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01 février 2019

L’éducation au bistro

Vous me connaissez ! J’ai déjà passé quelques soirées dans les bistros. On ne va pas négocier. Environ 10000. 30 ans, 300 fois par an. Je dois avouer qu’à une époque, je picolais plus chez moi. Sans compter les fois où j’ai trop picoler à midi pour y revenir le soir. 


Ce soir, une première. 


Il n’y avait personne en salle vu de la place au comptoir et j’étais fort surpris quand le serveur y a déposé un plat. Je suis allé voir, il y avait un gamin (5 ou 6 ans), plus petit que le comptoir. Cinq minutes après, j’entends une petite voix. « S’il te plaît, tu peux me couper ma viande ? ». N’ayant aucune raison de m’occuper de petits garçons pour des histoires alimentaires, j’appelle le serveur et lui signale l’histoire. 


Une gonzesse passe devant le comptoir juste après. Il lui dit « tu peux m’envoyer la mère ? ». Elle arrive. Il lui explique en anglais (alors que le gamin parlait très bien le français) la situation. Elle y va en parlant en anglais au gamin. 


J’observe. Je regarde. J’enquête. La dame est avec des copines en terrasse avec des copines à se bourrer la gueule.  Il y a dix minutes, elle dansait devant son môme pour qu’il mange son dessert. Véridique. 


Et le gamin joue maintenant dans le bistro. Il est heureux. Il est probablement habitué. 


Une forme d’éducation. 

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