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18 avril 2016

Deux cérémonies pour le prix d'une

La cérémonie était à 12 heures à quelques kilomètres. Nous avions rendez-vous à la Comète à midi à six copains. J'ai pris un petit noir contrairement à certains que je ne citerai pas qui ont la bonne couleur mais pas la taille. 

On est entrés dans le crématorium mais a fallu attendre. La preuve :

Cérémonie courte. Il y avait un diaporama, retraçant la vie du vieux Joël. Je crois bien que je suis le seul à ne pas l'appeler Jojo. Deux des photos étaient celles que j'ai diffusées dans mon billet de lundi ce qui m'a valu un moment d'émotion. Je ne savais pas que Carherine lisait mes blogs et je n'avais pas pensé à les lui envoyer. 

On est revenus vers 13h30 à la Comète. Djibril était garé comme un cochon et nous ne pouvions plus sortir. Deux ou trois bières avec les copains. Déjeuner rapide. Puis j'ai décidé de ne pas aller au bureau deux fois une heure de métro pour bosser quatre heures). 

Du coup, je suis allé avec un autre copain à la cérémonie au cimetière mais on s'est trompé de cimetière et d'heure, ce qui nous permis de réparer notre bévue. On était même en avance et il n'y avait pas de bistro dans le coin. Les villes communistes ne sont plus ce qu'elles étaient. Le plus drôle est qu'on a marché trois ou quatre kilomètres très vite parce qu'on pensait être en retard alors qu'il y avait un bus direct mais comme s'était trompé de cimetière. 

C'était la première fois de ma vie que j'assistais à la "dépose" d'une urne. J'étais beaucoup plus ému qu'à midi. Je ne sais pas pourquoi. 

Pendant la première cérémonie, j'ai compté. Cela faisait une quinzaine d'années que je le connaissais et on passais au moins 200 soirées par an ensemble depuis 2006 ou 2007. On a peut-être été près de 3000 fois tous les deux à côté, au comptoir. Alors, au cimetière, je me suis rappelé de ce calcul, en présence de sa famille et de ses amis de son autre vie, celle d'artiste. 

Toujours est-il qu'on était à 16h20 de retour à la Comète. Notons que pendant tout le temps (hors cérémonies et déambulations dans Bicêtre, Arcueil et surtout Villejuif), j'ai continué à bosser. J'avais une réunion téléphonique à 17 heures. 

Je me suis mis dans la salle de restaurant de la Comète. 

Tout ça pour dire que l'iPhone est bien pour tout sauf pour téléphoner pendant 55 minutes. 

Djibril n'a pas pu boire un coup avec nous, ce midi. Il fallait qu'il retourne au travail. Mais il est revenu vers 20h30 (c'est bien la première fois que je reste quatre heures à la Comète sans picoler). 

Et là, il est là. A côté de moi. Et il y a un gros vide au comptoir. 

3 commentaires:

  1. Je t'envoie qques pensées réconfortantes...
    (Je suis sans doute maladroite... les mots semblent parfois très pauvres)

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    1. Merci. Les mots importent peu. L'amitié compte plus.

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  2. c'est triste de perdre un ami, un pote, une connaissance que l'on a croisé tant de fois. Le vide s'installe mais il faut poursuivre jusqu'à ce que nous aussi nous partions un jour .... le plus tard possible.
    RIP à Joël et soutien à toi
    bises

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