre voiture (il a bien évidemment commencé par le wagon de queue alors que nous étions en têtes…). Il a fallu qu’il installe une échelle faite pour ça. La descente de chaque personne durait de quelques secondes à une trentaine selon l’âge et la forme des gugusses (j’étais vers 20 ou 25, vu qu’avec mon quintal bien dépassé et mes chaussures pourries, je n’étais pas très à l’aise).
Les gens partaient donc tous seuls, un par un, sur le bord des voies, marchant péniblement sur des cailloux mouvant, dans une nuit presque lyonnaise vu qu'il n'y a aucune raison d'éclairer les tunnels de métro...
N.B. : à l’heure où j’écris ces lignes sur mon iPhone, vers 12h30, la ligne 7 est toujours à l’arrêt (alors que quand nous sommes sortis, le retour à la normale était prévu vers 11 heures) et le compte Twitter de la ligne 7 indique que le train en panne est à Jussieu et non pas à Châtelet comme nous le disait notre conducteur (cette manie de donner des fausses informations pour apaiser les gens est exaspérante mais ces andouilles gueulent quand ils n’ont pas d’information mais ne gueule pas pour le retard).
17 mars 2016
Boire ? Quoi ?
16 mars 2016
Ridicules afterworks
L’afterwork est un truc qui porte bien son nom même s’il est en anglais et qu’on l’utilise depuis relativement peu. Du moins, dois-je avouer, cela fait peu de temps que cet incongru vocable m’est venu aux oreilles. Nous allons résumer ce que c’est : un pot d’entreprise fait dans un bistro.
Les loufiats poussent les tables « autour », les glandus se tiennent au milieu, bien tassés généralement, et boivent des consommations alcoolisées tout en mangeant des toasts ou de la charcuterie posée sur les tables en question. Pour un habitué de bistro comme moi, ils sont parfaitement ridicules (et horripilants vu qu’ils occupent beaucoup de place et que c’est très compliqué de se faire servir).
Le phénomène mériterait une étude sociologique mais mon assistante Haka fait la grève. Je vais donc dire des conneries normales de bistro.
Au fait ! Vous savez que le vieux Jacques a un smartphone avec un abonnement à internet. Ca date d’hier soir. Il n’a trouvé qu’un seul imbécile capable de le mettre en service : moi. Du coup, je lui ai créé une adresse mail – à 73 ans, mieux vaut tard que jamais – et un compte Facebook. Mais je m’égare.
Commençons par étudier le volet financier de l’afterwork. Il est évidemment très rentable pour les bistros puisqu’ils arrivent à vendre n’importe quoi à des heures où ils sont habituellement peu fréquentés. Pour les entreprises, le bilan financier ne doit pas être très mauvais (sans compter les conneries qui motivent ces pots, l’émulation des employés et tout ça). Pour faire un tel raout, elles seraient obligées de louer une salle et d’acheter la matière première. En outre, elles peuvent limiter les consommations : si les lascars veulent se pochetronner alors que les bouteilles de rigueur sont vides, ils peuvent aller commander – et payer – au comptoir.
C’est généralement une réception un peu mondaine ce qui veut dire que les lascars se la pètent. Ils sont élégants mais ne savent pas « se tenir », debout, bêtement, au milieu d’un bistro. Je vous assure que le terme « ridicule » que j’ai employé n’est pas de trop. Généralement, le patron a voulu faire un truc « à la bonne franquette » pour faire tendance, d’où une autre raison de choisir un bistro, le côté bobo de la chose qui fait toujours plaisir à des cadres de la Défense qui pensent se trouver dans un lieu populaire au milieu des ouvriers. Pour cette bonne franquette, il faut préférer du fromage et de la charcuterie. Dans cette dernière catégorie, il y a forcément des rillettes et du pâté. Imaginez des gugusses se couper des bouts de pain et les tartiner alors qu’ils sont debout. Ils sont ridicules. Franchement.
L’afterwork est donc à la mode depuis peu et les bistros le revendiquent. J’en ai même vu un qui a refait sa terrasse couverte et affiche « Bistro – Afterwork ». Mais l’afterwork a remplacé l’happy hour, cette période de la soirée où il est trop tôt pour diner. Les bistros en profitent pour diviser leurs prix par deux pendant une heure ou deux. Avec l’afterwork, le prix n’est pas divisé par deux mais diminué de 25 ou 30% jusqu’à 19 heures, c’est-à-dire l’heure officielle de la fin de ces mondanités et où les types commencent à picoler au comptoir parce que le patron s’est barré. Le bon moment pour le bistro pour repasser aux tarifs normaux. Paf ! 6 euros la pinte alors qu’elle était affichée à 4,5 quand les lascars sont entrés.
Boire du vin est de rigueur pendant les afterworks parce que le patron peut commander un nombre fini de bouteille. Avec de la bière ou toute autre consommation nécessitant un service au verre, cela ne serait pas possible. Or, pendant cette tranche horaire (18 – 19h), il est souvent peu apprécié de boire autre chose que du Champagne ou de la bière. Donc les lascars vont au comptoir et payent eux-mêmes leurs consommations en faisant croire à l’assemblée que c’est permis par le patron (qui se frotte les mains : l’employés est content d’être invité à une cérémonie mais en plus, il paye).
Dans ma vie, ça fait des années que je fais des afterworks comme Monsieur Jourdain, c’est-à-dire des pots d’entreprise dans des bistros que nous avons réservé auparavant et c’est toujours avec plaisir d’autant que j’aime bien le Champagne (mais je reste peu longtemps, je n’aime pas spécialement les mondanités). Par contre, je n’ai jamais éprouvé ce sentiment de ridicule que je constate chez les autres ce qui me turlupinait depuis que j’ai commencé la rédaction de ce billet (je ne parle jamais négativement de boulot dans les blogs). Sommes-nous aussi ridicules que les autres ? Honte sur moi !
Et j’ai trouvé ! La réponse est : non. Parce que nous ne faisons pas les afterworks à proximité du comptoir mais dans des bistros relativement grands où il est possible de réellement réserver la salle et y créer un endroit suffisamment intime. L’honneur est sauf et je peux continuer à chier sur ces imbéciles de cadres qui se prêtent au jeu des afterworks.
Tant qu’à tout dire, je suis abasourdi de la différence de fréquentation des bistros de la Défense entre les premiers jours de la semaine et le jeudi et le vendredi. Il y a beaucoup de petits groupes d’encravatés qui jouent à l’afterwork ces deux jours et préfèrent rester au bistro avec collègues de boulot à rentrer à la maison. Vous me connaissez ! Je ne vais pas critiquer les gens qui vont au bistro. Je critique les gens qui ne se précipitent pas chez eux le vendredi soir et qui ne vont pas au bistro en semaine.
Ainsi, parallèlement à mes interrogations sur les afterhours, je me demande ce qui pousse les andouilles à modifier les règles de vie habituelles pour croire qu’on peut se permettre autre chose le jeudi et le vendredi soir que les autres jours de la semaine. Et je me demande comment les conjoints de ces gugusses peuvent supporter le fait de vivre avec quelqu’un qui préfère boire avec des collègues que rentrer à la maison ou dans un bistro normal.
N’est-ce pas une bonne question ? Cela étant, je vous laisse, je vais aller faire mon afterwork tout seul.