L’important dans tous les métiers, c’est l’oreille. Vous mettez une carte bancaire dans un distributeur de billet, elle est happée par une espèce de machin motorisé. En entrant dans le machin, la piste magnétique est lue. Quelques temps après (le temps dépend du logiciel), vous entendez un « clac ». Il est très léger. Je ne sais pas si le public le perçoit. C’est un métier. Ça équivaut au moment où le lecteur de cartes descend son espèce de griffe qui permettra de mettre chacune des zones de la puce en contact électrique avec le distributeur.
T’as vu ? Je suis certes bon en vulgarités dans les réseaux sociaux mais aussi en vulgarisation.
Ce soir, je vais chercher du pognon au Crédit Mutuel en face de la Comète. J’entends un « clac ». Puis un deuxième, après que j’ai choisi mes 200 euros pour régler mes frais de bistro de la semaine (du moins ceux des bistros où j’aurais consommé une seule bière, sinon je paye par carte). Ne perdez pas le fil avec mes apartés.
Je mets ma carte dans le machin du Crédit Mutuel. Il l’avale je dis que je veux deux cent euros. La machine fait « clac ». Normal. Puis un deuxième « clac ». Ah me dis-je. C’est louche. Je la machine me dit « incident carte ».
Hé toi ! Tu as déjà eu un tel message. J’imagine que tu as eu « votre banque est injoignable » ou « provisions insuffisantes » mais « incident carte » ? Tu as peut-être eu « carte non acceptée sur ce réseau » ce qui ne veut rien dire. Mais « incident carte » ? Non, franchement.
C’est un métier. Du coup, je me demandais si c’est ma puce qui est hors service ou le lecteur de puce du Crédit Mutuel en face de la Comète. Alors je remets ma carte, généreusement rendue par la machine. Et pareil. Deux « clac » et restitution avec le message : « incident carte ». Je restais sur la même interrogation : la carte est-elle HS ? J’étais un peu inquiet...
Je vais donc tirer des sous à la Banque Populaire à côté. Ça marche. Ouf.
Écoutez bien les « clac ».
Autre conseil : lisez bien le message affiché. Notez-le. Apprenez le par cœur.